POV DE BELLA
Je trouvais l'idée d'Edward excellente. Je souhaitais vraiment passer du temps avec lui, seul à seul. On devait discuter tous les deux. Il était temps. Le traumatisme que j'avais subi deux ans en arrière était réel. Je voulais l'occulter, mais mon esprit, lui, refusait catégoriquement. Pourtant Dieu sait que je l'aimais. Edward était vraiment d'une patience d'ange avec moi, rien que pour ça j'aurais du lui ériger une statue. Il supportait tous mes travers et même mon sale caractère. Puis de toute façon j'avais pas nécessairement envie de rentrer voir mon père, il m'avait déçue. Je pensais qu'en digérant chacun de notre coté, les choses s'arrangeraient d'elles-mêmes.
J'ignorais si j'avais la capacité de lui pardonner, du reste. Alors je me disais que passer une journée à Florence me changerait les idées. Alice ayant prévu un temps couvert pendant encore trois jours. Si l'envie de prolonger nous prenait, c'était tout à fait réalisable. Pour l'heure Edward avait décidé de m'emmener visiter l'hôtel où nous devions dormir, enfin moi surtout. Il se gara près de l'hôtel et me tendit la main pour m'aider à sortir de la voiture. C'était un vieux monument, on aurait dit un couvent sans le coté austère.
_ Tu souhaites m'enfermer dans un couvent ? C'est mon père qui te l'a demandé ? Taquinai-je.
_ Non je voulais simplement te montrer, qu'il y a des vrais couvents qui sont trois fois plus gais que ta propre chambre à Forks. Rigola-t-il.
_ Très drôle.
_ C'est un ancien couvent Augustin qui date du XIIIème siècle. Regarde, il est au bord de l'Arno, près du Ponte Vecchio.
_ J'ai toujours été passionnée par les vieilles choses. Dis-je en le regardant avec insistance.
_ Parlerais-tu de moi, par hasard ?
_ Non pourquoi ? Tu te sens visé par 'vieille' ou 'chose' ?
Pour toute réponse, il me prit par les épaules, et m'attira vers l'entrée de l'hôtel. Il tendit les clefs de la Ferrari au voiturier afin qu'il puisse la stationner sur le parking de l'hôtel. L'entrée était voutée, c'était magnifique. Il s'approcha du comptoir de l'accueil et demanda une suite au dernier étage avec terrasse et vue sur le Ponte Vecchio. Je trouvais tout cela excessif. Mais je n'insistais pas. Je n'arrivais pas à croire que je puisse faire autant de concession avec lui.
Un groom porta l'unique sac dont nous disposions et nous accompagna directement dans notre suite. Après qu'Edward lui ait donné un pourboire, il se retira et nous souhaita un bon séjour. J'en profitai pour aller sur la terrasse, elle était en partie couverte, dessous était disposé un salon extérieur face au pont illuminé de mille feu. Le lieu était splendide. Je sentis Edward se rapprocher dans mon dos, il m'encercla de ses bras et posa sa tête sur mon épaule. La température était douce pour début décembre. Même si je ne craignais pas le froid, je le ressentais tout de même. Il déposa un baiser dans mon cou, qui me fit frissonner.
_ Tu frissonnes. Tu as froid ? S'enquit Edward.
_ Non. Balbutiai-je.
_ Serait-ce moi qui te fais cet effet ? Dit-il taquin.
_ Bien sur que non. J'étais en train de penser au groom de tout à l'heure.
Il feula et comme pour se prouver que tout était faux il m'embrassa à nouveau à cet endroit si sensible. Mon corps avait réagi par reflexe, provocant un nouveau frisson.
_ Je devrais penser à manger ce groom, s'il te fait tant d'effet. Rigola Edward.
_ Seriez-vous jaloux Monsieur Cullen ?
_ Certainement pas !
_ Menteur.
Je me retournai pour lui faire face, et plongeai dans son regard d'ambre. Il avait son petit sourire en coin si craquant. Je me mis sur la pointe des pieds et embrassai sa mâchoire et parsemai son visage de la même torture. Il ronronnait de plaisir. Je terminai par un sourire.
