POV D'EDWARD
_ Je t'aime Bella. Soufflai-je entre deux baisers.
Bella était à califourchon sur moi, depuis un moment déjà. Elle avait commencé à m'embrasser et n'y tenant plus je lui rendais ses baisers. Mon dieu ! Ces sensations étaient uniques. Sa peau avait une telle saveur sucrée. Son cœur était erratique. Nos respirations étaient saccadées. J'avais gouté son cou, son épaule et sa clavicule. Je n'étais toujours pas rassasié. Elle envoutait tous mes sens. J'avais repris sa bouche, mêlant ma langue à la sienne. Mes mains caressaient son dos, elles étaient passées sous son tee-shirt. Son épiderme était du vrai velours, elle frissonnait.
Elle s'était accrochée à mon cou, pressant encore plus son corps contre le mien. Elle délaissa mes lèvres, et remonta jusqu'au lobe de mon oreille, m'embrassant toujours. Mon être entier frémissait sous ses baisers, d'une chaleur incroyable. Je ne savais pas vraiment où nous allions tous les deux, car nous étions transportés par la passion. Je décidai de l'allonger délicatement sur le lit, et je repartis à l'assaut de ses lèvres. Puis un doute m'envahit. Etait-ce vraiment le bon moment ? Voulait-elle vraiment faire l'amour. Je ne souhaitais pour rien au monde la brusquer. Je m'arrêtai, elle ouvrit les yeux. Elle rougissait furieusement et souriait légèrement. Elle déglutit difficilement, et se mordit la lèvre inférieure. Dieu que je la désirais ardemment, je frottai délicatement mon nez au sien.
_ Bella on n'est…Dis-je d'une voix rauque.
_ Chhhut, je t'aime.
Elle avait joint le geste à la parole en posant doucement un doigt sur ma bouche. Puis elle prit mon visage entre ses petites mains fragiles. Elle replaça une de mes mèches de cheveux, elle mit ses mains autours de ma figure et l'avançait vers le sien. Bella captura mes lèvres pour toute réponse. J'abandonnai sa bouche pour son cou. Elle fourrageait mes cheveux. J'aurai pu mourir à cet instant, tellement j'étais heureux. C'est bien ce qui avait failli m'arriver.
_ Bella ! Tambourinait son père à la porte.
Ca y est il va me tuer ! Pensai-je.
_ Bella !!
Bella se leva en ronchonnant et rouge de honte. Je gloussai mais de nervosité. Elle alla ouvrir la porte.
_ Ah enfin ! S'exclama Aro.
_ Comment ça enfin, papa. Je suis à demi humaine, j'ai besoin de dormir à moitié. Mentit Bella.
_ Ouais, ouais c'est à propos du bal.
_ Papa !!
_ Tu joueras du violon ?
_ Tout ce que tu veux. Du moment qu'il n'y a pas d'orgie romaine et les jeux du cirque.
_ Comment ça ? Les jeux c'était très bien et puis…
_ Bonne nuit papa. Dit Bella en fermant la porte au nez d'Aro.
Elle s'approcha doucement du lit, gênée. Je m'avançai vers elle et lui pris les mains. Elle s'assit, je m'allongeai et ouvris mon bras pour qu'elle vienne installer sa tête dans celui-ci. Je déposai un baiser sur son front.
_ Tu devrais dormir ma Bella.
_ Edward tu…regrettes.
_ Euh…Que ton père soit arrivé ?
_ Oui. Murmura-t-elle.
Question direct ! Bella tout craché, si je lui dis oui je passe pour un obsédé. Si je lui dis non je mens. Ou je détourne la conversation
_ Mon ange on a le temps et puis…je veux que tu sois sur de ce que tu veux.
_ Tu n'as pas répondu oui ou non simplement.
Et bien sur, comme d'habitude ! Elle enfonce clou !
_ La réponse est…Oui. Soufflai-je.
_ Moi aussi. Répondit-elle.
Ok Edward respire mon vieux ! Tout va bien ! Mais elle aussi quand même ! Ne pas penser à ça ! Bella doit dormir ! Il faut qu'elle dorme avant que je devienne dingue ! Penser à autre chose. Non pas à ça ! A autre chose on t'a dit ! Shopping !
_ D'accord, il vaudrait mieux que tu dormes. Pense au shopping de demain.
_ Arf, c'est dur à oublier.
