jeudi 25 mars 2010

5 Incompréhension S'éveiller





POV DE BELLA

J'étais dans la cuisine et regardais tout autour de moi, ma maison était pleine de vide, mis à part le tableau que m'avait acheté Alice. Pas de photos, pas de bibelots, on avait l'impression que cette maison était habitée par un fantôme, mais ce n'était que mon spectre. Je commençais à apprécier cette ville finalement. Mais je n'étais pas naïve au point de penser que c'était grâce au climat. Quoique en un certain sens on pouvait dire que oui. Car c'était plus facile de vivre ici pour des vampires qu'au Mexique. Mais cette maison me paraissait aussi vide que mon cœur en arrivant à Forks. Mais qu'est ce que j'aurais pu mettre ? Mes souvenirs, je voulais les oublier, et mon avenir je ne voulais surtout pas y penser. Avancer un pas après l'autre c'était ça qu'il me fallait. Sans précipitations, sans appréhensions.

Je regardai dehors. Le sol était gelé, la prudence était de mise. Heureusement que les pneus du camion étaient neufs. Alors je partis, d'un pied bien assuré. En quinze minutes j'y étais. La route glissait et un accident était tellement vite arrivé. Après tout on disait bien que la prudence était mère de sureté non? Et puis c'était pas non plus comme si j'avais hâte d'arriver. Je me mentais, bien sur que si je voulais arriver le plus vite possible, c'était pour lui. Et doucement mon esprit vagabondait vers cette odeur presque imperceptible, que j'avais sentie une nouvelle fois à mon réveil ce matin. Cette fragrance je la connaissais, je le savais. Je me laissai emporter par mon instinct, et fermai les yeux. D'un coup je les ouvrai. Edward était à dix centimètres de moi. Je m'empourprai et reculai.

_ Bella tout va bien?

Bien sur que non, tu viens de me surprendre en pleine introspection. Heureusement que je ne suis pas cardiaque, car vu la vitesse de mon cœur il m'aurait lâchée c'est sur! C'est bien du goût des vampires d'arriver s'en prévenir ! Bon c'est vrai si j'avais é sur mes gardes, je ne me serais pas laisser avoir.

_ Oui, oui c'est rien.

_ Tu es sur?

_ Si je te le dis.

Et c'était là juste devant moi, comme une évidence. Elle me frappa, cette odeur, c'était lui! Je n'en revenais pas. Il venait dans ma chambre pendant que je dormais. Mais pourquoi? Je devais être maso, parce que bizarrement ça ne me dérangeait pas. Bien au contraire sa présence me rassurait.

Mais t'es malade ma pauvre fille! Un mec, enfin un vampire s'introduit dans ta chambre et toi ça te rassure. Tu sais que c'est les fols-dinguos qui t'attendent! Dois je te rappeler que tu parles la nuit imagine que tu...
Mais tu vas la fermer espèce de petite voix moralisatrice à deux balles! Ca y est je suis dingue! Je me parle à moi-même!
Ca a un nom ça ma vieille! SCHIZOPHRENIE!
Grrrrr...

Je décidai de le provoquer un petit peu après tout, c'était lui qui avait commencé en venant chez moi.

_ Tu as passé une bonne nuit j'espère. Demandai-je innocemment.

Il avait la mine déconfite, j'étais fière de mon effet. Il y avait aussi de la gêne comme c'était intéressant !

Chacun son tour. Pensai-je

_ Euh...Oui pourquoi? Et toi?

_ Agité mais dans l'ensemble, un peu mieux. Ce qui est le cas curieusement depuis quelques jours, maintenant que j'y pense.

Il y avait dans ses yeux une lueur, on aurait dit de la joie et je me perdis dans l'immensité de ses iris d'or. Il fallait que je revienne vite à la réalité avant de sombrer dans la profondeur de son âme. Puis je me ressaisis et secouai légèrement la tête. Mon Dieu il avait osé m'éblouir, pas intentionnellement mais quand même. J'avais l'impression d'être un pantin entre ses mains. Puis Angela m'appela, brisant ainsi le silence entre nous. Le silence n'était pas désagréable avec Edward. Au contraire c'était salvateur. Edward rejoignait ses frères et moi Angela.

_ Bella, désolée de t'interrompe en pleine conversation avec Edward. Dit-elle avec un sourire plein de malice.

