jeudi 18 mars 2010

6 Petits mensonges entre amis.



BELLA POV


Je me levai la tête embrumée. Ces derniers jours étaient riches en nouveauté. J'observai le plafond de ma chambre. Ca devenait compliqué surtout avec Emmett. Edward était aussi mal à l'aise que moi. J'avouais que plus j'avais envie de lui dire la vérité et moins je me sentais prête à encaisser les foudres de mon frère. Je n'imaginais même pas la réaction de Charlie. C'était peut-être le bon moment, pour m'engager dans la légion étrangère ? 


Je n'avais même pas eu l'occasion de discuter avec Alice. Ce n'était pas vraiment la réalité. Disons que je la fuyais. J'attrapai mon oreiller et le plaquai, sur ma figure, pour étouffer un cri. Je sautai du lit, et me douchai. Après m'être habillée je me rendis dans la cuisine. Je regardai l'heure. Il était six heures moins dix. Un peu tôt pour préparer le petit dej. J'avalai un fond de café, puis en préparai du frais. Mon cerveau recommençait à me triturer. Je pris mon Ipod, cherchai « Hysteria » de Muse dans ma playlist, et m'attaquai au ménage. Cette musique était un véritable défouloir. Je pouvais l'écouter des heures et jamais m'en lasser. Je lavai par terre, au rythme de la chanson. Puis dans un mouvement brusque, je me retournai. Je basculai vers l'avant. Et deux bras puissants m'encerclèrent. Mais nous perdîmes l'équilibre, Edward se retrouva assis dans le fauteuil, et moi sur lui. Il était torse nu, je pouvais sentir sa peau sur mes doigts. Un courant électrique me parcourut.

_ Drôle de façon de dire bonjour. Très original, en tous cas. Rigola t-il.

_ Oups, désolée. Je ne t'ai pas entendu arriver. Répondis-je gênée, en lui montrant les écouteurs.

_ J'ai cru comprendre en effet. Et tu écoutais ? Demanda t-il en prenant un des écouteurs.

_ Euh…

_ Hysteria ! Rien que ça !

Il commença à chanter le refrain et le deuxième couplet.

'cause I want it now (Parce que je le veux maintenant)
I want it now (je le veux maintenant)

Give me your heart and your soul (Donne moi ton cœur et ton âme)

And I'm breaking out (Et je m'évade )

I'm breaking out (je m'évade)

Last chance to lose control (Dernière chance pour perdre le contrôle)



It's holding me, morphing me (Ça me retient, ça me transforme)

And forcing me to strive (Et ça me force à lutter)

To be endlessly cold within (pour être sans cesse froid à l'intérieur)

And dreaming I'm alive (Et rêver que je suis vivant)


Je plaquai une de mes mains sur sa bouche. Tout en faisant les gros yeux.

_ Merci, Edward je connais !

_ Alors, miss Swan, on se dévergonde ?

_ Hey ! C'est juste une chanson ! Me défendis-je rougissante.

J'observai la position où je me trouvais, et tentai de m'en extirper. Edward m'aida comme il le pouvait. Il posa ses deux mains sur mes hanches et me souleva, pour me déposer au sol.

_ Merci. Soufflai-je.

_ De rien, mais t'es tombée du lit, ce matin ?

_ Disons que j'aime le sommeil, mais lui ne m'aime pas.

_ Serais-tu rongée par la culpabilité ?

_ Très sympa Ed'. Et toi ?

_ Ok ! Un point partout ! On arrête.

_ Je pense que c'est mieux. Café ?

_ Oui, merci.

On ne se parla plus pendant un long moment. J'avoue que je ne voulais pas vraiment que la conversation découle sur notre fils ou Emmett. Edward se leva et se dirigea vers sa chambre. Je préparai le petit déjeuner. Alice débarqua seule. Avec un grand sourire, elle déposa un baiser sur ma joue.

_ Y'a un p'tit lutin tout joyeux dans la cuisine ! Annonçai-je.

_ Oh oui ! Bella ! J'suis au septième ciel !

_ Wow ! Déjà.

_ Non, mais on a franchi la troisième base avec succès. Si tu savais. Jasper a les mains et la langue les plus expertes du monde, il m'a…

_ Stop ! Alice ! J'commence à avoir des images dans la tête ! Pitié !

