samedi 17 avril 2010

25 le bonheur retrouvé.


EDWARD POV

Quarante huit heures que Matt était réveillé. On lui avait expliqué en gros les raisons pour lesquelles il se trouvait à l’hôpital. Il s’était mis à pleurer en s’excusant de nous avoir fait de la peine, et que jamais plus il recommencerait. Nous ne l’avions pas puni, estimant que de toute manière il n’était aucunement responsable de la situation. S’il y avait des coupables c’était bien nous. Matt n’était qu’un enfant. Comment pouvait-il être coupable de la situation? C’était aberrant.

Les choses avec Charlie avaient quelques peu avancé. Il osait rentrer dans la chambre, même si Bella y était. Bon c’était pas les grandes effusions, mais je crois que pour Matt, ils étaient prêts à faire de grands efforts. 

Bella m’inquiétait. Matt s’en était sorti. Mais elle était toujours angoissée, sans compter qu’elle ne mangeait pratiquement rien. Sans parler du sommeil. Matt devait sortir le lendemain normalement. Bella avait déjà prévu de rester avec lui à la maison. Il fallait que je la convainque du contraire, elle devait retourner à la fac, c’était important pour elle. Mais elle était plus têtue que trois mules. Matt allait bien, il rigolait des bêtises d’Emmett. J’aurais voulu que Bella souffle un peu. 

_ Dis maman?
_ Oui mon ange.
_ Ze peux parler à papa, tout seul.
_ Heu…oui. Tu veux que je te ramène quelque chose?
_ Non maman. Si te plait.
_ Bon. Bah j’y vais.

Elle semblait troublée, elle avait l’air perdu. Dès qu’elle ferma la porte, Matt se mit à souffler. (N/Eli : Discussion entre hommes…hum)

_ Ô papa fais queque chose, si te plait.
_ Tu veux que je fasse quoi mon fils?
_ Papa, tu m’aides à me relever d’abord?
_ Bien sur.

Je le soulevai doucement, il grimaça.

_ Je suis désolé. 
_ Ca va papa.

Je remontai son oreiller dans son dos pour qu’il soit bien installé.

_ Alors? En quoi puis-je t’aider?
_ C’est maman. Papa ze craque comme elle dit. Ze sais qu’elle aime pas être ici, elle pense à mamie Renée. Et puis elle me demande tout le temps si ça va. Elle rit même plus.
_ Ok je vois. Tu sais, c’est parce qu’elle a eu peur pour toi, et puis c’est normal elle s’inquiète de savoir si tu vas bien. 
_ ze sais c’est de ma faute. Z’aurais pas du, mais ze voulais juste…
_ Je sais mon fils. Tu voulais voir ton grand-père. Mais disons que la prochaine fois, viens me voir.
_ Oui mais…
_ Matthew y’a toujours une solution, pour n’importe quel  problème. Il suffit d’en parler mon fils.
_ Ze sais…
_ Bon alors pour maman, tu veux que je fasse quoi?
_ Ze sais pas, trouve un truc. Mamie elle a dit qu’elle restait avec moi, si ze veux. Ze veux que maman rit encore, et toi tu sais faire ça.

Je trouvais ça vraiment mignon, qui n’aurait pas fondu devant une telle déclaration? (N/Spuffy: ba moi je fonds!)

_ Ok, alors je sais ce qu’on va faire. Je l’enlève ce soir, et je te la ramène demain matin, ça te 
va?
_ Oui, et dis, elle va retourner à la fac hein. Toi tu peux rester avec moi? Veux pas qu’elle soit triste. Non pace que même quand je veux faire pipi, elle vient. (N/Spuffy: pauvre petit bonhomme^^) (N/A : A ces mères protectrices elles sont terrrribles! *Sifflots)

Je rigolai, il avait besoin que Bella le laisse un peu respirer. Elle était encore plus protectrice avec lui, je savais aussi que de voir sa mère triste à nouveau, lui faisait de la peine. 

_ Pour la fac, je vais essayer de la convaincre. Mais tu sais que quand elle a une idée dans la tête.

Alice arriva en sautillant. Elle était affublée d’une énorme peluche de Kung fu Panda. Elle se jeta sur Matt, et déposa un baiser claquant sur sa joue, tout en lui ébouriffant les cheveux.

_ Salut mon n’veu!
_ Salut Tatie! 
_ Alors comment vas-tu?
_ Très bien…Souffla-t-il.
_ Hey! Ca a pas l’air.
_ Je crois qu’il en a marre qu’on lui pose la question. Ris-je.

Alice s’installa sur son lit à coté de Matt.

_ Dis Tatie? Tu pourrais aider papa?
_ Euh oui à quoi faire?
_ A éloigner sa mère. Pouffai-je.
_ Ô! S’exclama-t-elle.

J’expliquai donc à Alice ce que mon fils m’avait dit. Elle rigola pendant presque dix minutes. D’ailleurs en parlant de ça, c’était étonnant que Bella ne soit toujours pas revenue. 

_ Bon bah je vais vous laisser, j’ai des courses à faire.
_ Hey! Quelle course? M’alarmai-je.
_ Bah pour Bella, elle va pas sortir fringué en jean, non?
_ Euh Alice…je crois pas que…en plus je sais même pas où l’emmener alors.
_ C’est simple, ciné plus resto, ou dans l‘autre sens. Andouille. A ces mecs il faut tout leur dire…De toute manière, nous on rentre ce soir avec Jazz. On va préparer ton retour!
_ T’es sûre Tatie.
_ Je veux mon n’veu!

Elle nous embrassa sur la joue et partit comme une tornade. 

_ Papa, ze veux faire pipi, mais tout seul.
_ Attends je vais te lever.
_ Merci.

Je l’aidai donc à sortir du lit. J’étais à coté de lui juste au cas où il ait besoin de moi. Il se dirigea lentement vers les toilettes. Il s’arrêta devant la porte et me regarda. On pouvait lire la fierté sur son visage. Il entra et referma la porte. J’attendis devant la fenêtre tout en rigolant. Matt sortit des toilettes, et retourna au lit. 

_ T’as vu comme un grand! (N/Spuffy: la crise d’indépendance commence tôt! Ca sent le vécu xd) (N/A : Ô yeahhh)
_ J’ai vu, on le dira à maman.


