samedi 3 avril 2010

18 Confession et amour (S'éveiller)



POV D'EDWARD

Bella était là devant moi ses yeux noyés de larmes, elle était crispée. Je savais qu'elle allait parler. Je lui avais un peu forcé la main. Mais c'était nécessaire pour elle, pour moi, pour notre relation. Je souhaitais qu'elle me fasse enfin confiance. Qu'elle arrête de penser que j'allais m'enfuir sous prétexte qu'elle avait des cadavres dans son placard. Question cadavre, j'avais mon lot moi aussi, et beaucoup plus qu'elle d'ailleurs. Elle pensait que je la laisserai si elle ne me racontait pas l'épisode survenu il y avait deux ans. Mais je crevais d'envie de savoir tout ce qui c'était passé.

C'était vrai. Mais elle ne se sentait pas capable de me le raconter. Elle faisait un blocage sur cette partie de sa vie. Pourtant j'étais persuadé que c'était l'épisode le plus traumatisant de toute son existence. Ce n'était pas une question de confiance sur le sujet. Mais simplement d'acceptation. C'était sa manière de se protéger des fantômes de son passé. Alors je patienterai parce que je lui devais. Surtout parce que je l'aimais. Ce qui était difficile c'était de ne pas savoir contre quoi on se battait. Je l'écoutai sans la couper.

_ Mes parents se sont rencontrés à Florence, ma mère s'appelait Renée elle était franco-italienne. C'était une archéologue spécialiste des mythes et des légendes. Elle travaillait sur des fouilles à Florence. Mon père faisait parti des mécènes. Ils se rencontrèrent à un gala de charité donné pour l'occasion. Ils tombèrent amoureux. Chose assez exceptionnelle, tu en conviens, surtout pour un non végétarien. Ma mère étant spécialiste des mythes et des légendes a vite deviné qui était Aro. Mais elle s'en fichait, elle l'aimait. Il souhaitait changer pour elle. Seule ombre au tableau, Sulpicia qui finit par découvrir que son mari avait une conception du mot fidélité différente de la sienne. Un soir, ma mère a été attaquée par plusieurs vampires. Ils l'ont laissée blessée, mais en vie. Mon père a fini par comprendre que s'il restait auprès d'elle, elle ne survivrait pas. Alors ils se quittèrent. Ma mère repartit en France. Plus Aro réfléchissait et plus il s'apercevait qu'il n'y avait qu'une solution. La transformer. Mais ma belle-mère n'était pas de cet avis. Aro a eu peur pour Renée. Il a envoyé Démétri pour la cacher. Il était prêt à déclencher une guerre pour elle. Mais elle était enceinte de moi et savait qu'elle était en danger. Renée a eu des nausées incroyables ne pouvant rien garder. Je tentais de bouger le moins possible pour ne pas la briser. Je n'étais même pas née mais j'avais déjà conscience de ce qui m'entourait. Elle essaya de boire du sang et s'aperçut que ça marchait. Elle se nourrissait de sang et de nourriture humaine en même temps, elle reprenait des forces. Jusqu'au jour où j'ai décidé de pointer le bout de mes crocs. Je l'ai brisée de l'intérieur, os après os, organe après organe, jusqu'à que sa colonne vertébrale ne cède. Elle hurlait mais était seule. Je suis sortie et je l'ai achevée en la vidant de son sang. C'était une véritable boucherie. Démétri nous a retrouvées plus tard. Quand il me vit. Il comprit tout de suite qui j'étais et m'a mise sous sa protection. Il prit le chemin de Voltera en s'arrêtant simplement pour me nourrir. Il avait trouvé une parade. Un biberon et un boucher pour le sang. Même si après le sang de ma mère celui-ci me paraissait fade. Je l'avalais goulument. Il a résisté à l'appel de mon sang pendant tout le trajet. Il avait remarqué que ma croissance était accélérée. Une fois arrivé à Voltera, il me cacha en mélangeant son odeur avec la mienne. Pour ne pas attirer les autres vampires vers moi. Puis il demanda une audience privée à mon père et me présenta lui. Il lui toucha la main et découvrit ce qui s'était passé. Mon père sanglotait de désespoir. Ca a été la seule et unique fois où mon père a pleuré devant moi et Démétri. Au bout d'un moment il a repris constance et il me prit dans ses bras sans respirer. Mais il n'arrivait pas à me lire et ça par contre ça le perturbait. Il appela mes oncles pour leur expliquer la situation. Je me souviens encore du regard tendre de Marcus sur moi. Malgré ses yeux rouges. Aro affronta sa femme en affirmant son autorité. Puis il mit en place un service de sécurité autour de moi. Démétri en chef et Alec et Jane en second. Ils ont du se mettre au sang animal de façon à être moins tenter par mon sang. C'était l'idée de Démétri. Mon père au bout de quelques temps à décider de me reconnaître officiellement. Du coup j'ai été projeté princesse de Voltera. Démétri laissait très peu de vampire m'approcher sauf ma « garde personnelle ». Mon père et mes oncles étaient mes précepteurs. J'ai découvert la chasse et le sang animal assez tôt. Mais le sang humain ne m'incitait pas tant que ça. La vie était plutôt sympa au château. Mes pouvoirs se développaient au fur et à mesure. Mon bouclier en premier lieu. Voir le passé des vampires. Plus tardivement lire dans les pensées si je le désirais. Mais mon coté humain s'épuisait alors je ne m'en servais que très rarement. Je savais néanmoins que j'avais tué ma mère. Je partais donc avec un handicape sérieux. Les choses évoluèrent, les guerres de pouvoirs et complots diverses se mirent en place. Ils accusaient mon père de devenir tendre. Un soir, après un concert, tout le monde quitta le château pour le défendre contre une soi-disant invasion. Sauf ma belle mère qui se proposa de rester pour me protéger et… un…et un…incident se produisit. Je…Je suis …Désolée…Je ne peux pas. Je voudrais pouvoir…Oublier.
Le corps de Bella était parcouru de spasmes du aux sanglots. Elle n'avait pas pu finir son histoire. Mais au moins je connaissais le reste. Démétri l'avait sauvée, ce qui expliquait le lien si particulier qui les unissait. Je comprenais mieux le régime alimentaire des autres aussi. Il valait mieux s'intéresser au sang animal quand on avait une moitié d'humaine à protéger. Mais je savais que sa belle mère était en partie responsable de ce qui s'était passé deux ans en arrière. Dans quelle mesure ? Je n'en avais aucune idée. Je la pris dans mes bras et parsemai son visage de baisers tendres. Elle me faisait confiance. J'en étais persuadé. Mais j'avais l'impression qu'elle souhaitait me préserver de ce qui s'était passé.