_ Alors, maintenant tu sais ce que ça m'a fait, quand j'ai su qu'Edward et toi…vous…Euh…Pwoua !

_ Oh ça va !

_ Dit ? Il vaut le coup ?

_ Alice ! Merde ! Tu parles de ton frère ! M'énervai-je

_ Tu parles de moi, Lili ?

Je tentai de dissuader Edward, avec de grands gestes de dire quoi que se soit. Il prit un pancake.

_ Ouais, j'demandais à ma meilleure amie, si son meilleur ami était un bon coup !

Edward s'étouffa avec son pancake, courant se chercher un verre d'eau, histoire de ne pas la jouer à la Bush ! Moi je m'affalai sur une chaise les bras tombant le long de mon corps. Edward avait une quinte de toux, je soufflai d'exaspération. Levant les yeux au ciel. J'entrecroisai mes doigts, et fit semblant de prier. Mon dieu mais elle ne changera donc jamais !

_ Bon ! Tu réponds ?

_ Non Alice ! Non !

_ Il était si mauvais que ça ?

_ Non ! Au contraire…enfin, j'veux dire...que…et merde ! Me défendis-je.

_ J'ai ma réponse ! Je le savais ! Dans les vestiaires, au lycée. Les filles n'arrêtaient pas de parler des orgasmes que tu leurs avais donnés. Fanfaronna t-elle.

_ Alice ! Tais-toi ! J't'en prie ! Supplia Edward.

_ Il parait qu'Emmett était encore plus sauvage que toi.

_ Rho...Alice ! La ferme ! J'l'ai surpris une fois ! J'ai juré de rester vierge !

_ Ah bah, c'est réussi ! S'exclama Alice.

Mes yeux se posèrent sur Edward. J'aurais juré qu'il rougissait autant que moi. Alice avait le don de nous mettre dans des états pas possible. Je sortis de la cuisine, sans regarder mes deux amis. Je courus réveiller mon fils. Ne voulant affronter plus personne du regard pendant un moment. Il ouvrit ses petits yeux, baillant et les frottant avec ses poings. Je regardai sa commode, et trouvai les vêtements qu'Alice avait préparés. J'habillais mon fils. Puis il s'assit sur le lit. Ca, ça voulait dire « maman faut qu'on parle ! » Je pris place auprès de lui.

_ Il va venir avec nous ?

_ Qui ?

_ Edward.

_ Oui, si tu veux ?

_ Non.

_ Pourquoi non ?

_ Il est toujours avec nous. Et moi, je veux ma maman, pour moi !

_ Oh…

_ C'est ton amoureux ?

_ Non ! Criai-je, plus que nécessaire.

_ Pourquoi ?

_ C'est un ami. Et puis…Je pensais que tu voulais qu'on soit tous les deux ?

_ Oui…mais…Il est gentil. Mais…

_ Mais ?

_ J'sais pas…

Ton gosse est à peu près aussi sur de lui que toi ! Génial !

_ Bon si on allait déjeuner ?

_ Oui !

Nous nous dirigeâmes vers la cuisine. Matt s'installa à table après avoir salué tout le monde. Je fis de même et servis le petit déjeuner. Il dévora comme à son habitude. Sous le regard fier de son oncle et des autres. Il sortit de table et alla se brosser les dents.

_ J'vous emmène ? Proposa Edward.

_ Euh…Non, pas ce matin. Matt veut y aller avec moi. Dis-je gêné.

_ Oh !

Emmett se leva, Alice entraina Jazz. Rose était déjà partie à cause d'une réunion. Je me retrouvai donc face à lui. Je devais lui fournir une explication.

_ Désolée Edward, mais Matt…et bien…comment dire…je crois qu'il est jaloux.

_ Jaloux ? De ?

_ On a une relation…en fait…assez spéciale.

_ C'est-à-dire.

_ Fusionnelle, c'est le mot. Je pense qu'il a peur que tu lui voles sa place.

_ Sa place ?

_ Oui, il m'a demandé…Sit'étaitmonamoureux. Débitai-je à toute vitesse.

_ Quoi ?

_ Il m'a demandé, si tu étais mon amoureux.

_ Ah ! Et tu lui as dit quoi ?