Ce qui le surprit.
_ Pourquoi souris-tu ?
_ J'étais en train de m'imaginer que j'embrassais le groom.
Il me lança un regard noir, me souleva dans ses bras et me jeta sur le canapé. Il grimpa sur le sofa en grognant. Il approcha ses dents en les faisant claquer sur ma gorge, puis il me mordit doucement. J'eus un soupir de contentement. Il releva son visage surpris.
_ Même pas peur d'abord ! Lançai-je.
_ Tu pourrais faire semblant, pour soigner mon égo.
_ Je pourrai en effet, mais je préfère te dire la vérité comme tu me l'as demandé. Dis-je espiègle.
_ Bah bien sur. C'est surtout quand ça t'arrange non ?
_ Veux tu que je te mente ?
_ Tu l'as déjà fait avec le groom !
_ Ah vraiment ? Tu en es persuadé, on dirait !
Je savais que cette phrase le ferait réagir, alors je sautais du canapé et commençais à faire le tour de la terrasse en courant. Edward me poursuivait, il ne courait pas à vitesse vampirique, moi non plus d'ailleurs. On se méfiait des regards indiscrets. Il finit par me rattraper et me bascula par-dessus son épaule. Comme un vulgaire sac de pomme de terre. Puis il nous dirigea vers l'immense lit. Il me regardait d'un air faussement dur.
_ Sais-tu Bella qu'il existe vraiment pire qu'un homme jaloux.
_ Ah oui et c'est…
_ Un vampire jaloux !
Je partis d'un grand éclat de rire, je ne m'attendais pas réellement à ça. J'aimais le taquiner, la vie semblait plus douce et plus joyeuse auprès d'Edward. Il me redonnait goût et confiance en l'existence. Les nuits sans lune de mon passé paraissaient s'effacer de jours en jours. Bien sur je n'étais pas encore guérie, mais mes blessures commençaient enfin à être pansées. Je le devais à cet homme qui était face à moi. J'avais besoin de lui, comme une fleur à besoin d'eau et de soleil pour s'épanouir. Il était mon présent et mon avenir. Edward, dont la beauté n'avait d'égale que celle qu'il avait intérieurement. Je me consumais littéralement d'amour pour lui. Je n'avais vécu que pour être auprès de lui, j'en étais persuadée désormais. J'étais née pour l'aimer.
_ Je pourrais tuer pour ça. Dit-il tout sourire.
_ Quoi ?
_ Pour t'entendre rire, même à mes dépends.
Alors je déposais un simple baiser sur la commissure de ses lèvres. C'était ma façon de le remercier. Car si je riais à présent c'était grâce à lui. Edward me donnait envie de sourire à la vie. J'avais toujours pensé être dépourvu d'âme. Mais en fait c'était inexact, mon âme c'était lui.
_ Hum, et pourquoi ce baiser ?
_ Tu veux une raison ?
_ Pourquoi pas ?
_ Parce que je t'aime, que tu me fais rire. Si je devais résumer ma vie en un mot, se serait ton nom que je prononcerais. C'est la seul chose qui ait réellement de l'importance à mes yeux. Toi.
Sa réaction fut immédiate, il se jeta sur mes lèvres avec passion. Mes mains fourrageaient ses cheveux, j'haletai, mon cœur allait exploser. Tout cet amour qu'il me donnait, me mettait au bord de l'apoplexie. Il embrassait mon cou, je soupirai d'aise. Mais une petite voix me rappelait à son bon souvenir. Nous devions parler. C'était nécessaire. J'interrompis notre échange avec regret. Il me regarda avec un air désolé et affolé. Je posai ma main sur sa joue, il la frotta contre celle-ci.
_ Je ne voulais pas te brusquer, j'aurai du…
_ Eh, tu n'as rien fait de mal. Si je me suis arrêtée, c'est parce que je crois que l'on a besoin de parler de ça justement.
_ Tu veux dire parler de ce qui se passe dès qu'on s'embrasse, quand on est seul.
