samedi 3 avril 2010

14 Au bord du gouffre (S'éveiller)




POV D'EDWARD


J'étais sur le lit de Bella depuis je ne savais pas combien de temps. Je tenais fermement son violon et sa lettre. Ma famille était là. Mais je n'y faisais même pas attention. J'étais perdu dans ma souffrance. Au bord du gouffre. J'aurais voulu qu'on m'achève pour que cette douleur s'arrête. J'étais comme anesthésié. Shooté. Elle était partie. Abandonné. C'était incompréhensible. Elle avait l'air heureuse. Pour la seconde fois de ma vie, j'étais mort. Je n'avais pas eu le courage de lire sa lettre. Elle ne m'aimait pas, sinon pourquoi partir ? L'absence de sens. Voilà ce qui était dur. Comprendre. Pourquoi ? Je l'aimais. Je n'étais plus rien sans elle. Même pas l'ombre de moi-même. Un abyme de souffrance sans fin. Je l'avais perdue. Elle m'avait quitté. Les uniques choses qui me restaient d'elle étaient entre mes mains. Ces deux petits objets étaient les seuls souvenirs physiques de la présence de Bella dans ma non-vie. Pourquoi être parti sans ? Je ne comprenais pas. Pourquoi ne m'avoir rien dit ?


Alice s'était assise sur le lit avec Esmèe. Ma « mère » me caressait les cheveux. Toutes les deux sanglotaient sans larme. Emmett tenait dans ses bras Rose. Je voyais ma famille sans les voir. Mes yeux fixaient un point imaginaire. C'était comme si j'étais sorti de mon corps. Ma Bella. Son odeur. Sa chambre en était imprégnée. Son oreiller. Ses draps. Jamais je ne quitterai cet endroit. Je ne distinguais pas Carlisle plus nettement que s'il avait été un fantôme. J'avais mal dans mon corps et mon esprit. Je n'étais plus rien sans elle. J'avais fini par lui faire peur et elle s'était enfuie loin de moi. Ma souffrance me transperçait de part en part. Comment survivre à ça ? Je ne le pouvais pas.


POV D'EMMETT


Presque deux jours qu'Edward s'était statufié sur le pieu de Bella. Alice avait eu une vision d'Edward sur ce lit. Alors on avait tous débarqué. Je ne l'avais jamais vu aussi malheureux. On aurait dit qu'il attendait la mort. Mon frère était ravagé par le chagrin. Ses yeux étaient vides. Mais je n'arrivais pas à comprendre. Il y avait bien une explication plausible à toute cette histoire !


Bella était partie comme ça. Elle n'avait rien emmené, même pas son violon. Les pots de peintures étaient encore dans son camion. Tiens en parlant de lui, il était devant la maison. C'était comme si elle s'était volatilisée. Edward ne voulait pas lire cette foutue lettre, il y avait surement une explication logique à tous ce Bronx ! Non, on ne pouvait pas le laisser comme ça.


_ Carlisle qu'est ce qu'on fait ? Demandai-je.


_ Il faudrait le ramener à la villa.


_ Plus facile à dire qu'à faire Carlisle. Il ne se laissera pas faire comme ça. A moins que…Alice. Alice ! Tu réponds. Mais vous allez vous secouer un peu !


Enfin j'avais réussi à attirer l'attention de tout le monde. Il était temps ! Ils me regardaient tous avec des yeux de chiens battus. J'allais le bouger moi Edward ! Parole d'Emmett. Je refusai la fatalité. Bella était partie. Mais je garantissais son retour aussi.


_ Alice ! Rose ! Esmèe ! Prenez le maximum d'affaires de Bella. Des choses qu'elle a porté récemment. Ah ! Il ne peut pas se passer de son odeur. Alors on va lui en donner. Jasper !Appelai-je


Le pauvre décidément en ce moment, il n'était pas à la fête. Les émotions d'Edward l'achevaient. Mais on n'allait pas rester là jusqu'à la saint Glinglin ! On devait bouger et comprendre ce qui s'était passé. Elle n'était pas partie comme ça sans raison. Si j'étais sur d'une seule chose, c'était que Bella aimait Edward et inversement. J'en avais marre de cette destinée à la con ! Edward devait vraiment être très loin. Il ne réagissait même plus à nos pensées. Sur ce coup, j'avais besoin de Jasper.