_ Tu n'a rien interrompu ne t'inquiètes pas.

_ Et ben voilà je voulais savoir si tu pouvais m'aider en italien?

_ Bien sur aucun problème

_ Tu pourrais t'asseoir en cours à coté de moi si tu es d'accord.

_ Ce serait avec plaisir Angela en plus je ne crois pas que Jesse...

_ Elle et Laurène... Tu sais, il ne faut pas trop y faire attention. En fait, elles sont jalouses. Mais ça leur passera.

Nous étions toujours dans notre conversation tout en allant vers la salle d'italien.

_ Oh je vois …Edward ! Fis-je

_ Pas seulement.

_ Comment ça?

_ Il n'y a pas qu'Edward, mais les autres aussi, Mike, Tyler et...

_ Il faut arrêter de vous faire des films parce que là c'est le truc le plus dingue que j'ai jamais entendu!

_ Bella tu ne les connais pas aussi bien que nous. Tu attires leur attention depuis que tu es arrivée. Ils se battent pour savoir lequel des trois tu préfères, Edward étant hors jeu pour eux. Elles sont jalouses car les garçons ne sont plus à leurs pieds. Toi. Tu es très jolie Bella tu ne t'en rends pas compte c'est tout.

_ Hein! Fut la seul chose que je réussis à dire. Puis me repris

_ Ecoutes je te promets qu'ils ne m'intéressent pas, mais alors pas du tout. Si tu me crois pas demande à Mike il doit s'en souvenir.

_ Bella tout le monde sait ce qui c'est passé avec Mike. On sait même qu'Emmett est intervenu, il a eu la peur de sa vie. Il l'a cherché.

_ Merci Angela, bon il paraît qu'on a un cours à écouter et si tu veux que je t'aide il vaut mieux s'y mettre.

_ Comme si tu avais besoin d'un cours d'italien Bella!

J'aimais bien Angela elle était gentille et reposante. Les ragots elle s'en préoccupait autant que moi, c'était rassurant dans un certain sens. J'étais vraiment prête à aider cette fille. Mais son histoire à propos de ses copains m'avait perturbé. Je ne pouvais pas croire cela.

POV D'EDWARD

C'était l'heure du déjeuner et j'avais besoin de m'éclipser. Mais le son de son violon m'envoutait. Comme elle. Jazz avait senti mon anxiété. C'était vrai j'étais angoissé, la question de Bella sur ma nuit m'avait surpris. J'avais comme l'impression qu'elle savait que je me trouvais dans sa chambre cette nuit. Depuis quelques jours je ne pouvais pas m'en empêcher, je n'arrivais pas à me contrôler. Il fallait que je la voie, je n'arrivais pas à rester à l'écart d'elle. Bella était mon centre de gravité. Mais d'un autre coté je n'arrivais pas à m'en vouloir, je savais que quelque chose ou quelqu'un la terrorisait. Elle m'avait avoué mieux dormir depuis un moment et c'était vrai. Je l'avais remarqué. Son sommeil était moins agité, elle pleurait un peu moins. J'espérais secrètement et très égoïstement en être la cause. Elle prononçait mon prénom assez régulièrement. J'avais la douce sensation qu'à chaque fois mon cœur mort s'éveillait. Mais pas un mot sur ce fameux "accident" comme elle disait. Tout ceci était ridicule si Bella avait su pour mes visites nocturnes elle aurait du être en colère.

Mais pour l'heure je voulais l'écouter jouer. Bella était vraiment magnifique. Elle avait ri hier avec Alice, j'aurais tant aimé être présent. Ma sœur avait était émue, je crois que si elle avait pu pleurer, elle se serait effondrée. La mélodie me parvenait comme une douce caresse sur mon visage. Je comprenais mieux la réaction de Jasper, le jour de notre rencontre avec Bella. Car franchement pas la peine d'être empâte pour ressentir sa douleur et sa peine ! Mais le pouvoir de mon frère agissait comme une éponge pour lui, et il ressentait les mêmes sentiments que Bella. Mais je trouvais que sa musique était un peu moins mélancolique ces jours-ci, presque plus gais.

_ Edward?

_ Bella. Pardonne-moi je ne voulais pas t'embêter, alors je vais...

Je me retournai et allai vers le couloir quand elle me héla.

_ Non reste...Enfin...Si tu veux. Je ne veux pas te forcer. Si tu n'en as pas envie... C'est pas grave, je comprends...C'est juste...Je suis dés...