Elle se serra contre moi, je lui fredonnai sa berceuse et elle s'endormit. Bella regrettait que son père soit rentré et j'arrivais même à en vouloir à Aro. J'étais pire qu'un ado aux pensées lubriques. Mais à priori elle souhaitait que nos rapports deviennent plus intimes. Je le voulais aussi, mais je me culpabilisais d'avoir autant de désir pour elle. Elle venait de m'avouer qu'elle avait été violée et moi je rêvais de lui faire l'amour. Je repensais aux paroles de Rose qui me disait de surtout pas demander à Bella si elle était sure de ce qu'elle voulait. Tout viendrait naturellement d'après elle. Même Emmett me l'avait dit. Mais était-elle prête ? Devais-je lui laisser prendre la décision, sans me poser de question ? Et si elle finissait par regretter ? Il fallait d'après moi qu'on aborde ce sujet épineux. Mais comment faire pour cesser mon désir d'elle? Peut-être qu'en pensant à son père ? Et encore je n'étais même pas sur que ça marche !
Enfin pour le moment elle dormait et pour mes hormones c'était mieux. Je n'arrêtais pas de cogiter. Mon cerveau était complètement en ébullition. J'allais me fiancer avec Bella et cette perspective me rendait heureux. Je savais qu'Aro ne l'avait pas fait par bonté d'âme, mais il me faisait confiance malgré tout. Au vue de la réaction de Bella face à nos fiançailles, je me doutais qu'il fallait que j'attende un peu pour lui proposer de se marier. Elle dormait profondément et avait l'air sereine. Je la trouvais de plus en plus belle de jour en jour. Elle avait beaucoup soupiré dans son sommeil. Mais ce n'était pas des soupirs de frustration. On aurait plutôt dit que c'était de plaisir. Elle se réveilla quelques heures plus tard.
_ Bonjour mon amour. Alors bien dormi ?
_ Ouais très bien, merci.
_ Es-tu prête à affronter la torture du shopping ?
_ Je crois qu'on ne l'est jamais totalement. Enfin surtout pas moi. Mais avec une bonne douche et un baiser, on ne sait jamais ?
POV DE BELLA
Oh oui j'avais bien besoin d'une douche. Notre petit câlin plus tôt dans la nuit m'avait affectée à un point que je n'imaginais pas. Mes rêves sur le sujet étaient assez explicites. Pendant tout le temps où j'avais dormi mes songes porté sur Edward et moi, d'une façon sensuelle et érotique. Seigneur, j'arrivais pas à croire que c'était moi qui pensais à ça ! Si mon père n'avait pas débarqué hier, je pense que nous serions à l'étape supérieur dirions-nous. Ça y est j'angoissais à nouveau. Sur le moment c'était vraiment ce que je souhaitais, lui appartenir entièrement. Mais désormais je trouvais que ce n'était pas une si bonne idée. Pas parce que je n'en avais pas envie, c'était tout le contraire, j'appréhendais tout simplement. Cette sensation que j'avais ressentie cette nuit était tout simplement merveilleuse, c'était comme si des milliers de papillons dansaient dans mon ventre. Je savais qu'Edward attendrait le temps qu'il faudrait. J'avais confiance en lui, en sa douceur. Son amour pour moi était inconditionnel. Je voulais lui montrer ce que je ressentais pour lui. Cette passion qui me dévorait de l'intérieur. La seule personne qui pouvait m'aider sur ce coup là était Rose. Mais je ne savais pas comment aborder ce point avec elle. J'étais gênée, j'avais peur de rouvrir la boite de Pandore. Je m'assis contre la paroi de la douche, la tête entre les mains. Il fallait que je réfléchisse. Quand on tapa à la porte.
_ Bella ça va ?
_ Hein ? Oui, oui pourquoi ?
_ Ca fait une demi-heure que tu es là-dessous.
_ Oh désolée, je…J'arrive.
Une demi-heure ? Mais réflexions avaient pris plus de temps que prévu. Je ne m'en étais pas rendu compte, là, ça devenait franchement grave. Je passai directement de la salle de bain à mon dressing, aussi grand que le château de Versailles. Je trouvais ça inutile, mais Chelsea, Jane et Heidi trouvait ça normal. Elles passaient leur temps à m'acheter des fringues. Quand c'était pas mon père ou Marcus. Caius aimait bien m'offrir des bouquins sur l'art de la guerre à l'époque de la Rome antique. Ouais c'était une passion pour lui, je refilais les livres à Dém' qui lui les aimait. Ensuite il me faisait un résumé, Caius aimait me poser des questions sur le sujet. La lecture des grands classiques me plaisait, mais l'art de la guerre, c'était franchement pas mon truc.
