jeudi 25 mars 2010

8 Tu devrais fuir S'éveiller





POV D'EDWARD

Nous étions tous les deux dans ma voiture, et le silence c'était de nouveau installé. Mais un silence différent. Le moment était venu de savoir ce qu'elle savait exactement. Ce soir elle avait réussi à éviter un massacre, si elle ne s'était pas interposée je les aurais sûrement tués. Mais quand j'avais senti sa petite main chaude sur mon torse, le frisson qui m'avait parcouru était encore plus intense que mon envie de les exterminer. Ses yeux suppliants avaient fini d'apprivoiser le monstre en moi. J'allais trouver un moyen de faire payer leurs crimes à ces deux types.

Mon régime particulier au resto n'avait pas eu l'air de la choquer. Le fait que je lise dans les pensées, non plus. Elle me surprenait de jour en jour. Elle pouvait être douceur et violence à la fois. Elle était drôle par moment, mais c'était son coté sarcastique. Sa beauté était inexplicable, 
parfaite. Le temps était venu de s'expliquer.

_ Tu as quel âge Edward?

_ Dix sept ans.

_ Depuis combien de temps ?

_ Un moment.

_ Je m'en doutais.

_ Bella, il faut que tu m'expliques ce que tu sais sur moi. J'ai besoin aussi de savoir ce que tu penses de tout ça.

_ D'accord… Voilà disons que je sais que vous êtes très spéciaux, toi et ta famille. Ta peau est blanchâtre et froide comme le marbre, tu as une force incroyable, tu refuses de manger ou boire quoi que ce soit, tes yeux changent de couleur, ta voix, ton odeur, tes réactions sont violentes. Je sais ce que tu es !

A ce moment je craignais le pire, elle savait! J'en étais persuadé, dans un certain sens j'étais soulagé, mais apeuré aussi. Oui j'avais peur qu'elle ne veuille plus me voir. Bien que Bella ne fût pas tout à fait humaine, il n'y avait pas pire monstre que moi. Quoi qu'elle soit je l'aimais, et rien ni personne n'aurait pu changer ça.

_ Dis le ! Dis le à voix haute. Demandai-je.

_ Ca sert à quoi que je le dise, ça ne changera rien. Tu es ce que tu es. Peu m'importe.

_ Comment ça peut importe? Tu n'as pas peur ?

_ Bien sur que non, j'ai pas peur de toi !

_ Bella je suis un monstre et tu t'en fiches ! M'écriai-je.

_ Tu es un vampire, et je connais la définition du mot monstre, tu n'en es pas un. Qui plus est, j'ai déjà rencontré des « monstres » et ils n'ont rien à voir avec toi ! De toute façon c'est trop tard, je ne peux plus faire demi-tour. Alors.

_ Alors pose moi la question essentielle. De quoi nous nourrissons-nous ?

_ Tu ne me feras rien, tu as eu toutes les occasions de le faire et je suis toujours là, non ? Tes yeux parle pour « ton estomac » Enfin c'est juste une façon de parler.

_ Comment ça mes yeux ?

_ Tes yeux sont de couleur ambre, ce qui prouve que tu bois du sang animal.

Si je m'attendais à cette réaction ! Elle était très calme, trop calme. Elle venait de me dire tout ça le plus naturellement du monde. Mais comment savait-elle pour la différence de nos yeux avec les autres de notre espèce ? Je n'étais pas le premier vampire qu'elle avait rencontré dans sa vie ? C'était la seule explication. Bella n'avait pas peur, ne me voyait pas comme un monstre. Ce qui me rassurait en définitive. Elle m'acceptait. C'était tout ce que je souhaitais. Mais une partie de moi n'était pas rassurée. Elle connaissait des « monstres ». La vision d'Alice me revint en mémoire. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir peur pour elle. Je voulais lui poser des questions mais je savais qu'elle n'était pas prête à y répondre. Ma curiosité me dévorait littéralement. Il fallait que je sache d'où venait ce danger pour pouvoir la protéger. Mais vu sa réaction d'hier concernant le fait que je pouvais l'aider, valait mieux pas engager la conversation sur le sujet. J'étais en colère maintenant. Son silence et son secret sur sa vie passée m'exaspéraient. Je l'aimais et ne pensais qu'au jour où nous pourrions être heureux. Encore fallait-il qu'elle ait des sentiments pour moi. Je craignais aussi la réaction de Rose face à la découverte de notre secret. J'étais perdu, je ne savais plus comment réagir. Seule sa sécurité m'importait.

_ Edward ? Tu es en colère après moi ?