_ Que tu étais mon ami. Il fronça les sourcils. Quoi ? C'est la vérité ! Je sais. Je sais. Croisant les bras sur sa poitrine. On lui dira bientôt. Enfin si on survit à Emmett.

_ On y va maman ?

_ Hein ! Euh ! Oui. Sursautai-je.

_ A ce soir Edward.

_ Salut, bon' homme


EMMETT POV


Ils se passaient des choses bizarres à la maison depuis le retour d'Edward. J'avais l'impression, que Bella et Edward avaient du mal, à retrouver leurs marques. Par moment ils étaient si proche, et à d'autres distant. Edward avait du mal à se positionner, par rapport à Matt. Je sentais qu'il voulait tout connaître de lui. Mais il avait une certaine retenu. Enfin toujours est-il, qu'il avait changé. Il était le premier après moi, pour faire la comédie à Bella, dès qu'un mec l'approchait de trop près. Merde pourquoi, il ne la harcelait pas de questions. Pour savoir qui c'était. Ah moins que ! Non de Dieu ! Bella lui avait dit mais il gardait le secret. Voilà ou il fallait que j'creuse.

Depuis son arrivé, il n'avait pas parlé une seul fois de l'Irak. Je savais que ça devait être dur. Mais j'étais son meilleur ami. Je pensai qu'il m'en aurait dit un peu plus. Mais non. Il rigolait que très rarement. C'était comme si, ils avaient coupé mon pote en deux et qu'ils nous avaient envoyé le Edward chiant ! Avec Jasper, nous avions discuté de la possibilité qu'il s'associe avec nous. Il y avait encore des investissements à faire. Le club marchait très bien. Jasper avait réagit durement au retour d'Ed. Il n'était pas très chaud à l'idée qu'il puisse bosser avec nous. Sa plus grande peur qu'Edward se casse à nouveau. Moi je savais que ça n'était pas possible. Edward était revenu définitivement ! Ca j'le savais.

J'avais beaucoup à faire aujourd'hui alors je résolus de laisser de côté mes interrogations et me mettre à travailler. On était vendredi soir. Les étudiants étaient arrivés. La fac reprenait lundi. Les jeunes avaient pour habitude de venir se saouler, juste avant la reprise des cours. Un camion de livraison était arrivé. Nous rangions les caisses avec Mike, Edward et Jazz. Bella ne chantait pas ce soir. Mais mardi. Elle nous donnait un coup de main, lors de ces soirées de dingues. Avec M. le Super Baby phone. Ca c'était de l'invention. A moins qu'il ne dorme chez Carlisle et Esmè. Cette dernière suppliant Bella de lui confier. Matthew était vraiment un gosse agréable. Une vraie bénédiction, malgré tout. N'empêche que si j'attrapais cette espèce d'enfoiré, je jure de l'émasculé avec une petite cuillère. Bella arriva avec des bouquins. Elle proposa son aide, mais je savais qu'elle devait lire pour sa rentrée universitaire. Je déclinai son offre. Quand Alice, débarqua en trombe dans le club. Elle sauta au cou de son frère.

_ Cette année sera une grande année, mes amis. Affirma t-elle.

_ Ah bon. Tu as trouvée un remède au SIDA

_ Oh oui Jasper ! Non ! Il y a un concours de stylisme. Le premier prix est un stage de trois semaines en France. Dans une maison de haute couture. Je veux gagner ! Je vais gagner ! Exulta t-elle

_ Je sais que tu peux le faire ! Affirma Bella.

_ Mouais, mais pour ça j'ai besoin de toi !

_ Au seigneur ! Pitié Alice ! Non ! Pas encore !

_ Oh si ! Toi et Rose vous serez mes modèles !

_ Achevez-moi ! Plutôt la grippe espagnole ! Ou la peste !

_ Toi t'as de la lecture ! Moi j'ai des croquis ! Alors go !

Alice embarqua Bella sur une des banquettes. Elle l'installa en lui donnant son livre. Puis se posta en face d'elle son cahier à croquis sur la table. Jazz nous servit un café. Je le savourai, j'observai la salle. Heureux que nous soyons réunis. Bien sur Rose et Matt n'étaient pas là, du moins physiquement. Ma sœur avait calé ses jambes sous elle. Une petite ride se formait entre ses yeux, c'était signe que l'histoire la contrariait. On aurait pu savoir ce qui se passait dans le bouquin, rien qu'à voir ses expressions sur son visage. Alice arborait un sourire béat, elle avait l'air satisfaite de son travail. Quelqu'un toqua à la porte, je me levai pour aller ouvrir. Un homme d'environ mon âge, se tenait devant moi. Il avait les cheveux bruns coupé courts, les yeux bleus, perçant. Grand et musclé. Au garde à vous. C'était un militaire.

