jeudi 18 mars 2010

1 La fin des vacances



POV D'EMMETT




Nous étions tous en vacances à Forks. Je logeai avec Rose chez mon père, et Bella était chez les Cullen, avec Matthew. Allez discuter vous ! Entre Bella et Charlie, notre père, on était très loin de l'entente cordiale. Il n'avait vu que quelques fois son petit fils, c'était moi qui lui avais emmené. Il l'aimait beaucoup, mais de là à admettre ça devant Bella, fallait pas rêver. Têtu chez les Swan, non, vous rigolez ! Esmè et Carlisle semblaient ravis que Matt et Bella soient là. Ma sœur en profitait pour aller à la Push, une réserve indienne, avec le petit. Il s'éclatait à la plage, avec son oncle Jack et ses copains. Un des meilleurs amis de Bella. Les vacances étaient presque terminées. Alice et Rose avaient embarqué Bella de force, pour faire du shopping. Moi j'emportai mon neveu chez mon père. Nous arrivions devant la maison, je fis sauter Matt de la voiture, frappai à la porte et mon père l'ouvrit.

_ Salut fils !

_ Char…Papa

_ Papi ! S'exclama Matt

_ Salut bon' homme. Entrez.

_ Mouais, merci. Répondis-je.

Nous entrâmes tous deux dans le salon, Matt s'assit sur le canapé, devant un match de base Ball, tandis que nous allions dans la cuisine. Le silence s'installa pendant un moment. Mon père en profita pour nous servir une bière. Puis Charlie se lança.

_ Comment va ta sœur ? Elle sait que tu es là ?

_ T'as qu'à lui demander ! Et non elle n'en sait rien.

_ Emmett, tu sais qu'on ne se parle plus !

_ La faute à qui ?

_ Mais tu ne comprends pas, tant qu'elle me dira pas qui lui a fait ça…Je…

_ Quand tu dis ça, je te signale au passage, que tu parles de ton petit fils !

_ C'est pas ce que je voulais dire…Mais peut-être qu'on a abusé d'elle ?

_ C'est le shérif qui parle ou le père ?

_ Emmett, elle n'avait que 17 ans ! Bon Dieu !

_ Et alors, un accident ça arrive !

_ Sans petit ami !

_ Qui te dit qu'elle n'en avait pas un !

_ Oh merde Emmett ! Tu l'aurais su !!

_ Elle refuse d'en parler, même Alice l'ignore !

_ Et Edward ?

_ Quoi Edward ?

_ C'est son meilleur ami, il le sait peut-être lui !

_ Charlie, Edward est en Irak, tu crois quoi ? Que Bella s'est amusé à lui envoyé un message, du style « j'suis en cloque, voilà qui est le père » En plus, ils ne se parlaient déjà plus à cemoment-là, et puis ça fait cinq ans. Elle ne voulait pas qu'il parte. Esmè lui a demandé de le retenir. Mais il était déjà parti faire ses classes. En attendant, ma soeur s'en sort très bien avec son fils, c'est un gosse adorable, poli et sage. Alors si tu veux le voir plus souvent, t'as qu'à aller voir Bella et lui parler. On part dans deux jours.

_ J'ai pas le temps !

_ Mouais

_ Et le club ?

_ Il marche comme sur des roulettes, on fait des agrandissements.

_ Super ! Rose, ou vous en êtes tous les deux ?

_ Bah, tout baigne, on devrait se fiancer cet hiver.

_ Félicitations.

_ Merci, je t'enverrai un bristol ! Rigolai-je.

Mon père était zéro dans le genre communication : les grandes effusions, chez les Swan, ça n'existaient pas. Il s'installa près de Matt, et parla un peu avec lui. Mais Charlie était un homme renfermé. C'était grâce à Rose, si j'arrivais un peu mieux à exprimer mes sentiments. Quant à Bella, c'était pire. Aucune relation sérieuse ou non avec un mec. Mais quand on la voyait avec son fils, on aurait voulu être à la place de ce gosse. Il n'y avait qu'avec lui qu'elle se libérait, câline, aimante. Elle ressemblait beaucoup à Esmè, sur ce point du moins.



