mardi 6 avril 2010

29 Cellule de crise (S'éveiller)



BELLA POV

Cette nuit avait été incroyable. L'odeur de la pièce en était encore imprégnée. Les sensations que j'éprouvais quand on faisait l'amour étaient plus extraordinaires à chaque fois. Elle dormait blottie contre moi. Ses cheveux étaient entièrement ébouriffés. J'aimais la regarder quand elle s'abandonnait totalement. Bella s'éveilla lentement, elle me fixa de ses petits yeux magnifiques. Elle fit glisser lentement sa main sur mon torse et atteignit l'objet de sa convoitise qui était déjà prêt.

_ Bella. Tu vas me tuer. Soufflai-je.

_ Mais non. En plus t'es déjà mort.

Je la laissai faire un moment et repris le dessus. Puis plongeai dans les délices de l'amour. Après une bonne douche à deux. Nous nous préparâmes et sortîmes de la chambre. Nous nous dirigeâmes vers les appartements de ma famille. Tout le monde était là, ainsi que les Denali. Je redoutai la réaction de Bella à propos de Tanya. Mais elle m'étonna et lui fit son plus beau sourire. Alice, fidèle à elle-même, lui sauta dans les bras en la scrutant du regard. Puis elle l'entraina dans la salle de bain, Rose suivait.

_ Alors Edward, vous rentrez bientôt à Forks ?

_ Normalement oui, Eleazar.

_ Bella a de très grands pouvoirs et ils ne sont pas tous à leurs apogées.

_ Il semblerait.

_ En tout cas, nous sommes tous très heureux pour toi Edward. Je ne t'ai jamais vu aussi souriant. Bella a l'air d'une jeune fille extraordinaire.

_ Assurément Carmen, elle l'est.

_ Oh oui. confirma Esmè.

Bella sortit de la salle de bain avec mes sœurs, en soupirant. Elles voulaient connaître les détails de notre nuit. Malgré le fait qu'Alice avait vu les grandes lignes, sa curiosité en était maladive. Puis nous nous orientâmes vers les jardins tous ensembles. Il fallait que je chasse de toute manière. Nos échanges intimes avaient un impact terrible sur ma soif. Je lui pris la main et nous marchâmes, unis et indivisibles. Je devais parler à Bella du retour de Félix dans les environs. Nous partions chasser, quand Dém' arriva et nous proposa de nous accompagner. Alors les filles partirent d'un coté et nous de l'autre. Après m'être rassasié de trois lynx, je m'assis pour attendre les autres. Démétri arriva le premier.

_ Alors, tu vas lui dire pour Félix ?

_ Oui, dès qu'on rentre de la chasse.

_ Tu aborderas les menaces qu'il a proféré à ton encontre ?

_ Non elle n'a pas besoin de savoir ça. Je ne veux pas risquer qu'elle parte.

_ Oui, mais si elle l'apprend par quelqu'un d'autre, tu risques de t'en souvenir un moment. Rigola-t-il.

_ Aro a proposé de m'engager dans la légion plutôt qu'avec Bella. Dis-je avec humour.

Les autres arrivaient, Emmett avait parié avec Jazz sur le nombre d'ours qu'il avalerait et Jazz avait perdu. Il ronchonnait, il devait une moto à son frère et était dégouté. Nous reprîmes le chemin du château.

POV DE BELLA

Cettechasse m'avait fait du bien, j'étais détendue. Je me sentais bien, j'avais hâte de revoir Edward. Les filles me devançaient de quelques centaines de mètres. Je savais que nous repartirions pour Forks très bientôt et cette perspective me réjouissait. J'étais enfin heureuse je ne souhaitais pas penser au risque qu'il puisse revenir. Je voulais avoir la chance de vivre mon bonheur avec Edward. Après tout mon fiancé avait peut-être raison, la chance avait probablement tourné. Bien sur je pensais toujours à ce qui s'était déroulé, deux ans auparavant, mais c'était différent. Je ne voyais plus les choses comme avant. J'avais saisi que je n'étais pas responsable de ce qui était arrivé. Je devais avancer avec Edward et combattre pour notre avenir. Les envies de mort avaient disparu, seul survivre m'importait. Oui survivre et pouvoir vivre avec Edward, voilà ce que je voulais. L'aimer et être aimée par lui seul. Je continuais mon chemin absorbée par mes rêves et mes espoirs, quand je reconnu l'odeur de ma belle mère, j'ouvris mon esprit par reflexe quand je la croisai, tous mes sens étaient en éveils. Elle me toisa et s'adressa à moi.