******************

Tout le monde était dans la chambre. J’avais expliqué à Bella que Matt avait été allé au cabinet comme un grand, je m’étais fait presque incendié par ce que c’était trop dangereux. Matt avait soupiré et avait lâché un «  c’est pas gagné hein? ». Mais le moment fatidique était arrivé, je devais embarquer Bella hors de ces murs, chose pas évidente à faire. J’avais donc décidé de passer à l’attaque. Je m’approchai doucement de ma belle qui venait de dire au revoir à Alice et Jasper qui rentraient à Forks. Emmett et Rose devaient partir le lendemain matin, ils s’étaient accordés une nuit d’amoureux dans un hôtel de Port Angeles.

_ Bella, je t’enlève pour la soirée.
_ Quoi? 
_ Aller, viens dépêche toi.

Je la tirai par la manche.

_ Hey! Non je reste avec Matt.
_ Désolé mon amour, mais c’était pas une question.

Je la soulevai, et la posai sur mon épaule comme un vulgaire sac de pomme de terre. (N/Spuffy: tu crois que ça va la convaincre??)

_ Edward Anthony Cullen!! Pose moi immédiatement!! Edward!! (N/Spuffy qu’est-ce que je disais!! Ce mec alors, faut tout lui dire)
_ Non ma belle! Salut tout le monde!
_ Ciao papa. Ciao maman! Répondis Matt hilare en nous faisant au revoir de la main.

Emmett et les autres riaient à s’en décrocher la mâchoire.

_ Edward! T’es malade! Je veux rester avec Matt! Tu vas me le payer! Cria-t-elle.

Je traversai l’hôpital avec Bella qui hurlait sur mon dos, devant le regard estomaqué des gens. J’ouvris la voiture, déposai Bella sur le siège passager. Je fis vite le tour de la voiture pour me mettre au volant. Elle semblait sous le choc. Une fois assis, elle me frappa l’épaule!

_ Du calme Bella, ça nous fera du bien.
_ Mais t’es complètement dingue Edward! J’ai pas envie de sortir!
_ Et bien moi si, et c’est une idée de notre fils alors t’en prends pas à moi!
_ Comment ça de NOTRE fils!

Je me tournai et pris son menton entre deux doigts. Elle se dégagea. C’était pas gagné.

_ Disons qu’il trouve que tu es trop…mère poule? Murmurai-je.
_ Mère Poule! Comment ça mère POULE! Nan mais attends là, je rêve!! Il a failli mourir bordel, et tu trouves que je suis trop mère poule!? Nan mais c’est un film! S’emporta-t-elle.
_ C’est pas moi qui le dit, il a besoin de souffler. Il pense que tu es triste à cause de l’hôpital parce que ça te rappelle de mauvais souvenirs.
_ Connerie! Asséna-t-elle. Ca n’a rien à voir avec ça!!

Je la scrutai des yeux.

_ Vraiment?
_ Ok. Ok. D’accord peut être un peu…mais je veux simplement qu’il se sente bien et qu’il aille mieux.

Je posai une main sur son avant bras.

_ Bella. Il va bien. Il s’en est sorti, tu dois le laisser respirer un peu. Ca l’angoisse de savoir que tu t’inquiètes pour un rien. (N/Eli : Bon là, Edward, j’ai l’impression que tu t’enfonces de plus en plus.)
_ Pour un rien??? Nan mais tu te fous de ma gueule???  (N/Spuffy: euh..je dirais même plus, fourvoyé totalement mec!)
_ Aller jusqu’à l’accompagner dans les toilettes, c’est un peu exagéré non?
_ Non c’est pas exagéré! Il a deux côtes de fêler et une briser! Tu…comment…tu! Grrrrr
_ Ok, c’est vrai. Il a l’impression que tu n’as plus confiance en lui.
_ Il te l’a dit Docteur Freud?

Je me pinçai l’arête du nez. 

_ Pas exactement. Mais je sais que c’est ça! Il grandit Bella, et plus ça va aller et plus il aura besoin de faire des erreurs par lui-même et de s’éloigner
_ Quoi? Manquer de mourir t’appelles ça UNE ERREUR?? Il a quatre ans bon dieu!
_ Mais non. C’est pas ce que je voulais dire. On doit lui faire comprendre que s’il a besoin d’aide, on sera là pour lui. Mais il doit être demandeur.

Je démarrai. Je nous conduisis jusqu’à la villa.

_ N’anticipe pas ses besoins. Tu as bien vu que ça n’empêche pas les accidents. Tu ne peux pas le mettre sous cloche, sous prétexte que tu as peur pour lui. Poursuivis-je.

A partir de là, elle ne parla plus, elle entra dans la villa. Son téléphone se mit à vibrer. Elle regarda l’écran.

_ Décidément c’est une conspiration! Manquait plus qu’Alice, histoire de compléter le tableau. Maugréa-t-elle.

Wow. Intérieurement je rigolai, mais mon instinct de survie me disait de faire profil bas. Bella monta à l’étage pour se préparer. Je fis de même dans la salle de bain du bas. Alice m’avait acheté une nouvelle chemise, elle était bleue nuit. Je rejoignis le salon, Bella n’était toujours pas là. Je m’assis au piano en attendant qu’elle arrive. Quand elle revint enfin. Elle était magnifique, sa robe était totalement raccord avec ma chemise. Elle moulait son corps parfaitement. Je lui mis son manteau. Elle me regarda un instant, puis baissa le regard.

_ Je suis désolée de m’être énervée. S’excusa-t-elle.
_ Bella, je sais que c’est pas évident pour toi. Il a été ton univers pendant toutes ces années, et je m’y fais. J’essaye de trouver ma place et c’est pas tous les jours facile. Mais…
_ Non Edward, c’est pas vrai. Tu fais parties de nos vies, ta présence m’est vitale, et je sais que pour ton fils c‘est pareil. Je suis navrée si on te donne l’impression inverse. Je t’aime Edward. C’est juste que j’ai eu tellement peur pour Matt.

Il me prit dans ses bras et m’embrassa tendrement. 

_ Alors c’est quoi le programme? Puisque mon fils m’a foutu dehors.

Je ris.

_ c’est une surprise. Je ne dirai rien.

Je passai mon bras autour de ses épaules et la conduisis jusqu’à la voiture. Elle tentait de m’amadouer avec ses yeux de biches pour savoir. Son attitude me fit rire, ce qui me valut un coup dans l’épaule. J’accélérai l’allure vers Port Angeles. Je me garai près du cinéma. Je lui ouvris la portière. Elle prit ma main. J’avais décidé de l’emmener manger et après d’aller au ciné, comme me l’avait conseillé ma sœur. 