_ Jazz reprends-toi cinq minutes. Je sais, pas facile d'être empathe un jour pareil. Mais après tout. T'avais cas te faire curé !


_ Em' comment peux-tu plaisanter devant la situation ? S'énerva Jazz


_ Ecoutez, j'adore Bella, d'accord. Et je me dis que si elle est partie de son propre, c'est qu'elle n'avait pas le choix ! Ou alors…


_ Ou alors elle n'est pas partie de son plein gré. Continua Carlisle.


_ Oui, mais dans les deux cas, il faut qu'on se bouge et surtout qu'on bouge notre télépathe préféré. On peut pas le laisser comme ça ! Ca ne lui ressemble pas.


_ Il vient de perdre Bella. Tu réagirais comment à sa place ? Demanda Alice.
_ Mais merde jusqu'à présent on a perdue personne ! Si on ne veut pas que ça arrive on se magne le train !
_ Emmett a raison. Bella est trop précieuse pour Edward. Mais pour nous aussi.


_ Merci Carlisle. Bon y va ou on attend l'apocalypse !


J'envoyai les filles faire le guet. Ca aurait fait mauvais genre dans le quartier. Pendant que Jazz, Carlisle et moi, on s'occupait de la Venus de Milo qui était dans le lit de Bella. Carlisle et Jazz se placèrent de chaque coté du lit. Moi je me mis au pied. Nous avions soulevé les draps avec Edward dedans. Le pauvre, il n'avait même pas réagi. J'avais envie de lui mettre une de ces baigne. Mais ça risquait de faire un peu trop dans une même journée. J'allais sauver Bella avec ou sans eux. La raison officielle : une revanche. La raison officieuse : j'aurais bien voulu qu'elle devienne ma petite sœur.


C'est vrai quoi ? C'est la seule qui sait s'amuser dans cette maison de coincer du c… Désolé je m'emballe. Pensai-je.


Donc je disais que nous avions ramené Edward à la maison, dans le drap de Bella jusqu'à sa chambre qui sentait encore plus son odeur. On le laissait là et descendions au salon. Pour une réunion de crise.


_ Oh mon Dieu ! Carlisle qu'allons nous faire ?


Esmèe pleurait dans les bras de Carlisle. Elle était aussi malheureuse pour Edward que pour la perte de Bella. Jazz, on aurait dit qu'un TGV lui était passé dessus. Ma Rose était aussi triste que tout le monde. Alice était désespérée, je ne savais pas si c'était à cause de notre frère ou de Bella. Finalement, en y réfléchissant, surement des deux. Je pris la parole.


_ Déjà pour commencer, il faudrait peut-être que le frérot lise la lettre non ? Si elle lui a laissé, c'est pas pour faire joli dans le paysage ou en faire de la tapisserie.


_ Et comment on fait ça Sherlock ? Demanda Jazz.


_ Mais mer…crotte ! On est des vampires ou des schtroumpfs ?


_ Tu proposes quoi à part mettre des gifles à Edward ?


_ Eh ben très simple Jazz. Je vais voir le télépathe de service pour le secouer un peu. Alice tu viens avec moi !


_ Emmett a raison les enfants. On n'a pas le droit de baisser les bras. Bella fait partie de cette famille au même titre que n'importe lequel d'entre nous. Alors on se « bouge » comme il dit si bien.
Esmèe avait parlé. Personne dans cette maison n'osait la contredire. Elle avait décidé de venir voir son « fils » avec nous. Edward était toujours dans la même position que tout à l'heure. 


Franchement, il commençait vraiment à me taper sur les nerfs celui la. Nous nous assîmes autour d'Ed.