POV DE BELLA



Alice et Rose m'avaient trainée dans tous les magasins possibles et imaginables. J'en avais pleins les bottes, et j'avais surtout hâte de retrouver Matthew. Emmett s'en occupait très bien, mais je savais que bientôt la rentrée arrivait, et que pour la première fois, mon bébé irait au jardin d'enfant. Je ne pourrai plus le voir autant qu'avant. Parce que même avec la fac, j'arrivais à m'organiser pour rentrer et le retrouver. Ma vie était assez compliquée, être mère célibataire à presque 22 ans, c'était pas évident. Mais je l'avais choisi, en refusant d'avorter. Tout le monde m'avait soutenue, sauf mon père. Emmett avait eu beaucoup de mal à avaler la pilule, mais Rose l'avait travaillé au corps. Faut dire qu'elle adorait les enfants, elle était instit. Il voulait savoir qui était le père, mais je refusais d'en parler. Personne ne le savait, même le père de mon fils ignorait son existence. Je ne voulais surtout pas penser à lui. C'était trop douloureux, oui, vraiment trop. Enfin la villa apparut, je sautai de la voiture, quand je vis Matt. Il sauta dans mes bras et huma mes cheveux. Je déposai un baiser dans son cou.

_ Maman !

_ Alors mon ange, t'as été sage !

_ Mouais, comme une image ! Demande à tonton !

_ Oh, mais je te crois ! T'as fait quoi ?

_ Les trucs habituels. S'amuser, discuter, chatouiller. Intervint mon frère, nerveusement.

Je posais les deux mains sur les oreilles chastes de mon fils.

_ Tu me prends pour une idiote, Em' !

_ Non ?

_ Vraiment ? Tu crois que j'ignore que tu emmènes Matthew chez Charlie, dés que j'ai le dos tourné !

_ Bel's, ne te fâche pas, je…

_ Oh arrête, je ne suis pas en colère !

_ Vraiment ?

_ C'est pas parce qu'on ne se parle plus, que Matt doit en subir les conséquences. C'est son grand père et nous sommes adultes.

_ Adultes ? Mouais…. Rigola t-il.

_ Y'a des moments, ou je me demande vraiment, qui est le plus adulte entre nous deux

_ Bells, pour papa, tu devrais…

_ Laisse tomber, Em'. Fais-moi ce plaisir.

Je pris mon fils dans les bras et le portai, à la salle de bain. Je le déshabillai et lui fis couler son bain. Je l'observai, amusé par son histoire de pirate. Quand Alice débarqua en trombe dans la salle de bain. Matt l'adorait. Elle joua avec lui à la baleine qui attaquait son bateau, dévorant tout sur son passage, et lui riait aux éclats. Puis elle le savonna et le rinça. Elle lui passa un pyjama, style lord anglais. Je soufflai d'exaspération et haussai les épaules.

Esmè lui avait préparé son repas, une mousseline de légumes. Il n'était pas épais, mais pour le coup fourchette, il tenait bien de son oncle. Tout le monde le regardait dévorer son repas. Alice n'était pas là, et j'ignorai où elle pouvait être. Quand elle apparut, elle arborait un sourire éblouissant.

_ On peut savoir ce qui te rend si gaie. Demandai-je.

_ Tu as tes secrets et moi j'ai les miens.

_ Ca c'est un coup bas !

_ Désolée, mais tu le sauras très bientôt. Dans quelques jours à peine.

Les surprises d'Alice me faisaient toujours peur. Elle avait beau être plus âgée que moi de 3 ans, c'était elle la plus espiègle. D'après Emmett j'étais née vieille. Après son dessert, mon fils vint se blottir dans mes bras, mon ange était fatigué. J'étais heureuse que Charlie accepte de le voir, mais j'avais quand même un pincement au cœur, quant à notre relation. Les questions de mon fils sur son géniteur arriveraient bien assez tôt. Mais de là à aller le crier aux autres, ça il en était hors de questions.