_ Bonjour, je me présente je suis Lucas. Un ami d'Edward

_ Bonjour, moi c'est…

_ Emmett. Enfin d'après la description. Me coupa t-il.

_ Oh ?

Je le fis entrer, Edward releva la tête du comptoir. Et l'aperçut. Il alla à sa rencontre et lui donna une forte accolade.

_ Alors, le retour à la vie civil ? Demanda Lucas.

_ Agréable. Il faut que je retrouve mes marques, mais sinon ça va.

_ Et toi ? En permission ?

_ Ouais, pour quinze jours.

_ Ca fait plaisir de te voir.

Alice s'était levée, sa curiosité piquée au vif. Edward commença les présentations. Bella n'avait toujours pas réagi.

BELLA POV

J'étais plongée littéralement dans Hemingway, « L'adieu aux armes ». Son action se déroulait sur le front italien, pendant la Première Guerre mondiale, et racontait l'histoire d'amour impossible entre un soldat et une infirmière. Il y décrivait avec force, la terreur d'une guerre des sens. J'avais connu plus gaie comme roman. Mais Hemingway était un écrivain passionné et passionnant. Je m'immergeai donc dans ce roman. Je ne faisais plus attention, à ceux qui m'entouraient. Même Alice qui était face à moi, je ne la voyais plus.

_ Bella ? Bella ? Bells !!

_ Hein ? Euh ? Quoi !?? Dis-je sursautant, en levant les yeux.

_ Bella, j'voudrais te présenter Lucas. Un ami Marines.

_ Oh ! Euh ! Salut !

_ Enchanté. Tu es encore plus jolie que sur cette photo jaunie.

_ Euh…merci. Balbutiai-je.

Une photo ? Quelle photo ? Edward avait emmené une photo de moi ? Curieusement ça me faisait plaisir. Lucas était très mignon. Il le savait et il en jouait. Je me levai de ma banquette pour les suivre au comptoir. Nous prîmes un café. Lucas me proposa du sucre. Sous le regard noir de mon frère. Je sentais aussi Edward se crisper. Je le remerciai, en lui expliquant que je n'en prenais pas. Alice m'envoyait des clins d'œil. Faisait des grands gestes suggestifs. C'était du style « vas-y ma belle fonce ». Elle croyait quoi ? Que j'allais directement l'emmener dans la réserve, pour lui sauter dessus. J'étais seule, peut-être, mais pas désespérée, à ce point. Puis bon, une fois avec Paul comme ça d'accord. Mais déjà j'le connaissais ce n'était pas pareil. Enfin, je remontai chez nous, histoire de commander quelque chose à manger. Je trouvai le menu, au moment où je me retournais je tombai sur Edward, et lâchai un cri de surprise.

_ Edward ! Ton but dans la vie, c'est de me donner une crise cardiaque avant Noël ?

_ Désolé. Je voulais te parler de Lucas. Dit-il penaud

_ Quoi ? Maintenant ?

_ Oui. Ecoute, Lucas est mon ami, mon frère d'arme. On a vécu pas mal de choses ensembles. Il est très gentil et serviable, mais…

_ Mais ?

_ C'est un coureur de filles en puissance.

_ D'où l'expression qui se ressemble s'assemble. J'comprends mieux votre amitié ! Cinglai-je.

_ Ne t'énerves pas, c'est pour toi. Je ne voudrais pas que…tu souffres.

_ Edward ! Primo j'le connais depuis un quart d'heure ! Secundo, j'suis une grande fille, et je ne suis pas stupide ! Tercio occupe toi de ton cul ! Non mais, tu me fais quoi là ! Tu crois que tu peux me dire ce que j'dois faire ! Tu n'as pas ce droit sur moi ! Personne ne l'a ! Ca ne te dérangeait pas, quand c'était toi qui couchais avec n'importe qui !