_ Bella c'est pas grave. Si tu ne peux pas en parler pour l'instant. J'attendrai. Mais je suis là. Laisse-moi prendre soin de toi. J'ai besoin de me sentir utile. De te soutenir et de t'aimer.

_ Merci je ne te mérite pas. Tu es tellement parfait.

_ Bella. Je suis à des années lumières de la perfection. La preuve je t'ai encore fait pleurer.

Elle déposa un baiser d'une tendresse infinie sur mes lèvres. Peut-être que finalement les choses allaient s'arranger ? Alice avait raison. Ce qui m'ennuyait le plus dans le fait qu'elle avait choisi de partir, c'était que ma Bella avait inversé les rôles dans cette situation. C'était elle qui avait voulu me protéger. Alors que c'était mon rôle de veiller sur elle. Elle n'aurait jamais du prendre cette décision seule. J'aurai du être plus attentif ce jour là. Elle posa sa tête sur mon torse à l'emplacement de mon cœur. Une de ses mains entourait mon buste. Nous restâmes ainsi un bon moment, perdus dans chacune de nos pensées.

_ Pardonne-moi. J'ai agi comme un idiot tout à l'heure. Je n'aurai jamais dû te forcer la main. C'est juste que je ne peux pas rester en dehors de ton futur. Mais aussi de ton passé. Il est ce que tu es devenue.

_ Je n'aime pas ce que je suis devenue Edward. Et puis la question n'est pas là. Mais qui suis-je ? Je ne suis ni vampire ni humaine. Alors.

Et c'est reparti, faut toujours qu'elle se rabaisse. Cette fille a l'égo d'une huitre. D'une très belle et très sexy huitre. Mais huitre quand même !

_ Bella la seule chose que je sais, c'est que tu es celle que j'aime. Ce qui s'est passé, il y a deux ans n'y changera rien.

_ Comment peux-tu en être aussi sur ?

_ Parce que je suis incapable de t'en vouloir plus de cinq minutes. Dis-moi il faudrait peut-être penser à rentrer avant que ton père décide d'envoyer le SWATT spécial vampire. Non ?