_ Ma pauvre belle fille, les heures sombres arrivent. Dit-elle narquoise.

_ Tu n'as trouvé personne à part moi pour déverser ton venin ?

_ Sache, petite sotte, que c'est l'exacte vérité. Ton père et ton Edward voulaient attendre aujourd'hui pour te le dire. Félix a envoyé un petit cadeau à ton mec avec un joli petit mot.

_ De quoi tu parles espèce de sale vipère ?

_ Félix est là tout prêt, bientôt il te brisera, te réduira en cendre. Ce jour-là je serai la plus heureuse des femmes. Je prendrai le pouvoir et commencerai par me débarrasser de ton père, ce lâche. Puis Edward si Félix le laisse en vie.

Je sentis la rage m'envahir. Ils ne m'avaient rien dit sur son retour et Sulpicia était persuadée de gagner cette guerre. Elle voulait le pouvoir et tuer mon père. Je devais l'en empêcher. Je me jetai sur Sulpicia comme une vraie furie. Je la plaquai violemment contre un arbre. Elle rigolait d'un rire macabre. Alors je la frappai de toutes mes forces, plusieurs fois quand elle reprit le dessus et m'envoya valdinguer sur le mur d'enceinte, quelques pierres en tombèrent. Elle s'avança vers moi, un sourire carnassierauxlèvres. Elle m'infligea deux coups de pieds au niveau du thorax. Eten tenta un troisième, mais j'avais saisi son pied avec mes mains, et jela fis sauter en arrière. Je sautai sur mes jambes et la plaquai férocement sur le sol dans un bruit sourd. Je voulais la tuer, lui arracher la tête. Mais une autre idée me vint, plus fourbe celle-là. Je fis une chose que je m'étais refusé jusqu'à présent, je plongeai ma main sur sa tête, pour m'immerger dans son passé et découvrir qui nous manipulait depuis le début.

Je sombrai dans ses souvenirs, je remontai dans le temps et tombai sur Didyme. Elle semblait heureuse et Marcus aussi. Sulpicia les jalousait, elle ne supportait pas leur bonheur. Je la vis payer une grosse somme d'argent à un homme qui n'était autre qu'un loup garou, pour qu'il l'anéantisse, tout ça par jalousie. Puis je fis un bond dans le temps pour arriver au moment de ma naissance, Sulpicia criait de rage, après quelqu'un. Je discernai mal cette personne car Sulpicia était dos à elle, mais quand elle lui fit face, je la reconnus, c'était Félix, il tentait de la calmer et l'embrassa goulument, et il commença à parcourir le corps de ma belle mère de sa bouche. Je me concentrai, n'ayant franchement pas envie de voir la suite. 

Voir Félix dans ses ébats me rappelait trop ce qu'il m'avait fait subir. Ce que je vis par la suite était encore plus troublant pour moi, Sulpicia était en grande conversation avec Heidi, elle lui demandait de brouiller l'état d'esprit des membres de la famille des Volturi ainsi que la garde, pour protéger sa liaison avec cet ordure. Heidi était capable d'influencer la confiance des gens, mais aussi brouiller les pistes. Ce qu'elle fit à mes dépends. Une autre scène se déroula devant mes yeux, Sulpicia demandait l'aide de Félix pour se débarrasser de moi, mais elle voulait que je souffre avant. Elle connaissait l'obsession qu'avait Félix à mon encontre. Je n'arrivai pas à croire qu'Heidi ait pu nous trahir aussi. J'étais complètement sous le choc quand je sentis qu'on me repoussait, je ressentais comme un grand fracas au niveau de mon dos, mais quand j'ouvris les yeux, je lus la fureur sur le visage de la femme de mon père. Mon corps était trop affaibli par ma récente expérience pour réagir. Elle m'empoigna par le col et me souleva comme un pantin désarticulé.