J'allais pour me choisir des affaires quand je tombais sur des vêtements déjà préparés avec un post-it signé d'Alice. Sa décision était sans appel, ou je mettais ça ou elle venait m'habiller elle-même. Alors comme je voulais pas vraiment la voir débarquer, je me soumis à son choix. C'était un pull noir assez moulant avec un décollète en V, une jupe de couleur bleu électrique et une paire de cuissarde, vachement pratique pour faire des essayages. A ce moment très précis j'aurais voulu la bouffer. Je sortis de là et regagnai ma chambre, penaude. Je croisai le regard d'Edward qui s'était assombri, il me détailla de la tête aux pieds, en s'attardant sur mes cuissardes. Il déglutit, se passa la main dans les cheveux et souffla. Je commençais à comprendre la raison de ce changement de couleur dans ses yeux. Mais j'en n'étais pas sur. C'était encore un truc à demander à Alice et Rose. Je ne voulais surtout pas le mettre mal à l'aise et lui tendis le post-it.
_ Alice. Soufflai-je.
_ Ok.
Il me fit son petit sourire en coin qui me faisait fondre et pouffa. Encore un truc que j'avais du louper. Puis il m'ouvrit la porte de ma chambre et passa son bras autour de ma taille, ce contact m'électrisa. Nous nous dirigeâmes vers les appartements des Cullen. J'étais très mal à l'aise dans cette tenue. Edward grognait au fur et à mesure qu'on croisait des hommes dans le couloir et raffermit sa prise autour de moi, dans un excès de possessivité. Puis au moment où nous arrivions devant l'entrée de leur suite. Alice ouvrit la porte.
_ C'est pas trop tôt !
_ Bonjour Alice ! Salut Bella ta nuit s'est bien passé ? Oui et la tienne ? Bien aussi. Génial ! C'est ce que l'on appelle avoir une conversation cordiale, tu vois le style ? Avant de parler de notre éventuel retard !! Râlai-je.
_ Ouais ? Si tu veux. On a plein de choses à faire. Alors on discutera plus tard.
Je levai les yeux au ciel d'exaspération, et soufflai. Edward pressa sa main sur mon épaule en signe de compassion. Mais je sentais qu'il gloussait intérieurement.
_ Vous ne trouvez pas que Bella est magnifique. Demanda Alice.
Mes joues s'enflammèrent ce qui déclencha les rires de l'assemblée. A ce moment là je me serais bien jetée sous un train. Alice avait vraiment le don de me mettre dans l'embarras. Cette petite faculté humaine à rougir était à l'heure actuelle une de mes plus grandes faiblesses.
_ Elle est merveilleuse. Répondit Edward.
Est-ce que quelqu'un pourrait prévenir les pompiers, parce qu'il y une fille en pleine combustion spontanée dans une chambre, au château des Volturi. Merci Edward. Pensai-je.
_ Je suis vraiment ravie que tu portes la tenue que j'ai choisie.
_ Alice, tu m'as menacée de me la mettre de force !
_ Tout de suite les grands mots. Ca y est elle boude !
_ Je boude pas ! Je cherche le meilleur moyen de te rendre la monnaie de ta pièce. Dis-je
_ Je peux aider, si tu veux. A nous deux je suis sur qu'on peut faire des miracles ! S'exclama Emmett.
_ Avec plaisir. Répondis-je.
_ Ah non ! Vous deux ensemble c'est pas du jeu ! Rétorqua Alice.
_ Je pourfendrai vos ennemis pour vous ma mie. Déclama Jasper, avec humour.
Pour toute réponse Jasper reçut une tape derrière la tête. Les autres rigolaient à gorge déployée. Elle nous intima l'ordre de sortir, Carlisle et Esmèe avaient décidé de rester. Ils voulaient aller chasser ensemble. Edward me traina tel un condamné à mort le jour de son exécution.
Nous nous dirigions vers l'extérieur, quand ma belle-mère apparut. Mon corps se tendit à cette vision, Edward resserra son emprise sur moi. J'avais une envie de lui sauter à la gorge. Mais je sentis une très légère vague apaisante m'atteindre, Jasper avait ressenti mon agressivité. Elle était telle que rien ne m'apaisait. Sulpicia me toisait avec un sourire sadique. Cette femme ne m'inspirait que dégout et haine. Heureusement qu'on ne se croisait que très rarement.