Nous entrâmes dans le restaurant, je posai ma main dans le dos de Bella et la guidai vers l’intérieur. J’annonçai ma réservation, une jeune femme me lança un  regard de braise. Je répondis de mes yeux les plus noirs, et resserrai ma prise autour de Bella. La femme nous conduisit vers une petite table. Je tirai la chaise pour que Bella puisse s’asseoir. Elle me remercia d’un hochement de tête.

Je m’installai face à elle. Je la trouvai encore plus belle que d’habitude. Je pris sa main dans la sienne, sur la table. Bella semblait angoissée, je caressai sa main de mon pouce, afin qu’elle se détende.

_ Bella.
_ Hein, je devrai peut-être appeler…
_ Non, tout va bien. Matt n’est pas tout seul.
_ Edward…
_ S’il te plait, je sais que c’est dur. Mais juste une soirée ok?

Elle se tortilla sur sa chaise.

_ Oui mais s’il retombe dans le coma et si…
_ Mon amour, il ne risque rien, d’accord.

BELLA POV

La peur est quelque chose de complètement illogique, incontrôlable. J’avais beau essayé de prendre sur moi, en me disant que Matt ne risquait plus rien, je n’y arrivais pas. Je me faisais violence. Edward posa sa main sur ma joue. Je la recouvrai de la mienne. J’avais besoin du calme d’Edward, de sa sérénité. Je soufflai.

_ Je vais essayer.

La serveuse arriva pour nous demander si on avait choisi. Elle envoyait des œillades à Edward, je devais rester zen pour ne pas me jeter sur elle, et ne pas lui faire bouffer ses seins siliconés. Mais Edward ne me quittait pas des yeux. Je me sentais la plus belle du monde dans son regard. Après avoir passer notre commande, cette dinde repartit. 

Le diner était très agréable, et l’ambiance était romantique. Il y avait une bougie sur chaque table, donnant une apparence feutrée et intime au lieu. Je ne pouvais m’empêcher d’observer Edward, me noyant littéralement dans ses prunelles. Je n’avais presque rien mangé, mais Edward commençait à être habitué.

_ Tu sais que Em’ a raison. Si tu ne te nourris pas plus on va finir par voir à travers toi.
_ Hey, c’est pas vrai c’est juste que j’ai pas très faim.
_ Dis-moi, tu comptes faire quoi pour Charlie?

Sa question me désarçonna. J’écarquillai les yeux de surprise. Je venais de parler de romantisme et lui mettait mon père au milieu

_ Comment ça?
_ Il a fait des efforts, non?
_ Tu crois que le fait de ne pas changer de lieu quand j’y suis est un effort?
_ Là tu exagères Bella. T’étais la première à changer de « trottoir » il me semble?
_ Ok, disons qu’on est à égalité. 
_ Ecoute Bells, je sais que ça a été dur pour toi, le fait qu’il te rejette, mais…
_ Ô non Zorro, j’t’arrête tout de suite. Tu ne sais pas Edward, tu n’en as pas la moindre idée.

Il prit ma main dans la sienne.

_ Bien sur que si Bella, je suis pas le seul à faire des cauchemars dans cette maison. Je sais que ton père te manque, et c’est normal. Je sais que tu lui manques aussi.
_ Ca tu vois, permets moi d’en douter.
_ S’il en avait rien à faire jamais il m’aurait proposé d’aller chez lui. J’ai discuté avec lui, il s’en veut vraiment, mais il ne sait pas comment faire pour recoller les morceaux avec toi.
_ Grand bien lui fasse, il a qu’a s’étrangler avec sa fierté à la con et me foutre la paix. (N/Eli : Ouch, plus têtue tu meures !) (N/Spuffy: wow! J’adore!!! …ah c’est pas ça qu’il faut dire?xd)

La serveuse se pointa tout sourire avec l’addition. J’avais une folle envie de lui faire bouffer ces dents à celle là! Mettant un terme à la discussion complètement stérile de toute manière. J’avais pas envie d’en parler, mais je savais qu’Edward s’était trouvé une nouvelle mission et qu’il ne me lâcherait pas. Edward paya, bien évidement malgré mes protestations silencieuses. Nous sortîmes, et dès que nous fûmes dehors il ré embraya sur Charlie. 

_ Je te trouve injuste envers lui. Il a aussi beaucoup été affecté par ce qui nous est arrivé. Le pasteur Weber m’a même dit qu’il était à la messe pour Matt.
_ Et alors? Tu crois vraiment que ça va effacer toutes ces années où il ne m’a pas parlé?

Il passa son bras par-dessus mes épaules.

_ Bien sur que non, et c’est pas ce que je te demande. Mais si Matt en est arrivé là, c’est de notre faute à tous, et je pense sincèrement que si on apprend pas à vivre en bonne intelligence, on risque encore un drame.

Je me détachai de lui, je trouvais qu’il y allait fort le bougre. J’avais les poings sur les hanches.  Puis je soudai mon regard au sien, il avait réussi à me mettre en rogne. Y’en avait trois qui était capable de ça, mon père, mon frère et mon mec.

_ Si c’est ta manière de me rassurer par rapport à Matt, c’est raté!
_ Ce que j’essaye de te faire comprendre, c’est que tu n’as, enfin nous n’avons pas le choix. Si on veut que Matt soit heureux totalement, et tu sais qu’il ne le sera que quand il aura toute sa famille autour de lui, il faut que tu passes outre tes sentiments personnels. 

_ Que je…quoi? Nan mais attends, j’suis humaine moi, pas Rambo, ni Terminator, ni un quelconque robot.
_ Tu sous entends quoi au juste…que je fais trop abstraction de mes sentiments?

Je sentis que la c’était lui qui commençait à être en colère (N/Spuffy: euh, moi je dis que ça part en vrille…mayday! Mayday!) (N/A : Tous aux abris!!). Je ne voulais pas me disputer avec lui. Mais voilà, chez les Swan c’est une chose qu’on ne savait pas faire.

_ Oui, peut-être. Ta façon de contrôler la moindre émotion est parfois flippante. Alors oui par moment ton contrôle de toi est vraiment trop. 
_ C’est toi qui dit ça? Celle qui ne voulait pas s’engager avec moi!!
_ Oui moi, mais j’ai fait des efforts pour être avec toi, j’ai ouvert mon cœur je t’ai fait confiance. 

Ses poings étaient serrés contre son corps.