_ Maman, tu me lis une histoire ? Dit-il en baillant.

_ Oui, mon cœur, on y va.

_ Tu veux que je le monte ? Demanda Emmett

_ C'est bon, mais s'il continue à manger comme ça, ou j'le mets au régime ou tu le porteras.

_ J'le porterai ! Nan mais tu l'entends ta mère ? N'importe quoi ! Bonne nuit, mon pote.

_ Ciao, tonton.

Je le portai dans son lit, après un brossage de dents dans les règles. Je le bordai et m'allongeai près de lui pour commencer son histoire. Il s'endormit profondément au bout de la deuxième page, son pouce et son doudou dans les bras. Je caressai ses cheveux bouclés, posant ma tête sur la sienne. J'embrassai son front. Esmè et Carlisle entrèrent et l'embrassèrent à leur tour. Ils l'aimaient vraiment. Sans chichi, ni faux semblant. Je sortis de la chambre avec eux, et fermai la porte. Nous passâmes devant la chambre d'Edward, Esmè secoua la tête et souffla de lassitude. Jamais nous ne parlions de lui. Malgré tout, ils l'aimaient. Ils n'avaient qu'une seule peur, c'est qu'un officier se pointe devant la porte. Je secouai la tête pour effacer cette pensée de mon esprit. Cela faisait un peu moins de cinq ans que nous ne nous étions plus parlé. Les autres étaient en bas, où il régnait une agitation peu commune, pour cette heure.

_ Allez Bells, on y va !! S'exclama Emmett

_ Hein ? Quoi ? Où ?

_ Ce soir on sort !! Tu viens avec nous ! s'exalta Alice

_ Non, Matt dort, et…

_ Et rien du tout. C'est pas la première fois. On gère n'est ce pas mon chéri ! Affirma Esmè

_ Avec plaisir, en plus quand il dort, un 747 ne pourrait pas le réveiller.

_ Mais c'est quand je travaille, là il n'y a aucune raison. File !

_ Si, il y en a une. Ta vie sociale s'apparente au désert de Gobi. Lâcha mon frère

_ Hey !!! Si ça me convient !

_ Pas d'histoire on s'en va !

Emmett me porta sur son épaule, comme un vulgaire sac de pommes de terre, je criai.

_ Si y a une urgence, ou quoi ce soit vous avez mon numéro !

_ Bella, si y'a une urgence, je suis médecin !

_ Ouais, c'est pas faux.

_ Bella, mange un peu bordel ! Tes os me font mal !

_ Lâche-moi ! Alors

Ce qu'il fit, en me jetant à l'arrière de sa voiture. Il démarra en trombe sans me dire où nous nous rendions. Quand j'aperçus l'entrée de la réserve. Nous descendîmes de la voiture et rentrâmes. Jacob, et tous les autres étaient réunis autours d'un feu de camp sur la plage, Jack m'ouvrit ses bras immenses et je m'y engouffrai avec joie.

_ Alors, t'as lâché ta progéniture, maman.

_ Dis-moi Jared, c'est avec cette bouche que t'embrasses ? Répondis-je acerbe.

Je sentais Emmett à deux doigts de lui en coller une. Rose lui teint le bras.

_ Il est plein comme une huitre ! Annonça Sam.

_ On est tous ravis que tu sois là.

_ Merci Jacob.

Jacob et moi étions amis d'enfance, il était pour moi comme un frère. Il ne m'avait jamais jugée. Ses amis étaient devenus les miens à force. Ils étaient très gentils, malgré une carrure impressionnante. Même Jared en temps normal était plutôt sympathique.

_ Alors Rose, tu fais ta première rentrée ? Demanda Sam

_ Oui, j'ai les tous petits.