_ Edward. Dis-je. Mon frère il est temps de réagir. Tu ne peux pas rester comme ça. Il faut que tu lises la lettre que Bella t'a laissée. Il faut qu'on sache ce qui est arrivé. Bella t'aime, mon vieux et tu l'aimes. Alors fait quelque chose. Tape-moi dessus si tu veux. Mais bon dieu remues-toi !! On ira la chercher s'il le faut.


Il cligna des yeux plusieurs fois. Apparemment Monsieur avait décidé de revenir parmi nous.


_ Elle est partie Em'. Bella m'a quitté. Marmonna-t-il.


_ Eddy, t'en sais rien et tant que tu ne liras pas cette put… cette lettre. Tu resteras dans l'ignorance.


_ Elle ne m'aime pas, comme je l'aime. C'est aussi simple que ça.


Ma patience avait des limites et là le petit Eddy les avait atteintes. Je sentais la colère monter. Mais au moment où j'allais exploser.


_ EDWARD ANTONY MASSEN CULLEN! TON FRERE A RAISON. ALORS TU VAS ARRETER DE T'APPITOYER SUR TON SORT ET BOUGER DE TON LIT ! TU VAS ME FAIRE LE PLAISIR DE LIRE CETTE LETTRE ! Tempêta Esmèe.


Esmèe se mettait rarement en colère et encore moins après Edward. C'était son premier « fils ». Il avait le droit d'aînesse.


Ce fut comme s'il s'était pris une gifle, et pour la première fois depuis deux jours il se leva enfin. Il était assis sur son lit, la tête dans les mains, la lettre au bout des doigts.


_ Admettons que j'ouvre cette lettre. Si elle me disait qu'elle ne m'aimait pas. Ou pire, si elle me disait qu'elle m'aimait ?


_ Edward, il faut que tu saches, mon fils. Tu ne peux pas rester dans le doute ni dans l'incertitude.


Alléluia ! C'est pas trop tôt. J'en ai marre d'attendre. Dis-je en moi-même.


POV D'EDWARD


Ma « mère » avait raison, il fallait que je sache. Alors je dépliai la lettre devant moi et commençai à lire.

Mon amour,
Quand tu liras cette lettre je serai partie loin de toi
Cette pensée me déchire le cœur.
Tu as apprivoisé ma peur
Jamais je n'aurais pensé pouvoir aimer
Mais je dois te quitter
Crois-moi mon aimé
Quand je te dis que j'aurais voulu rester
Edward, quand tu m'as dit que tu m'aimais
J'aurais voulu te répondre que
Ce sentiment était partagé
Edward, je t'aime. C'est l'exacte vérité
Bien plus que ma vie, mais moins que la tienne
On m'a annoncé que certains événements se préparaient
Ta famille et toi étiez en danger
Je devais prendre une décision
Celle qui me fera perdre la raison
Remercie ta famille pour moi
D'avoir été là
Je devais partir parce que je t'aime
Et que je ne serai jamais tienne
Je veux que tu survives
Qu'au moins l'un de nous y arrive
Tu m'as donné plus de bonheur en quelques jours
Que j'en espérais dans toute ma vie
Mais le rêve est fini
Je préfère avoir vécu trois mois à t'aimer
Que d'imaginer ne pas t'aimer pour le reste de l'éternité
Je te laisse la seule chose qui m'appartienne
Mon violon
Si tu voulais t'en débarrasser
Sache que je comprendrais
Mais si tu souhaites le garder
Tu sauras que
La plus grande part de moi
Est avec toi
Pardonne-moi
Mon cœur est mort sans toi
Merci Edward pour ta patience
Et ta présence
Je t'aimerai
A jamais
Bella

Cette lettre était plus horrible que je ne le pensais. Bella m'aimait. Je venais de perdre la seule chose qui me retenait dans cette éternité. J'aurais voulu qu'elle m'explique en quoi nous étions en danger si elle restait. On pouvait la protéger. Avait-elle raison ? N'avait-elle pas le droit d'être heureuse? Aucune indication sur sa destination. L'unique certitude : quelqu'un l'avait prévenue. Ma peine coulait dans mes veines. La serrer dans mes bras. C'était mon but. Mais comment ? Où ? Les questions étaient là.