_ Parce ce que moi non peut-être!! Je suis désolé Bells, je fais vraiment ce que je peux, je tente de m’ouvrir et pour l’instant j’ai du mal d’accord? On apprend pas ça chez les Marines, mais plutôt à s’éloigner le plus possible de ce que l’on ressent! C’est ça un bon Marines, faire ce qu’on te dit, quand on te le dit et ne pas se poser de question! Voilà pourquoi je suis parti, alors si à la place tu as hérité de Robocop ou de Rambo, c’est navrant. Mais si jamais tu peux toujours t’en trouver un autre!! Mais j’te conseille pas Lucas, il est comme moi!! (N/Spuffy: alerte rouge! Tout le monde à son poste, on calme le jeu, vite, vite, vite!!)

Je sautai littéralement sur place, nan mais il m’énervait avec ça.

_ Ah non putain! Tu vas pas r’commencer avec ça! C’est une obsession! J’en ai rien à foutre de Lucas! Merde! Je le forçai à me regarder, et plongeai dans son regard. C’est toi que j’aime, juste toi, rien que toi et toujours toi!

Il m’embrassa fougueusement, mes mains s’accrochèrent  automatiquement à son cou. Nos langues se perdaient l’une dans l’autre. Il me poussa gentiment (N/spuffy: c’est pervers si je veux que ça soit’durement’?) contre le mur. Il prit mes poignets dans ses mains et les colla au mur par-dessus ma tête, les tenant fermement d’une main. Son haleine enivrait tout mes sens. J’étais complètement perdue, je ne savais plus pourquoi on était là, ni comment, et la raison de notre dispute, enfin presque. Quoique quand sa bouche délaissa la mienne, pour se nicher dans mon cou, je perdis vraiment pied. Son corps contre le mien, je pouvais même sentir la bosse de son pantalon. J’avais gémi dans sa bouche, il s’arrêta me laissant pantelante. Sa respiration était saccadée tout comme la mienne.

Il relâcha mes poignets et posa son front contre le mien. Mes mains encerclèrent à nouveau sa nuque. Je me sentais mal de lui avoir dit ça. Je connaissais ses difficultés à exprimer ses sentiments, et je l’avais attaqué sciemment sur ça. Même s’il avait fait de même avec moi, il avait été plus diplomate. J’avais ouvert les hostilités, et c’était donc à moi de les faire cesser. Je baissai les yeux.

_ Je suis désolée. Soufflai-je. Je te promets de faire un effort avec Charlie, pour Matt et pour…toi.
_ Je sais que tout n’est pas simple, mon amour mais…
_ J’ai compris mon chéri.
_ Quoi??
_ J’ai dit : j’ai compris.

Ses lèvres étaient à quelques millimètres des miennes. Je me remémorai la phrase. J’avais compris. J’avais dit « mon chéri » merde alors. Je décidai de jouer les idiotes.

_ Nan après le « j’ai compris ».
_ Euh…je vois pas…
_ Bella…Supplia-t-il.
_ J’ai dit « j’ai compris…mon chéri ». Murmurai-je.
_ Mon chéri, hein? Se moqua-t-il.(N/Spuffy: oh oui! Oh oui!! Je saute partout)

Je lui donnai un coup de poing sur le torse. Et mes mains s’accrochèrent à sa veste. Je l’attirai vers moi et embrassai ses lèvres tendrement. Je laissai ma langue courir le long de sa lèvre. Pour la seconde fois nos langues se livrèrent une bataille sensuelle. Je délaissai ses lèvres et soufflai à son oreille.

_ On est vraiment obligé d’aller voir ce film?
_ Pourquoi tu as mieux à me proposer? Demanda-t-il taquin.
_ Peut-être… (N/Eli : Une femme, Edward. C’est plein de ressources !) (N/Spuffy: pas que des ressources, Eli!)

Je guidai sa main sur ma cuisse, sous mon manteau. Il siffla. Je baladai sa main sur mes bas, ma peau. Mon bas ventre s’enflammait. J’avais vraiment besoin de le sentir au plus prés de moi.

_ Bella, comment je résiste moi? Grogna-t-il.
_ Ne résiste pas.(N/Spuffy: sérieux faut tout lui dire aujourd’hui!)

Il colla son corps contre le mien. Puis me prit la main, nous courûmes littéralement vers sa Volvo. Nous nous engouffrâmes dedans. Mais je ne pouvais plus attendre. Je voulais m’enivrer de son haleine. Alors à peine installée, je me jetai sur sa bouche avec passion. Il me renversa, sa bouche dévorait la mienne avec amour. Je l’entendais grogner par moment, mon bas ventre s’enflammait encore plus. Puis il se détacha de moi, me laissant complètement haletante.

_ On devrait finir ça ailleurs. M’expliqua-t-il d’une voix rauque.
_ Je pense oui.
_ En plus, on a la maison pour nous. Susurra-t-il en me mordillant l’oreille.
_ Et…Murmurai-je à peine audible.
_ Je crois qu’il reste des fraises au frigo de l’anniversaire de Matt. Susurra-t-il. ( N/A : Dédicace spéciale pour Emy13! Tu les auras tes fraises! Lol)(N/Spuffy:OMG ça valait le coup de s’engueuler moi je dis!)

Je déglutis difficilement. Je repensai à cette fameuse nuit. La nuit où on s’était réconcilié après notre dispute au sujet de l’argent d’Edward. Un frisson parcourut ma colonne vertébrale. J’étais excitée dans tous les sens du terme. J’avais hâte de me retrouver à la villa blanche. Edward roula vite, mais je n’avais d’yeux que pour lui. Sa main était posée sur ma cuisse, me la cajolant sensuellement. Nous arrivâmes enfin, il fit le tour de la voiture et m’aida à sortir. Il se rua sur mes lèvres. Mais j’avais besoin de tellement plus. J’étais engloutie par un tourbillon d’envie. Edward nous fit rentrer dans la maison sans me lâcher. Je n’avais aucune idée, du comment du pourquoi à nouveau, mais je n’en avais cure.

Il me plaqua le dos contre la porte une fois close. Ses mains parcouraient mes bas, remontant doucement ma robe, sa bouche parsemait mon cou de tendres baisers mouillés. 

_ Va dans ma chambre et attends moi sur le lit. 

Sa voix était rauque de désir. J’obtempérai et montai. J’ôtai juste mon manteau et attendais comme il me l’avait demandé. Mon intimité coulait abondamment, j’anticipai. J’étais impatiente. Enfin la porte s’ouvrit. Edward avait les bras chargés. Il posa tout sur la commode, et s’assit sur le lit. Il avait un foulard dans les mains. Je me redressai sans un mot. Il me caressa la joue et me banda les yeux. J’avais une totale confiance en lui. 