_ Oui. Disons qu'on a tendance à s'emballer.
_ Ouais, et c'est mal. Affirma-t-il.
_ Non, pourquoi ?
_ Bella je comprends que tu ne sois pas prête.
_ Mais non tu ne comprends rien. C'est pas ça. Edward, je crois que j'en ai vraiment envie. Mais si toi par contre, tu ne le désires pas, du fait que j'ai été violée, je ne t'en voudrais pas.
_ Oh mon amour si tu savais à quel point, je te désire. Le fait que tu aies été abusée par le passé, ne change rien. Je t'aime. Je souhaite simplement que tu sois prête. Je refuse l'idée que tu puisses le regretter, par la suite.
_ Edward, grâce à Rose j'ai saisi quelques petites choses qui ont leurs importances. J'ai vraiment confiance en toi, mais c'est celle envers moi que je dois l'apprivoiser. Alors c'est vrai que je fais des progrès un peu plus chaque jour. Elle m'a fait aussi prendre conscience qu'il y a une différence énorme entre se faire violer et faire l'amour. Je t'aime Edward c'est là toute la distinction. Je souhaite partager ça avec toi. Oui j'en meurs littéralement d'envie.
POV D'EDWARD
Je restais là penaud, à la regarder. Je ne savais pas quoi dire face à cet aveu. Elle voulait faire l'amour. Mais du coup je ne savais plus si nous devions attendre ou pas. J'étais complètement perdu. Mon cerveau avait beaucoup de mal à enregistrer ce qu'elle venait de me dire. Je devais vraiment avoir l'air d'un idiot à cet instant. Bella était nerveuse, elle rougissait furieusement et se mordait la lèvre inférieure. Si elle savait ce que provoquait ce simple geste en moi ! Tout mon être réagissait à cette simple vue. Elle était tellement belle à ce moment ci.
Je ne savais pas quoi dire et elle non plus à priori. Comment Bella pouvait-elle penser que je puisse ne plus avoir envie d'elle ?
Je sentais une colère lancinante me parcourir, non content de lui avoir prit son innocence, il lui avait volé sa confiance en elle. Elle se sentait salie, impure et indigne de moi. Félix lui avait fait croire qu'aucun homme ne voudrait d'elle, qu'elle lui appartenait, qu'elle était sa chose. Mais je refusais toutes ces idées, en bloc. Mon amour méritait d'être aimée et respectée. Il avait voulu annihilé Bella autant physiquement, que psychologiquement. Je me souviendrai toujours d'elle, le premier jour que je l'avais rencontrée, cette douleur, cette tristesse que tout son être dégageait étaient insupportables. J'en ignorai les causes à l'époque et ça me frustrait. Désormais sachant la vérité, je ne ressentais que colère et haine envers lui. Je voulais anéantir ce vampire, comme il avait tenté de détruire l'amour de ma vie.
L'existence de Bella était bien assez complexe et dur sans en rajouter. Sulpicia était encore plus responsable du malheur qui c'était abattu sur ma Bella. Elle était encore plus coupable que le principal intéressé. C'était cette horrible femme qui avait tout orchestré. Elle méritait un châtiment en conséquence de ses actes barbares. Elle avait sacrifié l'agneau aux noms de la jalousie, du pouvoir et de la haine. Sulpicia aurait du protéger sa belle fille, et l'aimer comme son propre enfant. Au lieu de ça, elle tentait de monter Aro contre elle, semant le trouble entre eux. Ses pensées étaient claires, elle voulait que Bella souffre du rejet de son père, elle faisait tout pour parvenir à ses fins. Aro se sentant coupable d'avoir fait souffrir sa femme en la trompant, lui pardonnait tous ses travers. Il n'arrivait pas à imaginer que son épouse, puisse ne pas aimer Bella, pour lui elle avait accepté mon amour. Lui avait ouvert sa maison.