_ Je vais devoir te tuer moi-même, sale bâtarde ! Je ne voudrais pas que tu ailles tout balancer à ton abruti de père.

Je sentais ses mains me serrer la gorge, quand j'ouvris mon esprit au plus loin que je pouvais. En espérant qu'Alice voit ce qui allait se passer, si personne n'intervenait pas rapidement. Je sombrai de plus en plus dans le néant. Mes pensées étaient confuses, mais reflétaient toujours la même chose. J'étais si triste de mourir, sans avoir pu vivre un peu plus mon histoire d'amour avec Edward. Quand je m'affalais sur le sol, j'entendis des cris au loin, très loin. Je ne comprenais plus. J'avais mal à mon poignet, et au niveau de ma gorge. Mais c'était comme si j'étais anesthésiée. Deux bras fort m'enlacèrent, je voulais ouvrir les yeux, mais ils refusaient de m'obéir. On me soulevait du sol et m'emmenait. J'entendais des cris de surprises, des gens murmuraient. Puis on me déposa sur quelque chose. Je discernais de mieux en mieux les mots autour de moi. Mes paupières commençaient à bouger lentement. Puis la luminosité m'agressa, je rouvris les yeux doucement, m'habituant peu à peu à la lumière. Edward me prit dans ses bras et m'enlaça trop fortement, je grimaçai.

_ Désolée, mon amour. Bella j'ai cru que… Carlisle.

_ Calme toi Edward, ça va, enfin je crois. Je sais tout, il faut que je parle à mon père. Marmonnai-je.

_ Plus tard Bella, laisse Carlisle t'examiner avant.

_ Mais c'est important ! Tu ne comprends pas !

_ Bien sur que si, mais Carlisle en a pour cinq minutes. Alors tu ne bouges pas !

Je laissai Carlisle faire, sachant pertinemment que je ne pourrai pas lutter contre Edward. Carlisle prit mon pouls, comme si c'était un examen de routine, ma main droite était abimée, elle saignait un peu à cause des coups que j'avais porté à Sulpicia. Il me la banda consciencieusement. Mon dos avait souffert suite aux chocs répétés, mais rien de grave. Je savais qu'au pire les contusions s'en iraient demain. Je tentai de me lever, mais Edward m'en empêcha, il voulait que je m'explique.

_ Bella, je t'ai entendu dire que tu allais mourir, tu étais triste.

_ Mais je n'ai rien dit, je ne pouvais pas…à moins que…

_ C'est tes pensées qui me sont parvenues.

_ Oh ! J'ai tenté d'ouvrir mon esprit, pour qu'Alice voit ce qui se passait, mais je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi qui l'interceptes.

_ Mon amour, elle t'as vu en même temps que je t'ai entendu.

_ Edward ne me demande pas comment j'ai fait, j'en sais rien.

_ Qu'est ce qu'il s'est passé ?

Alors je lui racontai ce que m'avait dit Sulpicia. Il passa sa main nerveusement dans ses cheveux et se pinça l'arête du nez. Elle n'avait pas menti. Mais nous réglerions tout ça plus tard. Je continuai mon récit et lui expliquai la trahison d'Heidi. J'eus un sanglot à cette évocation. Je ne la comprenais pas. Elle qui avait toujours était très gentille. Il me prit dans ses bras et m'embrassa. Puis il m'aida à me lever pour aller voir mon père, Edward m'avait dit qu'il avait du quitter l'enceinte du château pour quelques heures, qu'il n'était au courant de rien. Je souhaitai voir Démétri. Je me rendis dans les appartements de Marcus, je devais voir un des trois rois. Il fallait arrêter Heidi au plus vite, il avait l'autorité. Je me précipitai dans les bras de mon oncle qui eut un hoquet de surprise en me voyant couverte de bleus. Je lui expliquai la situation avec précision, en évitant tout de fois de lui révéler que Sulpicia avait fait éliminer Didyme. Je voulais lui dire plus tard. Avant d'appeler Heidi, Jane, Démétri et Alec, les seuls à ne pas être partis avec mon père, il prévint Caïus qui fut dans tous ses états. Emmett et Jasper entrèrent dans la pièce. Le gros nounours me gratifia d'un câlin et Jasper se contenta de poser une main réconfortante sur mon épaule. La garde arriva, ils se présentèrent tous devant Marcus Je me tenais en retrait, ne voulant pas qu'Heidi comprenne ce qui s'était passé. Marcus commença et demanda à Heidi d'approcher prétextant une mission.