Il fit glisser la fermeture éclair de ma robe et  me rallongea, je m’abandonnai totalement à lui. Je l’entendis se lever, il trafiquait près de la commode. Je percevais qu’il disposait certaines choses dans la pièce. Ma respiration était déjà désordonnée, alors qu’il ne m’avait même pas encore toucher.

Je sentis son souffle sur mon visage. Puis il passa l’un de ses doigts le long de ma bouche, elle s’ouvrit automatiquement. Edward en avait profité, il dessinait le contour de mes lèvres avec une fraise, je passai ma langue sur celle-ci. Il respirait bruyamment. Mes sens étaient exacerbés. 

Je croquai dans le fruit délicatement. Un peu de jus coulait le long de mes lèvres, Edward lécha ce qui coulait, me faisant frissonner. Je n’avais jamais rien ressenti d’aussi érotique. J’avais toujours les lèvres entrouvertes, quand une autre fraise fit son entrée. Mais au bout il y’avait la bouche d’Edward, nous croquâmes tous deux dans le fruit. Nos bouches se rejoignirent dans un ballet sensuel. Mes mains s’aventurèrent sur le corps de mon homme. 

Je trouvai les boutons de sa chemise, et commençai à le déboutonner, sensuellement. Une fois fait je laissai glisser le tissu le long de ses épaules. Mes doigts dessinaient ses muscles si parfaits. Sa peau frémissait sous la mienne. Edward m’ôta ma robe complètement. Puis il s’attaqua à mon soutien gorge. Il me restait que mon string et mon porte jarretelle. 

Il embrassa la naissance de mes seins. Joua de sa langue sur mes pointes durcies. Je gémissais outrageusement. Edward posa quelque chose de froid sur mes mamelons. Il joua sur mes pointe avec, traçant des cercles dessus. Mon corps s’arqua. Il parcourut ma peau avec la fraise, traçant des sillons imaginaires sur celle-ci. J’étais au bord de l’asphyxie, tandis qu’il continuait sa manœuvre jusqu’à mon intimité. Je sentis ses doigts défaire les nœuds de mon string. Tout se passait dans un silence quasi religieux. 

Il écarta doucement mes cuisses, je gémissais d’anticipation. La fraise parcourait ma fente humide, mon clitoris. Je savais qu’Edward imbibait la fraise de mon jus. Il me rendait folle. Il remonta le long de mon ventre avec sa langue, jusque dans mon cou. Il réitéra le même geste qu’auparavant mettant la fraise dans sa bouche pour que nous la partagions, le goût de mon désir mêlé à la fraise m’arracha un gémissement de plaisir. 

_ Mon dieu Bella. Souffla-t-il.

Puis, j’eus l’impression que l’on secouait quelque chose. 

Pschitttt

Je sursautai. Edward avait recouvert mes mamelons de chantilly, du moins c’était ce que je pensais. Avec mes yeux bandés c’était difficile d’évaluer. Quand sa langue rejoignit mon téton, je ne pus retenir un râle de plaisir. Il me nettoyait entièrement, suçant, pourléchant, aspirant mes mamelons. Son nez frôlait la ligne de mon abdomen. Il souffla sur ma minette incandescente. Il se plaça entre mes jambes, et écarta doucement mes petites lèvres.

Il va pas faire ce que je pense qu’il va faire!

_ Ô putain! 

Edward venait d’enduire mon intimité de chantilly. Je me tortillai, quand enfin sa bouche se posa sur mon clitoris. Il était en train de me torturer délicieusement, me lapant avec frénésie. Sa langue tournoyait en mon centre. Je l’entendais respirer extrêmement fort.

_ Ô mon dieu!! Oui Edwarddd! Criai-je.

J’étais tellement proche de la jouissance. Je m’accrochai au drap, je n’allais pas tarder à perdre pied dans cet océan de bonheur. Là s’en fut trop ma jouissance m’acheva littéralement!

_ ÔOOOOOO OUIIIIIII!!!!

Mon corps s’arqua et retomba violement sur le lit, tandis qu’Edward me maintenait fortement les hanches. Ma respiration et mon cœur s’emballaient. Il parsemait ma peau de tendres baisers humides. Il embrassa la commissure de mes lèvres, puis sa langue s’insinua dans ma bouche. Une lutte sensuelle et érotique s’ensuivit. Mais je voulais jouer à mon tour. Je m’assis et défis mon bandeau. Ce que je vis m’éblouit, Edward avait parsemé des bougies dans toute la pièce donnant un espace feutré.

Je me positionnai derrière lui, embrassant sa clavicule au passage. Mordillant son cou.

_ A mon tour. susurrai-je. 
_ Fais de moi ce que tu veux. Souffla-t-il.(N/Spuffy: On va se gêner!)
_ Ne me tente pas Edward.

EDWARD POV

Entre ses mains je n’étais rien. Elle avait recouvert mes yeux. J’avais adoré la torturer jusqu’à l’extase. Sa peau était déjà un délice en temps normal, mais mêlée à la fraise et à la chantilly, c’était divin. Je me retrouvai sur le dos. Il ne restait plus qu’une fraise. J’attendais de savoir ce qu’elle allait faire avec quand je sus. Elle l’avait posé délicatement sur mon nombril. Elle léchait mes abdominaux. Mon sexe était encore plus dur. C’en était douloureux. Bella continuait de parcourir mon torse de sa bouche, tout en défaisant ma ceinture, ainsi que les bouton de mon jean. Je levais mes hanches, pour lui permettre de me l’ôter. La fraise était toujours en place, je sentis ses lèvre autours de mon nombril. J’haletai. Bella dévorait la fraise, le jus du fruit coulait le long de mes flancs. Bella n’en perdit aucune goutte avec sa langue. Putain que j’aimais ça! Puis elle mordilla mon sexe à travers mon boxer. Et enfin le coinça entre sa bouche, afin d ’effectuer des vas et viens. Mes hanches se soulevaient.

Elle fit glisser enfin mon carcan et libéra mon sexe. Sans crier gare elle injecta de la chantilly dans mon nombril. Je sursautai. Bella l’aspira, tandis que ses doigts cajolait mes pectoraux. La position de Bella faisait que ses mamelons chatouillaient divinement bien ma virilité. Elle glissa le long  de mon corps, je ne voyais rien. Mais le reste de mes sens étaient aux aguets, attendant, anticipant ce que ma belle allait faire. 

Quand je sentis que Bella enduisait mon sexe de crème fouettée, ma hampe réagit en gonflant encore plus. Je savais qu’elle allait me gratifier de cette caresse si particulière et délicieuse.