_ Comment peux-tu faire de l'humour après ce que je viens de te raconter ?

_ Qui te dit que c'est de l'humour ? Ton père est capable du fait !

_ Ouais je suppose que tu n'as pas tort. T'aurais pas le trouillomètre à zéro toi ?

_ Peur de qui ? Ton père ! Non.

Elle pensait que j'avais peur de son père. Sérieusement. Non mais par contre ce que je savais, c'est qu'il voulait s'entretenir avec moi. Il souhaitait surement me parler de ma relation avec sa fille. Je préférais ne pas en parler avec elle. Je me doutais trop bien de sa réaction. Franchement à part une dispute c'était tout ce à quoi je pouvais m'attendre avec ces deux là. Il s'inquiétait pour sa fille c'était compréhensif. Mais il devait aussi avoir certains plans. Je ne m'en inquiétais pas outre mesure. Il fallait que je cache la partie avec la belle mère. C'était pas vraiment le moment d'en rajouter. Justement le loup était dans la bergerie. Sulpicia était à quelques mètres de nous. Je sentis Bella trembler et frissonner d'effroi. C'était la première fois que je voyais Bella avoir peur de quelqu'un. Je pris la main de Bella pour la rassurer. Puis je mis mon bras autour de ses épaules et la pressai contre moi. J'embrassai le sommet de son crane.

_ Bella. Je suis là. Tout va bien. Je te protégerai.

Sulpicia me regarda avec un rictus sadique accroché à sa figure. Elle complotait quelque chose. Elle avait l'air sur de sa victoire. Moi « vivant » elle ne touchera pas à un seul cheveu de Bella. Femme d'Aro ou pas ! Nous approchions de ma famille qui se trouvait devant l'entrée du château.
Edward tu ne vas pas t'y mettre aussi mon vieux. Ta colère est si forte ! J'en ai assez avec la haine que dégage cette femme là-bas. Bella a peur !?

J'acquiesçai. Jazz avait senti ce qui se passait. Les autres avaient bien vu qu'il y avait un malaise. Démétri approcha.

Tu devrais allais voir Aro. Il t'attend. Je pense que Bella n'a pas besoin d'être au courant. Je m'en occupe. Tu peux y aller. Sulpicia ne tentera rien ici. Bella a besoin d'une bonne chasse avant qu'elle ne revoit son mode d'alimentation. Pensa t-il.

_ Bon, Bella à cheval !

_ Hein ?

_ On y va ! File !

_ Quoi ?

_ Ton coté vampire réclame son du Du sang !

_ Je ne savais pas que la chasse aux castors était ouverte ? Rigola Emmett.
Ce qui lui valut un bon coup de coude dans l'estomac de la part de Bella et un regard noir pour moi. Je n'avais rien dit mais Rosalie n'avait pas pu s'en empêcher.

_ La chasse à quoi ? C'est quoi cette histoire de castor ? Demanda Démétri.

_ Oh… ! Laisse tomber…Pitié. C'était un accident.

_ Quand une voiture écrase un hérisson. Ca c'est un accident ! Mais quand un vampire se nourrit d'un castor, c'est du génocide !!! Continua Em'.

_ Tu as…Tu as…Mangé un cast…

_ Dém' ne termine pas cette phrase. Si tu tiens un tant soit peu à la vie !

_ Ok j'en parle plus. Mais essaye la loutre pour changer. Il y'en a plein dans le quartier. S'esclaffa t-il.

_ Désolé Edward. Dit-elle en m'embrassant. Dém' cours, c'est un conseil.

Bella était partie à la poursuite de Démétri. J'étais perdu dans mes pensées. Je savais que Dém' ne la laisserait pas. Mais j'angoissais, c'était plus fort que moi.

_ Edward ça va ? Questionna Em'.

_ Tu angoisses !? Demanda Jazz.

_ La rencontre avec futur joli papa l'angoisse.

_ Mais non ça n'a rien à voir Emmett. J'ai des choses à vous dire. Mais plus tard.

_ A propos de Bella. Demanda Esmèe.

_ Oui ça la concerne en effet. Mais pour l'heure j'ai un rendez-vous que j'ai pas intérêt à rater.
_ Non, mon frère ça serait dommage que tu finisses en bois de chauffage.

_ Oh Emmett. Maugréai-je

Alors je me dirigeai vers les appartements d'Aro. D'un pas assuré. J'allais enfin savoir ce qu'il pensait et surtout ce qu'il voulait. Je croisais celle qui m'avait torturé l'autre jour. Elle m'attendait apparemment.