_ Heidi ! Tu es accusée de haute trahison ! Démétri ! Alec ! Arrêtez là !

_ Mais non voyons, pourquoi et qui m'accuse ?

Nous sentîmes son pouvoir nous parvenir, mais la vérité était partiellement révélée. Elle ne nous bernait plus. Les bras d'Alec et Démétri se posèrent sur elle, sous leurs regards ébahis. Jane semblait choquer de ce qui se déroulait sous ses yeux. Alors je sortis de derrière Edward. Les gardes me dévisagèrent choquer par mes contusions. Je m'avançai vers Heidi d'un pas assuré. Je voulais qu'elle sache que j'étais au courant de tout, Edward tenta de me retenir, mais je me défis de son emprise. Je me trouvai face à elle, les yeux dans les yeux, elle détourna la tête. Je pris son menton dans ma main pour qu'elle me fasse face.

_ C'est moi qui t'accuse ! J'ai tout vu à travers Sulpicia ! Comment as-tu pu ? Tu n'es qu'une traitresse !

_ De quoi parles-tu ? Je suis innocente !

_ Bah voyons ! Tu as couvert ses agissements, et ceux de Félix ! Tu as même été jusqu'à embrouiller Démétri pour pas qu'il le retrouve !

Elle me regardait avec pitié, mon sang ne fit qu'un tour et je lui décochai une gifle monumentale. Seulement j'avais légèrement oublié que ma main me faisait souffrir. Je serrai les dents. Je sentis Démétri se raidir, je crois que si on lui avait donné l'ordre de la tuer, il l'aurait fait sur le champ. Mon père déboula furibond, dans la pièce avec le reste de la garde.

_ Je peux savoir ce qui s'est passé ? Bella mais…C'est quoi ces bleus ?

Il me serra dans ses bras, Marcus expliqua simplement qu'Heidi était aux arrêts pour trahison. Il ne souhaitait pas rentrer dans les détails devant le reste de la garde. Aro prit la main de son frère et suivit la conversation que nous avions eu tous les deux. Il se tourna vers Heidi.

_ EMMENEZ LA ! HORS DE MA VUE ! AU CACHOT ! NE LA LÂCHEZ PAS DES YEUX, J'IRAI TE VOIR PLUS TARD ! Cria-t-il.

Il remercia Jane, les autres gardes, Emmett et Jasper. Il ne restait plus que les trois rois, Edward et moi. Il tournait comme un lion en cage. Il semblait déçu, en colère contre lui. Puis il s'avança vers moi et m'étreignit avec amour, il souda son regard au mien et déposa un baiser sur mon front.

_ Montre-moi. Me demanda-t-il.

_ Papa, je ne sais même pas si ça marchera, et je crois que c'est franchement pas une si bonne idée.

_ Isabella ! J'ai pas le temps, alors essaye.

Alors je lui tendis la main et tentai encore une fois d'ouvrir mon esprit, me concentrant un maximum sur ce qui s'était passé. Ca marcha contre toute espérance. Il lâcha ma main et alla frapper un grand coup contre le mur. J'eus un moment de recul face à la violence de mon père. Edward me prit par la taille. Il se mit à marmonner pour lui-même.