_ Alors, il paraît qu'Aro veut vous fiancer ? Tu pars bientôt, comme c'est triste.
_ Arête ça tout de suite ! Et passe ton chemin. Crachai-je.
Je sais que tu lis dans mes pensés, petite chose sans valeur. Alors écoute bien. Ton père ne supporte plus ton manque de respect. Bientôt tu ne seras plus rien pour lui. Il fera comme avec ta mère. Il t'abandonnera. Tu perdras et tu mourras sale hybride !!
Avec Edward nous grognâmes de concert. J'aurais voulu la tuer et lui arracher ses membres les uns après les autres. J'exécrais cette femme du plus profond de mon être.
_ Mon pauvre Edward, tu n'as pas de chance. Tu devrais choisir quelqu'un de beaucoup plus
vertueux. Deux ans que ton chère ange s'est brulé les ailes et sa pureté avec. Ricana-t-elle.
Je me détachai de la poigne d'Edward et sautai sur elle. Là, elle avait dépassé les limites que je pouvais supporter. Comment cette espèce de dinde pouvait oser ? Tout ce qui était arrivé était de sa faute. Sulpicia pouvait montrer à Aro ce qu'elle souhaitait. Comment ? Je l'ignorai, mais je finirai par le savoir. C'était un monstre qui prenait un malin plaisir à me torturer et me faire souffrir. Je lui envoyai un coup de poing dans la figure. Elle traversa la cloison. Je m'avançai vers elle. Je sentis que mes yeux étaient noircis par la fureur et la rage. J'avais l'impression que ma force était décuplée par ce fait. Je sentis les autres s'approcher de moi. Surement pour m'empêcher de massacrer cette déjection. Je me retournai vers eux et vis qu'Emmett ceinturait Edward. Avait-il des envies de meurtre lui aussi ?
_ Non ! Restez où vous êtes ou dégagez ! Elle ne mourra pas. Du moins pour l'instant !
_ Vous n'allez pas la laisser…
_ Toi ! la ferme ! Espèce de vieille morue ! Maintenant tu vas écouter. Je rêve d'une seule chose c'est que tu t'empoisonnes avec ton propre venin ! Si je t'entends faire une seule allusion, par rapport à il y a deux ans, je te jure que tu n'auras pas le temps de pleurer chez mon père. Ne te crois surtout pas à l'abri Sulpicia. Tout se paie un jour et j'aimerai pas avoir ta facture ! Je t'aurai !
_ Non Bella ! Il t'aura ! Tu sentiras bientôt l'odeur de ta propre mort ! Chuchota-t-elle.
_ Si je meure j'te promets de te garder une place en enfer. Dans le neuvième cercle. Tu sais là où est Juda, la place du traitre ! Celui qui se trouve dans la bouche du diable. « La divine comédie » de Dante. Tu connais !? Tu as gâché ma vie je ferai de ta mort un enfer !
Puis je lui assenai un dernier coup de pied, je sentais les larmes affluer pendant cet échange, je refusais de pleurer devant elle. Je ne voulais pas lui donner ce plaisir. Puis j'entendis une voix gronder.
_ Isabella, qu'est-ce qui passe ici ? Gronda mon père.
Il fit signe aux Cullen et aux autres personnes de se retirer. Elle allait encore pleurnicher comme d'habitude et ça me retomberait dessus, une fois n'est pas coutume.
_ Rien juste une petite querelle, n'est-ce pas ?
_ Elle m'a attaquée sans raison, mon amour. Sanglota-t-elle.
_ Isabella !?
_ Oui je l'ai attaqué, mais certainement pas sans raison !
_ Elle ment Aro, mon chéri. Elle ne m'a jamais aimé. Pourtant j'ai essayé de lui apporter l'amour que sa mère, la pauvre que Dieu ait son âme…
_ Je t'interdis de parler de ma mère ! Cinglai-je.
_ Isabella, fais des excuses à Sulpicia !
_ Ca tu peux toujours courir !
_ Isabella ! Je sais pas ce que tu as en ce moment. Mais tu es insupportable !
_ T'as raison, ne me crois pas. Après tout qui suis-je pour toi hein ? Juste ta fille ! Murmurai-je.
_ Isabella, attends ! Héla mon père.
