vendredi 19 mars 2010

14 Apprendre à pardonner ?



BELLA POV



Ce matin là, mon cœur était léger comme une plume. Edward et moi avions décidé de faire le nécessaire pour qu'il puisse reconnaître son fils. On aurait dit un gamin le jour de Noël. Nous étions tous les deux dans le salon. Edward avait les papiers dans les mains, son visage était illuminé. Nous avions déjà rempli la paperasse sur place. Edward avait le duplicata, il ne pouvait s'empêcher de regarder ce qui était écrit : son nom de famille associé avec le prénom de son fils. J'étais derrière lui, je passai mes bras autour de son cou et embrassai sa joue. Il tourna ses yeux vers moi, ils brillaient telles deux émeraudes. Il se recula légèrement de sa chaise, et me fit basculer sur ses genoux pour m'embrasser. Je souris niaisement. Je l'admirai.



_ Merci. Souffla t-il.

_ De ?

_ De me rendre si heureux.

_ Sache mon cher que c'est réciproque.

Il souda son regardau mien. Je plongeai littéralement dans ses yeux.

_ Je t'aime Bella.

_ Je t'aime Edward.

Oui, je l'aimais à en crever. Il était mon oxygène. J'aurais tout fait pour lui, simplement pour qu'il soit heureux. Je plongeai ma tête dans son cou pour m'enivrer de son odeur. Nous profitions simplement de l'un et l'autre, puis Edward se leva. Il se dirigea vers sa chambre. Je l'observai me demandant ce qu'il avait bien inventé. Il revint avec un sac de sport. Je l'observai, interdite.

_ Mais...Que fais-tu ?

_ Je t'enlève. Dit-il en attrapant mon bras.

_ Wow ! Wow ! Wow ! Tout doux. On va où ? M'enquis-je en me détachant de lui.

_ A Forks.

_ Forks…mais…mais…pourquoi faire ?

Il s'avança vers moi et me reprit doucement par le bras. Je me doutais de ses intentions. Mais je ne voulais pas y penser. Il ne pouvait pas me faire ça. Non ce n'était pas possible.

_ Bells, il est temps que tu parles avec ton père.

_ Non Edward ! Tu ne peux pas me faire ça ! T'as pas le droit ! Je refuse d'y aller.

_ Il a fait des erreurs, mais je sais que plus vous attendrez et plus ce sera dur.

_ Edward ! Une erreur c'est quand on se trompe dans une division. Pas quand on fout sa fille dehors parce qu'elle refuse de dire qui est le père de son bébé ! Tu ne sais rien du tout ! Tu ne sais pas comment ça s'est passé ! Alors oublie ça !

_ Arrête de fuir. C'est ton père. Tu dois discuter avec lui. Pense à Matt. M'expliqua t-il calmement.

_ Non Edward ! Non ! Cinq ans qu'il m'a tourné le dos.

_ Il ne travaille pas aujourd'hui. Bella tu dois régler ça avec ton père. Tu ne peux pas continuer comme ça. Je sais de quoi je parle. Je serai là.

_ Ouais et comme ça avec un peu de chance, il sera armé et il te tirera dessus pour venger l'affront.

_ Ecoute c'est bientôt l'anniversaire de Matt. J'suis sur que ça lui ferait plaisir.

Je posai un doigt sur son torse.

_ Tu n'as pas le droit d'utiliser Matthew comme excuse. Il m'a rejeté !!

_ Vous êtes pareils ton père et toi. Incapable de communiquer.

_ Ô putain ! Mais c'est l'hôpital qui se fout d'la charité !

Je claquai la porte, et partis prendre l'air. Non mais de quoi j'me mêle ? Il croyait quoi ? Que parce que j'avais avoué l'aimer il avait le droit de s'immiscer dans ma vie comme ça ? Et même s'il avait raison. C'était pas une raison pour me dire ce que j'avais à faire. Mon téléphone se mit à sonner.

_ Allo ! Grognai-je.

_ Waouh ! Une Bella de bonne humeur dès le matin, c'est toujours agréable.

_ Jack ?

_ Non sa sœur, voyons !!

_Ô Jack arrête tes conneries ! C'est pas le moment !! Maugréai-je.

_ Hey Bells !! Tu t'es encore engueulée avec Adonis ! Vous avez pas fini de vous pourrir la vie ! T'as qu'à coucher avec lui ! Rigola t-il.

_ Merde Jack !!

_ Pourquoi t'es pas en cours ? Demanda t-il. Je t'ai attendu.

_ Quelques fois c'est bon pour la santé de sécher. Mais plus sérieusement, disons qu'il y a eu de l'évolution entre Edward et moi.

_ Où es-tu ?

_ Devant l'Eclipse, mais…

_ Bouge pas, j'arrive. Je préfère que tu me racontes de vive voix. Je veux des détails !!

_ Jack tu…

Bip bip bip

Bah voilà, il allait arriver. J'allais être encore mitraillée de questions. Je tournai en rond. Je ne pouvais pas m'empêcher de jeter un regard à la fenêtre au dessus. Je savais qu'Edward m'observait, mais j'avais besoin d'air. Il le savait, voilà pourquoi il ne m'avait pas retenue. J'étais absorbée dans mes pensées quand Jack arriva. Il avait un grand sourire. Il me serra dans ses bras et m'embarqua dans sa voiture (N/R : wow aurions-nous droit à un début de prémices de peut-être une petite jalousie d'ed ????oui, oui, c'est pas français et alors ?xd) ( N/A : y a des chances ). Il arrêta la voiture, et nous partîmes boire un café. Le silence s'était installé. Jacob me regardait l'œil rieur.

_ J'ai avoué à Edward que je l'aimais, et il m'aime aussi ! Lâchai-je.

_ Hey ! Tu peux pas me balancer un truc pareil comme ça ! Pense à mon cœur !! S'esclaffa t-il.

_ Merde Jack, j'suis sérieuse ! C'est pas drôle !

_ Bella arrête tes conneries ! C'est génial ! Fais pas cette tête là !

_ C'est pas pour ça.

_ Bon allez, raconte tout à tonton Jack…

_ Edward veut que j'aille voir mon père aujourd'hui pour discuter.

_ Attends, récapitulons. Tu as dit à Edward que tu l'aimais, lui aussi t'aime. Vous êtes ensemble ? Pour de vrai ?

_ Non bien sur que non. Je sors avec sa sœur !! A ton avis ???

_ Bon le problème est : Charlie, enfin si j'ai bien compris.

_ Oui je ne veux pas le voir.

_ Bells, il faudra bien. Désolé de te le dire mais Edward a raison.

_ Hey ! De quel coté es-tu ? Tu es mon ami !