_ C'est différent…Et puis c'est pas moi qui aie couché avec Paul ! Juste pour m'envoyer en l'air ! Mais après tout ! T'as bien couché avec moi ! Comment tu leur as dit déjà…Euh…C'était juste de la baise ! Oui c'est ça !

Là, ma main vint automatiquement s'écraser sur la joue d'Edward. Non mais, pour qui il se prenait celui-ci ?!

_ C'est pas moi qui m'suis tirée, en te laissant seul ! Non ? Alors oui, excuse moi d'avoir pensé que c'était simplement du sexe ! Mais dis-moi ! Toi qui c'est tout ! Qu'est ce que c'était ?

_ J'en sais rien…je. Souffla t-il, la main sur sa joue meurtrie.

_ Pssss, je l'savais. Et ben avant de m'envoyer un bataillon de Marines. J'vais commencer par celui qu'est en bas ! Crachai-je en me tirant.

Non mais franchement, j'avais assez avec Emmett ! De quoi j'me mêle ! Pour Lucas, j'savais très bien à qui j'avais à faire. Merde j'avais vu Edward et Emmett, faire pendant des années. Il me considérait toujours comme une gamine. Alors j'avais décidé de jouer avec ses nerfs ! Quitte à déclencher la guerre avec mon frère. Il allait voir que j'étais une femme. Lucas voulait jouer, aussi ! Ben on serait deux. J'avais jamais fait ça. Mais après tout, pour jouer les dindes excitées, fallait pas sortir de math sup ! Il m'avait gonflée ! Il n'avait aucune leçon de morale à me donner. Il avait blessé mon égo. Je descendis en courant. Je posai le menu sur le comptoir et sortis furibonde, sous les regards d'incompréhensions générales. J'avais besoin de décompresser. Je sortis mon portable et appelai Jacob.

_ Jack ?

_ Bella ! Ca fait plaisir de t'entendre. J'ai bien reçu ton message, pour m'informer que tout allait bien.

_ Je suis désolée Jack. Mais j'ai besoin de toi.

_ Ecoute j'suis à Seattle. Les cours reprennent lundi. Dis-moi où tu es. Je passe te prendre.

_ J'suis devant le musée Burke.

_ Dans cinq minutes, j'suis là.

_ Merci Jack.

J'attendais Jacob. J'avais vraiment besoin de me confier. Bien sur qu'Edward avait raison, c'était plus qu'une nuit de sexe. Mais j'arrivais pas à définir ce que c'était. Quand Jacob se pointa plus rapide que l'éclair. Il gara sa voiture, en sortit, m'enlaça et m'emmena boire un café.

_ Vas-y ! J't'écoute.

_ Je sais qu'tu sais pour Matt, enfin que tu l'as toujours su ! Je suis désolée, de ne pas te l'avoir dit, moi-même. Mais, je…

_ Je sais, j'ai compris. Je ne t'en veux pas. Les autres ne l'ont jamais vu parce que pour eux c'était tout bonnement impossible. Une question. Qu'est ce que tu as foutu avec Paul ?

_ Il t'a dit quelque chose ? M'inquiétai-je

_ Non, mais Emmett semblait pas du tout content de le voir.

_ Oh Jack ! J'accumule conneries sur conneries, ces temps ci !

_ Ne me dis pas que toi et lui, vous avez…beurk, c'est pwoua !

_ Merci, Jack, de ton soutien. Alice a eu la même réaction, pour Edward. Il en avait envie et moi aussi. C'est tout.

_ Bon passons ! Qu'est ce qui se passe ?

Je lui expliquai tout depuis le début. Comment j'avais offert ma virginité à Edward. Ma réaction, quand je me suis aperçue de son départ. Son retour, la trouille que j'avais eu de lui avouer la vérité. Les raisons de mon départ précipité le soir de mon anniversaire. Notre discussion du lendemain. Le piano, le zoo. Le discours de mon frère, face à Edward, par rapport au papa de Matt. Je terminai, par lui expliquer, l'arrivée de Lucas. La mise en garde d'Edward, et mon engueulade avec lui.

_ D'accord ! Bon déjà une chose est sur ! Vous êtes tous les deux dans la merde avec Emmett ! Rose et Jazz risquent eux aussi de mal le prendre ! J't'explique même pas Charlie ! Il serait capable de foutre Edward en taule ! Attends le délai de prescription ! C'est combien pour un détournement de mineur dans l'état de Washington ? Ensuite il faudrait que tu demandes comment vous en êtes arrivés à finir au lit.