Je passais à travers l'attroupement, me dirigeant vers la sortie. Elle avait menti et faisait semblant d'avoir pitié pour ma mère. Je ne tolérais pas qu'elle puisse même y songer. Je débordais de colère, je voulais hurler, crier ma fureur. Je collai mon dos contre un arbre et tentai de reprendre contenance. Mais ses paroles me revenaient. « Il t'aura ! Tu sentiras bientôt l'odeur de ta propre mort ! » Je regardais mes mains, elles tremblaient. Puis je sentis celle d'Edward s'en saisir. Il voulait atténuer mes trépidations, il me prit dans ses bras. C'était ce dont j'avais besoin, de réconfort et d'amour.
_ Alice doit s'impatienter.
_ Bella, on n'est pas obligé tu sais.
_ Oh si, quitter cet endroit de dingue est une nécessité pour ma santé mentale.
_ Tu veux en parler ?
_ Non pas maintenant. Si tu le permets ?
_ Alors on n'y va !
Il passa son bras au dessus de mes épaules. Nous avions quitté le parc et nous trouvions dans la ville. Nos voitures étaient en dehors de l'enceinte du château. Edward grognait de temps à autre. Il était jaloux des fantasmes des hommes. Décidément Alice avait vraiment exagéré sur ce coup. Les autres attendaient à coté des voitures.
_ Bien joué Bella, elle l'a bien mérité cette vieille charogne ! Lança Emmett.
_ On peut juste éviter le sujet, si ça ne vous dérange pas ?
Edward fit un geste de la main, comme pour dire « laissez-tomber ». Nous nous engouffrâmes dans nos différents véhicules et nous prîmes la direction de Florence. J'étais complètement perdue dans mes pensées. Je ne pouvais plus supporter cette situation. Mon père était aveuglé par cette femme. Pourquoi ne voyait-il pas ses véritables intentions ? Pourquoi la croyait-il plus que moi ? Mon père se lassait de mon attitude, elle avait raison. Il finirait surement par me laisser tomber comme ma mère. A part son bénéfice personnel rien d'autre ne comptait, encore moins moi. Mais une chose était sur, je lui ouvrirai les yeux. Même si c'était la dernière chose que je ferai.
Je n'avais pas choisi mes parents. Mais lui avait pris cette femme comme épouse. Je lui en voulais d'avoir était si égoïste envers moi. Je n'avais jamais demandé à être sur cette Terre. Il n'aurait jamais du séduire ma mère. Si je n'étais pas là tout serait beaucoup plus simple pour tout le monde et surtout pour Edward. Devais-je m'enfuir à nouveau ? Pour que la souffrance de tous s'achève. Mais comment vivre sans Edward ? J'en étais incapable. Ca me tuerait surement et si oncle Marcus avait raison lui aussi ne s'en relèverait pas. Je ne pouvais pas nous faire ça. Mais merde, c'était la seule chose de beau et de pur dans cette foutue vie de dingue, qu'était la mienne. Sulpicia voulait détruire le peu de bonheur qui m'avait été accordé. Bon en faite c'était pas vraiment ça, car c'était surtout moi qu'elle voulait anéantir. J'en avais marre d'endurer cette souffrance qui m'écrasait. A chaque fois que j'avais l'impression de sortir la tête hors de l'eau, une âme « charitable » était là pour me replonger dans l'enfer.
Edward posa une main délicate sur ma cuisse, en guise de compréhension et de soutien. Il était là et m'avait redonné un peu d'espoir, beaucoup même. Je n'aurai jamais assez de l'éternité pour le remercier. Il m'avait montrée que la vie n'était pas forcement toujours injuste. Il m'avait aussi appris que l'amour valait le coup qu'on se batte pour lui. Je devais faire un effort pour nous. Je devais éviter que tout cela m'atteigne plus que de raison. Il fallait que je survive pour nous. C'était une évidence. Je posais à mon tour ma main sur la sienne, en signe de remerciement et me tournai vers lui avec un léger sourire.
_ Quoi ? Demanda-t-il.
_ Je pensais simplement que j'avais de la chance que tu sois là, dans ma vie.
_ C'est moi qui ai de la chance.
_ Tu m'étonnes avoir une petite amie, avec un père despotique et une belle-mère qui lui voue une haine mortelle. Sans compter le reste. Si ça c'est pas du bol ! J'sais pas ce que c'est !
_ Tu sais que tu m'as fait peur pendant un moment. J'ai cru que tu avais perdu ton sarcasme ! Rigola-t-il.