Cette phrase avait sonné comme une supplique, comment pouvait-elle penser que je refuserai de rester auprès d'elle. Il fallait que je l'arrête avant qu'elle ne s'excuse à nouveau. Elle rougissait à présent.

_ Non. Au contraire. Je veux bien rester à t'écouter.

Alors je m'adossai le long du mur et fermai les yeux laissant la musique m'emporter. Bella jouait divinement bien. Je me sentais bien auprès d'elle. Elle m'apaisait. J'avais l'impression qu'elle ne jouait que pour moi, et cette pensée emplissait mon cœur mort d'un bonheur qui m'était interdit jusque là. J'aurai donné ma vie pour cette fille, si je n'étais pas déjà mort. Je la remerciai. Son cœur, si douce mélodie à mon oreille, s'emballa. C'était donc moi le responsable de cette manifestation. J'en étais sur à présent. 

Je me mis à espérer qu'elle puisse m'aimer malgré le monstre en moi. Nous nous séparâmes, elle fila en cours d'anglais et moi en sport. Je savais que ces deux heures seraient pour moi un vrai calvaire. Rien que d'y penser, mon cœur se serrait.

La patience n'était vraiment pas mon fort. Les pensées des lycéens "males" par rapport à Bella me tapaient franchement sur le système. Sincèrement, je trouvais tout ça très irrespectueux. La façon qu'ils avaient de la mater dès qu'elle bougeait. Ils la regardaient en imaginant leurs sales mains, leurs lèvres répugnantes sur son corps parfait. Je me demandais finalement si la proposition d'Emmett de jouer avec leurs têtes au tennis tenait toujours. Je refusais catégoriquement de voir leurs mains parcourir la peau de ma Bella même par l'esprit. Leurs fantasmes étaient de véritables supplices pour moi. Car elle méritait ce qu'il y avait de mieux, et non pas la banquette arrière d'une voiture, où les toilettes du lycée. Je n'aurai pas voulu abolir mon régime végétarien pour eux, même s'il n'y avait plus d'animaux sur cette pauvre Terre. Non, leur sang était une insulte à ma douce Bella. Quant aux remarques inconscientes des filles, elles n'étaient pas reluisantes non plus. Les filles trouvaient Bella trop belle, elles empestaient la jalousie, l'envie et le dédain. La cause ? Les mecs. Ils avaient beaucoup moins d'attention pour elles. Ces harpies ne le supportaient pas et moi non plus d'ailleurs.

Enfin ma journée infernale s'acheva, et il était temps. Je n'aurais pas supporté une minute supplémentaire. Bella était arrivée prés de son camion. Elle mettait son sac sur le plateau de sa Chevrolet. Elle se retourna comme si elle avait senti mes yeux dans son dos. Elle me fixa un bon moment, et malgré la distance qui nous séparait je pouvais me noyer dans son regard intense. Quand d'un coup, j'entendis les pensées terrorisées d'une mère de famille! Elle avait perdu le contrôle de son véhicule et se dirigeait droit sur… BELLA! NON PAS ELLE! C'était impossible, je ne pouvais pas laisser faire. Bella s'était baissée, je m'élançai à vitesse vampirique prés d'elle. Je la tins fermement contre moi, dos au van, elle plaça ses mains en protection au dessus de chacune de mes épaules. C'était dingue! Elle pensait quoi? Arrêter le camion avec ses paumes! A ce moment je sentis le choc épouser mon dos, et ses mains. Bella aurait du avoir ses bras broyés par le choc. Mais je n'avais pas le temps de faire attention à ce détail car le camion allait écraser ses jambes. Je fis basculer Bella tête en bas, elle se cogna fortement la tête sur le bitume, mais j'avais réussi à soulever la voiture afin qu'elle ne puisse pas écraser les jambes de l'amour de ma vie. Puis tout s'arrêta. Je fixai Bella du regard et l'aidai à se relever. Elle n'avait pas l'air d'avoir mal, mais il fallait que j'en aie le cœur net.

_ BELLA! BELLA!

_ C'est bon tout va bien! Me dit-elle énervée

_ Tes mains?

_ Elles vont bien!

_ Et ta tête?

_ EDWARD CULEN SI JE TE DIS QUE TOUT VA BIEN! Cria-t-elle

_ Comment ça tout va bien, tes bras ils auraient du..... Et ta tête...Le choc...Je veux dire que.