_ Bella c'est pas ça. Je m'inquiète pour toi. Tu ne veux pas de mon aide et je suis incapable de te laisser sans protection. D'où mon dilemme.

_ Edward je ne te demande rien, c'est trop compliqué.

_ Et je te la complique encore plus maintenant.

_ Edward, non tu es la seule chose positive qui me soit arrivée depuis que je suis née.

_ Bella, 'positive' et 'vampire' ne sont pas vraiment des mots faits pour être ensemble.

_ Bah au moins tu vois où j'en suis dans ma vie. Rigola-t-elle.

_ Bella, c'est pas drôle tout ça.

_ Je sais ça s'appelle du sarcasme, entre nous ou c'est ça ou je pleure.

_ Je n'aime pas te voir pleurer donc je t'autorise le sarcasme.

_ Ca c'est gentil.

Voilà ou on en était au moment d'arriver devant chez elle. J'étais la seule chose positive dans sa vie. Je n'aurais jamais cru que le mort soit quelque chose de positif en soi. Mais Bella avait des critères a elle très particuliers, comme j'avais pu le remarquer. C'était comme si elle était persuadée de mourir bientôt. Comme si la seule et unique chose à laquelle elle essayait de se raccrocher c'était moi. Alors que de mon coté c'était elle mon gilet de sauvetage. Deux atrophiés des sentiments qui voulaient être ensemble, franchement il y avait mieux comme tentative de démarrage. Je sortis de la voiture et allai lui ouvrir sa portière. Elle secoua la tête à cet instant-là. Il était vraiment temps qu'elle s'habitue à ce genre d'attention, car elle le méritait.

Je la raccompagnai devant sa porte. Elle se retourna vers moi et vrilla son regard dans le mien. Ses yeux avaient une teinte bleu vert, c'était la plus belle couleur qui mettait donner de voir. Son cœur s'accéléra. Je rompis le contact de peur de ne pas pouvoir me contrôler. J'avais envie de goûter à ses lèvres, mais je savais que j'avais besoin d' explications avant. J'espérai quand même qu'elles ne tarderaient pas trop. Parce que ça devenait de plus en plus dur de résister.

_ Merci Edward, pour tout ce que tu as fait pour moi. Tiens ta veste.

_ Je n'ai rien fait d'extraordinaire. Et pour la veste garde-là pour demain, jusqu'à ce que tu récupères la tienne.

_ Si tu es toujours là dès que j'en ai besoin, je vais finir par m'y habituer. Dit-elle en arborant un léger sourire.

_ J'y compte bien. M'esclaffant. Puis vu ton manque de chance, il vaut mieux que je reste dans le coin.

_ Ouais. Bonne nuit.

_ Bonne nuit Bella. Dis-je en approchant ma main doucement de son visage, lui caressant d'un doigt. La chaleur qui s'en dégagea me brûla.

Je vérifiai qu'elle était bien rentrée, et pris la direction de la villa. Tant de choses avaient changé depuis hier que j'étais un peu déboussolé. Je m'apprêtai à subir les foudres de Rosalie. Amoureux ou pas, le secret était dévoilé, et ça, ma sœur ne pouvait pas l'accepter. Il fallait aussi que je voie Carlisle pour les types qui avaient tenté d'agresser Bella. Il aurait sûrement une proposition beaucoup moins radicale que la mienne. Je devais aussi à partir de demain tenter d'en apprendre plus sur elle. Bella devait se livrait a moi, se décharger de ce secret qui la rongeait de l'intérieur. Je me dirigeai vers le salon. Ils étaient tous là, le regard vers moi, leurs pensées m'assaillirent.

Edward j'ai eu tellement peur, dis moi que tu n'as pas tué ces types. J'ai horreur d'être dans le noir.

Je fis un signe de tête à Alice et elle comprit que je n'avais rien fait. J'avais eu une période « rebelle » où ça avait été ma grande spécialité de me nourrir de violeurs et d'assassins.

Edward Anthony Cullen tu as intérêt d'avoir une bonne explication à fournir à ta mère, tu as un portable alors sers t'en ! Alice était dans tous ses états j'ai failli mourir d'une attaque !

Alors frérot tu l'as embrassée ? Vous vous êtes câlinés ! Allez accouches.

Emmett, son tact et sa douceur légendaire !

Edward, je te préviens ! Si elle sait quoi que ce soit, je te promets qu'elle ne vivra pas assez longtemps pour raconter ce qu'elle sait. Tu es un idiot doublé d'un inconscient !

Rose voilà c'était ça le plus gros problème.