Esmèe, Alice et Emmett m'observaient avec compassion. Je ne savais pas comment réagir. J'étais enfoncé dans ma solitude. Esmèe tendit la main vers la lettre. Je la lui donnai. Elle lut à voix haute. Elle aussi souhaitait comprendre. Pendant que le mot couché sur le papier sortait de la bouche d'Esmèe, je sentais mon cœur mort se serrer. Les femmes sanglotaient. Mes frères et mon père quant à eux (leurs pensées) étaient remplis de regrets. Ma « mère » se rapprocha de moi, une fois la lettre terminée. Elle m'enlaça en me parlant doucement.


_ Elle t'aime Edward. C'est le plus important. Bella est partie parce que d'après elle nous étions menacés. Pas parce qu'elle ne t'aimait pas mon chéri. On va la retrouver. Je te le promets
_ Maman ! Elle n'a pas confiance en moi. Rose avait raison.


A ce moment précis, Rose s'engouffra dans ma chambre avec le reste de la famille. Elle était en colère. Après moi ?


_ Edward ! C'est faux ! Je me suis trompée sur toute la ligne. J'avais tort. Bella t'aimait assez pour t'avouer ses sentiments. Elle avait assez confiance en toi pour te dire qui elle était. Elle aurait pu s'enfuir quand tu as commencé à te poser des questions. Mais elle ne l'a pas fait.


_ La belle affaire. Elle vient de le faire !


_ Je pense que les choses ne sont pas aussi simples que ça pour elle. Elle n'accepte pas ce qu'elle est. Tu le sais Edward. Sa condition de demi-vampire est pour elle un tourment. Mais il n'y a pas que ça. J'en suis persuadée. Ce qu'elle a subi dans son passé a du être horrible. Elle n'a pas tout dit. Elle a fuit cette réalité en venant s'installer ici. Elle t'a rencontré. On lui a parlé avec Alice, tu le sais. Elle croyait qu'elle n'était pas assez bien pour toi. Elle ne voulait pas te faire souffrir.


_ Rose a raison, Edward. On n'achète pas des pots de peinture, pour aménager une maison si on sait qu'on va s'en aller. Il s'est passé quelque chose et il faut qu'on le découvre. Je vais faire des recherches sur Bella. Sur internet, son état civil. N'importe quoi. Je craquerais même le serveur du Pentagone s'il le faut. Mais je trouverai, mon frère, sois en sur.


_ Jazz a raison mon fils. Cette famille n'a jamais reculé devant la difficulté, et c'est pas aujourd'hui qu'on va commencer. Expliqua Carlisle


_ Ton père a raison. Bella ne survivra pas sans toi. Je sais que toi non plus. Il est hors de question que je perde un autre enfant ! Que ce soit toi ou Bella ! On doit contourner cette fatalité !


_ Edward, je vais me focaliser sur Bella. Même si mon cerveau doit exploser. Peut-être que j'aurai une prémonition. Je refuse de perdre ma meilleure amie.


_ Moi je vais aider Jazz sur internet. Expliqua Emmett.


_ Toi et Esmèe vous devriez chercher des indices chez elle. Je vais prendre quelques jours de repos à l'hôpital. Edward, on la retrouvera. Proposa Carlisle.


_ Elle ne veut pas ! Criai-je.


_ Dis-moi. Depuis quand tu fais ce que l'on te dit, toi ? Bon Dieu, Edward, tu es vraiment prêt à laisser partir et peut-être mourir la seule femme que tu n'as jamais aimée ?


Emmett avait encore une fois raison. Ca devenait vraiment très agaçant. Il fallait retrouver Bella et la mettre en sécurité. Je le lui devais. Plutôt mourir que de vivre sans elle. Elle voulait que je survive. Mais pas loin d'elle. Bella survivrait aussi. Telle était ma décision. Même si je devais mettre deux cent ans, je la retrouverai. Jamais plus je ne la laisserai s'éloigner. Je sautai sur mes jambes dans le soulagement général. Je posai délicatement le violon au milieu du lit en mettant sa lettre à l'intérieur. Car le fait qu'elle me laisse son instrument m'inquiétait. Soit, elle refusait de s'en servir temps qu'elle était loin de moi, ce qui voulait dire qu'elle comptait revenir. Soit, elle pensait ne plus en avoir besoin et j'avoue que la seconde raison me terrorisait.