_ Bah justement. Bella d'un coté psy, ton père et toi vous ne pouvez pas continuer comme ça. C'est ta seule famille directe en dehors d'Emmett et de Matt. Le lien avec ta mère. Je sais que cette histoire de bébé n'était que le déclencheur d'un mal-être plus profond entre vous deux. Ca remonte à la mort de ta mère.

_ Jack j't'arrête tout de suite ! Je refuse de parler de ma mère. Range le psy au placard, et rends-moi mon ami.

Jacob soupira et continua

_ Tout est lié. Ton père n'a pas su vous soutenir et vous aider à surmonter cette perte. Il a fait comme si de rien n'était. Bells tu t'es occupé de tout. Tu as l'impression qu'il a oublié ta mère beaucoup trop vite.

_ CA SUFFIT ! Hurlai-je en me levant de ma chaise et en tapant du poing sur la table.

Je refusai de parler de ma mère. C'était vraiment trop douloureux. Même si d'un coté il n'avait pas tout à fait tort. Cette histoire ne le concernait en rien. En voyant que tous les clients du café m'observaient, je me rassis. Je baissai la tête, honteuse d'avoir généré un tel tapage.

_ Bells, ne le prend pas comme ça.

_ Et comment dois-je le prendre docteur Freud ?

_ Va avec Edward, laisse toi guider. Ecoute rien ne t'empêche d'essayer de discuter avec Charlie.

_ Mais…il m'a déjà rejeté une fois et si…

_ Il a accepté ton fils. Même s'il le voit derrière ton dos. Donc il ne t'a pas rejeté totalement. Si vous appreniez à vous parler ce serait bien.

_ Alors là tu vois j'parierais pas un dollar dessus.

_ Bella tu es adulte, tu as un enfant, tu fais des études et tu bosses. Tu reproches à ton frère de te traiter comme une gamine. Alors assume tes choix. Raconte tout à ton père et surtout laisse lui une chance.

Je me levai, lui laisser une chance. Il ne m'avait pas laissé la mienne. Tout ça pour un nom ? Mais merde qu'est-ce que ça pouvait changer que ce soit Edward, ou le pape ? Rien, absolument rien !! Après tout c'était mon choix et mon droit de ne rien dire. Jack me suivait, mais j'avais besoin de m'isoler. De réfléchir. Jacob remonta dans sa voiture. J'avais exprimé le besoin de rentrer seule. Je trainai les pieds. Plus je marchais et plus je me disais qu'Edward avait peut-être raison après tout. Je pouvais essayer. Puis je ne serai pas seule. Mais je craignais trop la réaction de mon père quand il apprendrait que c'était Edward le père de Matt. Pour peu qu'il soit armé.

Mes pas m'avaient emmené jusque devant la maison. J'entrai dans l'immeuble et posai mon manteau. Edward était debout accoudé au comptoir, je pensai qu'il serait fâché, mais l'unique chose que je lisais dans ses yeux c'était de l'inquiétude. Il avait eu peur de quoi ? Que je ne rentre pas à la maison ? Je m'installai à coté de lui, j'expirai un bon coup.

_ Je suis désolé. J'aurais du comprendre que tu n'étais pas prête. Souffla t-il.

J'enserrai sa taille, et posai ma tête sur son torse.

_ Tu pensais bien faire. Mais pour dire vrai, je ne suis pas sure d'être prête un jour à l'affronter.

_ J'comprends.

_ C'est pour ça qu'il vaut mieux y aller aujourd'hui.

_ Je ne veux te forcer à rien.

_ Je sais. Mais on fait un deal. On y va et en échange tu me donnes tout ce que tu m'as écris pendant que tu étais en Irak.

_ Bella c'est du chantage.

_ Non c'est un deal !

Il semblait peser le pour et le contre, et finit par déclarer.

_ J'accepte.

_ Promets moi juste une chose, si ça tourne court, tu me ramènes tout de suite.

Il embrassa ma tempe en acquiesçant. J'allais préparer un petit sac, histoire d'avoir de quoi me changer pour le lendemain. J'étais loin d'être enthousiaste. Même à des années lumières de ce sentiment. J'hésitai même à monter dans la voiture. Edward mit de la musique classique. Il savait que ça m'apaisait. Mais rien ne pouvait vraiment me calmer. On avait fait qu'une demi-heure de voiture et je m'étais déjà rongée trois ongles jusqu'à la moelle. Edward s'en aperçut. Il me prit la main et la posa sur sa cuisse, la sienne recouvrait la mienne. Je me demandai bien comment Edward arrivait à me faire faire ce genre de choses. C'est dingue l'influence qu'il pouvait avoir sur moi. Au bout d'un moment je m'assoupis, bercée par la voiture et par « Clair de lune » de Debussy.


EDWARD POV


Elle dormait contre mon épaule. Elle avait fini par accepter mon offre, contre les lettres. Mais après tout elle n'y découvrirait rien qu'elle ne sache déjà. Je savais qu'elle était stressée au possible. Je n'étais pas non plus super à l'aise. Charlie allait surement très mal réagir et je ne pouvais que le comprendre. En baissant les yeux sur elle, et la voyant assoupi, je me rendis compte que j'aimais la regarder dormir. Mais depuis que nous nous étions avoués nos sentiments la veille, je me sentais heureux et vivant comme jamais depuis des années. Lui dire la vérité sur mon passé était une nécessité en soi. Je ne regrettais absolument pas mon choix. Même si j'aurais aimé que les choses soient dites différemment. Ca m'avait libéré d'une certaine façon, et j'espérai secrètement qu'elle puisse éprouver la même chose après son explication avec son père. Nous arrivions déjà aux alentours de Forks. La nature luxuriante était vraiment belle.

J'avais l'impression de m'immerger dans mon passé à l'époque du lycée. Notre sport favori avec Emmett hormis les filles était de faire fuir tous les mecs boutonneux qui s'approchaient trop près de Bella. Je repensai à son premier petit copain. On lui avait fait tellement peur qu'il en avait mouillé son pantalon, le pauvre. Il avait décidé de partir en pension du coup. Puis y avait eu ce type Julian. On avait appris qu'il avait maté Bella sous la douche après le cours sport. Le con s'en était vanté auprès de ses potes en expliquant qu'il s'était délesté de sa surcharge hormonale en la regardant. Mais qu'il était persuadé qu'il n'avait qu'à claquer des doigts pour coucher avec elle. Emmett avait bien failli le tuer tout de suite. Mais j'avais une meilleure idée. Bella ne l'avait su que plus tard. Nous avions embarqué ce type. Après l'avoir foutu à poil devant nous, nous l'avions attaché à un arbre. C'était au mois de mars à sept heures du matin. Histoire que les élèves puisse profiter de sa vue avant d'entrer en cours. Bella avait fini par en apprendre les raisons, elle lui avait collé une gifle magistrale.