_ J'en sais rien. C'est arrivé.

_ Bells j'te connais ! C'était pas vraiment ton style, de lui donner ta virginité. Comme ça sur une pulsion.

_ T'insinues quoi là ?

_ Rien. Laisse tomber. Pour Matt, bon courage je ne sais pas s'il comprendra

_ Comprendre quoi ?

_ Comment on explique à un enfant de quatre ans, qu'il est né par accident ?

_ C'est le destin. On s'aime avec Edward. Mais en amis.

_ Sauf, aujourd'hui, ou t'as envie de l'étriper. Rigola t-il

_ Mouais.


EDWARD POV


Voilà, ce qui devait arriver, arriva. Je venais de me disputer avec Bella, ça me mettait dans une colère noire. J'avais été stupide. Putain ! La seule chose que je ne devais pas dire, j'lui avais balancé. Après tout qu'est ce que ça pouvait me faire qu'elle ait couché avec Paul ? Franchement. Et ben pourtant si, ça me gonflait. Le fait que Lucas se trouvait ici me gênait. Je savais qu'au moment où il poserait ses yeux sur Bella, il ne pourrait pas s'empêcher de la draguer. Et moi comme un con, j'étais parti mettre en garde mon amie. Bien sur elle l'avait mal pris. Bon dieu, j'm'étais mangé une baffe amplement méritée. Du coup, avec son sale caractère je l'avais poussé directement dans les bras du Don Juan. J'avais même pas été foutu de lui dire, ce qui s'était passé cette nuit là entre nous. Encore moins tenté de la rattraper, je savais qu'elle me rendrait la monnaie sinon. Je descendis tout de suite après Bella, qui venait de claquer la porte. Je soufflai et m'affalai sur une des banquettes. Emmett braqua son doigt vers moi, et fis l'aller retour jusqu'à la porte avec celui-ci.

_ C'était quoi ça ? Demanda Emmett.

_ Ta sœur. Soufflai-je.

_ Ca j'ai vu, j'parle du claquage de porte !

_ On était en désaccord.

_ Oh…Vraiment ! Et sur quoi ?

_ Sur un truc ! Em' s'te plait.

_ Tu sais que je finis toujours par tout savoir !

_ Je sais. Soupirai-je.

Jazz secoua la tête et commanda à manger chez le chinois. Je manquais d'appétit. Après le déjeuner nous continuions à préparer pour le soir. Lucas nous aidait, il s'était retrouvé torse nu après un jeu idiot de ma sœur. L'après midi passa à une vitesse folle. Quand Bella arriva avec Rose, Matt, et…Jacob. Je croisai son regard au moment où elle s'était aperçue que Lucas était torse nu. Elle avait rougi. Les filles…Grrr

Je suis mieux battit que lui. Mais pourquoi j'pense à ça ?

Matt s'approcha de lui.

_ T'es qui toi ?

_ Lucas, j'suis un ami d'Edward.

_ Moi, c'est Matthew, ma maman c'est elle. Tu l'as connaît ? Dit-il en montrant Bella.

_ On s'est vu tout à l'heure.

_ Ca c'est tatie Rose, et tonton jack.

_ Salut.

Ils répondirent par un hochement de tête. Rose s'engouffra dans les bras imposant d'Em'. Mon fils embarqua sa mère pour un câlin sur un des sofas. Il s'installa dans ses bras, et suça son pouce. J'aurais tellement voulu les rejoindre mais je ne devais pas. Alors je me cantonnai à l'observation. Puis repris l'agencement avec Emmett. Tandis que Jack discutait avec Alice et Rose. Au bout d'un moment, mes yeux se posèrent sur Bella et Matt. Ils s'étaient endormis, Matt sur la poitrine de sa mère, et la tête de Bella reposant sur celle du petit. Je n'avais jamais vu spectacle aussi beau. Quand Jack me colla un coup de coude dans les côtes, histoire de me faire redescendre de mon petit nuage. Mon téléphone vibra. Je décrochai, c'était ma mère. Elle m'expliqua qu'elle tentait de joindre Bella depuis un moment. Mais qu'elle était sur messagerie. Elle souhaitait prendre Matt, ce soir, jusqu'au dimanche, puisque nous étions invités. Je lui avais répondu que Bella dormait. Elle avait décidé de venir dans un moment, pour poser la question. Mais en attendant je devais suivre Lucas dehors, pour lui parler. Il fumait une clope sur le trottoir.