Mais aucunes pensées venaient de Carlisle et de Jasper. C'était le moment de leur avouer la vérité, et d'assumer mes sentiments. Et de faire comprendre à Rosalie que je ne permettrais pas qu'elle la touche. Ni elle, ni qui que ce soit.

_ Ecoutez, je n'ai tué personne. Ils ne sont pas passés très loin c'est vrai, mais Bella m'en a empêché. D'ailleurs Carlisle, il faut trouver une solution pour ces deux mecs avant que je ne change d'avis. Maman je suis désolé, je n'ai pas pensé à rallumer mon portable, mais je trouve que tu y vas un peu fort en prétendant avoir failli mourir d'une attaque.
Je savais quand appelant Esmée « maman » elle n'y résisterait pas et sa colère descendrait immédiatement.

_ Oui elle sait qui nous sommes, elle me l'a avoué. Mais nous nous ne sommes pas les premiers vampires qu'elle voit, elle ne dira rien, je le sais. Il est hors de question que qui que ce soit lui fasse du mal, n'est ce pas Rosalie ?

_ Comment ça pas les premiers ? Demanda Jasper.

_ Bella c'est que nous sommes végétariens, à cause de la couleur de nos yeux.

_ Elle a rencontré d'autres vampires et elle est encore en vie ? Voilà une raison supplémentaire de l'apprécier.

_ Merci Emmett.

_ Alors tout s'arrange, elle t'a dit ce qui s'était passé avant qu'elle ne vienne à Forks ? Qui est-elle ? De qui a-t-elle peur ? Qui la pourchasse ?

_ Alice du calme je n'en sais rien. Elle ne veut rien me dire, pour l'instant.

_ Pourquoi elle serait au courant pour nous, alors que nous ne savons absolument rien de cette chose ?

_ Rose, pour commencer, Bella n'est pas une « chose » comme tu dis. Elle est en partie humaine. Elle en parlera quand t' elle sera prête.

_ Edward elle n'a pas confiance en toi c'est tout !

_ Bella n'a pas confiance en elle. Elle se prend pour un monstre. Alors laisse-lui le temps. La discussion est close.

Carlisle me proposa d'aller discuter dans son bureau, pour discuter de ce que nous allions faire pour ces deux violeurs. Nous avions trouvé une solution presque légale. Trop douce à mon goût, malgré les réticences de Carlisle à intervenir dans la justice des Hommes. Quant à moi, j'avais décidé de rejoindre mon chêne centenaire, pour veiller sur le sommeil de ma Bella. Je m'installai et me fis statue, en regardant sa chambre. Puis la fenêtre s'ouvrit et je vis mon amour passer sa tête dehors. Et elle murmura.

_ Dis voir Tarzan, tu voudrais pas descendre de ton baobab et venir dans la chambre de Jane ? Je sais que tu ne risques pas d'attraper froid, mais quitte à me surveiller autant que tu sois à coté.

Bella était vraiment quelqu'un d'exceptionnel. Elle savait que je serais là. Tarzan et Jane. Je trouvais ça plutôt marrant et pathétique à la fois. Je passais par la fenêtre par habitude. Elle me regarda avec des yeux ronds.

POV DE BELLA

Je savais pertinemment que mon ange gardien serait là cette nuit. Et je ne pouvais pas le laisser dehors, alors que désormais je lui avais avoué connaître son secret. Et puis il était trop têtu pour renoncer à sa surveillance. Entre nous je ne voulais plus qu'il me quitte. C'était trop tard pour ça. Je l'aimais et j'aurais pu faire les pires folies pour lui. Rien que le fait d'accepter qu'il soit auprès de moi était une folie en soi. Mais la vérité était plus simple, j'avais besoin de lui à coté de moi. Inconsciemment il avait un effet sur mes cauchemars. Il y en avait moins. Je voulus le taquiner.

_ C'est une façon de rentrer chez une jeune fille, M. Cullen. ?

_ Tu m'as bien dit de…

_ Oui mais tu sais les maisons ont des portes.

_ Désolé mauvaise habitude. Me dit-il penaud.

_ Ouais, c'est pas grave Tarzan. Plaisantai-je.

_ Tu n'as pas sommeil ?

_ Non trop énervée pour dormir. Tu as parlé à ta famille.

_ Oui.

_ Et…

_ Ils savent que tu sais. Ne t'inquiète pas. Mis à part Rosalie qui n'a pas apprécié, les autres sont plutôt contents que tu saches.