Je fis mine de bouder, posai ma tête contre son épaule et fermai les yeux respirant à plein poumon son odeur si envoutante pour moi. J'avais besoin de ne plus réfléchir, pour l'instant. Les problèmes reviendraient d'eux-mêmes, plus tard. C'était pas la peine de les anticiper. Vivre le moment présent et l'apprécier, voilà ce que je devais faire. J'en avais envie. Je relevai la tête et embrassai son cou. Il soupira d'aise.
_ Bella. Souffla-t-il.
_ Hum, dis-je en l'embrassant à nouveau.
_ J'ai un mal fou à me concentrer sur la route, si tu fais ça.
_ Bah je croyais que les vampires pouvaient faire facilement plusieurs choses à la fois. Le taquinai-je.
_ Oui, mais pas quand tu m'embrasses. Tentatrice va !
Fière de mon petit effet, je reposai ma tête sur son épaule plus sagement. Mais nous arrivions déjà à Florence. Nous avions mis une heure au lieu de deux. Sacré vampire toujours à fond. Ils avaient l'éternité mais ne prenaient jamais le temps. Comme aberration c'était pas mal. Il m'ouvrit la portière et me pressa contre son corps de marbre, avant de déposer un tendre baiser sur ma bouche.
_ Bon allez on y va ! vite ! Vous aurez tout le temps de vous bécoter plus tard. Dit-elle avec un clin d'œil.
Alors, l'enfer pouvait enfin commencer. Rien que le nombre de magasins me terrorisait. Alice trépignait comme une gamine un matin de Noël. Elle m'embarqua de force, je lançai un regard suppliant à mon amoureux qui haussa les épaules.
_ Lâcheur ! Maugréai-je.
_ Viens Bella, je sais exactement ce qu'il te faut !
Rose me prit l'autre bras et nous fonçâmes vers le premier magasin de luxe. Alice se dirigea directement vers une des vendeuses en lui expliquant ce que nous cherchions. La jeune femme partit dans l'arrière boutique et revint avec plusieurs robes en sa possession. Rose avait déjà trouvé la sienne et partit directement l'essayer. Elle sortit de la cabine quelques minutes plus tard. Elle était magnifique. Sa robe de couleur parme, droite épousait parfaitement son corps faisait ressortir sa beauté d'immortelle. Alice avait trouvé elle aussi son bonheur, c'était une robe rouge, avec un décolleté plongeant entouré de chaque coté de sa poitrine d'un liseré noir, cintré à la taille avec un nœud rouge sur sa gauche. Elle était époustouflante. Quelque chose m'interpella tout de même.
_ Alice qu'est-ce qu'on fait là ? Je pensais que le thème était Marc Antoine et Cléopâtre ?
_ Oui mais c'est les décors simplement.
_ Les quoi ?
_ Bah oui. Ton père a prévu des décors pour le bal.
_ On aura tout vu !
_ Tu viens, on va voir ce que ça donne sur toi.
Au seigneur Dieu ! Deux des robes étaient en soie. Elles étaient beiges avec des lisérés bleus. Les autres étaient en en soie et tulle bleu. J'en essayais une. Elle était en soie au niveau du décolleté, cintré au niveau de la taille et évaser. Sa couleur était un dégradée de bleu avec de léger reflet bordeaux Alice et Rose s'exclamèrent.
_ C'est celle là !!
_ Vous êtes sur, non parce que sincèrement, le décolleté est vraiment. Enfin…vous voyez quoi.
_ En général c'est fait pour ça. M'expliqua Rose.
Au bout de dix magasins de fringues et accessoires, puis quinze de chaussures, sans exagérer, nous rentrâmes dans une boutique de lingerie fine. Je marquai un moment d'arrêt devant la porte. Rose me fit un sourire et me tendit une main salvatrice. J'étais mal à l'aise. Il y avait des canapés et fauteuils partout. Ca ressemblait plus à des alcôves qu'à un magasin de sous vêtements. Nous nous installâmes dans un des petits salons.
- Les filles, c'est pas vraiment une bonne idée.
_ Bien sur que si ! Hier toi et Edward, vous avez failli…
_ Stop Alice ! Tu l'as vu ? Dis-je rouge de honte.
_ Oui.
_ Pour hier finalement, j'en sais rien. Peut-être que je suis prête. Mais d'un autre coté. Je doute d'en être capable. Mais je sais que j'ai confiance en lui.
