samedi 3 avril 2010

13 Catatonie (S'éveiller)



EDWARD POV

Bella était profondément endormie dans mes bras, sa respiration était calme. Mais je ne pouvais pas m'empêcher d'être inquiet au sujet de son réveil. La souffrance qu'elle avait ressentie hier semblait s'être évanouie. Mais pour combien de temps ? Allait-elle sortir de sa catatonie ? Même Carlisle l'ignorait. J'aurais souhaité rentrer dans sa tête pour savoir ce qui s'y passait. Elle devait me revenir. Tout le reste n'avait aucune importance. 

Je la regardai et replongeai dans la journée d'hier. Notre petite lutte sur ce canapé l'avait faite rire. Ou plutôt mes grognements l'avaient faite rire. Elle était magnifique quand elle riait. Ses yeux étaient lumineux, des petites fossettes dont j'ignorais l'existence avaient fait leurs apparitions sur ses joues. Mon Dieu, non, elle n'avait pas le droit de me laisser ! Je pensais simplement que je devais l'aider alors qu'en fait c'était elle qui m'avait sauvé. Perdu dans mes pensées, Carlisle avait fait son apparition dans la chambre.

_Comment va-t-elle ? Demanda-t-il.

_ Elle dort, pour le moment.

Carlisle croisa mon regard, il comprit que j'aurais pu attendre des siècles comme ça. Que ma belle se réveille. J'avais même essayé le baiser, comme dans la belle au bois dormant. Mais qui était la vilaine sorcière dans cette

_ Elle a l'air sereine.

_ Oui on dirait.

_ J'ai prévenu le lycée. Je leur ai dit que Bella avait une urgence familiale. Quant à toi, tu es grippé. Je savais que tu ne voudrais pas la quitter.

_ Merci, Carlisle. Soufflai-je.

_ Edward, tu sais que ça peut prendre plusieurs jours.

Alice ne voyait rien. L'avenir de Bella semblait encore une fois, voilé. Alice s'excusait à tout bout de champ. Je l'avais encore entendu pleurer sans larmes. Elle avait peur que cette future amitié ne voit jamais le jour. Jasper faisait ce qu'il pouvait pour la réconforter. Emmett n'était pas rentré depuis hier. Je ne l'avais jamais vu comme ça. Même Rose ne savait pas quoi faire pour l'aider. Mes « parents » étaient inquiets et Carlisle tendu. Cela faisait déjà vingt quatre heures que mon amour n'avait rien dit. Même son sommeil était muet. Elle paraissait si fragile en ce moment. 

L'impuissance, voilà, ce qui me rongeait. Je plongeai mon nez dans ses cheveux et humai son odeur. Lui caressant son bras. Je la serrai contre moi de peur qu'elle se volatilise. Puis Bella bougea très légèrement. Je l'observai interdit. Je ne respirai plus. J'attendis qu'elle s'éveille enfin. Ses paupières commençaient à se soulever doucement. S'habituant peu à peu à la lumière du crépuscule qui baignait ma chambre. Bella semblait perdue. Déphasée. Elle tenta de se retourner face à moi. Je la fis basculer. Ses prunelles se noyèrent dans les miennes. Je lui décochai mon sourire en coin. Elle y répondit en engouffrant sa tête dans mon cou. Son souffle était chaud et me consumait. On aurait dit qu'elle se cachait.

_ Bella, j'ai eu tellement peur. Tout est de ma faute. J'ai cru que…

_ Je suis désolée si…

_ Bella cesse de t'excuser. Dis-moi plutôt comment tu te sens.

_ Honteuse.

_ Je ne te parlais pas de ça. Tu n'as pas à avoir honte. C'est à cause de moi, ce qui est arrivé. Je m'en veux.

_ Non Edward.

_ Quoi ? Non.

_ Tu as eu raison, j'ai compris certaines choses grâce à ce qui s'est passé et à mon absence.

_ Ton absence… C'est comme ça que tu appelles ça ? Plus de vingt quatre heures, c'est une sacrée absence !

Elle se redressa d'un bond et s'assit sur le rebord du sofa. Elle prit sa tête entre ses mains complètement paniquée. Je l'imitai.

_ Quoi !? Autant de temps ! Comment ? Le lycée !

Elle tentait de se lever du canapé. Mais je la retins par le bras. Elle reprit sa place auprès de moi.

_ Tranquillise-toi d'accord, je vais t'expliquer. D'après Carlisle tu es rentré dans une espèce de 
catatonie suite au choc émotionnel. On s'est posé pas mal de questions. Les vampires n'ont pas ce genre de réaction. Alors on a émis l'hypothèse que c'était lié à ton coté humain. On était tous très inquiet. Pour le lycée, Carlisle les a prévenus que tu avais une urgence familiale. J'ai jamais eu aussi peur de ma vie. Tu te souviens de quoi au juste ?

_ Pas grand-chose. La discussion avec Esmèe. Ma prise de conscience. Le néant. Et toi quand je me suis réveillée.

_ Ta prise de conscience ?

_ Disons que j'ai compris certaines choses. Les raisons qui ont poussé ma mère à faire ça. Esmèe a vécu l'inverse de ce qui m'est arrivé. Donc j'ai associé les paroles d'Esmèe avec ce que disait ma mère quand j'étais dans son ventre. Mais ça m'a fait l'effet d'un électrochoc. Je crois que mon cerveau a eu comme un bug. La réalité était trop dure.

J'avais tiré lentement Bella vers moi et elle avait posé sa tête sur mes genoux. Comme cette première nuit dans sa chambre. Je lui caressai ses cheveux doux et soyeux. Ce cauchemar était terminé. Je comptai bien en profiter. Toute la famille était au courant que Bella était sortie de son état de choc. Mais ils étaient discrets. Chose très inhabituelle chez les Cullen. Ils avaient saisi que nous avions besoin de nous parler. Malgré leur impatience de revoir Bella.

_ Ils ont du me prendre pour une folle à lier. Dit-elle penaude.

_ Mais non rassures-toi. Tout le monde a très bien compris ce qui s'est passé. Quand ils ont vu Esmèe te bercer dans ses bras. Elle leur a expliqué.

A cette phrase ma Bella s'était tendue comme un arc.

_ Génial ! Ils savent tous que j'ai tué ma mère. Trop cool. Ironisa-t-elle.
Je pris le visage de ma douce dans mes mains et déposai un chaste baiser sur sa bouche.

_ Arrête de te fustiger. Ils ne te jugeront pas. Tu sais nous : Vampires. Très méchants. Je croyais que tu avais compris certaines choses.

_ Comprendre ne veux pas dire accepter Edward.

_ Oui mais c'est un début.

_ Embrasse-moi Edward s'il te plait. Supplia-t-elle.

Oh…Bella si tu savais. Tu n'as pas besoin de me prier pour que je t'embrasse mon amour. Bien au contraire ! Comment peux-tu imaginer que je pourrais refuser ? Tu veux quoi ? Que je te prouve que je n'ai pas honte de toi ?

J'avançai très lentement mes lèvres des siennes, et sentis sa respiration devenirs erratique. La mienne s'accélérait malgré le fait que je n'avais pas besoin de respirer. Mes mains prirent son visage en coupe. Son cœur s'emballa. Puis nos bouches se frôlèrent, pour se poser complètement l'une sur l'autre. Une danse douce et sensuelle s'en suivit. La saveur et la chaleur de ses lèvres sur les miennes étaient un véritable délice. Ma langue glissa le long de sa bouche. Je voulais en goûter l'intérieur. Elle m'en autorisa l'accès. Nos langues s'emmêlaient l'une et l'autre avec délectation et tendresse. Cette sensation était merveilleuse. Son arôme était encore plus succulent que je ne le pensais. Nous haletions tous deux. Notre baiser se fit moins pressant. Nous avions décidé d'un accord tacite de nous arrêter là. Bella rougit furieusement, et rejeta son corps en arrière sur le sofa dans un souffle de contentement. Je fis de même. Je n'avais jamais connu pareil sensation.

_ Tu me redemandes quand tu veux.

_ Ce ne serait pas pour me déplaire. Mais t'es sure que tu n'as jamais embrassé qui que se soit avant moi ?

Il fallait que je me calme. Tout mon être voulait recommencer encore et encore. Une douche froide, voilà, mon besoin dans l'instant. J'avais beaucoup de mal à me concentrer sur autre chose que sur sa bouche. Son odeur était plus forte qu'à l'accoutumée et tous mes sens étaient en éveil. Prêt à n'importe quel signal de sa part. Cette situation était très inconfortable. Je l'aimais du plus profond de mon cœur mort. Mais mon corps lui aussi la réclamait. Il fallait que je trouve un moyen de reprendre constance. Puis un petit lutin aux cheveux noirs débarqua en sautant partout dans ma chambre. Ma sœur était ma douche froide personnelle.

_ Désolée Edward. Mais arrête de monopoliser Bella. Laisse-nous-en un peu. S'esclaffa-t-elle.

Et si tu continues, je vais devoir passer ma journée avec Jazz dans les bois. Pas que ça me dérange mais bon ça ferait mauvais genre. Alors calme tes ardeurs. Je t'en pris Jazz est à deux doigts de se jeter sur moi devant tout le monde. Pensa ma sœur.

A cette pensée si j'avais pu rougir j'aurai pris feu. Bella s'était levée du sofa au moment où ma sœur était rentrée dans la pièce. Elle semblait stupéfaite par l'entrée fracassante de cette dernière. Elle se jeta doucement dans les bras de ma Bella. Heureuse de la revoir. Ma douce était apparemment très surprise de cette marque d'affection. Mais ne la rejeta pas. Au contraire elle serra ses petits bras autour de sa future meilleure amie.

_ Salut Alice. T'as l'air en pleine forme.

_ Nous le sommes tous, depuis que tu es « revenue » parmi nous. Ils aimeraient te voir d'ailleurs.

Je sentis Bella se raidir à cet instant-là. Elle appréhendait la confrontation avec les autres. Mon amour lâcha Alice et se recula d'un pas. Je l'encerclai de mes bras, afin qu'elle comprenne qu'il n'y avait pas de problème. Que tout se passerait bien. Alice comprit d'où venait le malaise.

_ Personne ne te prend pour une folle Bella.

_ Bah voyons c'est pas comme si je m'étais effondrée sur le sol de la cuisine, à la première rencontre officiel de ta famille. Ironisa-t-elle.

_ Bella si tu vivais ici, tu t'apercevrais vite de la vraie signification du mot 'folie'. Je te le promets. Blagua Alice.

_ Oui, sans compter que tu n'as jamais assisté à une scène de ménage avec Rose et Emmett dans les premiers rôles. Plaisantai-je.

POV DE BELLA

Depuis que j'étais réveillée, j'essayais de me souvenir ce qui s'était passé depuis ces dernières vingt quatre heures. Mais mon esprit refusait de s'ouvrir. Il était bloqué. L'éveil fut rude. Je ne me souvenais que de ma réaction face aux paroles d'Esmèe. Mes cris, cette douleur, le sol de la cuisine. Puis le néant. Aucune réminiscence. Rien. J'avais tellement honte que je tentais de me cacher dans le cou d'Edward. Mais il l'avait compris et engagea la conversation. Il avait eu peur. De quoi ? Que je ne revienne pas ? Je l'aimais. Mais j'étais terrorisée à l'idée qu'il puisse ne plus avoir envie de rester avec moi. Je lui avais quémandé un baiser. 

Il avait accepté. Mon Dieu quel baiser ! Je n'ai jamais ressenti une chose pareille. Son souffle. Sa langue. La saveur de sa bouche. Ses mains sur mon visage. Tout me semblait irréel. Les sensations que j'éprouvais. Amour. Passion. Envie. Envie ? De lui ? Non, non, non, ça c'était exclu, je ne pouvais pas. Je n'en avais pas le droit. Trop de complication. Puis une tornade nommée Alice avait débarqué. Ce qui me surprit, pour être honnête, et me fis bondir du canapé. Elle m'enlaça. Sa famille voulait me voir. Après tout c'était normal. Vu les catastrophes que j'avais déclenché depuis que je les connaissais. Je leur devais bien ça. Rien que pour m'excuser de la gêne occasionnée. Alors avec beaucoup de courage et accompagnée par Edward et Alice, je descendis au salon. Ils étaient tous là. Même Rosalie que je n'avais pas vue de toute la journée d'hier. L'angoisse me parcourrait. Je sentis une dose d'apaisement me parcourir. Jasper avait du sentir mon stress et me donnait un coup de main.

_ La belle au bois dormant s'est réveillée grâce au baiser du prince charmant. Enfin charmant c'est vite dit. Rigola Emmett.

_ Plein toi. Déjà t'as pas attendu cent ans. Répondis-je.

Emmett se mit à rigoler avec le reste de la famille. Ils trouvaient ça hilarant ! Mais je croisai le regard de Carlisle. Il avait l'air soucieux. Esmèe nous observait attendrie. Carlisle s'approcha de moi doucement. Comme s'il avait peur de me voir partir en courant.

_ Comment vas-tu ? Demanda Carlisle.

_ Bien, mise à part que j'ai encore réussi à mettre la pagaille. Plutôt bien même.

_ Tu n'as rien mis du tout. Je n'aurais pas du entreprendre cette conversation avec toi. C'était trop tôt.

_ Non Esmèe. Je crois que même si elle avait eu lieu dans cent cinquante ans, ma réaction aurait été la même. Je dois plutôt vous remercier de m'avoir fait prendre conscience de certaines choses. Sans vous je n'aurais jamais ouverts les yeux.
Esmèe avait l'air émue. Elle me prit dans ses bras et me fit un câlin plein de tendresse. Après un bon moment de cette étreinte, elle s'écarta et me fit un baiser sur le front. J'aimais vraiment cette femme. Elle était douce et aimante. Je crois que si ma mère avait pu vivre, j'aurais souhaité qu'elle soit comme Esmèe. Tout le monde semblait heureux de cette tendresse commune. Edward était fier de sa « mère ». Alice eut un sanglot sec.

_ Bon bah je crois que j'ai assez abusé de votre hospitalité, je vais rentrer chez moi.

_ Il ne vaudrait mieux pas. M'annonça Carlisle.

_ Pourquoi ?

_ J'ai du appeler le lycée pour leur dire que tu étais partie pour une urgence familiale. Parce qu'on ignorait à quel moment tu allais te réveiller. Donc il vaudrait mieux que tu restes encore une journée, avec le weekend ça fera quatre jours. Largement suffisant pour un aller-retour en Europe.

Je restai bouche bée devant ce que m'avait dit Carlisle. Mais il subsistait un problème, et de taille. Il fallait que je me nourrisse. Je commençais à avoir soif. Je ne me voyais pas aller chasser avec la famille Cullen. C'était vrai, je débutais tout juste dans l'acceptation de ma condition vampirique. Et de là à me montrer en train de chasser ! J'avais beau me répéter qu'Edward était un vampire et que c'était un acte naturel pour lui, j'avais du mal à accepter que se le soit pour moi. J'aurais pu demander à Edward d'aller chez moi pour prendre des pochettes de sang. Mais même ça, j'en étais pas capable. Il aurait fallut pour ça que j'admette ma propre nature devant lui. Et c'était au dessus de mes forces. Je pensais qu'avec un peu de ruse, je pouvais m'en sortir.

_ C'est très gentil à vous mais toutes mes affaires sont à la maison. Les trucs du genre…Humain.

_ Bella pour les vêtements c'est pas un problème. Je t'en avais acheté un petit peu plus la dernière fois. Juste au cas où.

Non franchement là sur ce coup elle exagère. Je fais comment maintenant pour mon excuse ! Je peux pas lui dire « Et dis donc Alice, c'est cool ton idée, mais je fais comment moi pour aller siroter mes poches de sang tranquille et surtout DISCRETEMENT ! GRRRRR »

_ Alice ! Comment ça au cas où !?

_ Bah en fait c'est à cause d'une vision…

Edward observait sa sœur d'un air de dire « ferme-la ! ». Je me retournai vers mon amoureux et lui lançai un regard interrogateur et rempli de colère. Il me fit son petit sourire en coin. Pensant que cette jolie risette ferait tout oublier.

_ Edward Cullen ! Je croyais qu'Alice ne pouvait pas voir mon avenir !? Je veux une explication ! C'est quoi cette histoire de vision !

Je posais mon doigt sur son torse pendant qu'il reculait. Se pinçant l'arête du nez. Il était nerveux. Ne restait qu'Alice, son petit ami et moi. Jasper tentait désespérément de m'envoyer des vagues de calme. Mais c'était surtout l'effet inverse que je ressentais.

_ Toi, l'empathe n'essaye même pas. Laisse mes sentiments où ils sont ! Pas touche !

_ Je te l'avais bien dit Edward que c'était pas une bonne idée. Qu'il fallait lui dire.

_ Merci Alice ! Mais me dire quoi à la fin !!

_ Bella je vais te le dire, mais calme toi. Disons qu'Alice a eu quelques visions floues de toi depuis qu'on te connaît.

_ Du style ?

_ Une où elle a vu que nous étions tous amis, et surtout qu'Alice deviendrait ta meilleure amie.

_ Ouais mais ça n'explique pas les fringues cher Monsieur !

_ Une autre où elle te voyait vivre à la villa avec nous. Murmura-t-il.

_ Comment ça, je vivais ici ? Le shopping…C'était bien avant le fait que…toi et moi…enfin…voilà quoi. Edward, réponds!

_ Non j'ai eu cette vision le matin avant « l'incident » avec Tyler. Alors je suis partie faire deux trois courses juste au cas où.

_ Je pensais que tes visions ne marchaient qu'à partir du moment où la personne avait prit une décision ? Je n'ai pris la décision de vous revoir qu'à la fin de cette journée. Alors t'expliques ça comment !?

Je regardai Edward il me cachait quelque chose. J'en étais sur. Je voulais savoir et je le vis faire non de la tête très rapidement à Alice.

_ CA SUFFIT MAINTENANT VOS SIGNES A LA NOIX TOUS LES DEUX ! ALORS JE VEUX TOUTE L'HISTOIRE ! PAS EN CRYPTEE ! J'AI PAS QUATRE ANS ! JE NE SUIS PAS UNE GAMINE QU'IL FAUT MENAGER ! SI JE VEUX, JE PEUX LE SAVOIR SANS RIEN DEMANDER ! DECIDEZ-VOUS !

J'étais dans une colère noire. Personne ne s'était décidé à parler alors je me retournai et courus vers Alice. Edward ne bougea pas. Il se demandait ce que je faisais. Alice aussi était surprise. Alors je fermai les yeux et posai mes mains sur Alice. Je sentis mes yeux s'assombrir. Et plongeai dans son esprit à la recherche de ce que je voulais savoir.

Le gros problème était que j'avais du mal à contrôler ce pouvoir. J'étais remonté trop loin. Je vis Alice humaine enfermée dans un asile à cause des prémonitions qu'elle avait. Sa famille avait peur. Je vis un vieux vampire avec elle, qui était fasciné par Alice. J'assistai même à sa transformation par le dit vampire. Il l'avait transformé à cause d'un de ses congénères qui en avait après le sang de la jeune femme. Puis je fis un bond dans le temps et me retrouvai dans sa vision. Elle était floue. J'étais à la villa avec les autres, assise sur les genoux d'Edward, heureuse. Mais une autre m'assaillait de suite. Celle là me fit l'effet d'une bombe. Je me faisais attaquer par un vampire, mais je ne le distinguais pas. Il était en train de me démembrer avec sadisme et me jetais dans un brasier. Ces images furent comme un coup de massue. Je me retrouvai éjecter de l'esprit d'Alice. Voir sa propre mort était franchement difficile à supporter. Au moment où je vacillais et m'écrasais sur le sol, je sentis deux mains froides me retenir. Puis je sombrais. J'allais mourir, l'histoire était écrite. Que faire contre le destin quand celui-ci s'obstine ?

J'avais senti une main me caresser les cheveux. Je revenais peu à peu à moi. J'entendis murmurer autour de moi. Mais je me focalisais sur la voix de mon ténor qui me disait de revenir. Pour couronner le tout j'avais de plus en plus soif. Ce qui était à prévoir étant donner l'énergie que j'avais du dépenser. Je détestais utiliser ce don.

Je me sentais mal par rapport à Alice. Je culpabilisais. J'avais pénétré son esprit sans lui demander son avis. Je ne voulais pas en arriver là. Pourquoi Edward voulait-il tant me préserver ? Je lui avais pourtant bien spécifié que je ne voulais pas de son aide pour cette histoire. Mais il était aussi têtu que moi. J'avais assez de mon père sur le dos ! Dans le genre protection, j'avais eu ma dose depuis ma naissance. Après tout c'était mon problème. Ma mort ! J'étais la première concernée. Il n'avait pas le droit de s'en mêler.

Je me redressais honteuse. Mon impulsivité vampirique était incontrôlable. Une fois que je démarrais c'était pratiquement impossible de me stopper. Alice en avait fait les frais.

_ Bella ?

_ Ouais. Dis-je penaude.

Je me relevais difficilement sous les yeux interrogatifs de la famille Cullen. J'aperçus Alice. Elle avait les yeux écarquillés. Elle semblait surprise. Et pour la deuxième fois de la journée, elle se jeta dans mes bras. J'étais stupéfaite. Les bras ballant. Je me mordis la lèvre inférieure nerveusement. J'avais du lui lobotomiser le cerveau. Il n'y avait pas d'autre explication possible.

_ Oh ! Merci Bella !

_ Hein ? Merci de quoi ? D'avoir pénétré dans ta tête sans te demander ton accord ?

_ C'est grâce à toi !

Ca y'est c'est officiel ! Je déclare Alice Cullen complètement barge ! J'ai du y aller trop fort ! Pensai-je.

_ Désolée Alice. De t'avoir retourné le cerveau.

_ Désolée. Non au contraire ! Grâce à toi je me souviens de tout !

_ Euh…

_ Oui ! Je n'avais aucun souvenir de ma vie et de ma transformation. Désormais je sais ce qui s'est passé. Je t'en serai éternellement redevable.

_ Euh…De rien…

_ Bella, tes yeux ? Demanda Edward.

_ Oui… Je crois que j'ai un petit creux. Expliquai-je.

_ Je vais te préparer quelque chose à manger.

_ Non ! Esmèe c'est gentil…Mais…C'est pas de ce genre de petit creux que je parlais.

_ Ah !! S'exclama Edward

C'est bien à nous deux ça fait deux voyelles. On tente un scrabble ?

_ On peut aller chasser si tu veux ? J'ai hâte de te voir à l'œuvre. Proposa Emmett.

_ Oh…Euh…Et ben…En fait…Je…Voilà je pense que…Ca serait mieux…Si…j'y allais seule.

En progrès Bella ! Génial en voilà trois ! Et pas foutu de faire une phrase correctement !

_ Bella c'est trop dangereux, tu ne devrais pas y aller seule. Maintenant que tu sais pour la vision d'Alice. Il vaudrait mieux pas. M'expliqua Edward.

_ Edward ! J'en ai marre que tu décides pour moi ! J'ai survécu jusqu'ici maintenant sans toi ! Alors je pense que j'y arriverai encore pendant deux heures ! Sifflai-je.

_ Enfin survécu c'est vite dit ! La dernière fois, t'as bien faillit finir en Hamburger pour clébard ! Rigola Emmett.

_ Emmett ! Je t'accompagne si tu veux ?

_ Moi aussi. Juste entre fille. Proposa Alice.

Je restai pantoise en m'apercevant d'où venait ces paroles. Rosalie venait de me proposer d'aller avec elle. Bon qu'Alice m'offre de m'accompagner n'était pas si surprenant. Mais Rose. La j'avoue que j'étais perplexe. Edward et les autres de la famille Cullen aussi apparemment.
_ Ben quoi ? Soyez pas tous surpris. Pourquoi pas ?

De toute façon je savais pertinemment que même si je refusais, je serais suivie. Alors j'avouai ma défaite. Sous le regard rassuré de mon vampire préféré, nous partîmes toutes les trois pour aller chasser. Alice sautait dans tous les coins, heureuse. Rosalie était la grâce incarnée. J'avais besoin de traquer quelque chose, n'importe quoi, malgré ma fatigue. Il faisait nuit mais ça ne gênait en rien notre « pique-nique ».

Le premier cerf que je vis était au bord de la rivière, il se désaltérait. Cette image me fit sourire. J'allais moi aussi assécher ma soif sur son dos. Il s'arrêta net ayant senti, ma présence ou mon odeur. Les oreilles dressées, il attendait. Alors je me mis en position d'attaque. Il s'enfuit. Je le poursuivis. J'étais moins rapide que les autres vampires, mais bien assez pour le pourchasser. Je lui sautai au cou, et plantai mes crocs dans sa carotide. Le sang chaud coulait dans ma gorge. Un grognement de satisfaction me parcourut. Je me délectai de son nectar, laissant mon instinct primaire s'exprimer. L'euphorie du moment, passée, je repoussai ma proie, partant en quête d'un autre animal. Afin d'assouvir mes pulsions et de ne pas penser à ce que je venais de faire subir à ce cerf. Après avoir chassé je m'imaginais dans la peau du chasseur qui avait tué la mère de Bambi.

Au bout de trois cerfs et d'un castor. Oui, oui, un castor. Le pauvre avait eu le malheur de croiser ma route. Je m'étais jetée sur lui comme la pauvreté sur le monde. M'apercevant seulement à la fin de la nature du gisant. Un Castor ! Rien que d'y penser, j'en avais la nausée. Parmi toutes les bestioles de la forêt il fallait que mon monstre intérieur s'attaque à un castor !

Bella la prochaine fois se sera quoi un hérisson ? Une tortue ? Essaye les hamsters ! Si par malheur Emmett venait à savoir ça Bella. Il t'en fera voir de toutes les couleurs. Y' a des jours comme ça où on ferait mieux de rester coucher. Pensai-je.

Les filles étaient là sur un rocher et m'attendaient. Alice pouffait de rire. Je savais pourquoi. Elle me voyait très rarement dans ses visions. Mais bien sur ça tombait sur le passage du castor. Je ronchonnai. Rose me sourit compatissante.

_ Bon Alice ça va. Dis ce que tu as à dire qu'on en parle plus. Grognai-je.

_ Tu ne lui as pas donné la moindre chance à ce pauvre castor. Gloussa-t-elle.

_ Bah ! C'est la loi de la jungle. Manger ou se faire manger. Pouffa Rose.

_ C'est vrai imagine la tête à Edward quand on va lui annoncer que Bella s'est faite attaquer par un castor. Continua Alice.

_ Si une seule de vous deux parle ou pense à cette histoire, je vous jure que vous vous en souviendrez. Menaçai-je.

_ Bella tu n'y peux rien. Tu sais très bien que nos sens sont en alerte et incontrôlables quand nous chassons.

_ Mouais, je sais Alice. Marmonnai-je.

_ Alors comme ça tu peux voir dans le passé des vampires ?

_ Ouais…Mais je ne le fais jamais. Trop éprouvant.

_ Faut dire que voir sa propre mort n'a rien de réjouissant.

_ Rose tu sais que mes visions sont subjectives. Surtout avec Bella. Rien n'est définitif.

_ Merci Alice. Mais c'est pas comme si je n'étais pas au courant. La queue de ceux qui veulent me voir en cendre est longue. J'ai même un anti fan club avec tous pleins d'adhérents. Vous pourriez vous inscrire. La cotisation ne coûte pas grand-chose.

_ Bella t'exagère ! Comment tu peux être si sarcastique sur un tel sujet ! C'est ce que tu veux, mourir? Puis d'abord qui est-ce ?

_ Laisse tomber Alice, tu veux. Cherche pas à comprendre. T'as une famille qui t'aime alors profites-en ! Dis-je cassante.

_ Isabella Swan ! Je te signale qu'il y a des gens qui t'aime. Ma famille comprend aussi Edward si tu ne t'en souviens pas. Pense à sa réaction s'il t'arrivait quelque chose ! Ca le détruira ! Bella il est prêt à faire n'importe quoi pour toi ! Tu es égoïste quand tu dis ça !

_ Bah voilà Rosalie, tu as compris pourquoi je ne voulais pas vous fréquenter. Je suis une égoïste. J'ai rien demandé. Je n'ai rien à lui offrir. Que des larmes et du sang. Mes larmes et mon sang en l'occurrence. L'éternité dans mon cas est une vaste fumisterie. De l'esbroufe. Je ne mérite pas qu'il gâche son éternité pour moi.

_ Bella, comment oses-tu dire une chose pareille ! Il t'aime ! Edward est heureux comme jamais et c'est grâce à toi ! Cria Alice.

_ Heureux ! Mais tu rigoles ou quoi !? A quel moment ? Quand j'ai essayé de tuer Tyler ? Quand je l'ai rejeté ? Quand t-il a failli tuer pour moi à Port Angeles ? Quand je me suis effondrée dans la cuisine ou quand j'ai violé ton esprit ? Je suis maudite ! J'apporte le malheur auprès des gens que j'approche systématiquement !

La vérité était dite. C'était comme ça, même si elles ne voulaient pas y croire. J'étais exténuée, il fallait que je rentre pour dormir. Alice et Rosalie s'en rendirent compte. Elles me proposèrent de rentrer.

En arrivant à la villa je trouvais Edward, Emmett et Jasper en plein combat de boxe sur la Wii. Emmett était très énervé, Edward anticipait toutes ses attaques. Je sentais la confusion régner dans la pièce. Je me doutais que Jasper n'y était pas étranger. Pauvre Emmett, c'était pas si facile pour lui tous les jours. Il s'énerva et écrasa la manette entre ses doigts. Les deux autres garçons partirent à rire. Edward vint vers moi lâchant son jeu, m'enlaçant et rigolant dans mon cou, ce qui me fit frissonner. Jasper se leva et se dirigea vers un tiroir et en sortit une nouvelle manette. Je regardais Jasper très étonnée.

_ Reserve spéciale pour Emmett. Rigola-t-il

Le dit tiroir débordait de manette de jeu. C'était très impressionnant.

_ Il en casse tant que ça ? Demandai-je.

_ Non. Environ trois à chaque fois par partie. Heureusement que nous sommes millionnaire ! Gloussa Edward.

_ S'ils ne trichaient pas ça n'arriverait pas ! S'emporta Emmett.

_ Bon je vous laisse à vos jeux très adultes. Je monte me coucher.

_ Je t'accompagne Bella.

_ Ouais va donc te « coucher » Edward. Jazz c'est toi et moi maintenant !

Edward me prit par la main et m'emmena dans sa chambre. Au moment où nous rentrâmes, je restai bouche bée.

_ Mais qu'est ce que c'est que ça ?

_ Chez moi, on appelle ça un lit.

_ Je rêve ou quoi ? Il n'y en avait pas tout à l'heure.

_ Non Esmèe l'a ramené quand tu es partie chasser. Et nous l'avons monté avec Emmett et Jasper.

_ Pourquoi ?

_ Disons qu'elle refuse de te voir dormir sur un canapé. Moi aussi, du reste.

_ Edward, c'était pas la peine. Juste pour une nuit.

Je l'avais vexé. C'était pas mon intention. Mais j'avais réussi, encore à mettre les deux pieds dans le plat.

C'est pas possible la journée gaffe continue. Bella active toi ! Dis lui quelque chose. N'importe quoi!

_ Edward ce que je voulais dire c'est que c'était pas la peine de courir en acheter un ce soir. Ca aurait pu attendre demain. Je suis désolée, je ne voulais pas te faire de la peine. C'est pas vraiment une super journée. Enfin au point de vue gaffe, je les accumule.

Il prit mon visage en coupe dans ses mains et me donna un baiser chaste. Je partis vers la salle de bain pour prendre une douche histoire de sortir cette odeur de cadavre de mon corps. La douche me fit du bien au corps, mais mon esprit bouillonnait. Je pensais à cette journée et tout ce qu'elle impliquait. La vision d'Alice me revenait en mémoire. J'avais menti, voir ma propre mort m'avait terrorisée. J'avais peur pour Edward et sa famille. Je ne voulais pas les impliquer. Mais comment faire autrement à partir du moment où j'étais avec Edward ? Est-ce que mon bonheur personnel passait avant la vie de mon amour et de sa famille ?

Après cette réflexion je retournais dans la chambre. Il m'attendait. Il lisait Roméo et Juliette, très concentré. Il laissa son livre quand je m'allongeais sur le lit.

_ Personnellement je vais laisser de coté Roméo et Juliette pour quelques temps. Dis-je.

_ Pourquoi ?

_ A cause du cours de littérature. C'était une véritable torture. Toi à coté. Le fait de ne pas se parler. Avouai-je.

_ Je vois. J'avoue que pour moi aussi. C'était très dur. Mais j'aime cette histoire.

_ Ouais, une superbe histoire qui parle d'amour, de haine, de violence, de jalousie, de meurtre, de sang. On dirait le résumé de ma vie.

_ T'as oublié de dire qu'ils meurent tous les deux à la fin.

_ Oui, tu vois.

_ Sauf que tu bénéficies d'un avantage certain sur Juliette. C'est que ton petit ami est déjà mort depuis très longtemps. Rit-il.

Je lui balançai un coup de coussin pour la forme sur la tête. Il fit mine d'être assommé et s'écroula gentiment sur moi. Et me lança dramatiquement.

_ Et ainsi mourut Roméo de la main de Juliette.

_ Dis-moi que tu n'as jamais pensé être acteur ?

_Non.

_ Tant mieux parce que même dans le rôle du vampire tu serais pas crédible !

Il se vengea et entama une série de chatouille. Puis il m'embrasa langoureusement et redevint sérieux.

_ Alors ta chasse ?

_ Changeons de sujet.

_ Ouais t'as raison, la prochaine fois tu t'attaques aux écureuils ?

_ Edward, je pense sincèrement à démembrer tes deux sœurs ! M'énervai-je.

_ Ne leur en veux pas. C'est dur de cacher ses pensées dans cette maison.

_ Ouais tu parles d'une journée. Tu aurais du me parler de la vision d'Alice. Arrête de me prendre pour une gosse, j'ai horreur de ça. On dirait mon père.

_ Bella si je ne t'en ai pas parlé c'est pour une raison très simple. Je pense que tu as assez à gérer comme ça. Ce que j'essaye de te dire en fait : c'est laisse moi prendre soin de toi. S'il te plait Bella, j'ai besoin de te protéger et de t'aimer.

Je le regardai surprise de cet aveu, même si on était ensemble. On n'avait jamais réellement parlé d'amour. Ses yeux me regardaient intensément. Il rapprocha son visage du mien et se dirigea vers mon oreille. Mon cœur eut un raté. Il me murmura

_ Bella tu as tord. Tu me rends heureux et je ne gâche pas mon éternité avec toi. C'est moi qui ne te mérite pas.

J'avais fermé les yeux. Sa voix était douce et sensuelle. Mon cœur battait désormais à tout rompre.

_ Je t'aime Bella.

Oh mon Dieu il m'aime ! Il m'aime ! Non t'as entendu ! Il m'aime. Oui bah ça va j'ai compris !

Je ne savais pas quoi répondre. J'aurais surement du lui dire que moi aussi, mais quelque chose m'en empêcha. Je me jetai dans ses bras et l'embrassai avec tout l'amour dont je disposais. Puis il me prit dans ses bras et me berça. Chantant ma berceuse, et je m'endormis du sommeil du juste.
Le matin arriva et j'ouvris les yeux sur mon adonis qui se trouvait nez à nez avec moi. Il me fit un doux baiser. Au bout d'un bon quart d'heure de contemplation mutuelle, je me levai pour rentrer chez moi. Alors Edward me raccompagna et partit chasser
.
J'étais contente de retrouver ma cahute comme disait Emmett. Mais Edward me manquait terriblement. Au bout de cinq minutes, j'entrepris un grand ménage. Puis partis pour le centre ville pour faire ce que m'avait dit Edward. Je me rendis donc au magasin des Newton. Pour acheter de quoi faire la peinture dans la maison. J'avais envie de rêver que je pourrais rester dans cette ville près de lui. Les parents de Mike étaient très sympathique sauf que j'avais compris d'où venait le coté dragueur de leur fils. Le père tentait de me charmer gentiment. Mais j'avais bien assez du fils sur le dos. Sans avoir son paternel en prime. Il m'aida à transporter les pots de peintures jusqu'à mon camion. J'avais remarqué la cabine téléphonique. Alors je m'avançai vers celle-ci. Je voulais parler à mon père. Je lui avais parlé quelques jours auparavant. Mais le fait d'aller mieux depuis quelques jours me donnait l'envie de le rassurer.

_ Allo papa…

POV D'EDWARD

Laisser Bella avait été un déchirement. Nous avions passé plusieurs jours ensemble. Plus je partageais de temps avec elle, plus c'était difficile de la laisser. Je repensai à sa colère à propos de la vision d'Alice. Elle avait raison, j'aurais du lui en parler. Je lui avais avoué que je l'aimais. Et même si elle ne me l'avait pas dit je savais que ce sentiment était partagé. C'était avec joie que je partais voir Bella chez elle. J'arrivais devant la maison, son camion était là des pots de peinture étaient sur le plateau. Elle voulait faire des travaux dans sa maison. J'étais euphorique. J'ouvris la porte de la maison et appelai Bella. Aucune réponse ne me parvenait. Je montai à l'étage pour voir si elle était endormie. Mais il y avait personne, je me dirigeais vers le lit. Il y avait une lettre à mon intention à coté de son violon. Je l'ouvris.

"Mon Amour,
Quant tu trouveras cette lettre je serais partie…"

Le sol s'ouvrit sous mes pieds. Je n'avais pas pu continuer. Je m'effondrai sur son lit pour respirer son odeur. Elle était partie. Loin de moi. Je n'avais même pas entendu la porte s'ouvrir. Alice était là avec le reste de mes frères et sœurs. Je voulais pleurer. Mais mon corps mort en était incapable. Je n'avais jamais ressenti une telle douleur. Elle me déchirait de l'intérieur. Bella était partie, me laissant seul. Sans rien. Sans espoir. Le peu de vie que j'avais retrouvé depuis qu'elle était là, avait disparu.

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