Elle commença par me pourlécher le bout de mon gland, donnant des coups de langue sur toute sa longueur. Ma verge tressaillait. Je n’étais plus rien dans sa bouche experte. Sa bouche délicieuse me torturait de la plus merveilleuse manière. Elle aspira ma verge avec force, elle n’utilisait pas ses mains, seule sa langue et sa bouche me nettoyaient avec passion. 

J’aurais voulu la voir en pleine action, mais le bandeau m’en n’empêchait, et pourtant je me sentais partir dans les affres du plaisir. Mes doigts s’accrochèrent aux cheveux de Bella. Mes hanches poussaient contre ma volonté vers la bouche de ma douce. Au moment où j’allais perdre tous mes moyens, elle relâcha ma hampe dans un petit « pop ».  

Elle bougea, et je sentis ses cheveux chatouiller mon visage.

_ Propre comme un sou neuf. Murmura-t-elle à mon oreille.

Je voulus enlever mon bandeau, mais elle me stoppa.

_ Bella.
_ Non Edward. Redresse-toi contre la tête de lit c’est tout.

Alors je m’exécutais sans mot dire.  Je me demandai ce qu’elle avait bien pu inventer. 

_ Tu me fais confiance? S’enquit-elle.
_ Bien sur. 

Elle s’éloigna de moi, je l’entendis courir sur la moquette, ouvrir le placard, le refermer et revenir. Elle me prit la main et la posa au dessus de ma tête. Elle fit de même avec l’autre. Quand je sentis un tissu s’enrouler autour de mes poignets, j’avais compris. Elle allait m’attacher, un râle rauque sortit de ma gorge. Une fois sa tâche terminée, Bella s’installa sur mes cuisses. Ses bas frottaient le long de mes jambes, c’était si érotique. Je déglutis difficilement. 

Bella encercla ma nuque et s’abaissa sur ma verge d’un coup. Nous gémîmes de concert. Mon sexe était trempé par son désir, il coulissait si facilement. Même mes poils pubiens étaient mouillés. Bella dansait littéralement sur moi, elle frottait sa poitrine outrageusement sur mon visage. Je tentais désespérément de m’en saisir avec la bouche. Mais elle ne me laissait pas faire. Alors je soulevai mes hanches d’un coup pour la pénétrer fortement. Je voulais avoir une quelconque emprise sur elle.

_ Ouiii!
_ Comme ça Bella!
_ Ô oui…

Ses lèvres se posèrent durement sur les miennes, elle me la suçota et me la mordilla. Puis accéléra la manœuvre, elle s’empalait fortement. Je redonnai un coup de reins puissant.

Bella se cambra en arrière prenant appuie sur mes cuisses, son bassin ondulait sur moi. Je sentais le bout de ses doigts toucher mon pubis. Elle était entrain de se masturber. J’en pouvais plus, je voulais la toucher. 

_ Hummm Edward…
_ Bella!
_ Edward?
_ Laisse moi te toucher…
_ Tu…es à moi…Cullen. Souffla-t-elle entre deux gémissements.
_ Tout à toi…mais assez joué! 

Je tirai un grand coup sur les liens qui se défirent. J’ôtai mon bandeau, et renversai Bella sur le dos. Je plongeai dans son regard, elle était stupéfaite. 

_ C’est moi le mal dominant Swan!!

Je la pénétrai avec force.

_ Ô mon dieu!!!

Je dévorai son cou avec délice. Elle écarta les cuisses un peu plus. Je passai une main sous ses fesses pour les redresser un peu. Son antre était si serré, je me perdais dedans avec violence. Bella s’était redressée sur ses bras. Je soulevai ses hanches un peu plus, ses jambes de chaque coté de ma tête et mes mains entouraient ses cuisses, je poussai plus profondément en elle, butant au fond de son ventre. Bella m’encourageait par ses cris de plaisir. 

_ Con…tinu…Edward…ÔO Ouiii!
_ C’est…si bon…Bella.

Ô oui être en elle était un pur bonheur. J’accélérai encore la cadence. J’observai ses seins qui virevoltaient dans tous les sens. Elle était magnifique, et la lumière des bougies lui donnait une couleur dorée. Son corps s’arque-bouta au moment où sa jouissance la submergea. Je m’enfonçai en elle encore deux fois, et me déversai puissamment. Je nichai ma tête au creux de son ventre. Ma tête se soulevait au rythme de sa respiration saccadée. J’embrassai son nombril, elle tremblait.

_ Je t’aime, mon amour. Soufflai-je.
_ Moi aussi, mon chéri.

Depuis qu’elle avait prononcé ces petits mots, j’étais devenu fou. Je remontai le long de son corps et l’embrassai passionnément. (N/Eli : Note pour moi, acheter de la chantilly et des fraises !)(N/Spuffy: rem..rem..des glaçons!!)



******************



_ Ô non Edward…un autre jour…
_ Bella. Tu as promis…
_ On pourrait peut-être revenir le weekend prochain?

Je me pinçai l’arête du nez.  Elle pouvait être si têtue à des moments.

_ Bella ton père t’attend, alors tu y vas. Il a fait l’effort de te le proposer ce matin alors…

Je la poussai littéralement.

_ Edward…s’il te plait…je ferai ce que tu veux…j’ai pas la force…
_ Ô si Bella, tu vas le faire et tu peux le faire pour Matt

BELLA POV

J’étais plantée devant la porte de la maison de Charlie. Je savais qu’il m’attendait. Edward me lançait des regards d’encouragements.

Je toquai à la porte. Je tremblai d’appréhension. La porte s’ouvrit, mon père était devant moi. Il était mal à l’aise. Il s’écarta pour me laisser entrer. Je m’exécutai. J’étais vraiment mal. Je savais même pas où me mettre. Mon père était derrière moi. Edward n’était pas entré.

_ Installe toi? Proposa-t-il

Je m’assis, gênée, et posai ma veste sur le dossier de ma chaise. 

_ Tu veux un café?
_ Euh…oui merci.

Il me servit, il se posa sur une chaise face à moi. Il était nerveux, et quant à moi je n’avais qu’une idée, partir de la maison en courant. Le silence s’était installé. On attendait, moi j’avais la tête plongée dans ma tasse et Charlie jouait avec sa petite cuillère. J’étais à deux doigts de partir.

_ Bella…
_ Oui…Répondis-je prestement.
_ Tu es heureuse?

Là je m’attendais à tout sauf à ça. (N/Eli : Bin, moi non plus !)