_ Edward. Je dois te conduire au seigneur Aro. J'en profite pour m'excuser de t'avoir malmené la dernière fois. Mais un ordre est un ordre.

_ Malmené hein. C'est comme ça que tu appelles ça, toi ?

Je la suivis dans les dédales du château. Je croisai ce que je pensais être des courtisans. Beaucoup souhaitaient le pouvoir. Certains ne m'aimaient déjà pas. Ils se demandaient si je n'étais pas avec Bella que pour obtenir les faveurs et le pouvoir de son père. Je les aurais bien désossés sur place. Les rumeurs allaient bon train. On se serait cru au lycée. Elle toqua à une porte, un serviteur en sortit. Elle lui expliqua pourquoi j'étais là. Et que le seigneur Aro m'attendait. Il me proposa de le suivre et m'annonça.

_ Maître Aro. Monsieur Edward Cullen.

_ Oui je sais qui sait. Laisse-nous ! Entre mon garçon je t'en prie. Alors ton séjour se passe bien ?

_ Bien. Mais je suppose que l'on n'est pas là pour jouer les critiques touristiques.

_ Ah ! Les jeunes toujours pressés. Quelle sont tes sentiments pour ma fille ?

_ Je l'aime.

_ Mais encore.

_ Je suis venu jusqu'ici pour la récupérer. J'étais prêt à vous tuer pour ça.

Il partit d'un rire guttural. Il se tapait même sur le ventre.

_ C'est sur tu l'aimes alors. Parce qu'il n'y a que deux choses qui peuvent provoquer une inconscience pareille. Soit l'amour éternel. Soit la folie. Dis-moi tu n'es pas fou ?

_ Bah il paraît qu'il n'y a pas plus fou que le fou qui s'ignore mais… Non je l'aime vraiment. Je suis prêt à faire n'importe quoi pour elle.

_ N'importe quoi ? Dit-il songeur.

_ Aro, si on arrêtait de tourner autour du pot. Vous pourriez peut-être m'exposer vos volontés.

_ Tu es malin jeune Edward. C'est nécessaire pour une longue vie comme la notre. Isabella est ma fille. Mais c'est aussi l'héritière légitime des Volturi.

_ Oh…Quand vous dites légitime ?

_ S'il devait arriver n'importe quoi à l'un d'entre nous, ou même à nous tous, c'est Isabella qui régnerait sur le monde des vampires... Elle devra nous succéder et devenir reine de Voltera.

_ D'accord…Heu...Elle est au courant ?

_ Non, mais ça va pas ? Tu veux qu'elle reparte ! Pour sa sécurité il ne vaut mieux pas. Nous sommes en proie à des guerres intestines. Les choses sont devenues compliqués. Depuis que…

_ Depuis qu'elle est née.

_ Oui. Beaucoup de vampires rêvent de la voir mourir. C'est un demi-vampire et qui se nourrit exclusivement de sang animal. Ils ont peur qu'elle impose le même régime à tout le monde.

_ Aro. Elle refusera. Vous la connaissez

_ Oui mais c'est là que tu rentres en scène Elle t'aime, vous êtes des âmes sœurs. Enfin même un peu plus d'après Marcus. Mais passons… Si tu restes. Elle restera ! Ton pouvoir m'intéresse, je ne te mentirai pas. Ceux de ta famille aussi. Tu veux pouvoir passer l'éternité avec elle ? D'accord. Mais épouse-la ! Obligation de rester à Voltera. Sinon tu repars, et elle reste ! J'ai eu, je t'avouerai, beaucoup de demande pour Bella. Mais j'ai toujours refusé.

Voila nous y étions. C'était ce que manigançait Aro. Epouser Bella et vivre à Voltera. Bon la première partie ne me dérangeait absolument pas. Mais je refusais catégoriquement de rester ici. Si Bella apprenait ça, on courait à la catastrophe. Je comprenais mieux les réactions des courtisans. Car même s'il n'y avait aucune officialisation, ils le redoutaient. Les femmes des rois seraient immédiatement mises sur la touche. Sulpicia ne pouvait pas supporter de perdre ses privilèges. Quant à cette histoire d'âme sœur, là j'avais un peu plus de mal à comprendre.

_ Aro, vous êtes en train de me dire que si je souhaite vivre avec Bella. Il faut que je l'épouse et que je reste à Voltera.