_ Tu en as envie ? Demanda Rose.
_ Euh…Oui…Enfin…Peut-être.
_ Demande toi simplement ce qui se serait passé, si ton père n'était pas arrivé. Dit Rose.
_ Je pense qu'on aurait fait…Enfin…C'est difficile de parler de ça.
_ Bella, je sais que c'est dur. La première fois avec Emmett, j'étais paniquée au début. C'est pourtant moi qui avais pris les devant. Mais au bout d'un moment c'est Emmett qui m'a guidée, doucement avec tendresse, délicatesse et amour. Oh Bella ce moment a été intense et plein d'amour. Oui Bella plein d'amour. La confiance que tu portes à Edward est importante. Mais c'est à toi que tu dois faire confiance. Ecoute Bella, laisse-toi guider par tes désirs. Je sais que tu te poses des questions. Mais tu sais aussi que tu disposes de toutes les réponses.
_ Merci Rose.
_ Rhoooo, regardez comme il est beau cet ensemble. Dit Alice.
POV D'EDWARD
Bella était en plein shopping. Je pensais au moins que ça lui changerait les idées, après la confrontation avec Sulpicia. Cette femme était un être d'une laideur intérieur inimaginable, jamais je n'avais lu de cerveau aussi avide de violence et de destruction. Elle voulait que ma Bella souffre et qu'elle meure. Je l'aurai tuée moi-même si Emmett ne m'avait pas arrêté. Elle n'emporterait pas cette guerre. Bella survirait ! Emmett et Jazz avaient voulu se rendre chez un concessionnaire de voiture de luxe. Habituellement cette activité me plaisait, mais aujourd'hui mon esprit vagabondait dans l'esprit de mes sœurs. C'était ma façon de voir Bella. J'avais vu que Bella avait parlé avec les filles de ce que nous avions failli faire cette nuit là. Elle avait confiance en moi, mais doutait d'elle. Elle en avait envie, mais elle ignorait si elle en était capable. Dire que je ne la désirais pas serait un mensonge. Mon désir d'elle me consumait.
Jasper ressentait ma frustration.
_ Edward, reprends-toi ou je vais chercher Alice et je l'emmène dans la cabine d'essayage la plus proche!
_ Désolé, j'ai du mal à me concentrer.
_ Vas-y frérot ! Raconte tout à tonton Emmett.
_ C'est à cause de cette nuit.
_ Quoi cette nuit ? Demanda Emmett
_ Bella et moi et ben…Dison que…On a…
_ Vous avez fait l'amour !?
_ Non ! Bien sur que non. C'est juste qu'on en était pas loin, Aro est arrivé, il voulait voir Bella.
_ Edward, qu'est ce qu'il te prend ! Tu n'as pas écouté ce que je t'ai dit l'autre jour ? Demanda Em'
_ Mais si, c'est juste que j'ai peur de la brusquer. Je veux qu'elle soit sur d'elle.
_ Qui a pris l'initiative hier ? Dis Em'
_ C'est Bella…
_ Alors, je vois pas où est le problème ?
_ Je n'ai aucune expérience, je risque d'être maladroit. En plus avec ma force vampirique, je ne veux pas lui faire du mal.
_ Avec Rose je n'avais aucune expérience non plus, réfère toi à ton instinct. Elle est à moitié comme nous. Bella n'est pas aussi fragile que ça. Le secret c'est ton amour pour elle. Uniquement ça. Discutez en ensemble c'est la meilleur chose à faire.
Je remerciai Emmett quand les filles arrivèrent tout sourire. Bella me sauta au cou. Elle était ravie que cette séance de shopping soit terminée. Nous prîmes les sacs et nous dirigeâmes vers nos voitures. J'avais une idée et je voulais la proposer à Bella.
_ Dis moi. Ca te dirait qu'on reste à Florence jusqu'à demain. Juste toi et moi. On pourrait visiter.
_ Oui, je trouve que c'est une excellente idée.
_ Alors, c'est réglé !
J'allais expliquer la situation à ma famille. Alice sautait de joie. Emmett et Jazz me donnèrent une claque dans le dos avec des grands éclats de rire. Bella leur fit un signe de la main. Je retournais voir ma belle et l'embrassais passionnément. Nous devions nous retrouver et parler, sans être déranger par n'importe qui. Puis Bella avait besoin de s'éloigner de toutes ces turpitudes.
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