_ Comment a-t-elle pu cette garce, s'en prendre à ma fille ? Sulpicia va me le payer ! Heidi…Il vaut mieux pour elle qu'elle me raconte tout !

Il s'approcha de moi doucement, et me serra avec tendresse.

_ Désolée, papa.

_ Oh non chérie, c'est moi qui te dois des excuses. J'aurais du te faire confiance. J'ai été aveuglé, par la culpabilité, entre autre.

_ Alors c'est vrai, il est de retour !

_ De quoi parles-tu ? Demanda mon père.

_ Sulpicia me l'a dit, tu ne l'as pas vue. Mais au risque de paraître vulgaire. C'EST QUOI CE BORDEL ! VOUS COMPTIEZ ME LE DIRE QUAND ? A LA SAINT GLINLGLIN ! BASTA !

_ Bella, mon ange calme toi, et écoute moi. Proposa Edward.

_ OH NON EDWARD POUR UNE FOIS C'EST TOI QUI VA M'ECOUTER ! C'EST QUOI CES MENACES QUE TU AS RECU ? JE VEUX LIRE LE MOT QUE FELIX A ECRIT ET VITE ! M'énervai-je.

_ Tu n'as pas à t'inquiéter, on s'en occupe. Pour l'instant, je vais voir Heidi, je veux savoir où est Sulpicia.

_ Non papa ! Tu n'iras nulle part ! Je veux savoir ! Ca me concerne, alors arrêtez de prendre des décisions sans m'en parler !

_ Bella a raison, ça la concerne, elle a le droit de savoir. Dit Edward.
Alors Marcus s'approcha de moi, avec un objet. C'était une urne funéraire. Je commençai à lire le mot voix haute.

_ « Ici repose les cendres d'Edward Cullen. Enfin bientôt. Bella est à moi ! Si elle ne veut pas, je la contraindrai, et la tuerai ! » J'ai pas d'inquiétude à avoir hein ?! Bah voyons ! C'est pas comme si Félix voulait tuer Edward ! Ironisai-je.

Alors, je me jetai dans les bras sécurisants et réconfortants d'Edward. Félix voulait le tuer. Ce qui m'arriverait après je n'en avais cure. Je savais que je serais incapable de survivre à sa disparition. C'était au dessus de mes forces. Nous ne faisions qu'un. Mon père et Caius s'excusèrent auprès de nous. Je me doutai de l'endroit où ils allaient se rendre. A cet instant, je n'aurais pour rien au monde voulu être à la place d'Heidi. La torture psychique étant leur grande spécialité, Alec et Jane seraient surement mis à contribution. Je restai dans les bras de mon amour, respirant à plein poumon son odeur. J'avais peur qu'il meure, l'idée m'en rendait malade.

_ Ecoutez-moi tous les deux. Les liens qui vous unissent sont au-delà de la vie et de la mort. Vous ne pouvez vivre l'un sans l'autre. Si malheureusement l'un d'entre vous venait à mourir, l'autre n'y survivrait pas. Alors c'est pour cela que la protection d'Edward m'importe tout autant qu'a toi et ton père aussi.Assura Marcus.

_ Alors on fait quoi ? On attend patiemment qu'il se pointe, en lui proposant le thé et les petits gâteaux ?

_ Bella. Souffla Marcus.

_ Non, oncle Marcus. J'en ai marre de ne pas être maître de ma vie. Maintenant ça suffit ! Alors on arrête de se lamenter, et on se prépare.

_ On se prépare ? Demanda Marcus.

_ Je pars, je rentre à Forks !

_ Ah non Bella ! Tu vas pas recommencer ! Il est hors de question, que je te laisse partir loin de moi !

_ Mais j'ai pas l'intention de m'enfuir ! Je refuse d'attendre les bras ballants que monsieur se décide à achever le boulot. Encore moins que tu meures.

_ Bella, arrête de toujours penser aux autres ! Tu n'es pas possible. C'est toi qui es en ligne de mire ! Pas moi !