On était arrivé. Je déposai un baiser sur le front de Bella. Elle ouvrit les yeux, elle fut désorientée un instant. Puis réalisa où elle se trouvait. La maison de Charlie n'avait pas changé depuis toutes ses années. Sa voiture de patrouille était là. Bella était tendue comme un arc. Je savais qu'elle n'avait qu'une envie : rentrer à Seattle en courant. Je pris sa main dans la mienne et la portai à mes lèvres. Elle frissonna.

_ Euh…Edward, on est vraiment obligé ?

Je me tournai face à elle, je pris son visage entre mes mains. Elle avait baissé ses yeux. Je savais que les larmes n'étaient pas loin. Je ne supportais de la voir pleurer. Ca me déchirait le cœur.

_ Bella, je suis là. Tout se passera bien. Alors on respire un bon coup et on y va.

_ Edward, si tu vois que l'arme n'est pas posée à l'entrée, on fuit !

Je me mis à rire devant son attitude si sérieuse. Elle me fusilla du regard. Je déposai un baiser sur sa bouche. Madame Mitchell passa devant la voiture. Je lâchai les lèvres de Bella.

_ Oups. S'exclama Bella.

_ On vient de se faire griller comme deux lycéens. Rigolai-je.

_ Oui et par une prof en plus…

_ Pourquoi elle n'est pas à la retraite encore cette vieille peau ? Elle m'a foutu plus d'heure de colle que tous les profs réunis.

_ Bah non. En plus son surnom c'est le p'tit journal.

_ On a combien de temps avant que tous les habitants de cette ville soient au courant ?

_ Je dirais jusqu'à demain soir, grand maximum.

_ Faut pas perdre de temps, alors.

Je sortis du véhicule et fis le tour pour ouvrir la portière à Bella. Ce qu'elle ignorait c'est que j'avais appelé son père dans la matinée. Il était surpris de mon appel. Je l'avais informé que je souhaitais venir avec Bella pour qu'ils puissent se parler. Il y avait eu un moment de silence, puis il avait accepté. Bella l'ignorait bien sur. Nous arrivions devant la porte. Les mains de Bella tremblaient. Je la lui serrai un moment. Je toquai à la porte, Bella allait pour faire demi-tour, mais je la retins par le bras. La porte s'ouvrit sur Charlie. Bella se raidit immédiatement.

_ Bonjour chef Swan. Dis-je d'une voix que je voulais pleine d'assurance.

_ Edward. Isabella.

_ Charlie

Wow, s'ils commencent comme ça on n'a pas fini. Pensai-je.

Il se décala et nous fit signe d'entrer avec son bras. Charlie n'était pas quelqu'un qu'on qualifierait d'expressif. Bella se cala contre un des murs du salon. Décidément rien n'avait changé dans cette maison. Enfin presque. Je me souvenais des dizaines de photos éparpillées un peu partout. Il n'en restait qu'une seule. C'était Matt avec Emmett et Charlie. Bella la vit, elle s'approcha du cadre et le prit dans ses mains. Elle secoua la tête et le reposa. Charlie l'observait en fronçant les sourcils.

_ Alors, tu vas bien ? Demanda Charlie à sa fille, penaud.

_ Euh…oui…et toi ?

_ On fait aller.

Bah à ce rythme là, on n'est pas arrivé. Cogitai-je

Je regardai Bella et lui fis signe de se lancer. Elle prit une grande inspiration.

_ Je voulais te parler de quelque chose.

_ Tu vas me dire qui est le père de Matt ?? (N/R : putain, juste pas obsédé !!) (N/A : les Swan sont pas têtus)

_ Charlie ! T'arrête ça tout de suite ou j'me tire ! S'énerva Bella en se dirigeant vers la porte.

_ On se calme. On est là pour discuter.

Je tentai de calmer la situation.

_ Désolé. Marmonna Charlie.

_ Ouais. Donc en fait la raison principale pour laquelle je ne t'ai jamais dit qui était le père de Matt, c'est que lui-même n'étais pas au courant. Maintenant qu'il le sait. Enfin avant toute chose tu devrais t'assoir.

_ Pas la peine.

_ d'abord je tiens à préciser que j'ai voulu cette relation…comment dire…intime.

_ Tu veux dire…mais tu n'avais que dix-sept ans !

_ Dis-moi rappelle moi quel âge avait maman quand elle a eu Emmett ? Tu as la mémoire courte. Grognai-je.

_ Mais c'était différent, nous nous sommes mariés…En plus on s'aimait. Je ne me suis pas barré le lendemain ! Moi !

_ Tu me laisses finir !! Le père de Matthew est…

Charlie l'invita à continuer d'un geste de la tête. Il était suspendu à ses lèvres. Mon cœur battait à tout rompre. Mes mains étaient moites. J'attendais la sentence avec angoisse.

_ Est Edward. Souffla Bella.

_ Comment ça Edward ??!!

_ C'est moi Charlie. Confirmai-je en faisant un pas assuré devant lui.

J'observai le visage de Charlie, il était devenu livide. Ses poings étaient serrés le long de son corps. Il bouillonnait.

_ Comment as-tu pu faire ça à ma fille ! Espèce d'obsédé. C'est ma fille ! Ta meilleure amie ! La sœur d'Emmett ! Elle était mineure ! Tu mériterais que j'te foute en taule !

_ Voilà Edward ! Je savais qu'il réagirait comme ça. On s'en va.

_ Oh non !! Explique-toi !! Tout de suite Edward.

_ Y a rien à expliquer chef Swan. C'est arrivé la veille de mon départ en Irak.

_ Tu n'as même pas le moindre regret. Cracha t-il.

_ Non, je n'en ai plus… Parce que…

Il ne me laissa même pas finir ma phrase. Charlie se jeta sur moi et m'assena une droite en plein dans ma joue gauche. J'entendis Bella hurler après son père. Il m'en colla une deuxième. Tandis que nous nous retrouvions au sol.

_ CHARLIE ! LAISSE LE TRANQUILLE !! PAPA !!! ARRETE !!!

Elle tenta de retenir le bras de son père, mais j'entendis un cri et un fracas. Charlie l'avait entendue aussi et s'était stoppé immédiatement. Il se releva, je fis de même. Bella était au sol contre le mur et se tenait la joue. Charlie se précipita. Mais Bella le rejeta d'une main.

_ Ô mon dieu Bella ! Je suis désolé. C'est pas ce que je voulais.

J'allais l'aider à se relever. Bella pleurait. Elle pointait son père d'un doigt accusateur.

_ IL FAUT TOUJOURS QUE TU GACHES TOUT ! QUE TU PERVERTISSES TOUT ! JE N'AURAIS JAMAIS DU VENIR ! JE SAVAIS QUE TU NE COMPRENDRAIS RIEN ! TON CŒUR EST ENCORE PLUS SEC QUE LE MIEN ! POUR TON INFO ! J'AIME EDWARD ! On s'en va. Finit-elle par murmurer.