_ Tu as tous compris jeune Edward. Ta famille et la notre se retrouveraient unies pour l'éternité. Vous êtes le plus grand chan après le nôtre. Imagine ce que pourrait donner cette fusion. Bella serait en sécurité entre nos deux familles.

_Sauf votre respect, je n'ai pas besoin de « fusionner » pour vouloir la protéger. Je l'aime. Mais en nous obligeant à rester ici, Vous voulez simplement nous manipuler. Admettons que Bella refuse de rester à Voltera. Que ferez-vous ?

_ Edward les menaces qui planent sur ma fille sont réelles. Elle est en danger, des choses se préparent. Nos espions nous le rapportent tous les jours. Les complots et autres manigances. Il y en a tous les jours. Bientôt la guerre éclatera. J'ai besoin de savoir que ma fille est en sécurité et que tu veilleras sur elle. Je dois m'occuper de notre succession. C'est son héritage. En officialisant votre union, tu assoiras ton autorité et ton entrée dans la famille. Tu pourras ainsi gouverner avec ma fille.

_ Je n'ai aucune envie de pouvoir. Je veux juste rendre Bella heureuse. C'est la seule chose qui m'importe. Elle ne le sera jamais complètement ici.

_ Edward, tu ne sais pas par quoi elle est passée, il y a deux ans. Elle refuse de t'en parler pour l'instant, c'est son choix. Mais c'est mon enfant et j'ai le devoir de lui assurer un avenir correct. En étant princesse de Voltera, elle a des devoirs.

_ Aro, elle n'est pas responsable de cette situation. Elle n'a pas à payer pour ça.

_ Ou tu es avec moi. Ou tu es contre moi. Choisis ! J'aimais profondément sa mère. J'ai fait des erreurs. J'étais prêt à tout abandonner pour elle. Cette enfant est le seul et unique lien avec elle et mes souvenirs. Alors ne compte pas sur moi pour la laisser partir !

_ Non je suis avec Bella ! Tout ce que je ferai. Je le ferai pour elle. Mais pas pour vous.

_ Je crois que l'entretien est terminé. Je te donne quarante huit heures pour y réfléchir. Passé ce délai je prendrai les choses en mains !

Je m'éloignai de la pièce un peu perdu face à cet ultimatum. Je ne voyais pas aller voir Bella et lui dire « tiens au fait pendant que j'y pense, si on se mariait ? ». J'avais la légère impression d'être une sardine coincée dans une boite de conserve. D'un coté je ne me voyais pas vivre ici et imposer ce choix à ma famille, et de l'autre vivre sans Bella m'était inimaginable. Alors j'étais censé faire quoi ? Comment je pouvais lui cacher une chose aussi importante ? Si elle l'apprenait, Aro passerait surement un sale quart d'heure. Mais moi aussi par la même occasion. Elle ne laisserait jamais passé un truc pareil. J'étais assis sur un rocher mes mains soutenant ma tête, quand Carlisle approcha.

_ Ton entretien ne s'est pas bien passé mon fils ?

Je souris niaisement. J'avais besoin de lui dire la vérité. Surtout qu'il connaissait bien Aro. Il pourrait peut-être me donner un conseil.

_ Tout dépend de ta définition du mot bien. Soufflai-je.

_ Aller raconte. Je suppose qu'il a des projets bien défini pour vous deux ?

_ Défini. On peut dire ça. Savais-tu que Bella serait l'héritière de la « couronne » s'il arrivait quelques choses à un des trois frères ou même tous ? En plus elle ne le sait même pas. Aro est fou.

_ Qu'est-ce qu'il veut ?

_ Presque rien… Que je l'épouse.

_ Ou est le problème ? Tu l'aimes, non ?

_Non, si elle le voulait, je l'épouserais même dans l'heure. Mais rien n'est moins sur. Pour commencer, il veut que nous restions tous à Voltera avec Bella.

_ Pour longtemps ?

_ Non, disons juste l'éternité !

_ Ah !

_ Oui, il dit que de nombreux complots se trament. Qu'une guerre éclatera bientôt. Qu'une alliance entre nos deux familles est vitale. Que je pourrai ainsi gouverner avec elle. Comme si ça m'intéressait. J'ai quarante huit heures pour me décider et pour la décider. Passé ce délai il prend les choses en main. Sinon je serai banni sans aucune possibilité de revenir. Tu parles d'un choix !! J'ai même pas le droit de lui en parler ! Quand elle va l'apprendre, je donne pas chère de notre peau. Je suis sensé faire quoi moi !?