_ Quoi?
_ Dans ta vie…
_ Ô! Je…oui…mise à part le fait que Matt soit à l’hôpital…oui, je pense. Balbutiai-je.
_ Et avec Edward?

Je levai les yeux vers mon père, surprise qu’il me pose la question. Il avait toujours sa tête baissée.

_ Je…quoi…Edward?
_ Bah…toi et Edward, vous en êtes où? Je veux dire que…tous les deux…vos projets…

Attends là, on rembobine. Charlie…mon père est en train de faire quoi? Il fait semblant de s’intéresser  à mes projets? A ma vie? Nan mais j’ai raté un truc! Je suis dans la quatrième dimension, ou chez David Vincent*! Je regarde son petit doigt, non il n’est pas en l’air? Rho merde alors… (N/Eli : Non, c’est pas un extraterrestre)

J’étais déjà en colère. Je trouvais qu’il était gonflé de me parler de l’avenir avant de me parler du passé. Pourtant j’avais promis à Edward de prendre sur moi. Mais j’avouai aisément que c’était pas si simple que sur le papier. 

_ Tu peux me dire en quoi ça te préoccupe ?
_ Parce que…
_ Oui…M’impatientai-je.
_ Parce que tu es ma fille.
_ Quand ça t’arrange ! !

Il se leva , il appuya son dos contre le réfrigérateur. 

_ Bells, je ne veux pas me disputer avec toi.
_ Ce s’rait bien la première fois. Maugréai-je.

Il se massait les tempes.

_ J’essaye de faire un effort, d’avoir une conversation normale avec toi. 
_ Mais tu t’attendais à quoi? Nan mais franchement Charlie. Tu pensais que tout allait s’effacer à partir du moment où tu avais décidé de parler. Je ne peux pas faire abstraction des années passées! 
_ Je sais, mais Matt…

Je me levais et le menaçais d’un doigt.

_ Ah non, ne ramène pas Matt sur le tapis, Charlie!
_ Et pourtant, tout nous ramène à Matt. Bells, j’ai été maladroit avec toi.
_ Maladroit? On n’est plus à maladroit Charlie! Tu voulais qu’j’avorte! Tu n’as pas cru en moi! La dernière fois que je suis venue, et dieu sait que ça a été difficile pour moi de venir jusqu’à toi, il a fallu que tu tapes Edward!!  Que tu le veuilles ou non Edward est le père de Matt, et j’aime Edward!! Je n’ai rien d’autre à dire!
_ Tu peux m’écoutez deux s’condes avant de me ruer dans les brancards!! Je suis loin d’être le père parfait, je me suis trompé lourdement. J’aurais du te faire confiance, mais comprends aussi que tu n’avais que dix sept ans, tes études, ton avenir, et ta vie. Sans compter que tu n’avais pas de père pour ton fils, j’étais inquiet!
_ T’étais tellement inquiet? A quel moment? Quand tu as dit :  « Bella si tu passes cette porte, tu ne pourras plus jamais revenir! Je n’aurais plus de fille! »
_ Ô Bells, je m’en souviens. Je ne pensais pas vraiment ce que je disais. J’étais en colère, j’avais peur que tu gâches ta vie.
_ C’est vrai que d’avoir un enfant ça gâche une vie. Mais en avoir deux? On se demande comment tu as pu tenir!!??

Oui c’était une attaque directe contre lui et j’en avais même pas honte! Merde j’attendais qu’il me parle depuis tellement d’années, il avait fallu que Matt frôle la mort pour qu’il se décide. Mon manque de sommeil allié à ma crainte constante pour Matt, ne me rendait franchement pas d’humeur diplomate!

_ Je pense que ton ressentiment est justifié.
_ Et je veux mon neveu! Tu crois vraiment que ça fait plaisir de se dire que le seul parent qu’il vous reste vous déteste. Emmett a toujours été là lui. Je me suis démerdée, j’ai trimé, mais je m’en suis bien sortie. Tu as vu Matt dans mon dos pendant toutes ces années, je le savais, je n’ai jamais rien dit, parce que je trouvais que c’était normal. Mais tu avais cent cinquante fois l’occasion de ne serait-ce que m’appeler et tu ne l’as jamais fait!!
_ Je n’ai jamais osé. J’ignorai comment t’approcher et surtout je craignais un rejet. Souffla-t-il.

Un rejet? Pour sur il y aurait eu le droit. J’avais trop de choses enfouies en moi pour ne pas l’envoyer promener. Mais je n’étais pas prête à lui pardonner. Faire un effort, peut-être? Mais de là à le laisser entrer dans ma vie à nouveau? Non.

_ Il est vrai que je n’aurais certainement pas très bien réagi.
_ Je mérite ta colère, et je comprends. Mais ce que j’ai du mal à saisir c’est pourquoi as-tu pardonné si vite à Edward?
_ Attends là? Tu m’fais un caca nerveux parce que j’ai pardonné à Edward plutôt qu’à toi? J’espère que tu plaisantes?
_ Pas du tout! Je suis extrêmement sérieux! Dit-il en hors de lui.(N/Eli : Houlala Charlie, faut pas toucher à Edward. Surtout après les fraises !!) (N/A : Ouais ça doit être les fraises! Mdr)

Je fulminai, il s’attaquait délibérément à Edward, alors que si j’étais face à lui c’était bien grâce à lui.

_ Tu ne manques pas d’air Charlie Swan! C’est lui qui m’a convaincu de venir ici, et toi tu me fais une crise de jalousie comme un môme parce que je lui ai pardonné!!! Edward était jeune à l’époque et il ne m’avait rien promis. Je n’ai pas à lui en vouloir, ce qui est arrivé est arrivé. J’étais consentante, j‘étais même l‘instigatrice et, c’est encore moi qui aie décidé de garder Matt!  Sans compter que Matt a besoin de son père, et je n’avais pas le droit de priver Edward de son fils ! Alors ne te compares surtout pas à lui!! 
_ Même si tu as pris l’initiative, il aurait du se contrôler!! Cingla-t-il.
_ Mais tu comprends vraiment rien à rien!! T’as pas saisi qu’à l’époque on s’aimait déjà, on l’ignorait c’est tout! Rien n’arrive par hasard! 
_ Et si ça ne marche pas avec lui! Tu f’ras quoi??

La c’en était trop!

N’en j’tez plus la coupe et pleine!