Je soutenais Bella, et nous quittâmes Charlie. Il semblait anéanti. J'étais en colère après moi. Bella avait raison ce n'était pas une bonne idée. Non pas parce que je m'étais pris deux coups poings. Je comprenais tout à fait sa réaction. Mais parce que non seulement Bella avait été blessée. Mais en plus les choses s'étaient envenimées entre eux. Bella pleurait toutes les larmes de son corps, une fois dans la voiture. Elle se tourna vers moi et frôla mon visage.

_ Je suis désolée. Pleura t-elle.

_ Bella, j'en ai vu d'autre. Ne t'inquiète pas. C'est moi qui suis désolé.

J'observai sa pommette rougie. Elle m'enserra et ses pleurs redoublèrent. Elle se calma au bout d'un long moment. Je démarrai la voiture. Puis nous dirigeai vers la villa. Nous rentrâmes à la maison. J'allais chercher un peu de glace. Je remerciai intérieurement ma mère d'avoir pris une femme de ménage qui entretenait régulièrement la maison. Je posai la glace sur la joue de Bella. Elle passa ses doigts délicats sur le futur cocard qui apparaitrait surement demain.

_ C'est rien. Tout va bien. Je peux comprendre sa réaction. Expliquai-je.

_ Et bien pas moi ! Il a dépassé les bornes. Il n'était pas obligé d'en venir aux mains. La première fois que l'on se voit depuis des années et voilà ce qui se passe.

_ C'est de ma faute. Je n'aurais pas du insister pour que tu ailles le voir. Sans compter que ma présence a aggravé la situation.

_ Edward, tu n'as rien à te reprocher. Charlie a réagi comme à son habitude.

_ Comment vous en êtes arrivés là tous les deux ?

_ Il m'harcelait de questions. On se disputait tout le temps. J'en ai eu marre. Il m'a dit de quitter la maison et de ne revenir que pour lui avouer qui était le père de Matt. J'ai pris un sac et mon camion et j'ai rejoins définitivement Em'. Charlie voit Matt quand nous venons à Forks pendant les vacances. Emmett lui emmène en douce. Comme si je ne le savais pas. Rosalie et Emmett dorment chez lui, et moi avec Matt ici. C'est assez curieux comme situation. Tes parents on fait bien plus pour moi, et pour Matt que mon propre père. C'est dur à avaler.

_ Je comprends.

_ Puis les gens ont beaucoup parlé. Disant à mon père que s'il gérait aussi bien sa fille que le poste de police, la ville était foutue.

_ Vraiment désolé pour tout.

_ Tu n'y es pour devait arriver un jour de toute manière.

Elle me passait la glace sur ma joue en évitant d'appuyer pour ne pas me faire mal. Bella était trop gentille pour avoir autant de peine. J'arrêtai son geste et la serrai dans mes bras. Elle posa sa tête sur mon torse et souffla de bien-être.

_ J'ai un lit au carré à faire. Si on veut pouvoir dormir. Dis-je taquin.

_ Hummm « dormir ». Répéta Bella aguicheuse.

Elle me suivit. J'étais devant la porte de ma chambre. Je l'ouvris et entrai. Bella était devant la porte. J'avais l'impression qu'elle n'osait pas entrer.

_ Y a quelque chose qui ne va pas ? M'enquis-je.

_ Non c'est juste que…C'est bizarre. Pendant des années, je suis passée devant cette porte. C'était comme si j'attendais que tu apparaisses d'un moment à l'autre. Te voir ici…j'ai l'impression que c'est un rêve.

_ Si je fais ça. T'as toujours l'impression que c'est un rêve ?

Je l'embrassai fougueusement. Elle passa ses bras autour de mon cou pour approfondir le baiser. Elle stoppa d'un coup.

_ Oui mais érotique. Souffla t-elle.

_ Hummm…vraiment ?

_ Oui. Dit-elle en me poussant jusqu'au lit.

_ C'est pas comme ça que l'on risque de faire le lit.

_ Bah ça évite d'avoir à le défaire. Rigola t-elle.

Elle s'allongea sur moi et m'embrassa langoureusement. Nos mains se promenaient sur le corps de l'autre. Nos langues et nos bouches se goutaient. Nous fusionnions avec passion.

Après avoir mis beaucoup plus de temps que la normal pour faire un lit, elle semblait beaucoup détendue, mais elle avait toujours cette tristesse au fond de ses yeux chocolat. J'allumai un feu dans la cheminée. Bella commanda une pizza. Elle caressait le piano du bout des doigts.

_ Tu veux bien jouer pour moi ?

_ Avec plaisir.

Je m'installai donc au piano. Bella s'assit à coté de moi. Je jouai Debussy, Bach, Chopin. Bella se laissa aller au rythme de la musique. Une de ses musiques préférées était « sonate au claire de lune» de Beethoven.

Le livreur arriva, nous sortant de ce moment si intime. L'orage grondait au loin. Nous mangeâmes à la cuisine. Les yeux dans les yeux. Quand un coup de tonnerre se fit plus virulent. Coupant le courant. Je trouvai rapidement les bougies et les allumettes. Esmè rangeait toujours les objets au même endroit. Nous avions allumé plusieurs bougies. C'était une ambiance très romantique (N/R : nn c'est vrai ?? quand tu veux y a un orage et tu allumes des bougies chez moi Edward ! hihi). Nous nous installâmes sur le sofa, face à la cheminée. Les flammes dansaient devant nous. J'avais ouvert une bouteille de vin. J'avais trouvé aussi le lecteur CD, les piles fonctionnaient. Je le mis en route. Nous savourions notre promiscuité. Bella était dans mes bras. Nous étions bien, quand son téléphone se mit à sonner. Elle le sortit de sa poche, et regarda le nom de l'appelant. Elle le jeta au loin.

_ Ton père ?

_ Ouais. Je sais pas pourquoi j'ai pas trop envie de lui parler. Dit-elle pleine de sarcasme.

_ C'est vrai qu'on pourrait se poser la question en effet. Rajoutai-je ironique.

_ Ouais si jamais il y a un magnifique cocard sur ta joue pour me le rappeler. Sans parler de la mienne. Je sais que c'était involontaire pour ma part. Mais s'il ne t'avait pas agressé. Rien de cela ne serait arrivé.

_ Il a réagi un peu excessivement.

_ Un peu excessivement ? Emmett a réagi un peu excessivement, mais lui…

Le cellulaire de Bella se remit à sonner. Elle le récupéra en grognant, vu sa tête c'était encore son père. Elle était irritée par ces appels. Elle éteignit son portable. Puis se tourna vers moi ses yeux larmoyants.

_ Sers-moi fort. Supplia t-elle.

_ Viens. Dis-je en ouvrant mon bras.