J'avais pris la Volvo avec Esmèe. Pour me rendre chez Bella. Son odeur avait imprégné l'habitacle. J'humai son parfum à plein poumon, de peur de ne plus m'en souvenir. Esmèe me regardait, les yeux emplis de tendresse. Elle avait intégré Bella dans sa famille. Elle était devenue sa fille. Pourquoi notre histoire devait-elle être si compliquée ? Je l'aimais, elle m'aimait.


Je me remémorai notre baiser passionné de la veille. A ce moment, je voulais qu'il dure toute l'éternité. Maintenant, je souhaitais juste pouvoir recommencer. Nous descendîmes de ma voiture. Mais quand il avait fallu rentrer, je marquai un temps d'arrêt. Esmèe posa une main sur mon épaule et entra en premier. Cette maison, je la connaissais par cœur. Elle était dépourvue de sa chaleur. Tout mon être transpirait de désespoir. Je savais que cette bâtisse n'avait plus d'âme à partir du moment où elle était partie. Je savais aussi que nous n'étions pas d'accord sur ce sujet. Je pensais qu'elle avait une âme et moi pas. Mais elle jugeait que c'était l'inverse.


Je me dirigeai lentement dans son univers. La salle de bain avec sa brosse. Le peu de cheveux qui avaient échappé au ménage minutieux de ma belle me la rappelait. Les poches de sang dans le frigo s'y trouvaient encore. C'était comme si elle était partie faire une course et qu'elle allait revenir. J'entrai dans sa chambre et regardai par la fenêtre. Je voyais l'arbre qui me servait de tour de guet, pendant ces longues semaines de séparations. J'avais pensé ne pas survivre à cette première séparation. Mais aujourd'hui, c'était différent. J'avais perdu l'espoir de la revoir. Malgré la mobilisation familiale. Rien, il n'y avait absolument rien. Je me tournai vers son bureau et m'y assis. Je caressai le bois de mes doigts. Puis je posai ma tête sur celui-ci et fermai les yeux pour visualiser Bella en train d'écrire cette lettre. J'aurais voulu pleurer pour que mes larmes se mélangent aux siennes sur ce vieux meuble. Mais ma condition m'en empêchait. Je maudissais ma nature aussi fort que Bella haïssait la sienne.


Comment deux être aussi différents pouvaient-ils être finalement si semblables ? Et s'aimer ?


_ Edward, je suis désolée, mon fils. Mais je n'ai absolument rien trouvé.


_ Je m'en doutais. Elle n'avait rien emmené à son arrivée. Alors, pour son départ on comptait trouver quoi ?


_ Cesse d'être si défaitiste ! Ne fait pas comme elle ! Bats-toi ! Pour vous deux ! Prouve-lui qu'elle a tort ! Que vous pouvez être ensemble. Edward, l'amour est la seule chose qui donne un sens à notre vie. Fais confiance au destin.


_ Le destin ! D'après Bella, c'est lui le responsable de tout ce gâchis !


_ Edward, arrête de te torturer pour rien ! On va trouver une solution et la vision d'Alice se produira. Crois-moi.


_ Laquelle ? Celle où elle se fait démembrer ? Demandai-je amer.


_ Bien sur que non, triple buse, celle où vous êtes heureux ! Maintenant rentrons et allons voir si tes frères ont trouvé des indices.


Désormais j'étais en colère après Bella. Comment avait-elle pu décider pour nous !? De quel droit était-elle partie en me laissant seul !? Si elle m'aimait autant que je l'aime, elle aurait du se battre pour notre amour ! Comment pensait-elle que je pourrai accepter de sacrifier notre amour, pour ma propre sécurité ? Bon Dieu, c'était qui le vampire dans cette histoire !? Moi.