Je n'avais pas encore rencontré la femme de Caius, Athenadora était en voyage. Je souhaitais connaître sa position par rapport à tout ça. Caius était le plus neutre dans cette histoire, il appréciait Bella, mais ne l'exprimait pas. Marcus adorait sa nièce, elle avait prit la place vacante laissée dans son cœur par son épouse Didyme, depuis sa disparition. Bella était persuadée que sa belle-mère n'était pas étrangère à cet assassinat, il était prêt à tous les sacrifices pour sa nièce, en définitive les trois rois aimaient Bella. Elle avait ramené le soleil dans ce château austère, comme elle avait réanimé mon cœur. Elle avait cette faculté de rapprocher les gens et de les faire évoluer d'une manière plus humaine. J'étais tombé amoureux d'une femme extraordinaire, qui souhaitait plus que tout, la paix entre les êtres. Malgré ses accès de violence par moment. Elle ignorait comment extérioriser ses sentiments. Son impulsivité la rattrapait, il fallait qu'elle arrive à se libérer de cette colère qui la consumait, et la seule solution pour y arriver, j'en étais persuadé, même si franchement ça m'effrayait, était d'affronter ses démons du passé. Peut-être qu'un jour, alors, elle pourrait être totalement épanouie et heureuse.
_ Edward, je ne voulais pas te choquer, je suis navrée.
_ Me choquer, non pas du tout. Je ne sais pas quoi dire.
_ C'est bien la première fois. Dit-elle taquine.
_ Je suppose qu'il fallait bien que ça arrive. Que penses-tu d'aller te promener le long de l'Arno ?
_ C'est une bonne idée.
Je lui passai son manteau sur les épaules. Je l'avais de nouveau surprise. Décidément dire que la galanterie n'était pas son truc, était un euphémisme. Nous sortions de l'hôtel, je la pris par les épaules et nous nous dirigeâmes vers le quai. Les lumières se reflétaient sur le fleuve, c'était magique. Le silence à cette heure était agréable, les gens étaient rentrés chez eux. J'avais l'impression que nous étions seuls sur Terre, et vu que ça ne nous arrivait pas souvent, c'était très plaisant comme sensation. J'avais l'impression d'avoir Bella rien que pour moi et ça valait tout l'or du monde. Elle était ma raison de vivre.
_ A quoi penses-tu ? Demanda Bella.
_ D'habitude c'est moi qui pose ce genre de question.
_ J'ai jamais dit que je n'étais pas curieuse.
_ A nous.
_ A nous ?
_ Oui toi et moi seuls, tous les deux. Enfin, devrais-je dire.
_ C'est vrai que dans le genre envahissante, nos familles sont pas mal.
_ Envahissantes ! Le mot est faible, c'est des vraies sangsues tu veux dire ! M'esclaffai-je.
_ Dis-moi, t'as emmené Emmett avec toi ? Parce que dans le genre comique de l'année, vous pourriez peut- être faire un duo. Du style Laurel et Hardy !
_ Rassure moi, le gros c'est Emmett ?
_ J'sais pas. Tu préfères être le gringalet ?
_ On devrait plutôt faire un trio, non ?
Nous rigolions de nos bêtises ridicules comme deux gosses, mon dieu que ça faisait du bien. Bella avait retrouvé ses deux petites fossettes, au niveau de ses joues. Elle était encore plus belle, quand elle riait. Son visage était illuminé, par quelque chose de magique. Jamais je ne pourrai me lasser d'elle, de son rire cristallin et de ses yeux pétillants. Ma Bella était tout simplement mon ange gardien, elle m'avait sauvé de mon néant personnel. Le silence s'était de nouveau installé entre nous, mais un silence agréable. Je resserrai ma prise autour d'elle et humai ses cheveux, son odeur m'envoutait, c'était ma drogue. Bella était ma propre héroïne. On n'avait marché sur des kilomètres, mais c'était très agréable cette sensation de liberté, pas de garde du corps ni personne pour nous entraver. Elle reposa son épaule sur moi, elle semblait fatiguée.
_ On devrait rentrer, tu es exténuée.
_ Oui, je crois que le shopping avec tes sœurs, m'a achevée.
_ Alice peut être terrible, avec une carte bancaire dans les mains. Rigolai-je.