_ ALORS ne dis rien, et puis c'est quand même gonflé de la part d'un mec qui à arrêter une voiture avec son dos et la soulever. Et dis moi pour arriver aussi vite tu as emprunté le traineau du Père Noël ?

Sa voix était remplie de sarcasmes. Elle avait tout vu. Mais comment c'était possible ? Ses pauvres petites mains d'humaine étaient si fragiles. Il fallait que je détourne la conversation. Mais elle me devança.

_ Tu as tes secrets Edward! Moi j'ai aussi des squelettes dans mon placard. Alors laisse tomber o-k!

C'était sec et sans appel. Les élèves se ruaient sur nous, pour voir si on était toujours en vie. J'en profitai pour déformer les empreintes de nos corps, trop reconnaissables. Elle ne semblait même pas choquer de me voir faire.

_ BELLA! EDWARD TOUT VA BIEN ?!

Bella soufflai d'exaspération maintenant. Je répondis donc pour nous deux. Ils réussirent à nous extirper de là au bout d'un moment. Une ambulance arriva, et je leur expliquai qu'il n'y avait rien de casser. Mais ils insistèrent pour nous emmener . Quant à la conductrice du véhicule, elle reprit ses esprits au bout d'un moment. Nous arrivâmes à l'hôpital. Bella refusait d'y rentrer de peur que l'on découvre se qu'elle cachait je suppose. Alors je lui susurrai.

_ Je me charge de ton évasion Bella.

_ Je te préviens Edward que personne ne s'approche de moi! Pour tenter de m'ausculter!
Je savais qu'il fallait que je me dépêche de trouver Carlisle, elle disait la vérité, elle ne laisserait jamais quelqu'un la toucher.

POV DE BELLA

Non mais c'était pas possible ça! Avoir une poisse pareille! J'avais du croiser plus de chats noirs dans ma vie que n'importe qui. J'étais en colère, tout mon être bouillonnait. Bon sang pourquoi fallait-il qu'il intervienne ? Je ne lui avais rien demandé. Je n'avais pas commandé d'ange gardien à ce que je sache! Voilà j'étais dans de beau drap maintenant! Je fais quoi! Je mords le premier docteur qui se pointe avec une piqure. Non mais franchement qu'elle chienlit, et en plus Edward m'avait vu utiliser quelques trucs pas catholiques du tout. Il fallait que je trouve une solution et vite! Pour une fois que j'avais trouvé un semblant d'équilibre, il y avait eu cette voiture à la noix pour tout gâcher. J'avais pris ma décision il fallait que je sorte de là et le plus vite possible. Je me levai et vis que ma fenêtre était du coté du parc où personne ne se trouvait. Je sautai par là et me mis à courir vers les bois. Je m'éloignai, il le fallait. 

Je m'enfonçai dans cette forêt gelée, mais plus rien n'avait d'importance. Seul le besoin de ma fuite était présent. Pourquoi étais-je amoureuse? Et d'un vampire qui plus est ! Ma vie était assez compliquée et disloquée. Tout ce que je subissais était mérité. Pour la rédemption de mes pêchés. Que je n'obtiendrai surement jamais. Je n'étais que mort et destruction. C'était ma punition, pour avoir osé fouler cette Terre qui m'avait rejetée. J'étais une ignoble infamie, qui n'aurait jamais dû avoir une vie. Je payais ma venue sur cette Terre avant mon futur passage en enfer. Oui je l'attendais, les poings fermés, qu'on vienne enfin me chercher. J'étais damnée. Solitaire de mon enfer. Je n'avais pas le droit d'aimer. Juste le droit à la souffrance tel était mon errance. Dans ce monde obscur et sans espoir. J'étais l'incarnation du désespoir. C'était là mon seul devoir. L'absence de sens et l'omniprésence de ma déchéance. Oui mon crime était impardonnable! C'était irrévocable!

Mais jambes ne me soutenaient plus, les larmes embuaient ma vue. Et je l'avais perdu. Le seul être qui m'importais, je devais ne plus l'approcher. Non il ne devait pas savoir que mon cœur le désirait. Telle était ma décision. J'avais toutes ces raisons. J'hurlais de peur et de désespoir. Au font de moi la terreur. Le trou noir...