Je l'invitai à prendre place dans le rocking-chair en face de mon lit. Son odeur m'enivrait, j'espérais qu'il n'avait pas remarqué que sa veste était sur le lit près de moi. L'absence de son odeur était pire que tout. J'étais droguée à l'essence d'Edward Cullen.

Ma pauv' fille t'es désespérante, incurable et folle à lier.

_ Tu devrais dormir un peu, Bella

_ Non, pour l'instant tout va bien. Je sais que tu souhaiterais des réponses à tes questions, mais j'ai beaucoup de mal à t'en parler. Je suis désolée. Ce n'est pas un manque de confiance en toi, mais je suis une aberration, une anomalie et pourtant je suis là assise en face de toi. Je suis dans l'incapacité de te dire de t'en aller. Tu devrais fuir Edward, pendant qu'il est temps.

_ Bella je te l'ai dit. C'est trop tard pour moi, je ne veux plus te laisser t'éloigner. Pour des raisons complètements dingues, je veux pouvoir discuter avec toi, te voir aussi. J'en ai besoin. Tu m'apaises, mais je suis incapable de te donner des raisons rationnelles. Tout est différent pour moi maintenant. Mais je ne peux pas te fuir j'en suis incapable.

_ Une chose est sûr Edward, c'est que depuis que je te connais mes journées sont bien remplies, mais ce n'est pas pour me déplaire.

_ A quoi tu penses Bella ?

_ Avoue que tu n'as pas du souvent poser cette question depuis que tu es vampire. M'amusai-je.

_ Tu as raison et c'est vraiment déstabilisant comme situation.

_ On ne t'a jamais dit que les pensées n'étaient pas faites pour être dites à haute voix ? Curieux va ! Tu ne peux pas contrôler ton pouvoir ?

_ Non pourquoi ?

_ Tu le sauras un jour, peut être, seulement si t'es sage.

Il se leva d'un bond et s'approcha de moi doucement, d'une manière féline. Mon cœur bondissait dans ma poitrine. J'avais l'impression d'avoir chaud, très chaud. Il s'avançait de plus en plus et mon cœur accélérait au fur à mesure de ses pas. Il vint jusqu'a moi et se baissa au niveau de mon oreille, je sentis son souffle sur celle-ci et le long de ma joue. Cette sensation, j'avais l'impression que j'allais m'évanouir. C'était si sensuel, mais bizarrement je n'avais pas envie de fuir son contact. J'étais devenue complètement barrée. Si j'avais un doute jusque là, c'était terminé. Il me susurra à l'oreille d'une voix emplie de sensualité

_ Bella, je suis prêt à attendre l'éternité pour que tu daignes me parler. J'ai confiance en toi et je sais que le jour où tu voudras t'exprimer sur le sujet, tu le feras. Je ne te jugerai pas et te soutiendrai comme il se doit.

Dès la première phrase j'avais arrêté de respirer. Mes yeux se fermèrent d'eux-mêmes. Je me laissai bercer par son doux ténor. Cette voix me rassurait, m'envoûtait. Son odeur si près de mon visage, ses lèvres au frontière de ma peau me faisaient perdre l'esprit et tout contrôle de mon corps. Je me sentais entière. Réconciliée avec les deux parties de mon être. Cette sensation de plénitude auprès de lui en était même indécente, par rapport au passé. Mais mes sentiments et mon cœur n'avaient qu'un besoin : que le temps suspende son vole à ce moment précis. Et dire qu'il ne m'avait pas encore touchée. Etais-je prête pour un baiser ? Je n'en savais absolument rien. Mais j'aurais donné tout l'or du monde pour essayer. Juste pour me sentir entière dans ses bras, oubliant un instant les malheurs de jadis. A ce moment, je savais que la seule personne qui pouvait me sauver de mon enfer personnel était Edward. Oui c'était une nécessité. Il le fallait pour lui, pour moi et peut être pour nous.

Il s'éloigna doucement de moi, je ressentis une perte profonde à ce moment comme si on m'avait arraché un de mes membres. Mon cœur pour être précise. Comment faire pour ne pas succomber à cette distance ? Je mourrai de son éloignement même pour quelques instants ou pour quelques mètres. La vie prenait vraiment de drôle de liberté avec moi. Je revins à la réalité assez durement.

_ Bella respire. Pouffa Edward.

_ Tu aimes me torturer. Dis-je

Mes joues s'enflammèrent derechef en comprenant qu'il avait du ressentir les battements erratiques de mon cœur, et mon souffle coupé. Savait-il que c'était lui qui provoquait toutes ces sensations en moi ?