_ Comment elle faisait avant l'invention de la carte à puce ?
_ Les bons au porteur.
Nous repartions vers l'hôtel, l'un contre l'autre. Une légère brise s'était levée. Les cheveux soyeux de Bella se soulevaient. Son odeur me revenait et me frappait, c'était un véritable envoutement. Il fallait que je me sorte sa fragrance de la tête. Tout mon être la réclamait, je devais cesser de respirer. Je devais garder le contrôle de moi-même, pour elle. Elle s'en rendit compte. Mais ne disait mot. Elle devait avoir compris ce qui se passait, mais la connaissant, elle ne souhaitait pas me mettre mal à l'aise. Alors elle s'éloigna gentiment de moi et me prit la main. Je la lui serrai délicatement et portai sa main à mes lèvres pour y déposer un baiser. Je ne voulais pas qu'elle s'imagine que je la rejetais. Je lâchai sa main pour lui ouvrir la porte de la chambre. Elle souffla d'exaspération. Ce qui me fit pouffer, elle me jeta un regard réprobateur. Ce qui accentua mon hilarité, elle me donna un coup sur l'épaule pour la forme. Je faisais semblant d'avoir mal. Elle leva les yeux au ciel et partit directement dans la salle de bain. J'allai sur la terrasse en l'attendant. Elle sortit enfin et vint vers moi, dans une tenue que je qualifierais de sexy, c'était une nuisette bleu ciel en satin avec le shorty assorti. Alice avait mis le paquet à mon plus grand désespoir. Moi qui voulais rester gentleman jusqu'au bout, ça allait devenir compliqué. Elle maugréait et jurait.
_ Je vais tuer Alice ! Tu peux m'expliquer, comment elle a su que nous allions rester ? Je croyais que ta décision n'avait été prise qu'au dernier moment !
_ C'est exact, mais disons que j'avais envisagé la possibilité que ça puisse arriver.
_ Donc elle a anticipé, juste au cas où tu prennes cette décision ?
_ C'est du Alice tout cracher !
_ Oui mais là, franchement elle a exagéré quand même. Tu n'as pas vu ce qu'elle a mis dedans !
_ Personnellement, je trouve que c'est très joli.
_ Ta sœur me rend dingue !
_ Moi aussi ça me rend dingue, mais ça n'a aucun rapport avec Alice !
Je rêve ou je viens de dire cette phrase à voix haute, c'est moi qui suis barge ! Bingo elle rougit.
_ Euh…Je crois que je devrai remettre mes fringues d'aujourd'hui. C'est ce qu'il y a de moins aguichant dans cette maudite valise.
Elle avait déjà fait demi-tour vers la salle de bain, en pestant. Je la rejoignis en courant et l'arrêtai. Je posai mon front contre le sien en encerclant son visage de mes mains. Je voulais lui faire comprendre que ce n'était pas un problème. Qu'elle pouvait rester comme elle était, que tout allait bien. Elle se serra doucement contre moi et reposa sa joue contre mon torse. Puis je lui relevai lentement son visage vers moi et l'embrassai tendrement. Je lui pris la main et l'emmenai sur le lit. Je m'allongeai et ouvris mon bras pour qu'elle puisse s'y lover. Bella se pressait plus fortement à mon corps. Je me concentrai pour éviter d'avoir un geste déplacé.
_ Tout va bien ? Demanda Bella.
_ Oui, pourquoi ?
_ Tu as l'air tendu. Je savais que ce pyjama n'était pas une bonne idée.
_ Pyjama ? Je ne suis pas sur du terme exacte. Rigolai-je.
_ Tu appelles ça comment toi ?
_ Une tentation.
_ Bon ce coup là c'est sur je vais me changer.