Qui était le plus dangereux entre nous deux !? Encore moi. Alors c'était à moi de la protéger, pas l'inverse ! J'étais décidé ! J'allais la retrouver ! Rien que pour lui expliquer à quel point elle m'avait fait mal.


Esmèe s'était rendue compte de mon changement d'humeur. Elle posa une main apaisante sur mon épaule. Nous étions déjà arrivés. Je sautai de la Volvo et ouvris la portière à ma mère. Je pensai à la réaction de Bella quand je faisais ça. Elle trouvait ça désuet. Elle méritait ces attentions. J'allais la récupérer par tous les moyens. J'allais lui dire ma façon de penser. Bon déjà, il fallait que je la retrouve. J'espérai pour ça, la retrouver en vie. Je rentrai dans la pièce réservée à cet effet. Jazz et Em' étaient devant l'ordinateur en train de chercher sur internet des informations.


_ Vous avez trouvé quelque chose ? Demandai-je.


_ Non il n'existe aucune Isabella Swan. Aucun un acte de naissance. Numéro de sécu inexistant. Nul. Nada. Rien. En Italie et en Europe. Pas d'Isabella Swan. Elle n'existe pas.


_ Quoi ?


_ Ce n'est pas son vrai nom !


_ Son vrai nom ?


_ Il n'existe aucune Isabella Swan de dix sept qui corresponde aux données administratives du lycée. En Italie et ailleurs. La question est qui est-elle. ?


_ Elle m'a menti ! Même sur son nom ! Sur quoi d'autre encore ? Sur sa lettre ?


Je n'arrivai pas à le croire, elle avait osé me mentir sur son nom ? Et Bella, était-ce vraiment son prénom ? Qu'est ce qui était vrai dans ce qu'elle m'avait dit ? Et surtout qu'est ce qui était faux ?
M'avait-elle menti quand elle m'avait dit m'aimer dans sa lettre ? Je ne savais plus. Pourquoi tant de mystère ? Etait-ce un mensonge aussi le fait qu'elle soit en danger ?


Mais bon dieu Edward tu connais Bella mieux que quiconque, comment peux-tu oser dire des choses pareilles ? Elle t'aime Edward ! Peu importe qu'elle ait un autre prénom ou nom !


_ Alice, qu'est ce que tu en sais !? Tu l'as vue !? A non, j'oubliais, tu ne peux pas la voir ! Dis-je acerbe en réponse à sa pensée.


_ Edward tu n'as pas à parler comme ça à Alice ! Tu es malheureux. Sache qu'il n'y a pas que toi ! Mais personne n'a à en faire les frais !


Jazz défendait Alice qui était partie. Comme d'habitude. Je n'avais pas envie qu'elle ait raison.


POV D'ALICE


Edward était accablé par le chagrin. Il se montrait très agressif. Dans cette deuxième phase, il en voulait à Bella. Il avait peur. Tout simplement. Il savait pertinemment qu'il ne survivrait pas sans elle. Son prénom ou nom n'avait aucune espèce d'importance. Nous, on la connaissait. C'était Bella. Après ce pique d'Edward, j'étais sortie de la maison. Ne supportant plus l'ambiance. Bella me manquait terriblement. Et je ne la voyais toujours pas. J'étais inutile. Voilà la vérité. Edward avait raison sur ce point. Presque trois jours qu'elle était partie. Trois jours d'agonie pour Edward. De souffrance pour nous. C'est vrai Edward n'était pas le seul à regretter Bella. Toute la famille était concernée par son départ. Emmett avait voulu mettre des gifles à son frère. J'avoue que sans l'intervention d'Esmèe, il se les prenait. D'après moi, il les aurait méritées. Je préférai encore l'Edward triste et malheureux. A cette espèce de chose cynique, fière et hautaine qu'il voulait tenter de paraître.


Espèce de sale vampire égocentrique et stupide va ! Pensai-je


_ Sentiments très intéressants mon amour.