_ Bah, ça te changera pas trop d'Emmett ! S'esclaffa Jazz.

_ Ni d'ton frère ! Répondit mon frère.

_ Enfin, toujours est-il que ça ne peut pas être pire qu'eux !

Tout le monde rigolait à gorge déployée. La soirée était agréable, il ne faisait pas trop froid. Emmett et Jazz firent un concours de blagues, et un concours de rot, mon dieu mais quels gamins ! Paul s'était assis à coté de moi, et nous discutions de notre enfance à Forks et de nos projets futurs. Il était adorable avec moi. Très prévenant. C'était très agréable d'être chouchoutée ainsi par un homme. Ce rapport homme-femme me manquait. La soirée avait été un peu arrosée. Emmett proposa un bain de minuit, et en moins de cinq minutes tout le monde se retrouva en sous-vêtements dans l'eau. Nous nous éclaboussâmes les uns les autres comme des mômes, quand je sentis des bras m'enlacer, et m'éloigner des autres. Je me retournai et tombai nez à nez avec Paul.

_ Mais qu'est ce que tu…

_ Ca.

Il approcha ses lèvres des miennes. Je pouvais sentir son haleine. Il déposa un baiser sur ma bouche. J'étais surprise, ne bougeant plus. Au bout d'un moment, je le repoussai gentiment.

_ Désolée, mais c'est pas une bonne idée.

_ Bella, on fait rien de mal. Dit-il d'une voix rauque.

Il embrassa mon cou, mes épaules. Je trouvai ça vraiment agréable. Mais je n'avais pas de place pour ce genre de choses dans ma vie. J'étais responsable d'une autre vie. Je n'avais pas le droit de me permettre ce genre d'écart. Mais ses mains caressant mes reins, bon dieu, je n'avais pas couché avec un mec depuis quatre ans. J'en avais envie. Juste pour me sentir désirée. Je frissonnais, et ce n'était pas à cause de l'eau. Quand une de ses mains se posa sur mon sein, mes pointes étaient déjà durcies par le froid, mais je sentis mon entre jambes chauffer.

_ Paul, on ne devrait pas. On est ami et… Balbutiai-je.

_ T'en a envie et moi aussi, juste du sexe.

_ Juste du sexe, hein.

_ Depuis ton arrivée à Forks, tu me fais bander. Je ne veux rien d'autre que ça.

Il continua ses baisers sur mon corps. Nous étions prêt des rochers, et l'alcool aidant, j'acceptai. Je caressai ses épaules musclées, son torse. Il passa la barrière de ma culotte, cajolant mes lèvres intimes et trouva mon clitoris. Mon dos s'arqua et je gémis. Il continua sa douce torture, jusqu'à mon explosion. Après que je me sois remise, je posai ma main sur son érection. Il grogna en fondant sur ma bouche. J'effectuai des mouvements de vas et viens, et à entendre ses halètements, je n'avais pas perdu la main, sans mauvais jeu de mot. Il me stoppa, sortit de l'eau et revint moins d'une minute après. Il retrouva le chemin de mes lèvres pour un baiser langoureux. Je sentis son excitation le long de mon ventre et compris pourquoi il s'était éloigné. Il avait mit une capote. Même si je prenais la pilule, elles ne protégeaient pas des MST, alors que les capotes oui ! Il souleva mes fesses, j'enroulai mes jambes autour de ses hanches. Il écarta ma culotte et me pénétra doucement, ce qui me fit geindre de plaisir. J'accrochai mes bras autour de son cou, pendant ses coups de reins toujours plus puissant. Je rejetai mon corps en arrière tandis qu'un long gémissement sortait de ma bouche. Paul me rejoignit deux coups de reins plus tard. J'étais chancelante quand il sortit de moi. Il déposa un baiser tendre sur ma bouche et retourna sur la plage. J'avais couché avec un mec, juste pour m'envoyer en l'air. Ca ne me ressemblait pas, mais pas du tout. Paul était de retour un sourire satisfait sur son visage, moi je rougissais. Nous rejoignîmes les autres qui chahutaient. Emmett me prit sur ses épaules tandis que Jazz faisait de même avec Rosalie. Attention la joute pouvait commencer ! Rose et moi poussâmes les mains de l'autre, quand enfin je me détachai de son emprise et la poussa plus fortement. Elle tomba en arrière embarquant Jazz, qui avait perdu l'équilibre, dans l'eau. Emmett me fit faire un salto arrière comme à son habitude. Je ressortis la tête de l'eau, quand il me tapa la main.