Je m'effondrai sur le sol gelé. J'avais mal. Le néant m'avait emportée...

POV D'EDWARD

J'avais vu Carlisle, je lui avais expliqué ce qui s'était passé. Bella ne voulait voir personne, elle semblait complètement désespérée. Il fallait que je l'aide, elle avait besoin de moi. Elle n'était pas prête à me divulguer son secret et je voulais lui dire que j'acceptais sa décision. Je savais que ma famille serait dure à convaincre. Surtout qu'ils avaient eu peur que le notre soit révélé. Carlisle me regardait et il me fit comprendre que j'avais fait le bon choix en tentant de la sauvée. Même si désormais j'étais persuadé qu'elle s'en serait surement sorti toute seule. Mais j'avais tellement eu peur qu'elle meure. Cette pensée m'était insoutenable. Nous avancions vers la salle d'auscultation où elle se trouvait. Et nous entrions. Personne!

_ Bella? Appelai-je.

_ Edward, la fenêtre.

_ Elle est partie?

_ Mon fils, écoute moi. Elle a peut être paniqué. Mais ça fait quand même une sacrée chute pour un humain. Il n'y a rien en bas...

_ Il faut que je la retrouve Carlisle! Que je lui dise que je ne lui poserai aucune question. Que son secret est en sécurité avec nous et que je l'ai...

_ Et que tu l'aimes c'est ça?

_ Oui. J'en sais rien, j'ai peur de lui dire et qu'elle me fuit encore plus. Après tout si elle n'est pas humaine, il y a peut être un infime espoir. Mais en vérité, j'en sais rien. Elle ne m'aime surement pas...

_ Edward, comment le sauras-tu si tu ne lui demandes pas ?

_ Oui mais pour ça il faudrait que je la retrouve.

_ Laisse la respirer et réfléchir seule pour l'instant.

_ Tu as surement raison.

_ Ce soir tu as un autre combat à gagner, mon fils.

_ Je crois en effet leur devoir quelques excuses, pour tous nous avoir mis en danger.

Carlisle me ramena au lycée où j'avais décidé de voir si le camion de Bella s'y trouvait toujours. Au fond de moi je l'espérais. Pour moi, c'était une preuve qu'elle n'était pas partie définitivement. La Chevrolet était sur le parking et j'en éprouvais un grand soulagement. Carlisle rentra à la maison. Pendant que je devais ramener le véhicule chez Bella, son violon était juste à coté de moi. J'avais beaucoup de mal à me concentrer sur la route malgré le peu de kilomètres à parcourir. Il m'attirait comme un aimant. Je m'arrêtais devant chez elle et pris le précieux instrument avec moi. Elle n'était pas là à ma grande déception. Alors je déposai l'objet et pris la direction de la forêt. Puis je me mis à courir dans les bois jusqu'à la villa et entrai. Les pensés de ma famille me parvenaient. L'inquiétude d'Alice qui voulait savoir où se trouvait son amie. Emmett aussi n'était pas rassuré, il l'aimait bien comme il disait. Et le fait qu'elle avait ri hier, alors qu'il en était le responsable indirecte. Il était heureux. J'en éprouvais une certaine jalousie en y repensant. Rose et Jazz m'en voulaient d'avoir risqué notre secret et de nous avoir mis en danger. La douce Esmée ne voulant que mon bonheur. Rose démarra les hostilités.

_ Mais on peut savoir ce qui t'est passé par la tête Edward!? Siffla-t-elle.

_ C'était irresponsable de ta part! Me dit Jasper d'une voix dure.

_ Ecoutez tout le monde, j'ai conscience d'avoir mis notre famille en danger. Je suis désolé

_ On s'en contre fiche que tu sois déso...

Je coupai Rosalie

_ Non je suis désolé mais je ne regrette rien. Je ne peux pas regretter ce que j'ai fait. Parce que je l'ai fait par...Amour

_ BAH VOYONS T'AS RAISON EDWARD. C'EST PAS GRAVE APRES TOUT ON EST JUSTE TA FAMILLE!!!! ET ELLE EST QUOI POUR TOI HEIN!? C'EST JUSTE UNE PETITE CHOSE INSIGNIFIANTE ET MORTELLE!

_ ROSALIE! LA FERME DIS MOI! QUAND TU AS RAMENE EMMETT C'ETAIT AUSSI UNE PETITE CHOSE INSIGNIFIANTE ET MORTELLE NON?