_ Te torturer non, mais ces rougeurs te vont très bien au teint.

_ Satané de vampire manipulateur de sentiments, va.

_ Non, ça c'est pas moi c'est Jazz. Rigola t-il.

_ Quoi !?

_ C'est le pouvoir de Jasper, il ressent et peut manipuler les sentiments des gens. Il peut les apaiser ou les exacerber s'il le souhaite.

_ Ca doit pas être drôle tous les jours surtout avec moi dans le secteur. Mais attends le sentiment de calme que j'ai ressenti dans la salle de musique après avoir été en colère contre Newton, c'était lui ?! Et c'est de ma faute s'il ne va plus au lycée depuis trois semaines ?

_ Bella, ce qui s'est passé avec Newton était de son fait. C'est exact. Mais ses pouvoirs sont quand même un peu limités. Quant à ta responsabilité pour ces trois dernières semaines tu n'es pas la seule coupable. J'y suis aussi pour beaucoup.

_ Comment ça ?

_ Ces semaines sans toi ont été vraiment dures pour moi aussi. Tu m'as manqué et j'ai respecté ton choix de ne pas t'approcher parce que tu le voulais. Même si je n'étais pas du tout d'accord avec ta décision.

_ Oh…

Ca avait été la seule réponse que j'avais pu formuler. J'aurais du me gifler intérieurement après une telle révélation et réagir. Dire quelque chose de sensé. Lui dire que moi aussi j'avais vraiment trop souffert de cette séparation. Que je m'en voulais tous les jours de ne pas pouvoir lui parler. Mais la seule et unique chose qui sortit de ma bouche fut cette quatrième voyelle. J'étais éreintée et je refoulai un bâillement ce qui fit rire Edward.

_ Il est tard et tu devrais dormir Bella. Ca a été une journée assez chargée.

_ Je crois que tu as raison, j'ai besoin de dormir moins que les autres mais beaucoup plus que toi. Tu vas rester ?

_ Oui temps que tu voudras bien de moi, je resterai.

_ Merci.

POV D'EDWARD

J'étais là où j'avais envie d'être depuis des semaines, et elle me l'avait proposé. Qu'est ce que j'aurai pu demander de plus ? Rien. J'avais remarqué que ma veste était auprès d'elle, bien qu'elle ait essayé de la cacher. Avait-elle besoin de mon odeur autant que j'avais besoin de la sienne? Je ne m'attendais pas à ce qu'elle veuille de moi près d'elle pour cette nuit. Je jubilais, et sa réaction quand je m'étais rapproché d'elle pour lui assurer toute ma confiance. Son cœur qui palpitait, je ne connaissais pas plus douce mélodie à mon oreille. Elle en avait même oublié de respirer. Je lui faisais tant d'effet que ça ? Mais j'étais près à retenter l'expérience quand elle le désirait. Déposer mes lèvres sur les siennes. Oui, j'étais à deux doigts de l'embrasser, j'en « mourrai » d'envie. Enfin si j'avais pu, bien sur ! Mais je voulais prendre mon temps. Ne pas la brusquer. Et puis après tout, je ne savais pas si elle partageait les mêmes sentiments à mon égard. J'avais malgré tout un léger doute.

Bella s'était endormie. Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration, ses cheveux éparpillés sur son oreiller étaient magnifiques. Elle fronçait les sourcils désormais. Elle avait l'air contrarié, ça devait être ce maudit cauchemar qui revenait la hanter. J'aurais tant aimé la soulager. Mais cette chose était trop ancré en elle, je le savais. Et j'avais l'éternité pour l'écouter. Puis son visage se détendit, elle soupira d'aise. Son mauvais rêve avait du s'éclipser. Elle se tourna, et je m'avançais vers elle. Je me mis à genoux, mon visage face au sien et je l'admirai. Enfin ma patience était récompensée, elle me murmurait ce mot que j'attendais depuis son endormissement. Mon prénom. 

Dans sa bouche c'était tout simplement magique. J'en frissonnai, chose assez rare chez un vampire, je devais l'admettre. Puis une deuxième fois, de nouveaux mots firent leurs apparitions. «Tu m'as manqué Edward ». Je lui répondis « moi aussi Bella » Elle avait sombré dans un sommeil profond quand je la quittai, pour me laver et changer de chemise et ramener ma voiture. Demain, j'avais décidé de l'emmener au lycée ne faisant pas cas des quolibets.


Alors pour Tarzan imaginez Edward avec juste une peau de bête sur les fesses…. Et vous en pensez quoi ?
Perso l'idée me plait bien.

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