Elle colla sa tête contre mon épaule. Elle caressait doucement mes abdos. Je câlinai ses bras. Une très belle chanson d'Otis Redding passait c'était « These arms of mine » Cela convenait tout à fait à la situation. J'avais besoin de Bella dans mes bras. Comme elle avait besoin d'être entourée. Je me penchai vers elle, et déposai un doux baiser sur ses lèvres sucrées. Elle me le rendit, je pouvais sentir tout l'amour qu'elle ressentait pour moi. Mes doigts se promenaient sur son visage magnifique. Bella caressait mon torse.


(N /A : Le liens est sur mon profil écoutez là en même temps, c'est trop bon. Mdr)



These arms of mine, They are lonely (Ces bras qui sont les miens, ils sont seuls)



Lonely and feeling blue (Seuls et ils ont le blues.)


Je me retournai face à elle, entourant son corps de mes bras. Déposant des baisers mouillés dans son cou. Bella frissonnait tout en soupirant d'aise. Elle s'accrocha à ma nuque, et me releva la tête. Nos yeux se soudèrent. Elle fondit sur ma bouche avec ferveur, sa langue glissant sensuellement sur ma lèvre inférieure, m'en demandant l'accès. Je lui accordai avec plaisir. Sa langue rejoignit la mienne pour une danse sensuelle et aimante. Je la basculai sur le canapé, nos bouches toujours unies. Je me laissai enivrer par son doux parfum. Mes mains déboutonnaient son chemisier, découvrant sa peau nue. Elle se redressa légèrement, j'en profitai pour lui ôtai son haut et son soutient gorge. Ma langue glissa le long de sa poitrine, titillant ses mamelons. Bella s'arqua en gémissant.


These arms of mine, They are yearning (Ces bras qui sont les miens, ils brûlent de désir.)

Yearning from wanting you (Brûlent de désir de te vouloir.)


Je brulais de désir pour elle, mon être s'enflammait pour l'amour de ma vie. Bella défaisait les boutons de ma chemise un par un, cajolant ma peau du bout des doigts. Nous étions à égalité. La sensation de sa peau libre de tous tissus contre la mienne était indescriptible. Je fis glisser son jean et sa culotte. Le feu de cheminée éclairait son corps. Les flammes rougies se reflétaient sur sa peau laiteuse. Je la trouvais magnifique. Bella me libéra de ma prison de tissu, puis fit glisser mon boxer le long de mes hanches.


And if would let them hold you (Et si tu voulais les laisser te tenir)

Oh how grateful I will be (Oh, je serai si reconnaissant.)


Elle laissa courir ses doigts volontairement sur mes fesses. Une myriade de frissons me parcourait. Mes mains se placèrent sur sa poitrine ferme. Je me délectai de leur douceur et de leur rondeur. Les embrassant religieusement. Je voulais qu'elle comprenne à quel point je l'aimais.


These arms of mine (Ces bras qui sont les miens)

They are burning (Ils brulent)


Elle se releva un peu et déposa des baisers humides sur mon torse, ses ongles griffant doucement mes épaules, et mes omoplates. Je geignis sous sa torture.


Burning from wanting you (Brulent de désir pour toi)

These arms of mine (Ces bras qui sont les miens)


Elle était magnifique, ses cheveux tombant sur ses épaules. S'abandonnant totalement dans mes bras.


They are wanting ,wanting (Ces bras qui sont les miens, ils désirent.)

Wanting to hold you (Ils désirent te tenir)


Mes mains suivaient la ligne de son ventre, cajolant son estomac, pour aller se nicher entre ses lèvres intimes. Elle colla sa féminité sur ma main et ondula des hanches. J'accédai à sa supplique et caressai son clitoris. Bella gémissait fortement. Elle s'accrochait à mes épaules, tandis que je continuais ma douce torture. Son intimité était trempée d'excitation. J'insérai mes doigts dans son antre, exécutant des vas et viens, Bella se soulevait en haletant. Puis je sentis ses parois intimes se contracter sur mes doigts au moment de l'orgasme.


And if you would let them hold you (Et si tu voulais les laisser te tenir)

Oh how grateful I will be (Oh, je serai si reconnaissant.)


Je ne pouvais m'empêcher de la regarder dans son plaisir. Sa poitrine se soulevait pour reprendre une respiration normale. Ses joues étaient rosies par le plaisir. Elle mordait sa lèvre inférieure, ses yeux étaient clos. Elle posa ses mains sur mes fesses, et entoura ses jambes autour de mes hanches. Je positionnai ma verge face à son entrée, je frottai mon sexe engorgé contre sa fente humide.


Come on, come on, baby (Viens, viens, bébé)

Just be my little woman ( Sois ma petite femme)

Just be my lover, oh (Sois mon amante, oh)


Elle bougeait contre moi, afin de créer plus de friction. Je m'enfonçai doucement en elle. Prenant le temps de savourer son étroitesse. Je démarrai mes assauts lentement et profondément. Bella enfonçait ses ongles dans mes épaules.


I need me somebody, Somebody to treat me right (J'ai besoin de quelqu'un, de quelqu'un qui me traiterait bien)

Oh I need your warm loving arms, To hold me tight (Oh j'ai besoin de tes bras affectueux et chauds pour me tenir serré)


Je plongeai mon regard dans le sien. Bella était la plus belle de toutes les femmes. J'étais tellement bien en elle. C'était comme si j'étais chez moi. Bella gémissait fortement, tout comme moi. Nous étions en symbiose total. Elle fit glisser ses mains jusqu'à mes fesses, et imprimait le mouvement.


And I need, I need your, I need your sweet tender lips, too (J'ai besoin de tes, j'ai besoin de tes tendres lèvres, pour me garder)

Oh tell me what I wanna know ( dis-moi ce que je veux entendre)


Je sentais que ma délivrance n'allait pas tardé. Les parois vaginales de Bella palpitaient autour de ma verge. Elle enfonça ses ongles dans mes fesses au moment de son paroxysme. Je poussai deux fois encore et me libérai au fond de son ventre. Bella avait posé ses deux mains sur mes joues au moment de mon orgasme, me capturant de ses yeux chocolat. Nous tremblions tous les deux, devant la force de notre jouissance. Je me délectai de sa bouche, savourant la douceur de ses lèvres. Je me décalai sur le coté, et l'enlaçai. Bella se blottit contre moi. Nous nous endormîmes comme ça, dans les bras l'un de l'autre.


BELLA POV


Je venais d'ouvrir les yeux. J'étais sur le canapé une couverture m'enveloppait. Le feu crépitait toujours dans la cheminée. J'étais bien même si la présence d'Edward me manquait. Je repensai à la nuit de la veille. Edward m'avait fait l'amour avec tendresse, c'était vraiment merveilleux. J'en avais vraiment besoin après cette journée cauchemardesque. Je savais qu'il se sentait coupable, même s'il l'était un petit peu, il pensait bien faire. Mais les choses avaient dégénéré.