_ MAIS T’ES BOUCHE OU QUOI! TU N’AS PAS A ESSAYER DE CONTROLER MA VIE! TU R’COMMENCES COMME A L’EPOQUE! JE SUIS MAJEURE! J’AIME EDWARD ET C’EST TOUT ET IL M‘AIME!  C’EST MON CHOIX CHARLIE!!

Je pris mon manteau, et me dirigeai vers la porte

_ C’est pas ce que je voulais dire, je…c’est juste que…BELLA j’t’en prie…Je veux faire PARTIE DE TA VIE, et de celle de Matt. 

J’avais la main sur la poignet de la porte.

_ Alors prouve le moi et arrête de me juger. Murmurai-je.

J’ouvris la porte et sortis. Les larmes affluaient abondamment  Je courais, je savais qu‘Edward m‘attendait dans la voiture juste en face. Il était là, il fumait sa clope, assis sur son capot. Il la jeta et me prit dans ses bras. J’enfouis ma tête dans son torse et continuai à pleurer.

_ Qu’a fait notre abruti de père encore!! Hurla Emmett.

Emmett? Je ne m’étais même pas rendu compte de sa présence.

_ Je vais aller lui dire deux mots à cet idiot. Poursuivit-il.(N/Eli : Quand je dis qu’Emmett est le grand frère parfait !)(N/Spuffy:je veux mon n’veu!)

Je relevai la tête, mon frère me faisait peur.

_ Non!!

Mais il partit.

_ J’t’en prie Edward, empêche le! Fais quelque chose!! Suppliai-je
_ Ok..

Il me laissa et partit à la poursuite de mon frère. Je suivais le moment. Je me sentais coupable de la situation. 

J’arrivai la porte, était ouverte. Devant moi une vision d’horreur. Mon frère avait attrapé Charlie par le col, contre le mur et il criait comme un damné.

_ Y’EN A MARRE CHARLIE QUE DES QUE BELLA SORT DE CETTE PUTAIN DE BARRAQUE, ELLE SOIT EN PLEURS!

Edward tentait de retenir Em.

_ Emmett arrête! Lâche-le! Tu vas le regretter, c’est ton père! Laisse-le!
_ MAIS MERDE ED, DE QUEL COTE ES-TU?!
_ Je ne suis pas pour que les choses s’arrangent, pas pour qu’elles empirent. Alors stoppes tout! Maintenant Emmett! Je veux pas te faire de mal!

Ma famille se déchirait à nouveau. J’étais si impuissante. Tout était encore de ma faute.

_ EMMETT! Hurlai-je.

Au moment où Em allait lui foutre son poing dans la tronche, Edward se saisit de son bras. Il lui retourna dans le dos, et colla Emmett la face contre le mur. Charlie sa dégagea. Mon frère tentait de fuir la prise d’Edward, et moi je pleurais toutes les larmes de mon corps. 

_ MAINTENANT, TU TE CALMES EM! Ca sert à rien. Se radoucit Edward. 
_ Mais je…ouais. Cracha-t-il.
_ J’peux t’lâcher? S’enquit Edward.
_ C’est bon! Grogna Em.

Edward desserra sa prise sur mon frère. Emmett massa son poignet. 

_ Merci Edward. Souffla mon père. 

Edward se retourna face à mon père, il était furibond. J’eus même un mouvement de recul devant ses yeux noirs.

_ Non ne me remercie pas! Je ne l’ai pas fait pour toi! Mais pour Bella et Emmett. Je le connais, il s’en serait voulu pour le reste de sa vie! Charlie, je sais pas ce qui s’est passé avec Bella, mais tu déconnes! 
_ Viens p’tite sœur. 

Emmett me prit par les épaules et m’embarqua à l’extérieur.

EDWARD POV

La situation devenait vraiment ingérable. Charlie avait promis de faire un effort, le résultat : Bella était en pleurs. Je ne supportai pas de la voir dans cet état. J’avais eu toute les peines du monde à contenir Emmett. Il venait d’éloigner Bella de la maison.

_ On peut s’avoir ce qui s’est passé?
_ Rien qui t’regarde! Grogna Charlie.
_ Ô si à partir du moment où ça concerne Bella, ça me regarde Charlie!
_ Bah voyons? Rappelle-moi où étais-tu pendant ces cinq années?

Il tapait là où ça fait mal. C’était un moyen de défense, la technique Swan.

_ C’est vrai, mais maintenant je suis LA et je compte bien prendre soin de MA famille.

J’appuyai bien sur ces mots. Je voulais qu’il comprenne. Bella et Matt étaient ma vie, il était hors de question qu’ils souffrent. 

_ Ce que tu appelles Ta famille est la mienne! 

Charlie était menaçant. (N/Eli : On peut pas apprendre à Charlie à réfléchir !)

_ La tienne?? En es-tu sur? Tu n’as même pas été foutu d’appeler Matthew pour son anniversaire! Il pensait que tu ne l’aimais plus!
_ C’est n’importe quoi?!
_ Pour toi peut-être, mais pas pour lui, il a quatre ans! Lui tout ce qu’il a vu c’est que tu étais en colère, que sa mère était triste et qu’Emmett était vraiment énervé. Il a pensé que tout était de sa faute, on a tenté de lui expliquer…mais il ne nous a pas cru! T’avais qu’une seule et unique chose à faire, prendre ton téléphone et appeler à la villa! Lui dire que rien n’avait changé pour toi malgré tout. On est tous coupable de la situation pour Matt! Mais ça fait deux fois que Bella vient vers toi et au bout du compte deux fois qu’elle ressort d’ici malheureuse. Alors oui ça me concerne parce que j’aime Bella, et que j’aime mon fils et les voir souffrir est pour moi intolérable!

Il avait l’air de peser le pour et le contre. Mes mots semblaient enfin l’atteindre. Il valait mieux que je m’en aille. Il me héla.

_ Edward, je suis désolé.

Je ne prenais même pas la peine de me retourner.

_ Plus d’parole Charlie! Des actes!

Sur ses derniers mots je passai la porte. Belle était seule dans la voiture, la tête contre la vitre. Elle essuya les joues du revers de la manche. J’aurais tellement aimé que toute cette histoire s’arrange avant que nous retournions à Seattle. Mais le résultat était vraiment catastrophique. Je serrai Bella dans mes bras, tout en embrassant le sommet de son crane. Elle pleura un long moment avant que nous puissions partir retrouver Matt pour le ramener. Toute la tension de ces derniers jours venaient d’exploser. (N/Spuffy:grande sœur, c’est pas drôle! Après un lemon comme ça, tu peux pas nous faire un Happy-end?) (N/A : Désolée j’ai épuisé le stock! Lol)