_ C'ETAIT DIFFERENT EDWARD! TU LE SAIS!

_ NON J'EN SAIS RIEN ROSE, LA SEULE ET UNIQUE CHOSE QUE JE SAIS C'EST QUE JE PREFERE DISPARAITRE QUE DE VIVRE SANS ELLE!!!!

Voilà j'avais réussi à leur dire et à me l'avouer par la même occasion. C'était la vérité. Puis je repris la conversation calmement.

_ Elle ne dira rien.

_ Comment peux-tu en être sur Edward, tu n'arrives pas à lire dans ses pensées.
_ Je le sais, parce qu'elle en a aussi un.

_ QUOI!?

Tout le monde était stupéfiait à part Carlisle, qui connaissait la vérité.

_ Je n'ai pas arrêté la voiture tout seul.

_ Comment ça? demanda Alice

_ Elle a mit ses bras au dessus de mes épaules et a retenu la voiture, pendant que mon dos encaissait le choc.

_ C'est impossible Edward, elle a toutes les caractéristiques d'un être humain.
_ Jazz je ne te dis pas que c'est impossible, je te dis simplement ce qui s'est passé. Ce qui expliquerait sa fuite à l'hôpital.

_Mais elle est où Edward?

_ J'en ai aucune idée Alice.

_ Voilà une raison supplémentaire de s'en débara....

Elle n'avait pas pensée cette phrase avant qu'elle franchisse sa bouche ce qui me mit dans une colère noire. Emmett avait compris et il me ceintura.

_ ROSALIE HALE NE FINIT PAS CETTE PHRASE SI TU TIENS PAS A TE RETROUVER EN PIECES DETACHEES COMME TA VOITURE ! PERSONNE VOUS M'ENTENDEZ! PERSONNE NE TOUCHERA A BELLA C'EST CLAIR POUR TOUT LE MONDE!!!?

_ Edward a raison et je crois que cette pauvre petite à besoin de notre aide, alors laissons faire le temps et on verra. Maintenant stop et fin de la discussion mes enfants!

_ Mais...

_ Il n'y a pas de mais Rosalie! C'est comme ça et pas autrement. Cette histoire est réglée!

Je regardai Esmée et la remerciai d'un signe de tête. Elle était toujours prête à aider ceux qui en avaient besoin. C'était la compassion et la douceur même cette femme. Et personne ne contredisait ce qu'elle disait. C'était notre "mère".

Il fallait que je trouve un moyen de la retrouver, c'était vital pour moi. Savoir si j'étais la cause de sa fuite. Peut être avait-t-elle peur de moi. Cette idée me fit mal au plus profond de moi. Bien sur qu'elle avait peur de moi, j'étais un monstre avide de sang. Je me mis en quête de la retrouver, je partis chez elle, mais il n'y avait personne. Alors je décidai de me diriger vers la forêt puisque son odeur m'y appelait. Je suivis sa trace jusqu'a ce que je l'aperçoive. Elle était là étendue sur le sol gelée, surement endormie de fatigue. Je m'avançai. Elle n'avait pas l'air de souffrir du froid. A moins qu'elle soit en hypothermie. A cette idée je me précipitai et la pris dans mes bras. Son corps n'était pas froid et son cœur battait normalement du moins pour Bella. 

Elle murmura mon prénom ce qui me rassura sur son état. J'avais décidé de la ramener chez elle à vitesse vampirique. Vu qu'elle dormait j'étais persuadé qu'elle ne s'en rendrait pas compte. L'avoir comme ça dans mes bras, me procura une sensation étrange. Ce n'était pas elle qui se raccrochait à mon cou, mais bien moi qui ne voulais pas la lâcher. J'aurai souhaité la garder dans mes bras pour l'éternité. Pour la première fois de ma vie j'avais peur. Peur que ma Bella m'abandonne. Je l'emmenai directement dans sa chambre et la mis au lit. Lui apportai son violon, je savais qu'elle dormait avec lui. Je me maudissais d'être jaloux de cet instrument, Parce qu'il était plus près d'elle que je ne l'aurai jamais était. Ses traits étaient tirés. Surement ce cauchemar qui revenait la hanté. J'aurai tant aimé pouvoir la soulager de ce fardeau qui l'écrasait chaque jour davantage. Je voulais savoir pour pouvoir l'aider. Pour pouvoir l'aimer. Mon cœur la désirait et cette souffrance sur son visage était autant de coups de poignards dans celui-ci. Qui était cette beauté qui me faisait tant souffrir ? D'ou venait-elle? Avait-elle menti? Quel était ce danger qui la menaçait?