_ Désolé Jazz. Mais Edward m'agace.


_ Je sais mon amour. Il est un peu perdu. Laisse-le ouvrir les yeux. Il le fera. Mais il est trop bouleversé pour le moment. C'est dans ces moments-là que Bella manque. Rigola-t-il.
Je le regardai, surprise. Jazz rigolait de la situation et j'avais un peu de mal à comprendre ce qui se passait.


_ Jazz !


_ Bah ouais, histoire de le remettre à sa place ! Elle est très forte. Franchement, la tête d'Edward vaut son pesant d'or dans ces cas-là. Non, il faut vraiment qu'on la retrouve.


_ Elle me manque Jazz. J'arrive à rien voir. Je suis inutile. C'est la vérité.


_ Bien sur que non, mon ange. Ne doutes jamais de toi. J'ai confiance en toi.


Je sentis une vague de confiance m'envelopper. Je regardai Jazz et l'embrassai pour le remercier. Il fallait que j'arrive à avoir des visions de Bella. Car grâce à elle, je connaissais enfin mon passé. Elle m'avait ouvert les yeux sur ce que j'étais, avant de devenir ce que je suis. Regonflée à bloc. Je partis chasser avec mon amoureux.


POV D'EMMETT


Cet abruti d'Edward avait réussi à blesser Alice. Il me regardait de ses yeux noircis par la colère pour avoir lu dans mes pensés.


- Oui Eddy, laisse-moi te dire que par moment, tu es vraiment le roi des cons ! Dis-je acide


_ Mon nom c'est Edward !


_ Ouais, t'es en colère juste parce que je t'ai appelé Eddy ? Pas à cause du « roi des cons ».


_ Emmett Cullen arrête ça tout de suite. Cria Esmèe.


_ Ce matin, il pleurait de chagrin. Et là, il est en colère après Bella. Tu as raison ! Tu ne la mérites pas Edward. Tu t'es jamais dit qu'elle avait changé de prénom à cause du barge qui la poursuit ? Dis Ed' c'est plus facile de haïr que d'aimer.


Je l'avais mis en rogne, c'était ce que je voulais, qu'il s'exprime enfin. Qu'il cesse de ruminer. Ses poings étaient serrés. Il grognait.


_ COMMENT PEUX-TU DIRE CA EM' ! JE L'AIME ET JE DONNERAI MON ETERNITE POUR ELLE. ET TOI TU CROIS QUE JE LA HAIS !!!! MERDE ! JE NE SUIS RIEN SANS ELLE ! JE REFUSE DE VIVRE SANS ELLE !!! JE VEUX LA RETROUVER POUR LUI DIRE A QUEL POINT JE SUIS DESOLE ! QUE J'AURAIS DU ETRE FRANC AVEC ELLE ! LUI DIRE LA VERITE AU SUJET de la vision d'Alice.


Les derniers mots ne furent que murmure. Il devait concevoir que lui aussi n'avait pas joué franc jeu. Il s'était laissé tomber à genoux, la tête entre les mains. Je m'approchai de lui, penaud d'avoir eu recours à une telle manipulation. Il n'avait pas eu le temps de lire dans mon esprit. Il avait réagi trop vite. Je m'agenouillai devant lui m'excusant.


_ Mon frère, je suis désolé. Mais il fallait que tu prennes toi aussi conscience que tu lui avais caché la vérité. C'est pas pour ça que tu ne l'aimes pas. Bien au contraire.


Je l'enlaçai. Il avait besoin de moi pour le réconforter. C'était assez déstabilisant, étant donné que c'était la première fois que ça lui arrivait. Edward, le fier et l'arrogant, était devenu « humain »


_ Tu vas finir par te transformer en fille si tu me fais trop de câlin. Rigolai-je.


Puis une tornade brune nommée Alice débarqua dans le salon en explosant la baie vitrée. Trop pressée de rentrer pour l'ouvrir. Son regard, on aurait dit qu'elle était terrorisée.


_ Edward ! J'ai vu ! Oh seigneur c'est horrible...

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