_ Edward ! Tu ne le connais pas ! Moi si, son sadisme est sans égal ! Si pour une raison x ou y il te tenait…

Les mots se perdirent dans ma gorge et seulement un sanglot s'échappa. J'avais tellement peur pour lui. Je ne voulais pas que Félix lui mette la main dessus. Il me prenait dans ses bras quand, Démétri débarqua avec fracas. Il regarda Edward avec angoisse. J'ouvris mon esprit, pour m'insinuer dans leur conversation, comprenant que quelque chose de grave était arrivé. Apparemment, ils cherchaient encore à m'épargner, ah les mecs j'vous jure !

Edward, Félix est au château. Je le sens, emmène Bella dans sa chambre. Je vais le traquer. Méfie toi de Sulpicia elle est dans le coin ! Prends soin d'elle.

_ Je vous signale que je suis toujours là, tous les deux !

_ Désolé, Bella.

Démétri fit demi-tour et se dirigea vers la porte, prêt à aller faire sa fête à Félix. Je le hélai.

_ Démétri attend !

Il se retourna, vint me serrer contre lui, déposant un baiser sur mon front.

_ Tout ira bien Bella…

_ Fais attention, a toi. Je t'en prie.

Puis il partit, Edward me prit par les épaules et nous dirigea vers ma chambre. Nous fûmes rejoints dans le couloir, par la famille Cullen. On aurait dit une procession, mais pourquoi faire ? D'accord Félix était au château, d'accord cette idée me terrorisait. Enfin c'était lui qui m'effrayait, Jasper m'envoya une bonne dose de calme. Je sentis mon corps se détendre un peu. Nous croisâmes les Denali qui semblaient être sur le départ. Eleazar semblait nerveux, Tanya s'avança vers moi, voulant me parler. Edward paraissait tendu, il ne souhaitait pas me lâcher. Je tournai mon visage vers lui et lui fis un signe de la tête. Il soupira et me laissa suivre Tanya dans la pièce d'à coté. Elle se tenait face à moi, me scrutant des pieds à la tête. Me toisant.

_ Isabella, nous n'avons pas eu l'occasion de discuter.

_ Primo c'est Bella. Secundo, tu choisis le moment de partir pour discuter ? Et tertio j'ai pas trop le temps, alors allons droit au but si tu permets.

_ La jeunesse est impatiente.

_ Tu devrais savoir que les vampires n'aiment pas attendre.

_ Même les demis à priori.

_ Tanya accélère, j'ai pas toute la journée.

_ Je connais bien Edward, tu n'es pas ce qu'il lui faut ! Tu es fragile, vu l'état de ta tête. Tu es trop jeune.

_ Et toi trop vieille ! Je suppose que ce qu'il lui faut, c'est toi ! Si c'était vraiment le cas, crois-tu vraiment qu'il serait avec moi ici ?

_ Tu le rendras malheureux. Edward n'est pas fait pour vivre enfermé chez les Volturi ! Tu manques d'expériences.

_ Je te remercie, ta sollicitude me touche. Mais pour l'expérience, il en a autant que moi. Tu veux un secret, on se débrouille très bien. Nous avons une âme de scientifique tous les deux, alors, nous faisons des tests, plusieurs fois par jour et ça nous réussit, plutôt bien. Sur ceux tu m'excuses, mais j'ai des choses à faire. J'aime Edward et il semblerait que se soit partagé. Désolée. Dis-je taquine.

Non mais c'est vrai de quoi je me mêle ! C'est pas parce qu'elle ressemble à une gravure de mode qu'elle doit me rabaisser ! Pensai-je.

Je sortis de la pièce, Edward regarda Tanya d'un œil réprobateur. On aurait dit un prof qui ferait les gros yeux à une de ses élèves. Les autres du clan de l'Alaska vinrent m'embrasser et nous invitèrent prochainement à passer un weekend chez eux. Je ne devais pas sembler très enthousiaste, surtout vu ma discussion avec Tanya. Je pouvais comprendre qu'elle soit amoureuse d'Edward, mais affirmer que je n'avais pas les « qualités » requises, sans me connaître, je trouvais ça arrogant. Nan mais qui était-elle pour me juger ? Les bras de mon amoureux vinrent m'étreindre.
Puis nous continuâmes vers ma chambre, il m'ouvrit la porte et me laissa entrer. 