Je la retins, elle voulait encore m'échapper. Il en était hors de question. Elle se retourna, et plongea ses yeux bleus verts dans les miens. Elle s'empourpra, son cœur s'accéléra légèrement, Bella se mordit furieusement la lèvre inférieure. Il fallait qu'elle arrête de faire ça. J'allais vraiment finir par devenir complètement dingue. Je voulais résister, à l'envie de l'embrasser sur toute la surface de son corps. Je replaçai une de ses mèches brunes derrière son oreille, à ce contact elle frissonna et ferma ses beaux yeux. Puis elle posa sa main sur la mienne le long de sa joue et elle embrassa la paume de ma main avec une tendresse infinie. Je fis de même avec la sienne. Sa peau était merveilleusement douce à cet endroit, son cœur rata un battement. Elle déposa des baisers sur la commissure de mes lèvres, elle continua le long de ma mâchoire et descendit dans mon cou, me faisant frémir de tout mon être. Ma bouche saisit la sienne avec passion. Bella se mit à genoux tout en gardant nos lèvres accrochées l'une à l'autre. Elle plongea ses mains dans mes cheveux avec ardeur, sa respiration était saccadée, son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, je savais que nous étions en train de dépasser les limites, mais mon esprit avait un mal fou à avoir des pensées cohérentes. Une sonnerie de téléphone interrompit ce moment. Bella s'écarta de moi, me regarda d'un air gêné, je lui fis signe d'aller répondre, elle maugréa. Car avec la chance que nous avions, c'était au moins son père qui nous recherchait dans toute l'Italie. J'écoutai la conversation d'une oreille indiscrète.
_ Allo ! S'énerva-t-elle.
_ Ma chérie, comment vas-tu ?
_ Très bien merci ! Rassure-toi. Râla-t-elle.
_ J'ai appris ce qu'il s'est passé avec cette vielle sorcière de Sulpicia. Je suis désolé, ton père est vraiment un âne par moment !
_ C'est pas grave, laisse tomber. Je commence à être rodée.
_ Bien sur que si, tu es plus important que cette mégère ! Tu es sa fille, nom de dieu !! C'est une folle ! Si je pouvais je lui arracherais la tête moi-même !
_ Merci de ton soutien tonton Marcus! Ouais t'as raison un meurtre réglerait surement le problème. Ironisa-t-elle.
_ Tu rentres quand ? Ton père s'inquiète et moi aussi d'ailleurs.
_ Demain soir normalement, à moins que…
Elle avait dit ça en me regardant de ses petits yeux espiègles. Elle souhaitait faire enrager son père plus que tout. Je le savais.
_ Bella, tu ferais mieux de rentrer demain, si tu ne veux pas qu'Aro t'envoie la garde au complet, pour venir te chercher.
_ Et ben qu'ils viennent. Je suis une grande fille, et Edward est avec moi. Alors question garde de mon corps J'ai ce qu'il faut !
_ Mon ange prend soin de toi et appelle moi demain.
_ Bien oncle Marcus à demain.
Elle raccrocha avec une mine satisfaite. Elle revint s'allonger sur le lit près de moi avec un petit sourire.
_ Tu es satisfaite de toi, on dirait.
_ Oui assez Aro écoutera la conversation par l'intermédiaire de mon oncle, j'en suis certaine.
_ Le faire devenir chèvre te ravie, n'est-ce-pas ?
_ Tu veux vraiment le savoir ? Oui ça lui fera les pieds !
_ Ton père angoisse, voilà tout. Je sais qu'il aurait du te croire, et que tu lui en veux pour ça.
_ Bien sur que je lui en veux. Il préfère croire cette horrible femme que moi !
_ Ecoute il faudrait que nous trouvions un moyen de la confondre. Savoir comment elle arrive à cacher ses pensées à Aro.
_ J'y ai déjà pensé, mais à part un vampire qui ait ce genre de pouvoir, je ne vois pas ?
_ Bella il est tard, on devrait réfléchir à tout ça demain. Tu es fatiguée, alors dors. Demain il fera jour. Puis, on a une ville à visiter non ? Dors mon ange.
Elle se lova contre moi. Elle était épuisée. Je voulais qu'elle arrête de penser à tous ses problèmes qu'elle se détende un peu. Simplement profiter de l'instant présent. Le temps des soucis et des guerres arriveraient bien assez vite comme ça. Je le sentais tout le monde était sous pressions au château, chacun cherchant à prendre position, par rapport à Bella. Aro savait que des distensions existaient au niveau de ses sujets. Mais jamais aucun d'entre eux ne prendrait position directement contre sa fille. Ils avaient trop peur de la réaction des trois rois.