_ Aro a tout prévu. Pourquoi je ne suis même pas étonné. Quoique tu fasses, on te soutiendra. Tu en as appris plus sur ce qui la poursuit ?

_ Non mais ça effraie Aro. Alors je pense que c'est vraiment un truc sérieux. Je sais qu'il aime sa fille profondément. Je comprends mieux la haine viscérale que lui voue sa belle-mère. Elle est jalouse. Bella est la preuve aux yeux de tous que son mari l'a trompée. Avec une humaine en plus.
_ Je vais réfléchir à la situation. On se voit plus tard. J'essayerai de parler à Aro. Même à Marcus. Caius lui doit être neutre ou du coté d'Aro je pense.

POV DE BELLA

J'étais partie chasser avec Démétri. J'avais laissé Edward un peu avec sa famille. J'en avais besoin, je ne m'y étais pas rendue depuis l'histoire du castor à Forks. Puis de toute manière je n'étais pas encore prête à y aller avec lui. Dém' était une vraie bouffée de réconfort. J'avais besoin de me confier à lui. Il ne m'avait jamais jugée et ses conseils étaient précieux. Ce qui m'étonnait en revanche, c'était la soudaine approbation de mon père au sujet d'Edward.

Il mijotait quelque chose. J'en aurais mis ma main au feu. Il fallait que je sache ce que c'était. Mon père était un pro de la manipulation. Malgré son amour pour moi, il aimait trop essayer de contrôler ma vie. Franchement rien ne m'énervait plus que ça. Je pouvais comprendre qu'il avait besoin de me protéger, mais décider de ma vie pour moi, c'était trop ! Dém' n'avait aucune idée de ce que manigançait mon père. Mais Marcus, lui, était surement au courant. Tonton Marcus n'arrivait pas à me résister. Je crois que j'avais pris la place vacante laissée dans son cœur, après le décès brutal de son épouse. Il l'adorait. Il voulait toujours que je m'entraine sur lui avec mon pouvoir. Celui de voir dans le passé. Rien que pour revivre ses souvenirs. C'était une femme très douce comme Marcus. En fin pour une Volturi cela va sans dire.

Je me dirigeai vers le château quand l'odeur d'Edward m'interpela. Il était là assis sur un rocher, l'air soucieux. Il semblait contrarié, tendu et en pleine réflexion. Je m'approchai doucement vers lui et me positionnai derrière lui en évitant de respirer. Je lui mis les deux mains sur les yeux à vitesse vampirique. J'étais très étonnée. Pourquoi ne m'avait-il pas entendue ? Il était vraiment perdu dans ses pensées.

Il me fit basculer et m'assit sur ses genoux, comme s'il portait une jeune mariée. Ma tête dans son bras. Puis m'embrassa en me penchant vers l'arrière. Ce baiser était passionné et désespéré. On avait presque l'impression que c'était le dernier. Je lui rendis. Ses mains caressaient doucement mon dos, déclenchant une série de frisson des pieds à la tête. Edward avait un de ces effets sur moi ! Je voulais l'approfondir. Ma langue parcourait lentement et sensuellement sa bouche. Il m'en autorisa l'accès. Ma respiration était erratique. Mon cœur tambourinait. Plus rien n'avait aucune importance. Mon passé, mon avenir. Rien, juste lui et moi en train de nous embrasser. Je m'accrochai à son cou d'une main et de l'autre je fourrageai ses cheveux. A cet instant là nous avions le même besoin. Celui de nous sentir vivant et aimer. Il se détacha de mes lèvres. J'haletai. Je sentis mes joues s'enflammer. Ses yeux étaient de la couleur de l'ébène. Cette idée me faisait frissonner, ne sachant pas si j'en étais capable. Avec lui tout était possible pour moi. Rien n'était insurmontable. Puis ce regard soucieux refit son apparition.

_ Tu as l'air contrarié ? Il s'est passé quelque chose pendant que je n'étais pas là.

_ Bella je t'aime. Souffla-t-il.

_ C'est pas vraiment la réponse à laquelle je m'attendais. Mais moi aussi. Edward, dis-moi ce qui ne va pas s'il te plait.

_ Ca va, je réfléchissais c'est tout.

_ Tu mens aussi mal que moi.

_ En fait c'est juste que…

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