Je tendis les mains vers mon portable, je n'avais aucune notion de temps. Il faisait encore nuit. Je le rallumai. Il était quatre heures du matin. Je l'éteignis tout de suite après. Je m'en voulais de ne pas m'être réveillée en même temps qu'Edward. Je me levai et m'enroulai dans la couverture. Je pris une des bougies et avançai dans la pénombre. Je commençai par la cuisine, et miracle, la première pièce fut la bonne. Il avait une bougie devant lui et un livre ouvert. Je m'approchai et passai mes bras autour de son cou. J'embrassai sa joue.

_ Insomnie ? Murmurai-je

_ Entre autres.

_ Cauchemars ?

_ Mouais.

_ Tu veux en parler ?

_ Un seul avec des cauchemars dans un couple ça suffit. Non ?

_ Pourquoi ai-je l'impression que tu n'as pas tout dit ?

_ Disons que je t'ai parlé de l'essentiel. Puis là tout de suite c'est pas ça qui me vient à l'esprit.

_ Vraiment ?

Il se leva et me prit dans ses bras. Je ris aux éclats devant son empressement. Il m'embrassa à perdre haleine. L'amour était enivrant, euphorisant. Il nous faisait oublier la souffrance et le malheur. Pour ma part je pensais que c'était la meilleure thérapie.

******************


Le soleil s'était levé. Nous buvions un café avec Edward dans la cuisine. Mes yeux fixaient le cocard magistral qu'il avait sur sa pommette. J'avais du mal à croire que mon père était responsable de ça. Jamais je ne l'avais vu dans un état pareil. Sa réaction m'avait choquée. Je savais que ça serait dur. Mais à ce point là. Je commençais à croire qu'il n'y avait plus aucun espoir de me réconcilier avec mon père. J'avais beau joué la dure. Ce n'était qu'une façade. Je sentis les larmes perler à nouveau au coin de mes yeux. Je me levai précipitamment, et courus vers la salle de bain du bas. J'en avais le cœur au bord des lèvres. Edward m'avait suivie. Il appelait derrière la porte. J'étais face à la glace, je pleurai abondamment, ma joue était boursoufflée. J'avais mal, j'avais perdu mon père. Je devais tirer un trait sur lui ? Le seul parent qui me restait ? Je n'avais qu'une envie : quitter Forks et rejoindre Matthew. Il me manquait terriblement, mais il ne devait rentrer à la maison que le lendemain. Edward finit par entrer. Je m'engouffrai dans ses bras sécurisant. Je n'avais jamais été dépendante de qui que ce soit à part mon fils. Mais aujourd'hui tout était différent. Edward m'enserra fortement, tout en me caressant le dos pour me rassurer.

Moins d'une heure après avoir craqué, nous quittions Forks. J'avais rallumé mon portable, et m'apercevais qu'il y avait trente appels en absence, venant tous du même interlocuteur : mon père. J'en avais rien à foutre. La déception avait été remplacée par la colère. Je savais que la journée serait très longue. Nous devions voir les potes d'Edward l'après midi. Emmett et les autres devaient aussi rentrer à la maison aujourd'hui. Je n'étais pas particulièrement emballée à l'idée d'annoncer à mon frère que j'étais folle amoureuse d'Edward. J'imaginais déjà la tête du grizzly qui me servait de frère. J'étais perdue dans mes réflexions. Je ne m'étais même pas rendue compte que nous étions arrivés. Edward m'ouvrit la portière. Je descendis, mon amoureux prit les sacs. Nous montâmes à la maison. Je fis tourner une machine. Puis Edward m'appela dans sa chambre. Je l'y rejoignis. Il était assis sur son lit avec une boite posée sur ses genoux. Je prenais place à ses cotés.

_ Chose promise, chose du. S'exclama t-il.

_ C'est-à-dire ?

_ Ce sont les lettres. Enfin tes lettres devrai-je dire, elles te sont adressées.

Il me tendit la boite, j'hésitai un instant et les pris. Il me gratifia de son fameux sourire en coin. Celui qui aurait fait fondre une carmélite.

_ Merci. Balbutiai-je.

_ Il y a des passages assez durs. Tu n'es pas obligée…

_ Merci. Dis-je à nouveau en embrassant la commissure de ses lèvres.

Je me levai et allai ranger les lettres dans ma chambre. Je repartis en direction du salon. Quand une tornade brune débarqua en me sautant dessus.

_ Alice !

_ Bella !! Tu m'as tellement manqué.

_ Oui je comprends deux jours en même temps, c'est long.

_ Pfff. Ou est le schtroumpf Grognon ?

_ Si tu parles de ton frère, dans sa chambre.

Jasper arriva lui aussi. Il m'enlaça. Edward survint à ce moment là. Je me sentais mal. Mes joues commençaient à sentir le bruler quand je vis Alice s'affaler sur le sofa.

_ Ô MON DIEU !!! Hurla t-elle.

_ Quoi ? Demandai-je.

_ Quand j'ai dit profitez de ces deux jours pour faire le point. Je ne parlais pas de vous foutre des coups de poings !!!!

_ Ô ça ! Non ! Mais t'es malade Alice. On ne s'est pas battus ! Nous défendis-je.

_ Ah ouais !!! Et c'est quoi ces marques sur vos visages. Du sadomasochiste ???

_ Hey ! S'outra Edward. C'est pas ce que tu crois.

_ Alors c'est quoi ça ?!

_ Salut p'tite sœur !

Emmett venait de faire son apparition avec Rose. Putain il manquait plus que lui.

_ Em' !

Il venait de me faire tourner. Nan mais on avait vraiment l'impression qu'ils étaient tous partis depuis trois mois. Ils s'attendaient à quoi ? Nous retrouver mort parce que l'on se serait entretué ?!! Mais c'était tuant leurs réactions. Emmett m'embrassa sur ma joue tuméfiée. Je grimaçai. La douceur et mon frère sont deux choses bien distinctes et je venais d'en avoir encore la confirmation. Bien sur ce qui devait arriver, arriva.

_Bells qu'est ce que c'est que ça !!??

_ Un bleu. Répondis-je l'innocence même.

_ Edward tu as…pourquoi tu as ! Bordel est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ce qui se passe dans cette putain de baraque !! Edward j'te parle ! Menaça t-il en s'approchant de lui. (N/R : ça c'est tout Emmett !)( N/A : c'est pour ça qu'on l'aime n'est-ce pas Emy13)

Je m'interposai avec Jasper. Les Swan étaient devenus tarés !!

_ Tu as été agressé ? Vous vous êtes battus ? S'emporta mon frère.

_ Mais ça va pas ! Vous avez l'esprit tordu ma parole !! M'écriai-je

_ Wow on se calme. Temporisa Rosalie.

_ Bella ! Explique-toi. M'intima mon frère.

_ C'est rien Emmett. Oublie.

_ Ô que non mademoiselle Zorro. Si tu ne veux pas répondre. Edward le fera !!

Au moment où il se rapprochait dangereusement d'Edward, son portable se mit à sonner.

Merci seigneur pour cette merveilleuse invention. Méditai-je.

_ Ouais ! Charlie !!

_...

Ô putain de merde ! Dieu m'a abandonné ! Si Charlie lui raconte que je suis amoureuse d'Edward. Il va me tuer de ne pas lui avoir dit avant.

Je lançai un regard de désespoir à Edward. Prenant ma tête entre les mains.

_ Elle est là…elle va bien…

_...

_ Pourquoi tu… ? Charlie ? Charlie ?

Emmett raccrocha son portable. Il semblait dubitatif. Je m'étais rapprochée d'Edward sans même m'en rendre compte.

_ Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer ? Débuta Emmett calmement. Mais qu'est ce qui se passe ! T'as été à Forks avec Edward !! Pourquoi Charlie flippe total ????

_ Qu'est ce qu'il t'a dit ? M'inquiétai-je.

_ Rien, à part que tu étais allée à Forks. Il voulait savoir si t'allais bien. ALORS MAINTENANT REPONDS.

_ J'ai voulu emmener Bella s'expliquer avec Charlie. Nous y sommes allés. La discussion a dérapé.

_ C'est-à-dire ?

_ C'est-à-dire Emmett, que Charlie s'est jeté sur Edward quand il a su. J'ai voulu l'arrêter et je me suis pris un coup.

_ CHARLIE T'AS FRAPPE ?? Demanda t'il abasourdi.

_ C'étais pas volontaire. Mais trop c'est trop ! On est parti ! Je refuse de le revoir !

_ Charlie t'a frappé ? Répéta t-il incrédule. Père ou pas ! Je vais lui en coller une. Jazz j'te laisse la boite à gérer.

Emmett se dirigea vers la porte d'un pas décidé. Je le rattrapai par le bras, mais il me traina sur plusieurs mètres. Je sentis Jazz et Edward le tenir plus fermement.

_ LACHEZ-MOI ! Beugla t-il.

_ Em' ! Grand frère ! Laisse tomber. Ne fais rien sous le coup de la colère. L'implorai-je.

_ QU'IL TE FRAPPE TOI ! J'PEUX COMPRENDRE ! Hurla t-il en montrant Edward.

_ Merci de ta compassion Em'. Répliqua mon amoureux.

_ Mouais. Grogna Em' en se détachant. Bella, Charlie est ton père. Il doit faire attention à toi et te protéger. Souffla Emmett en m'attrapant par les épaules. Maman avait raison, il n'est pas à la hauteur. Ce n'est qu'un…

_ Ca suffit. Je refuse d'en entendre d'avantage. Je veux juste…oublier.

_ Bella. Murmura mon frère en me berçant et embrassant mon front. Tu aurais du m'attendre pour y aller. Pourquoi avec Edward ?

_ Parce que ça le concerne tout autant que moi.

Je voyais Alice faire des signes de têtes aux autres pour qu'ils nous laissent seuls. Voilà on y était. Alice et Jazz tiraient Edward de force vers la sortie. Il ne voulait pas me laisser affronter Emmett seule. Mais après tout j'étais une grande fille sure d'elle. Enfin presque. J'étais sortie avec Edward main dans la main, en pleine rue et devant ses copains. Ce n'était que mon frère après tout. Pas un monstre assoiffé de sang (N/R : mouais, ça reste à prouver, moi je dis ! sifflot) ( N/A : moi j'aime les clins d'œil xD). Mais voilà c'était Emmett. Frère super protecteur, et super « contrôleur » de ma vie. J'étais toujours dans ses bras. Je me détachai doucement de lui. J'étais nerveuse. J'avais l'impression de repasser mon examen de fin d'étude. Il fronçait les sourcils, il avait compris que j'avais quelque chose à lui dire. J'entortillai mes doigts, et me mordis la lèvre inférieure

_ P'tite sœur ? Qu'est ce qui se passe ?

_ Heu…Voilà en fait. J'ai un petit truc à t'avouer.(N/R :vive l'euphémisme du siècle !! 'petit' qu'elle dit !!)

Il s'affala sur le fauteuil les deux bras le long du corps. Il était assommé.

_ C'est Edward ! T'es enceinte ?! Lâcha t-il fataliste.

_ Oui. Hein !? Mais non ! T'es dingue ?

_ Pioufff. Tu m'as fait peur.

_ T'es vraiment atteint mon pauvre grand frère.

_ Bon vas-y dis moi. Le pire est écarté. J'suis prêt à tout entendre.

_ Tout. Bien. En fait. Promets-moi de ne pas t'emballer. De réagir comme un grand et de ne pas piquer de crise.

_ Bells. Gronda t-il.

Il venait de se lever.

_ Voilà, je suis avec…Edward. Couinai-je.

_ Avec Edward ?

_ Oui. On est ensemble.

_ Vous êtes ensemble ?

_ Putain Emmett ! Tu vas arrêter de répéter tout ce que je dis. JE. SORS. AVEC. EDWARD !!!

_ Tu sors avec…

_ Ferme là Emmett.

_ Attends ! Attends ! Laisse-moi imprimer. Toi et Lui. Dit-il avec le pouce en arrière. C'est comme Rosalie et moi ? Demanda t-il sceptique.

_ Oui. Bravo ! Emmett je…

_ Non. Ne dis rien ! Je veux juste savoir ce que ça veut dire

Il faisait les cent pas dans la pièce et marmonnait des choses incompréhensibles. Bon l'orage s'annonçait. Je devais peut-être me planquer sous la table.

Hum la table…Edward…Merde ! Merde ! Merde ! T'es folle ma pauv'fille. Cerveau débile me fustigeai-je intérieurement.

_ C'est juste pour vous envoyer en l'air ? Poursuivit-il plein de reproche.

_ Non ! Bien sur que non. Pour qui tu nous prends ?

_ C'est pas ce qui s'est passé y a cinq ans ?

_ Si. Enfin non. Mais on l'a comprit que maintenant.

_ Tu peux m'la refaire steuplait ! J'ai du sauter en marche.

_ J'aime Edward, et pas comme mon frère.

_ Bordel ! Et lui ? Demanda t-il en me regardant au fond des yeux.

_ Lui aussi.

_ Vous vous aimez ?

_ Mais t'es sourd ou quoi ? Oui je suis amoureuse de mon meilleur ami, qui est aussi ton meilleur ami.

_ Le père de Matt. Me coupa t-il.

_ Quoi ?

Je ne comprenais pas le rapport. Mais avec l'esprit tordu de mon frère tout était possible.

_ T'as oublié qu'il est aussi le père de Matt

_ T'as pas l'air si surpris ?

_ Disons que les autres m'ont préparé à cette éventualité. Ils ont tous vu qu'il se passait quelque chose entre vous.

_ T'es pas en colère ?

_ J'en sais rien. Même si je sens des fourmillements dans mes mains, et que du coup j'ai une folle envie de coller un bourre pif à Edward.

_ Em. J'te préviens. Le menaçai-je

_ J'ai promis de faire un effort. Alors j'le ferai.

_ Merci.

_ Vous couchez ensemble ?

_ Tu vois Emmett, c'est à ce moment là que je te réponds occupe toi de ton cul et fous la paix au mien.

_ Bella ?

_ Mais merde j'ai 22 ans, j'aime Edward et si j'ai envie de faire l'AMOUR avec lui. C'est pas toi qui vas m'en empêcher. Ne commence pas !

_ J'ai le droit de m'intéresser. Se défendit-il.

_ Non dans vie privée, il y a privée ! M'énervai-je.

_ Ok ! Ok ! On se calme.


EMMETT POV


Ce qui devait arriver, arriva. Ma sœur et Edward ensemble. Alice avait eu beau me répéter que c'était surement ce qui risquait d'arriver, j'avoue que j'étais sur le cul. J'évitais de trop le montrer à Bella. Je devais prendre sur moi. J'avais promis aux autres de faire un effort. Donc réfléchissons Edward : mon meilleur ami. Même si nos rapports étaient légèrement en difficultés ces derniers temps, il l'était toujours. J'aurais voulu que notre relation redevienne comme avant. Mais je n'arrivais pas à lui pardonner complètement. Bella : ma petite sœur au foutu caractère, et têtue comme une mule. Elle aimait Edward ? C'était bien la première fois qu'elle me disait aimer quelqu'un. Je pense qu'elle n'était jamais tombée amoureuse auparavant. Moi : au milieu. Deux solutions : la première je hurle et m'énerve après eux en leur expliquant que je n'étais pas d'accord. Bon c'était la vérité. Mais je connaissais trop bien ma sœur pour savoir que si je lui disais ça, dans le meilleur des cas elle m'enverrait chier et dans le pire, elle repartirait. Pour la deuxième solution : J'acceptai sans broncher et surveillai leur relation du coin de l'œil. Tout en prévenant Edward qu'au moindre faux pas je lui ferais ravaler sa gueule d'ange. (N/R : putain, Emmett qui RE-FLE-CHIT !!! MDR)

Il y avait Matt. C'était son rêve, il souhaitait plus que tout que ses parents soient ensemble. Les autres avaient décidé de lui donner un coup de main. Disons que d'après Alice, si on les laissait faire d'eux-mêmes ça pourrait durer des siècles. Le résultat : ils étaient ensemble. Mais j'avais beau me dire que c'était bien pour ma sœur, qu'elle semblait heureuse pour la première fois depuis des années. Imaginer Edward et Bella dans le même lit en train de s'envoyer en l'air me rebutait. Mais je n'étais pas naïf au point de penser qu'ils allaient se contenter de petits bisous innocents. Je devais sortir les images de ma sœur en train de…pwoua ! Berck ! A non mais quelle horreur ! Je devais parler à Edward.

Bella se trouvait face à moi, elle semblait terriblement nerveuse à nouveau.

_ Emmett ? Je…

_ Viens là p'tite sœur. J'ai compris. Ne t'inquiète pas. J'ai promis à un vieil ami de faire un effort.

_ Un vieil ami ? Tu le remercieras de ma part.

Elle m'embrassa sur la joue. Si elle savait que cet ami était Edward ! Puis elle sortit de la pièce. Je m'étais dirigé vers la fenêtre. Bella avait tellement muri en ces quelques années. Je le savais, mais je venais de réellement m'en rendre compte. J'avais peur qu'elle n'ait plus besoin de moi. Voilà ce qui me terrorisait. J'avais toujours pris mon devoir de grand frère très au sérieux, voire trop. Maintenant qu'elle avait trouvé son équilibre et quelqu'un pour le partager je me sentais devenir inutile à Bella.

Charlie. Rien que de penser à lui, mon être se faisait pure colère. Comment avait-il pu, même sans faire exprès, frapper Bella ? Grace à Edward qui l'avait convaincue, elle avait fait un effort surhumain pour le voir. Il aurait pu au moins en prendre compte avant de lui en coller une. Notre famille était éclatée, déchirée encore plus qu'avant. Serai-je capable de pardonner à notre paternel ? Non. J'entendis un raclement de gorge venir de derrière moi. Je me retournai, Edward était face à moi.

_ Il faut que je te parle Emmett.

_ Te fatigue pas, et économise ta salive. Bella m'a tout dit.

_ Ok. Et…

_ J'te préviens, fais la souffrir elle ou Matt, et j'te jure qu'ami ou pas. J't'explose ta gueule d'ange.

_ Em', J'ai pas l'intention de lui faire de la peine, ou bien de la blesser. J'aime Bella. Dit-il sur de lui

_ Ouais. Bah vaut mieux pour ton cul. Pour Matt, vous allez lui dire ?

_ Surement, mais on en n'a pas vraiment discuté

_ Vous attendez quoi ? L'antéchrist ?

_ Emmett c'est tout récent, alors on prend notre temps.

_ Depuis quand ? Je veux la vérité.

_ Environ une semaine. Souffla t-il.

_ Alors la dernière fois qu'on en a parlé. Toi et elle…

_ Elle ne voulait pas t'en parler avant d'être sure de nous. Emmett, on sait ce qu'on fait, en plus je te signale que sans vouloir te foutre en rogne, c'est sa vie, notre vie.

_ Mouais, mais c'est ma petite sœur.

_ Je sais.

Bon je connaissais assez Edward pour savoir qu'il était sincère. Puis il avait cette lueur dans les yeux quand il m'avait avoué l'aimer que je n'avais jamais vu chez lui. Je devais leur laisser une chance d'être heureux. Car le bonheur de ma sœur, je pouvais bien l'avouer était le plus important pour moi. Je savais que pour mon neveu, c'était la meilleure chose qui puisse lui arriver. Alors je n'avais plus qu'à me plier au désir de ma sœur. Car je savais qu'elle aurait pu me ramener n'importe qui à la maison, autre qu'Edward j'aurais réagi surement plus mal que ça. Bon j'allais par leur dire non plus. De toute manière qui vivra verra. (N/R : putain ! et tu finis sur ça ??? Emmett qui RE-FLE-CHIT ! non je suis sur le cul !!!xd xd) ( N/A : MDR, bah ça lui arrive de temps en temps quand même ! tu vas pas t'en remettre! lol)

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