J'eus un moment de recul. Je sentais une odeur à la fois familière et terrifiante. Edward posa ses mains sur mes épaules, dans un geste encourageant. Je m'approchai du lit, quand mes yeux se fixèrent dessus. Je fis un pas et me penchai vers l'objet en question. C'était une rose noire comme l'ébène, un mot l'accompagnait. « La rose noire est la plus belle et la plus dangereuse des fleurs. Comme toi, elle est rare, quand on l'a eu entre les mains une fois, on ne veut que la posséder à nouveau. Je te veux encore Bella, je suis là ! Ton vampire n'y pourra rien ! Tu es à moi ou à personne ! Je me souviens encore du goût de ta peau, de l'étroitesse de ta… » Je m'arrêtai là, ne voulant plus lire ses immondices. Il avait pénétré dans ma chambre, le cauchemar n'était pas terminer. Je me précipitai vers mon dressing avec un sac. Je le chargeai de fringues, sans même regarder ce que je mettais. Quand une main s'abattit sur la mienne, me faisant sursauter. Edward me retourna face à lui, essuyant les larmes qui coulaient, sans m'en rendre compte, le long de mes joues. Edward sortit son cellulaire de sa poche, il composa un numéro et marmonna dans l'appareil. Alec et Jane débarquèrent à toute vitesse avec les frères et sœurs d'Edward.

_ Bella, du calme. Tout va bien. On ne peut pas partir pour l'instant.

_ Mais il…

_ Je sais, tu as confiance en moi ?

_ Bien sur que oui.

_ Alors suis-moi.

Il me prit la main et nous nous dirigeâmes vers la grande salle. Pourquoi ? Je ne comprenais rien.

POV DE DEMETRI

Je n'arrivais pas à croire tout ce qui s'était passé aujourd'hui. Bella avait réussi à confondre Sulpicia. Grâce à ça nous connaissions l'identité du brouilleur. Heidi ! Elle nous avait tous trahi. J'avais du mal à l'encaisser. Elle avait toujours semblé apprécier Bella. La trahison me frappait en plein dans mon cœur desséché. J'assistai à la gifle qu'avait infligée Bella à Heidi. Ses yeux exprimaient le dégoût, la colère et l'incompréhension. Puis Aro nous donna l'ordre de conduire Heidi au cachot. Nous nous exécutions. 

Heidi ne prononça aucun mot, elle était résignée. J'aurais voulu recevoir l'ordre de l'éliminer, je l'aurais fait dans l'instant ! La plus touchée était Jane, elles s'entendaient très bien toutes les deux. Jane la considérait comme sa meilleure amie. Jane utilisa même son pouvoir sur elle, sans ordre. Alec l'avait retenue. Aro était venu, pour l'interrogatoire. Heidi ne voulait rien dire, Aro était excédé par sa façon de se comporter. Il était à deux doigts de la tuer. Mais il eut une autre idée, la torture. Après plusieurs séances entre Alec et Jane qui fut particulièrement sadique, Heidi s'effondra en avouant la vérité. Mais un changement s'opéra, je savais que Félix se trouvait au château, j'avais retrouvé mes sens. Heidi devait être trop épuisée pour que ça marche. Alors j'en rendis compte à Aro, il m'envoya prévenir Edward, et traquer Félix. Je me lançai donc à sa poursuite. Ce que j'ignorai, c'est qu'il n'était pas seul quand je le trouvais. 

Notre premier face à face depuis deux ans, je l'attendais !

_ Alors Dém', toujours à jouer les chiens pour princesse ! Elle préfère être dominée. Je te montrerai, si tu veux !

_ C'est toi qui dis ça, espèce de lâche ! Celui qui ne peut avoir des filles dans son lit qu'en les forçant.