_ Les Swan sont les meilleurs !

_ A qui le dis-tu frérot ?!

Nous sortîmes de l'eau, Jack et Sam partirent chercher des serviettes pour nous sécher. Le feu était très agréable, j'observai Paul qui rigolait avec Quil. Ils se moquaient de Jared endormi en chien de fusil près du feu, une bouteille à la main. Paul me fit un clin d'œil, j'avais vraiment du mal à réaliser ce que j'avais fait avec lui. Après que nous nous soyons séchés, nous décidions d'aller nous coucher. J'entrai dans la chambre de Matt, je déposai un baiser sur son front, le couvris et allai me doucher. Je m'assis sur mon lit la tête entre les mains, quand mon portable vibra. J'ouvris le message.



Merci, pour ce merveilleux moment.



Je t'embrasse

P.





Je lui répondis.



Merci à toi, finalement c'était une bonne idée.

Bisous

B.



J'entendis Alice frapper à la porte, je la fis entrer. Elle avait son petit air inquisiteur, elle se vautra sur mon lit.

_ Alors ?

_ Quoi ? Alice.

_ Ta soirée ?

_ La même que la tienne !

_ Sauf que moi, je ne me suis pas évaporée pendant presqu'une demi heure !

_ Oh ! Envie d'être seule ?

_ Mouais, ce qui est curieux c'est que Paul a fait pareil ! Il t'a fait un clin d'œil ! Je l'ai vu !

_ Alice, fous-moi la paix. Dis-je en enfonçant la tête dans l'oreiller.

_ Oh putain Bella ! T'as couché avec lui !?

_ Vas-y gueule plus fort ! Je crois qu'à Miami, ils n'ont pas eu l'info ! C'est quoi ce langage ?

_ Isabella Mary Swan ! J'te connais ! Accouche !

_ Tu sais que t'es drôle !

_ Bella ! Gronda t-elle.

_ Oui ! Voilà t'es contente merde !

_ Tu sors avec lui, il est sympa et mignon ce qui ne gâche rien et puis…

_ Non ! Ferme là ! On ne sort pas ensemble.

_ Tu vas me dire que toi ! Ha ! Ha ! Ha ! Que toi Bella tu as… Bordel. Bella !!!!????

_ C'était du pur sexe !

_ Oh bah merde alors ! Comment, j'veux dire…Vous en êtes…Enfin tu vois quoi !

_ Il m'a embrassée, et m'a dit qu'il avait envie de moi. Qu'il ne voulait rien d'autre, et voilà, l'alcool a fait le reste !

_ Wow, pris pour qu'Emmett n'en sache rien. Dis-moi que ça valait le coup au moins.

J'acquiesçai. Alice n'en revenait pas. Mais je m'en voulais, ma meilleure amie me rassura en me racontant que ça lui était déjà arrivé. Elle me quitta près d'une heure après en m'expliquant qu'elle se sentait bizarre à cause de Jazz. Elle ressentait des choses qu'elle n'avait jamais connues. Je lui expliquai qu'elle était surement amoureuse de lui, mais elle partit en rigolant dans sa chambre. Je m'endormis du sommeil du juste.