Mais Sulpicia était quelqu'un qui aimait le sadisme, le danger venait d'elle. C'est elle qui avait orchestré toute cette cabale contre Bella. Je ne la laisserai plus approcher de Bella. Parce que la prochaine fois, il se pourrait bien que ce soit moi qui la tue. Ma haine envers elle n'avait d'égale que sa haine contre l'amour de ma vie. Je la protégerai quoi qui m'en coûte. Bella n'aimait pas la violence malgré les apparences. Mais quand on a connut que ça, c'est difficile de faire place à l'amour. Je le savais pour l'avoir expérimenté, car pour arriver à atteindre son cœur, j'avais franchement galéré.
Sulpicia avait toujours détesté Bella, depuis son arrivée à Volterra. Aro l'avait surprotégé, par rapport aux dangers extérieurs. Mais il ne pensait pas que le danger pouvait venir de ses propres rangs. Faisant entièrement confiance à son don. Pourtant quelqu'un ou quelque chose l'empêchait de voir les véritables intentions de Sulpicia. Dès qu'on tentait de lui montrer qu'elle souhaitait détruire Bella. Aucune image ne sortait. C'était comme si il nous manquait un décodeur, que tout était brouillé. Marcus grâce à son don lui permettait de voir la haine profonde de sa belle sœur pour sa nièce. Mais même ça, il ne parvenait pas à le montrer à son frère. Mon amour avait raison, seul le pouvoir d'un vampire pouvait être à l'origine de ce brouillard. Il avait essayé d'expliquer à Aro que sa femme n'était pas aussi « aimante » qu'elle voulait bien le faire croire envers sa fille. Mais il avait refusé de le croire. Prétextant la jalousie de son frère, par rapport au fait qu'il était veuf et que Didyme lui manquait horriblement. Comment avait-il fait pour survivre à sa disparition ? Il la béatifiait littéralement. Bella s'était enfin endormie avec un léger sourire.
POV DE FELIX
Comment était-ce possible !? Elle allait se fiancer avec ce satané vampire ! Elle était à moi, c'était ma chose, elle m'appartenait. Je l'avais eu le premier. Il était hors de question que ce vampire lui mette la main dessus. Sulpicia voulait que je la tue. Mais je ne pouvais pas. Elle était à moi ou à personne. Je la récupérerais, par tous les moyens et je la tuerai si elle refuse. Depuis cette fameuse nuit, je ne pensais qu'à elle et à son corps. Je voulais recommencer à parcourir son corps de mes mains et de ma bouche. Sa peau avait un goût succulent. J'avais du m'enfuir, à cause de Démétri et d'Aro. Mais je savais qu'un jour je reviendrai, pour reprendre ce qui m'appartenais. Je l'avais traquée jusque sur la cote est des Etats-Unis, mais elle avait réussi à me filer entre les doigts. Isabella ne m'échapperait pas très longtemps et personne ne pourrait se mettre en travers de mon chemin ! Bientôt je ferai subir à Isabella absolument tout ce que je voulais. Ils pouvaient faire ce qu'ils voulaient pour l'éloigner de moi, un jour elle serait à moi ! Je tuerai cette famille de vampire un par un. Pour l'instant la voyante était aveugle, pour mon plus grand plaisir. Personne n'empêcherait le destin de s'accomplir ! Surtout pas ce type qui voulait Bella. Elle ne pouvait pas l'aimer. Elle n'avait pas le droit. J'imaginais ses mains sur son corps, sa bouche sur la sienne. Ca me mettait dans une rage folle. Mais la vengeance est un plat qui se mange froid et la mienne serait gelée. Je détruirai Démétri avec un plaisir non dissimulé. Le chef de la garde mourrait et les autres aussi car tel était ma volonté. La machine était en route et rien ni personne ne pourrait l'en empêcher.
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