_ T'en veux une ? Me proposa t-il.

_ Non, merci. J'en ai pas touché une depuis mon retour.

_ Moi j'y arrive pas.

_ J'voulais te parler de Bella.

_ Charmante, très charmante. Dit-il contemplatif

_ Ouais, bah justement. Laisse tomber.

_ Pourquoi ? Elle t'intéresse ? Je croyais que c'était ta meilleure amie ?

_Oui, elle l'est ! Mais elle est fragile, elle a un fils. Tu t'en vas dans quinze jours. Elle n'a pas besoin d'une histoire de cul. C'est pas ce qu'elle cherche.

_ Toi ! Tu sais ce qu'elle veut ? Voilà pourquoi, elle est partie fâchée. Tu l'as mise en garde contre moi. Mais t'es jaloux, mon vieux !

_ Bien sur que non !

_ Ouais c'est ça. A propos de ce gosse. C'est le tien ?

_ Pourquoi tu poses la question ? Demandai-je surpris

_ Ch'ais pas la façon dont tu les regardais tout à l'heure. Et puis tu m'as dit ce qui s'était passé, avec elle y a cinq ans, j'suis p'tête nul en math, mais pas à ce point là.

_ Mouais.

_ Tu parles d'un retour papa ! Dit-il en me tapant entre les omoplates.

_ Ouais.

_ Bon si tu me dis qu'elle est plus que ton amie, j'm'incline.

_ C'est simplement mon amie. Ne la fait pas souffrir ou…Frère d'armes ou pas, j'te tue. Le menaçai-je.

_ Bien Major ! Mais, je ne lui veux que du bien. Plastronna t-il

Je savais qu'il n'allait pas laisser Bella tranquille. Il la voulait, je pouvais le voir dans ses yeux. Après tout c'était la mère de mon fils, et ma meilleure amie. J'avais le droit d'être protecteur avec elle. Jaloux ! Pourquoi, je serai jaloux. Nan mais il allait chercher ça où ? Je devais empêcher Bella de se faire avoir, quitte à demander l'aide d'Emmett. Mais tout ça dans la discrétion. Bon d'accord ! Laissons tomber Emmett. Peut être Alice ? Je retournai à l'intérieur, Emmett, Rose et Jazz étaient dans la réserve. Matthew était réveillé, mais pas Bella. Je déposai, ma veste sur elle. Je savais qu'elle aimait avoir chaud, quand elle dormait. Je replaçai une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle frissonna ! J'avais l'impression que mes doigts me brulaient.

_ Elle dort bien. Hein ?

_ Oui, je crois qu'elle est un peu fatiguée.

_ Dis. Maman tu l'aimes bien ?

_ Oui pourquoi ?

_ Elle t'aime bien

_ Et comment tu sais ça toi ??

_ Maman, des fois elle parle la nuit…

_ Et qu'est ce qu'elle a dit ?

_ Elle a dit ton nom. Pleins de fois.

Je sentis ma bouche s'ouvrir. Mon cœur loupa un battement. Bella parlait de moi dans son sommeil. Bizarrement j'en étais heureux, et le fait dans être heureux me troublait. Je revenais à la réalité, quand je croisais le regard perplexe de Matt.

_ Oh, et ça t'embêtes, j'peux comprendre.

_ Non, mais avant elle parlait de moi, alors j'ai peur que…

Je m'accroupis, face à lui. Je posai mes deux mains sur ses joues.

_ Matthew, ta maman t'aime, et t'aimera toujours. C'est pas parce qu'elle pense à d'autres personnes, qu'elle ne pense plus à toi, ou qu'elle t'aime moins.

Il me fit un câlin, mon premier vrai câlin. J'étais ému. Je retenais des larmes d'émotions. Je serrai dans mes bras l'être le plus précieux de mon existence. J'aurais pu rester comme ça pendant des heures, si Bella ne s'était pas réveillée. Elle nous fixa un moment, Matt se défit de moi gentiment, et alla se blottir contre elle.