Je fus réveillée par un petit monstre, qui venait réclamer son câlin. J'ouvris mon bras, il glissa sa tête dessus et je collai mon menton contre ses cheveux. Nous replongeâmes dans les bras de Morphée. Quand j'ouvris les yeux, deux prunelles magnifiques me fixaient. Après m'avoir raconté son rêve quatre fois, et plusieurs séries de chatouilles, nous nous préparâmes et descendîmes dans la cuisine. Carlisle avait reposé sa tête sur l'épaule d'Esmè, tandis que ses bras enlaçaient la taille de sa femme. Je servis le petit déj, leur laissant un peu d'intimité. Le reste de la famille arriva. Mon frère et Rose avaient dormi ici, de peur de réveiller Charlie. Mon fils observait Carlisle et Esmè, d'un air interrogateur. Ainsi que son oncle embrasser sa petite amie. Je pris une gorgée de café.

_ Maman, pourquoi tu fais jamais de bisous sur la bouche aux garçons ?

Je manquai de m'étouffer en avalant de travers. Emmett recracha son Pancake, et les parents d'Alice semblèrent attendris. Alice, Rose et Jazz rigolaient nerveusement.

Mais si, mon fils, hier ta mère s'est envoyée en l'air, juste comme ça ! Pensais-je

_ Heu…Parce que je…n'ai pas d'amoureux.

_ Ah ! C'est obligé ?

_ Normalement.

_ Alors tatie Alice est amoureuse de tonton Jazz ! Affirma t-il.

Nos regard se portèrent vers les deux intéressés, ils rigolaient beaucoup moins. Mon fils allait avoir quatre ans, et il m'étonnait de jour en jour. Il avait parlé très tôt, et ne s'était pas arrêté depuis. Alice bredouillait, quand Jasper se leva de sa chaise et expliqua qu'ils étaient très attirés l'un vers l'autre. Ils s'étaient embrassés hier, pour la première fois. Tout le monde applaudit. Alice rougissait, pour une fois que ce n'était pas moi !

La journée fut plutôt calme. Matthew joua dans la piscine avec nous, il fit du tricycle, et chassa des grenouilles avec Carlisle. Esmè et lui avaient confectionné des cookies. Je commençai à préparer les valises, quand une certaine nostalgie me prit. Des larmes coulaient le long de mes joues. Mes genoux plièrent, ne soutenant plus mon poids. Au bout d'un certain temps, je me relevai. Après avoir couché Matt, je descendis au salon où tout le monde jouait au Monopoly. Je participai mais sans vraiment être avec eux. Puis allai me coucher avec mon fils, sachant que demain serait un autre jour. J'avais besoin d'être prêt de lui, de sentir sa présence. D'être persuadée que si je me battais, c'était pour lui. Cet enfant était mon passeport pour ma survie. Je m'endormis blottie contre lui.

Le matin, le réveil fut douloureux, encore une année, sans mon père et sans lui. J'étais morose, même si je jouais parfaitement la comédie. Nous partîmes vers 13H, en direction de Seattle, après avoir embrassé Carlisle et Esmè qui rentraient chez eux aussi. Je sentais qu'ils étaient tristes, de ne plus voir Matt, toute la journée. Il les embrassa et les appela papi et mamie, Esmè ne put s'empêcher de verser une larme. Alice la calma en lui disant qu'elle garderait le petit pour ma soirée d'anniversaire. Je serrai les dents, elle m'avait mise devant le fait accompli. Jazz et Alice partirent dans la même voiture. Il nous fallait un peu moins de 3H30 pour rentrer. Matthew s'endormit au bout de vingt minutes. Tandis que moi j'observais, les paysages défilés devant mes yeux. Enfin nous arrivâmes, je détendis mes jambes. Emmett embrassa la devanture de son bar, sous le regard ahuri de Rose. L'immeuble appartenait à Rose et Jasper. Nous vivions donc au dessus du club. Je rangeai les affaires, donnai le bain et à manger à mon bébé.

Il allait rentrer au jardin d'enfant demain, et je ne pouvais m'empêcher de pleurer. Puis au bout de plusieurs heures je retrouvai Morphée avec impatience.

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