_ Bella a apprécié tu sais, malgré ce qu'elle a pu te dire, si tu l'avais entendue cette nuit-là ! Elle était déchainée.

Comment cette espèce de salaud pouvait-il parler de Bella comme ça ? Il y croyait vraiment l'animal. J'allais le tuer, oui ordre ou pas de le ramener, il crèverait de mes mains. J'allais pour me jeter sur lui, tout croc dehors, mais trois autres vampires s'interposèrent. Décidément les traitres ne manquaient pas. Félix en profita pour se barrer. Je commençai à me battre contre eux. J'avais plus d'expérience qu'eux trois, même si j'étais seul. Le problème était que Félix cherchait Bella. Je savais qu'elle était accompagnée, mais je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle. J'envoyai valdinguer un des vampires contre le mur en lui arrachant un bras. Et Alec apparut.

_ Tu ne devais pas rester avec Bella ?

_ Oui mais tous les Cullen sont avec elle, j'ai entendu grogner, alors pour une fois qu'on peut se battre pour de vrai !

_ Alec laisse-moi te dire que t'es dingue !

C'est vrai que quand il s'agissait de faire le ménage, Alec était très doué, grâce à son pouvoir qui consistait à priver les vampires de tous leurs sens. Il n'y avait plus qu'à les achever, sans trop se fatiguer. Sauf que cette foisplus nous en tuions, et plus il en arrivait. Je commençai à me demander ce qui se passait, pendant que j'arrachais la tête de mon quatrième vampire. Mon téléphone vibra, j'appuyai sur le bouton et mis le haut parleur, tout en continuant mon bonhomme de chemin.

_ Dém'

_ Alice ?

_ C'est une attaque ! Ils veulent libérer Heidi !

_ Hein !

_ Oui, apparemment elle peut nous rendre encore aveugle, si elle le souhaite.

_ Jane est avec vous ? Passe la moi !

_ Dém'

_ Jane, prend Chelsea, Afton, Renata et va surveiller Heidi !

_ Bien !

Je raccrochai et appelai Santiago et Corin pour qu'ils accentuent leur vigilance autour des trois rois.

POV D'EDWARD

Alice avait eu une vision, le château se faisait attaquer de toute part. J'étais tendu en sachant que Bella était en danger. Je devais la protéger. Mais nous entendions des combats un peu partout et une quinzaine de vampires se jetaient sur nous. Je protégeai Bella comme je pouvais. Mais un vampire me sauta à la gorge et m'envoya au sol. Je le repoussai et lui arrachai un bras. Il m'attrapa la main et me fit valser contre un mur. Puis il voulut m'empoigner par le cou, de sa main libre, j'avais pu anticiper son mouvement donc je lui arrachai son autre bras dans un craquement assourdissant. Je profitai qu'il soit ébahi pour le décapiter. Démétri arriva et m'envoya une de leur fameuse arme qui réduisait les vampires en cendre, sans besoin de bûcher. Les traitres commençaient à battre en retraite, pour une raison inconnue, quand je croisais le regard inquiet de Démétri.

_ OU EST BELLA ?

Je me retournai dans tous les sens, je la cherchai. Je l'avais perdue de vue quand ce vampire m'avait agressé. Une horrible idée me vint en tête et si tout ça n'avait été qu'une diversion et que l'objectif premier était tout simplement de permettre à Félix de mettre la main sur Bella ? Je scrutai la salle, mais Bella n'était pas là. C'était pas possible je n'arrivai pas à croire que nous nous soyons fait avoir comme ça.

_ Comment est-ce possible ? Bella, comment j'ai pu…

_ Edward, tu n'y es pour rien. Dit Alice.

- JE DEVAIS LA PROTEGER ! NOUS DEVIONS LA PROTEGER ! MAINTENANT, DIS-MOI ALICE, CHERE EXTRALUCIDE ! DIS-MOI QUE TU LA VOIS ALICE ! J't'en prie.

Elle s'approcha de moi et m'enlaça, elle sanglotait

_ Je suis désolée Edward, j'aimerai pouvoir te le dire.

Aucun commentaire: