samedi 3 avril 2010

16 Vas t'en! (S'éveiller)



POV D'EDWARD

J'étais persuadé qu'il mentait. J'étais en colère, tout mon être bouillonnait. Elle était là. Son odeur était dans cette pièce, je la sentais. Elle se trouvait ici peu de temps avant que nous arrivions. Deux autres gardes arrivèrent par la porte. Deux vampires aux regards angéliques et aux yeux couleurs or ? Alors ça ! J'étais surpris, je ne m'y attendais pas. J'allais me précipiter vers Aro quand mes frères me retinrent.

_ Du calme mon garçon ! Cingla Marcus.

_ Je veux voir Bella ! Je sais qu'elle était là ! Son odeur est encore présente !

_ Qui es-tu pour ordonner quoi que ce soit ! Cria Caius.

Leurs pensés étaient cachées. Je n'arrivais pas à lire leurs esprits. C'était frustrant. Je voulais voir Bella. J'étais prêt à risquer ma vie et celle de ma famille pour ça.

_ Edward calme toi ! Mes amis excusez-le, il est jeune et très attaché à cette jeune fille. Expliqua Carlisle.

Attaché ! Attaché ! Attaché comment ? Elle se cachait donc là bas. Serait-il possible qu'il soit amoureux d'elle ? Pensa Aro.

_ Mon ami tu as raison. Je propose que tout le monde se calme. Aro ? Proposa Marcus.

_ Il est hors de question qu'on le laisse s'approcher d'elle! Cria Aro.

N'y tenant plus, et mes frères m'ayant lâché je courus vers Aro pour l'attaquer. Quand une douleur inimaginable me cloua par terre. Je criai et me tortillai de douleur. Emmett et les autres allaient intervenir mais la porte de derrière vola en éclat ! Transi de douleur je ne distinguai pas qui était rentré.

_ JANE ARRETE CA TOUT DE SUITE ! TU M'ENTENDS, C'EST UN ORDRE !

La douleur cessa, mais mon corps restait toujours plaqué sur le sol. Cette voix, je la connaissais, mais mon esprit était encore trop troublé par la douleur pour savoir de qui elle émanait. Je sentais que quelqu'un prenait ma tête et la posait sur ses genoux. Tout en caressant mes cheveux. 

L'épais brouillard qui entourait mon esprit disparaissait peu à peu.

_ Edward, je suis désolée.

_ Bella ?

_ Oui, je suis là.

Elle sanglotait. Mais elle était là. Je l'avais retrouvée. J'aurais voulu rester ainsi tout le reste de mon éternité, la tête sur ses genoux. Mais elle demanda à mes frères de m'aider à me relever. Elle pointait un doigt accusateur vers les Volturi. Cette fille n'avait décidément peur de rien.

_ Vous croyez franchement que c'est une façon d'accueillir des congénères !? Et utiliser le pouvoir de Jane sur lui ! Vous n'avez pas honte ! D'après ce que j'ai compris Carlisle est votre ami, non ? Et on ne traite pas la famille de ses amis comme ça !

Bella semblait en colère. Je voulais lui dire de se calmer. Qu'elle ne savait pas à quel point ces vampires étaient dangereux. Mais j'étais trop stupéfié pour dire quoi que se soit. Une certaine autorité naturelle émanait d'elle. Mais Bella avait les yeux rougis par le chagrin comme si cela faisait des jours qu'elle pleurait. Des cernes avaient fait leurs apparitions. Jasper souffrait à nouveau comme au début de notre rencontre avec elle. Aro se leva et je grognai aussitôt. Il s'approchait trop prêt d'elle à mon gout. Ils se dévisageaient tous les deux yeux dans les yeux. Personne ne voulait lâcher prise. Bella était déterminée.

_ Dis-moi, Isabella c'est donc là-bas que tu te cachais ? Voilà pourquoi ils te connaissent !

_ Laisse les repartir chez eux ! Je suis là comme tu le souhaitais.

_ NON ! Pas temps que tu ne m'auras pas dit ce qu'il y a entre toi et ce vampire ! Cracha t-il.

_ Je ne te dirai absolument rien. C'est pas la peine que tu me demandes !! Ca ne te regarde pas !

_ D'accord puisque c'est comme ça. Démétri, Alec ! Ordonna Aro.

_ Tu n'as pas le droit !