****************


La soirée battait son plein, les étudiants étaient nombreux. On ne savait plus où donner de la tête. Bella était rassurée, et très stressée à la fois. Matt dormait chez mes parents. Pour que nous puissions expliquer aux autres, que j'étais le père de Matt. Bella n'arrêtait pas. Elle filait de table en table, tandis que je me retrouvais derrière le comptoir avec Emmett. Je ne pouvais pas détacher mon regard d'elle. Elle portait un jean, qui moulait ses fesses et son corps à la perfection. Les mecs la mataient et je ne le supportai pas. Son top rouge faisait ressortir sa poitrine voluptueuse. Depuis quand j'voyais Bella comme ça ? Je me giflai intérieurement, quand une jeune femme très sexy se pointa au comptoir. Son haut transparent, laissant entrevoir son soutien gorge. Elle me dévisageait avec envie, faisant courir sa langue sur ses lèvres. Je n'avais pas touché une femme depuis des mois. Je commençai à avoir chaud. Bella venait de prendre une pause. Elle discutait avec Lucas. Il était en train de la draguer, ouvertement.

J'avais besoin de me vider la tête. Je demandai la permission à Emmett de prendre l'air et sortis. Je m'adossai contre un mur, dans la ruelle derrière le club. Je fermai les yeux et tentai désespérément de mettre de l'ordre dans mes idées. Bon dieu, mais qu'est ce que ça pouvait me faire que Bella trouve Lucas intéressant ? Il était gentil, mais c'était un coureur de jupon.

J'ouvris les yeux, et me retrouvai face à la blonde pulpeuse du bar. Je décidai de m'en aller quand elle me plaqua contre le mur. Sa main empoigna mon sexe à travers mon jean. J'eus un hoquet de surprise. Mais j'étais un homme. Elle pressa et frotta ma verge. Puis s'agenouilla devant mon bas ventre. Elle m'ôta ma ceinture, déboutonna mon jean et descendit mon boxer. Sa sentence fut sans appel, elle prit mon sexe en bouche et commença à le lécher. Un gémissement sortit bien malgré moi. Elle pompait énergiquement, et flattait mes bourses de sa main. Je posai mes mains sur sa tête et imprimai le mouvement. Bon dieu que ça faisait du bien. Elle se releva, voulant m'embrasser. Je refusai. Je ne voulais pas de sentiments.

Elle sortit une capote de son soutien gorge, et la déroula sur mon pénis. Je la plaquai contre le mur, introduis deux doigts en elle, en écartant son string sans ménagement. Elle se cambra, et cria. Je retirai mes doigts, posai ses mains sur ses fesses, et la soulevai. Je la pénétrai d'un coup de reins puissant, qui lui arracha un cri. J'assenai des coups vigoureux, la faisant gémir sans retenue. Je la retournai avec force, et la pénétrai en levrette. Je posai mes deux mains sur ses hanches, et accélérai le mouvement. Mes coups de reins fermes tapaient au fond de son antre charnel. Elle jouissait de plus en plus fort, hurlant son plaisir. Quand ses parois intimes se resserrèrent, après deux ou trois vas et viens, j'explosai dans la capote. Elle se redressa, elle s'ajusta et partit. Moi j'étais là comme un con. J'ôtai ma capote, fis un nœud au bout et la jetai dans la poubelle, la plus proche.

Je n'arrivais pas à croire ce que je venais de faire. J'étais reparti cinq ans en arrière. A l'époque, j'me tapais n'importe qui n'importe quand. Le sexe avait toujours été important pour moi. J'étais obsédé. J'avais mis en garde Bella contre Lucas. Mais je venais de faire exactement pareil. C'est vrai que j'en avais besoin. Mais c'était pas une raison, pour accepter n'importe qui, n'importe où ! Je rentrai dans le club. Bella et Lucas étaient en grande discussion, malgré le bruit assourdissant. Il lui caressait la main. J'aurais voulu le tuer. Puis il lui proposa de sortir, et elle le suivit. Je promettais de lui faire avaler ses dents, s'il se la faisait dans la ruelle. Comment Bella pourrait-elle accepter un truc pareil ? Quand le souvenir de Paul me revint. Je ressortis bien décidé à arrêter ça

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