POV DE BELLA

J'avais sentis sa fragrance. Elle me parvenait clairement. Je savais que j'étais dans mon lit. Edward avait dû me trouver dans la forêt cette nuit. Je sais qu'il méritait une explication, mais je ne pouvais la lui donner. Non. Les mots ne franchiraient jamais les remparts de mes lèvres, j'en étais incapable. Mais il fallait que je lui parle. Ma décision était prise. Il le fallait pour lui. Il le fallait pour moi. Je l'aimais c'était une vérité que j'avais beaucoup de mal à accepter. Mais comment lui révéler les raisons de cette tristesse qui m'habitait ? Alors j'ouvris les yeux sur cette beauté incroyable, son visage était tendu. Il avait l'air inquiet. Il allait pour se lever quand je l'alpaguai.

_ Edward?

_ Je suis là Bella.

_ Edward, merci de t'être occupé de moi. Mais j'aimerai que tu cesses de venir la nuit dans ma chambre... Je ne parlais pas d'aujourd'hui.

_ Tu le savais c'était pour ça la question sur ma nuit, hier? Comment l'as-tu su?

_ Oui. Ton odeur. Je l'ai senti, mais ce n'était pas clair. Quand tu t'es approché près de moi hier, je l'ai reconnue.

_ Je suis désolé Bella. Je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça. Ca ne se reproduira plus je te le promets. Si t'es fâchée...

Non pitié il n'allait pas se fustiger quand même ? Il fallait que je lui explique avant qu'il ne s'en veuille pour l'éternité.

_ Edward je ne suis pas fâchée et je ne t'en veux pas non plus. Voilà ce que je vais te dire n'est pas du tout évident pour moi non plus… Edward il vaudrait mieux pour nous tous, qu'on ne se parle plus, qu'on s'ignore. Je ne révèlerai jamais ce qui s'est passé avec cette maudite voiture et je sais que toi non plus. Mais c'est mieux ainsi.

_ Pourquoi tu t'entends pourtant bien avec Alice et Emmett? Tu as peur de moi?

_ NON! Criai-je. Bien sur que non, c'est pas ça Edward. C'est juste que c'est...Compliqué et puis... Dangereux pour tout le monde. Je ne veux surtout pas que vous soyez en danger à cause... De moi. Je ne dois pas avoir...D'amis. Je vous apprécie vraiment tous. Vous avez eu une influence bénéfique sur moi... Mais je suis...Désolée.

_ Comment tu peux dire ça Bella ?! Tu me dis que tu nous aimes bien! Qu'à priori on t'aide à te sentir mieux et toi tu décides de nous rayer de ta vie!

_ Je t'en prie Edward! Ne rend pas les choses plus dures qu'elles ne le sont! Tu crois que cette décision je l'ai prise de gaieté de cœur ? Que ça me fait plaisir de te torturer et de me torturer par la même occasion ?

Je venais de me rendre compte de ce que je venais de lui avouer. Oui, être loin de lui était vraiment une torture. Mais je tenais trop à lui pour le laisser approcher du danger. Mes larmes, ces traîtresses avaient pris la décision de revenir. J'étouffai un sanglot. Mes yeux le regardaient plein de supplique. Alors il s'avança vers moi et déposa un baiser sur mon front, ce qui me surprit et me fit encore plus mal.

_ Au revoir Bella. Murmura-t-il

Il me jeta un dernier regard, se yeux, on aurait dit qu'ils étaient la proie d'une grande tristesse. J'avais envie de crier pour lui dire de rester, de me serrer dans ses bras et de me sauver. Mais je ne fis rien. J'avais baissé les armes une seconde et avais perdu cette bataille contre mes larmes. Elles roulaient sur mes joues, jusqu'au sol. Ma souffrance débordait de mon essence. J'abandonnai. Me laissai tomber sur le lit et pleurai. Je passai mon weekend comme ça. Seule. Comme je le voulais. Mais était-ce vraiment ce que je voulais? Au fond de moi je savais que la seule chose dont j'avais besoin pour me sentir "bien", c'était celui que je venais de jeter hors de ma vie.

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