Démétri et Alec s'approchèrent de Bella pour la ceinturer. Bella se débâtait et criait. Ses yeux étaient noirs comme l'onyx, pendant qu'Aro se dirigeait vers moi avec un sourire carnassier. Ma famille allait pour se regrouper mais Carlisle les arrêta et demandai de le laisser faire. Aro posa sa main sur moi. Je compris alors pourquoi. Je vis en même temps que lui, les images de Bella et moi. Il pouvait lire les moindres de mes pensés à propos de nous deux. Puis il se retrouva comme éjecté de ma tête. Je regardai Bella. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues.

_ Isabella, pourquoi le couvrir de ton bouclier ? Voilà qui est très intéressant !

_ Pourquoi ? Tu n'as pas à faire ça ! Je te déteste ! Démétri ! Alec ! Lâchez-moi immédiatement !
Aro avait presque l'air d'être peiné par ce qu'elle venait de dire. Sous l'œil méfiant des autres vampires, Jazz faisait de son mieux pour contrôler la situation mais sans grand succès. Esmèe était verte de rage. Marcus se leva précipitamment en ordonnant aux deux autres vampires de lâcher Bella, ce qu'ils firent. Puis il la prit dans ses bras pour lui faire quoi ? Un câlin !!!!!!

_ Aro, ne crois-tu pas que tu as assez mis la pagaille pour les siècles à venir ? C'est dans les gènes, c'est pas possible. Quel fichus caractère !

_ Je le déteste !! Il n'a pas le droit, ça ne le regarde pas. Oh tu peux me regarder comme ça ! Arrête de te mêler de ma vie ! J'ai pas quatre ans ! Fous moi la paix ! !!!!!!

_ Calme toi ma chérie. Tu sais comment il est. C'est une brute parfois.

Marcus venait de lancer un regard noir vers son frère au moment où il avait prononcé ces paroles. Ce qui déclencha le courroux d'Aro presque simultanément. Caius regardait la scène comme une habitude. J'étais largué.

_ GARDE, SORTEZ TOUS ! C'EST UN ORDRE ! DEGAGEZ ! MA PATIENCE A DES LIMITES ISABELLA MARIE VOLTURI ! TU ES MA FILLE ! JE DECIDE DE CE QUI EST JUSTE POUR TOI ! TU AS DES RESPONSABILITE ENVERS NOTRE FAMILLE ! ALORS NON ! JE NE TE FOUTERAI PAS LA PAIX ! QUANT A TOI ALEC SURVEILLE TON LANGUAGE AUPRES DE MA FILLE ! TU AS UNE INFLUENCE DEPLORABLE SUR ELLE ! ET TOI MARCUS ARRETE DE LUI DONNER TOUJOURS RAISON ! TU VAS LA POURIR ! CES HISTOIRES NE REGARDENT QUE NOUS !

_ CA Y' EST ! T'ES CALME ! SOULAGE ! Cria Bella.

J'avais du mal à enregistrer tout ce que je venais d'entendre. Ma famille aussi. Bella était la fille d'Aro. Je comprenais mieux certaine chose. Mais je lui en voulais de ne pas m'avoir dit la vérité. Elle croisa mon regard avec une mine désolée. Son caractère, c'était pas la peine de demander d'où il venait. Finalement elle s'en était bien sortie vu les circonstances. Carlisle n'en revenait pas de la facilité déconcertante qu'avait Bella de tenir tête à son père.

_ On est peut-être pas obligé de se montrer en spectacle devant le clan de la péninsule Olympique non ? Proposa Marcus.

_ Oui tu as raison. Pourriez-vous nous laisser ? Je vais demander à Démétri qu'il vous conduise à vos appartements. Car vous restez bien sur.

Ce n'était pas une question, c'était un ordre. Nous n'avions pas le choix. Toute façon je voulais une explication avec Bella. Mais sans son père.

POV DE BELLA

Mon père, la seule personne qui arrivait à me rendre folle de rage. Il s'était encore mêlé de mes affaires. Quand il faisait ça, je devenais dingue. Mais pourquoi Edward et les autres étaient-ils là ? Comment l'avaient-ils su ? Démétri se rapprocha. Mon père lui expliqua et au moment où tout le monde allait pour le suivre Aro prit la parole.

_ Edward, Carlisle pourriez-vous rester avec nous, s'il vous plait ?

Bah voyons papa. Comme si la situation n'était pas assez compliquée comme ça. Rajoute un ou deux vampire j't en prie. Pensais-je.

_ Je ne sais pas trop mon ami. La situation concerne ta famille. Peut-être que nous devrions vous laisser.

_ Justement vu les liens qu'entretiennent nos deux enfants, c'est normal.

Ah non papa ! Là tu vas trop loin ! Laisse Edward en dehors de tout ça. Je suis partie exprès. Ouais t'es sur que c'est pour ça que t'as filé à l'anglaise. C'est pas pour une histoire de traqueur des fois. La ferme petite voix !

Ils acceptèrent de rester tous les deux. Devant le regard compatissant de Marcus. Mais qu'est-ce qu'il allait inventer encore ? Je me méfiais de mon père. Ses abus de pouvoir étaient fréquents. Sa soif de pouvoir aussi. Je le soupçonnai de manigancer quelque chose. A mon humble avis ça n'allait pas, mais alors pas du tout me plaire.

_ Bella tu pourrais peut-être nous expliquer. Demanda mon père

Je levais les yeux au ciel en soupirant et me mordit la lèvre inférieure. C'était la panique à bord. Il avait tout vu en touchant Edward, alors qu'est-ce qu'il voulait de plus ? Lui au moins l'avait touché. Moi je rêvai de goûter ses lèvres. Il m'avait tellement manqué. Je pleurais depuis quatre jours presque cinq. Je n'avais parlé d'Edward à personne et pour cause. Je ne savais même pas que Carlisle et Aro étaient amis. Tout le monde avait les yeux braqués sur moi. Marcus m'encouragea d'un signe de la tête. Après mon père et Démétri, c'était la personne dont j'étais la plus proche.

_ Je croyais que tu avais tout suivi par l'intermédiaire d'Edward. Soufflai-je.

_ d'accord retire ton bouclier alors.

_ Non, alors ça jamais ! Bon bah voilà. J'ai voyagé un peu partout pendant les trois mois précédent Forks. Puis je suis arrivée au lycée où j'ai rencontré Edward, ses frères et sœurs. On a sympathisé, il m'ont évitée quelques massacres et voilà. Fin de l'histoire !

_ Isabella et que fais-tu de la partie où vous vous embrassez ?

_ Tu vois, ça c'est la partie qui ne te regarde absolument pas justement ! Crachai-je.

_ Isabella !

_ NON !

_ Si je dois parler de ça à quelqu'un. Ce ne sera surement pas avec toi !

_ Sale caractère va.

_ Ouais je sais. Tout mon père, hein !

Marcus et Caius qui avaient l'habitude de nos conversations acides partirent à rire. Suivi de près par Carlisle et mon père. Quant à Edward il était impassible. Telle une statue Grecque ! Je savais que notre futur entretien seul à seul serait houleux. Mais il avait ramené mon violon et je trouvai cette attention charmante. J'avais décidé de ne plus en jouer. Sans Edward, plus rien n'avait d'importance. Bientôt viendrait l'heure de toutes les révélations et je n'y étais pas préparée. Mais je crois que jamais je ne le serai.

_ Edward, tu peux nous expliquer toi.

_ Avec tout le respect que j'ai pour vous. Non. Vous avez vu tout ce que vous aviez à voir. Le reste nous appartient.

Dans les dents papa ! Et toc ! Très mature ta pensée Bella.

Un grognement sortit du plus profond de la gorge de mon père. Il n'aimait pas qu'on lui tienne tête. Carlisle était angoissé par la réponse de son fils. Ca se voyait. Je regardais Marcus avec mes yeux les plus suppliants possibles. Il me fit un sourire et chercha le soutien de Caius.

_ Aro, mon frère, la paix. Notre chère nièce a raison, cela ne nous regarde pas.

_ Peut-être mais la raison d'état oui !

_ Hein !? Quoi ! Quel état ! De quoi tu parles !? De cet état fasciste que tu gères avec tes frères ! T'appelle ça un état toi !? Moi j'appelle ça un régime totalitaire ! Où le slogan est marche ou crève! Et les humains que vous mangez ! Vous leur avez demandé leur avis ! Cinglai-je.

_ ISABELLA MARIE VOLTURI !!!!! TAIS-TOI !!!! NOUS AGISSONS AU MIEUX !

Devant le regard assassin de mon père. Je m'étais tue. Il n'y avait pas que mon père. Les autres étaient choqués par mes paroles. Même si je n'avais dit que la vérité. Je n'aurais pas du. Ces choses-là ne se disaient pas en public. J'avais raison mais je devais m'excuser. Simplement par respect envers eux. Mais Aro mentait pour la raison d'état. Il voulait comprendre pourquoi je m'étais tant rapprochée d'Edward. Pourquoi être obligé de lui dire alors que je ne le savais pas vraiment moi-même ? Je n'avais donc aucun droit sur ma vie privée ? Il fallait que Marcus lui parle. Mais en tout premier lieu. Je devais moi-même parler avec mon oncle pour saisir ce qu'il m'arrivait.
_ Jesuisdésoléejen'auraipasdu. Dis-je à pleine vitesse.

_ Quoi ? Demanda mon père.

_ Je suis désolée, je n'aurai pas du. Répétai-je honteuse.

Je sentis les larmes affluer le long de mes joues. Rongée par la honte d'avoir blessé mon père plus que de raison et m'enfuis en courant. Loin de cette salle que je ne supportais pas. Aussi appelée 'salle des banquets'. Je sortis du château pour me retrouver dans les jardins à la lisière du bois. M'écroulant au sol et pleurant de tout mon saoul. Edward était là. Il était venu. Je l'aimais à en crever. Mais le danger se rapprochait chaque jour un peu plus. C'était mon combat, pas le sien ! Il fallait que je lui dise de s'enfuir le plus loin possible de moi car si IL apprenait qu'Edward était proche de moi. IL le tuerait certainement. Plutôt mourir que d'assister à sa destruction. S'il fallait j'irai moi-même LE trouver. Comme IL l'avait prévu il y a deux ans. La victime rejoindrait son bourreau. Si tel était mon destin, alors je l'accomplirais. J'entendis quelqu'un approcher. Son odeur ne me trompa pas.

_ Démétri. Soufflai-je.

_ Tu t'attendais à qui ? Au père Noël ou à un type aux cheveux couleur bronze peut-être ? Sympa l'accueil.

_ Mais non t'es vraiment idiot par moment.

_ Ouais t'as surement raison. Pourquoi tu ne m'en as pas parlé pour Edward d'ailleurs ?

_ J'en sais rien. Aro l'aurait su. Tu le connais. J'ai pas besoin de ça en ce moment. Mais, toi t'es là en temps que « mon frère » ou en temps que garde du corps ?

_ A ton avis ? Les deux comme d'hab. ! Bella, ton père s'inquiète.

_ Oh pitié pas ça ! Arrête faut pas pousser mémère dans les orties.

_ Bella, toi arrête et raconte. Qu'est-ce qui se passe avec ce vampire ?

_ Je sais pas vraiment je crois que…en fait…je pense que…

_ Que tu l'aimes.

_ Ouais je l'aime ! Je savais même pas qu'on pouvait aimer à ce point-là !

_ Bella c'est génial ! Enfin. Il est venu jusqu'ici pour te retrouver. Il s'est même jeté sur Aro. Il pensait qu'on te retenait prisonnière. Tu ne lui as rien dit ? Pourquoi ?

_ Non, c'est pas génial Dém'. Il mourra. Tu le sais aussi bien que moi. Je ne suis pas assez bien pour lui. Il a besoin d'une femme. Pas d'une fille avec une famille complètement dingue et un type qui veut la trucider par tous les moyens, entre autres !

_ Bella, tu ne mourras pas. Je te le jure. On te protégera. Je te le promets !

_ Ouais, comme la dernière fois !

Dém' me regarda avec des yeux emplis d'une tristesse infinie. Il s'en voulait pour ce qui s'était passé deux ans plus tôt. Je venais d'enfoncer le clou. Décidément pour le tact, j'auraispu faire un concours avec Emmett.

_ Dém' je suis navrée. Je ne voulais pas…Vraiment…Tu n'y es pour rien. Tu ne pouvais pas deviner.

_ C'est bon, Bella. Je vis avec cette bourde depuis deux ans. La seule fois où j'aurais du être là pour te protéger, j'étais absent. C'était à moi de le faire

_ Tu n'y es pour rien.

_ Tu devrais parler à Edward. Il a le droit de savoir ton histoire. Il tient à toi. Sa famille aussi.

_ Ouais, je devrais. Mais j'ai honte. Il m'en veut de ne pas lui avoir dit pour ma famille. S'il ne voulait plus de moi ?

_ Bella, il y a combien de kilomètres entre Forks et Voltera ?

_ Des milliers.

_ Et tu crois qu'il a fait tout ce chemin pour te rendre ton violon ? Alors parle-lui.

Dém' s'approcha de moi et m'embrassa sur le front. Il avait raison. J'étais avec les deux seules personnes en qui j'avais le plus confiance. Lui et Edward. Je devais parler avec Edward, c'était impératif. Je devais lui prouver que j'avais confiance en lui, et que je l'aimais plus que tout. Je me levai décidée à lui parler. Je m'avançai quand je me retrouvais face à l'élu de mon cœur. Seulement à quelques centimètres de sa bouche si parfaite et si tentante.

POV D'EDWARD

J'avais quitté le château quelques minutes après le départ de Bella. Je voulais lui parler. La confrontation entre Bella et Aro avait été difficilement supportable. Elle avait dit des choses très dures à son père et ses oncles. Même si je savais qu'elle avait raison. C'était pas vraiment le moment opportun pour en discuter. Enfin le crier. Je me dirigeai vers le bois. Connaissant les besoins de Bella pour la solitude et la réflexion. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de lui en vouloir un peu. Elle m'avait caché certaines choses importantes. J'avais l'impression qu'elle ne me faisait pas assez confiance pour m'en faire part. Je tombai sur Démétri.

_ Edward. Je suis Démétri. Ravi de te rencontrer.

_ De même.

_ Tu cherches Bella ?

_ J'aimerai discuter avec elle.

_ Avant que je te laisse y aller, il faut que je te dise deux, trois choses au sujet de Bella.

_ Je t'écoute.

_ Bella est quelqu'un de bien. Elle a toujours peur que quelqu'un prenne les mauvais coups à sa place. Si elle ne t'a rien dit par rapport à nous, c'est parce qu'elle souhaitait oublier son passé. Elle a du mal à faire confiance aux gens. Alors, ne la juge pas trop sévèrement. La chose qui la poursuit, s'est rapprochée de Forks et elle est partie. Simplement pour vous protéger. Elle ne dort plus. Ne se nourrit plus. Ne ris plus. Elle ne fait même plus semblant. Nous ne savions rien de ce qui s'était passé pendant son absence.

_ Qu'est- ce qui la poursuit ?

_ Je n'ai pas le droit de t'en parler. Mais elle le fera surement. Peut-être pas aujourd'hui. Mais elle te le dira.

Il partit comme ça. Je me précipitai vers l'endroit qu'il m'avait indiqué plus par courtoisie que par nécessité. Son odeur m'appelant. Bella était ma boussole. Mon nord. J'avançais dans une clairière qui ressemblait beaucoup par certains aspects à celle de Forks. Enfin, je me retrouvai nez à nez avec elle. Nos bouches à quelques centimètres l'une de l'autre. La seule chose que je réussis à dire était son prénom.

_ Bella. Murmurai-je

_ Edward.

_ Tu m'as manqué.

_ Toi aussi. Mais comment tu as su où j'étais ?

_ Alice a une vision de toi chez les Volturi. Une dispute. On a cru qu'ils t'avaient enlevées.

_ Edward, je suis désolée. Mais je devais partir. Il n'était qu'à une centaine de kilomètres de Forks. S'il avait su pour nous et pour ta famille, il t'aurait tué. Toi et les tiens. Je refuse d'être responsable d'un tel massacre.

_ Bella tu aurais du m'en parler. J'ai cru devenir dingue. Je suis resté enfermé pendant deux jours chez toi. Au fond de ton lit. Incapable de bouger. J'ai cru que tu n'avais pas les mêmes sentiments que moi.

_ Ma lettre tu ne l'as pas lu ?

_Non, j'ai pas réussi à la lire avant qu'Esmèe m'y oblige. Deux jours plus tard.

_ Mais pourquoi ?

_ J'avais peur, Bella. Peur de découvrir que tu ne m'aimais pas et encore plus terrifié dans le cas contr…

Elle posa un doigt sur mes lèvres. Elle sondait mes yeux. Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues. Elle voulait me dire quelque chose, je le savais. Mais les mots avaient beaucoup de mal à sortir. Je le sentais.

_ Je t'aime Edward Cullen. Chuchota-t-elle. Je suis désolée de t'avoir fait de la peine. C'était pas une décision prise avec gaîté de cœur. Je pensais que tu serais plus heureux sans moi et mes problèmes existentiels. Je t'aime. Et pourtant, si je n'étais pas si égoïste, je te dirais « vas-t-en !»

Elle venait de m'avouer qu'elle m'aimait. Mon cœur se serait surement arrêté, s'il ne l'était pas déjà. Comment lutter ? Je voulais connaître les raisons pour lesquelles elle ne m'avait pas parlé de sa famille. Mais après tout, j'étais trop heureux de la revoir et d'avoir la possibilité de la serrer dans mes bras. Ce que je fis. Mes bras se serrèrent autours de son petit corps si fragile. Elle sanglota encore plus fort. Des spasmes parcouraient tout son être. Je relevai son menton d'une main, et de l'autre je séchai ses larmes.

Puis je me penchai sur ses lèvres pour l'embrasser. Elle répondit à ce dernier, et je sentis tout l'amour et le désespoir dans notre échange. Elle caressait mes cheveux sensuellement. J'avais envie d'approfondir ce baiser. Comme si elle avait lu dans mes pensées, elle passa sa langue sur ma bouche. Je la laissai entrer pour une danse amoureuse et voluptueuse. Je mis fin au baiser. Car c'était nécessaire si je voulais rester gentleman jusqu'au bout. Puis il ne fallait pas oublier que tout n'était pas réglé entre nous. Avant d'approfondir quoi que ce soit il valait mieux approfondir notre confiance mutuelle. Ses yeux étaient redevenus bleu-vert, signe que toute colère était éloignée. Ce qui était déjà pas mal, la connaissant. Elle était éreintée, pour preuve je l'avais prise dans mes bras et elle n'avait même pas réagi. Démétri m'avait dit qu'elle n'avait pas dormi depuis son arrivée.

_ Edward que fais-tu ? Demanda-t-elle en baillant.

_ Je crois que tu as besoin de dormir mon amour. Je te ramène.

_ Edward on doit discuter…

_ On parlera de tout ça, demain.

Elle dormait déjà. Elle était dans mes bras, c'était tout ce que je voulais depuis qu'elle était partie. La chaleur de son corps irradiait le mien. Mon Dieu, elle m'avait manqué ! J'approchai du château chargé de mon précieux cadeau. Démétri se tenait à la porte.

_ Tu l'as assommée ? Demanda-t-il.

_ Elle s'est assommé toute seule. Je crois qu'elle est vraiment très fatiguée. Surtout si elle n'a pas dormi depuis plusieurs jours.

_ Je vais te conduire à sa chambre. C'est pas faute de lui avoir dit de se reposer. Mais…Enfin, c'est Bella !

Sa chambre se situait dans une aile, un peu éloignée du reste des vampires. Démétri vit mon étonnement.

_ C'est l'aile réservée aux demi-vampires et aux végétariens. Ta famille est là, juste à coté de la chambre de Bella. Moi je suis un petit peu plus loin. Pas de mélange des genres.Rigola-t-il.

_ Pourquoi tu es devenu végétarien ? Demandai-je

_ C'est une longue histoire que Bella te racontera surement demain. Alors patience.

_ Pourquoi tu me caches tes pensées ?

_ Edward, il y a certaines choses que tu devras apprendre de Bella, pas de moi. Bonne nuit.

_ Bonne nuit.

Je l'allongeai dans son lit et découvris Roméo et Juliette sur sa table de chevet. Elle en était à la mort de Roméo. Elle avait pleuré devant cette page. Car l'odeur de ses larmes émanait du livre. Je m'assis sur un fauteuil devant son lit, malgré la folle envie de m'allonger auprès d'elle. Quand ma famille débarqua gentiment sans faire de bruit.

_Comment va-t-elle ? S'enquit Esmè.

_ Mis à part qu'elle est fatiguée, je crois que ça va.

_ Et toi frangin ? Demanda Emmett.

_ Mieux merci.

_ Alors pourquoi est-elle partie Edward ?

_ A cause de celui qui la traque Alice, apparemment il était près de Forks. Elle a paniqué et elle est partie.

_ On aurait pu la protéger. Râla Esmè.

_ Oui, mais c'est pour nous qu'elle a eu peur.

Tout le monde resta abasourdi par la nouvelle. Ils quittèrent la pièce au bout de dix minutes. Bella me cherchait dans son sommeil. Elle m'appelait. Alors je craquai et m'allongeai auprès de l'amour de ma vie.

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