dimanche 4 avril 2010

27 Préparatifs et crise de nerf ! (S'éveiller)



POV DE BELLA

Enfin je savais, je ne voulais plus avoir peur. Si ma belle-mère voulait la guerre, elle l'aurait sans aucun doute. Mais pas comme ça. Je refusais qu'Edward prenne part à l'affrontement. Je devais le faire moi-même. C'était le seul moyen que j'avais pour tourner la page. Je ne pouvais pas me battre contre elle sans preuve. Mon père, je devais lui prouver qu'elle n'était pas celle qu'elle prétendait. Je ne la supportais plus, si j'avais été humaine j'en aurais eu des nausées. Mais je savais qu'Edward ne pouvait plus encaisser ses pensées venimeuses. Après tout j'étais la fille d'Aro avec son fichu caractère. On me l'avait assez répété. Alors je m'en servirai pour la percer à jour. Mais en attendant une très longue journée m'attendait, avec les préparatifs de nos fiançailles. Rien que d'y penser, j'avais une furieuse envie de partir en courant. Mais ma voyante de future belle-sœur en avait décidé autrement. Alors que la seule chose que je souhaitais c'était rester avec Edward. Quand Démétri arriva avec Alex et un ballon ovale, Alice criait déjà de joie devant la vision qu'elle avait.

_ Vous jouez au football américain en Italie ? S'étonna Emmett.

_ Non au rugby ! Rectifia Alec.

_ Au rugby génial ! S'exclama Carlisle.

_ C'est quoi le rugby ? Demanda Jazz.

Alors Carlisle, en bon britannique, commença une litanie sur ce sport en expliquant ses origines et les différences avec le rugby moderne, qui selon lui donnait plus de mouvement au jeu. Il semblait ravi à l'idée de jouer, Emmett dès que Carlisle avaient prononcé les mots plaquage et interception s'était emballé. Je tenais ma tête dans les mains sachant pertinemment où ça allait nous mener. Au départ, il voulait faire l'équipe des Volturi contre les Cullen. Mais Edward avait râlé en exprimant son mécontentement face au fait que je joue. Il avait peur que je me blesse, étant trop faible pour résister à un placage d'Emmett. Je lui avais bien fait comprendre que je comptais me faire plaquer par personne, Emmett avait compris l'allusion et regardait Edward, mort de rire, enfin si je puis dire. Mon amoureux me jeta une moue pleine de reproche. En gros, mon futur fiancé voulait simplement jouer dans la même équipe que moi histoire d'avoir un œil pour parer à toute éventualité. Dém' était plié en deux, il avait trouvé plus protecteur que lui et ça le faisait rire. Nous allâmes tous nous changer.

D'un coté se trouvait Carlisle, Edward, Démétri, Jane et moi. De l'autre Emmett, Jasper, Alice, Alec et Rosalie. Cette dernière avait accepté à condition qu'on laisse ses cheveux tranquilles. Esmèe faisait l'arbitre, entourée d'Heidi et de Chelsea. Nous avions un terrain spécialement adapté à cet effet dans le parc. Les terrains de taille humaine étant trop courts. Il n'y avait pas de poteau pour la très simple et bonne raison que la première fois que mon père et ses frères y avaient joué, le ballon suite à une transformation, s'était retrouvé à un kilomètre en plein milieu de la ville. Mon père et mes oncles arrivèrent dès que la rumeur du match improvisé leur était arrivée. Ils se placèrent tout autour du terrain avec les femmes chargées d'arbitrer. Les trois rois m'envoyèrent un sourire complice. Marcus me fit le signe de mise à mort des romains pour rire. Car il fallait savoir que ce genre de pratique malgré l'idée rependue, était plutôt rare. Nous étions les uns en face des autres sur une ligne en décaler. Nous attendions que l'équipe adverse engage. Emmett avait gagné le tirage au sort, un sourire carnassier se dessinant sur son visage. Edward me regarda.

_ Bella, méfies-toi d'Emmett, s'il te plait.

_ Oui, ne t'inquiètes pas, à la différence de lui c'est que moi je sais jouer.

POV D'EMMETT

Ah ! Enfin un sport qui me parlait, c'est vrai quoi ?! Depuis que Bella avait quitté Forks, je n'en avais plus fait, et ça me manquait. Ce n'était pas drôle sans elle de toute manière. J'avais trouvé aussi acharné que moi, c'était une battante et je savais qu'on ne se ferait pas de cadeaux. Bon bien sur, il fallait que je me modère, après tout elle était à moitié humaine. Ce serait dommage de la casser en deux et je ne crois pas qu'Edward apprécierait.

_ Non Em', je te confirme que je n'apprécierais pas du tout.

_ Bah t'as qu'à laisser mon cerveau tranquille ! Répondis-je.

_ J'savais bien que quelque chose avait changé chez toi ! Me héla Bella.

Hein ? De quoi tu parles ?

_ Félicitations Carlisle, vous auriez du nous le dire. La première greffe de cerveau réussie ! Avec Emmett comme cobaye, chapeau ! S'esclaffa Bella.

_ Eh !

Alors là je ne l'avais pas vu venir celle-là. Tout le monde rigolait comme des bossus et Rose, la première. Non mais ce petit moustique avait réussit à me clouer le bec. Moustique voilà un surnom intéressant. J'avais trouvé de quoi l'enquiquiner un petit peu vu la tête d'Edward. Au moins sur que lui ça ne lui plaisait vraiment pas.

_ Bravo Bella, bien joué.

_ Quoi Edward ?

_ Oh rien, tu verras.

_ Moustique, t'es prête ? Demandai-je.

Elle avait les yeux écarquillés tel un hibou*. L'hilarité avait repris. Bella avait compris que je m'étais adressé à elle. Elle râla puis lança.

_ Bon, on y va ou on attend l'apocalypse !

Enfin c'était le moment ! J'engageai la partie avec un léger coup de pied dans le ballon, léger tout est relatif. Il arriva directement dans les bras d'Edward, Jasper lui fonçait dessus à vive allure, et le plaqua aux jambes. Il tomba dans un bruit sourd, mais fit une passe à Démétri qui accéléra, suivit de prêt par Bella et Carlisle. Jane était en retrait, attendant. Rose et Alice se précipitaient sur eux. Je décidai d'aller les soutenir un peu. Les filles se jetèrent sur Carlisle qui passa la balle à Dém' qui alla aplatir derrière l'en-but. Bella leva un poing victorieux et les spectateurs applaudirent. La balle nous revint et Alec fit la remise en jeu. Jazz me regarda d'un air entendu et nous nous tournâmes vers Alice. 

Il fallait qu'on évite de trop préparer nos attaques, pour laisser notre instinct prendre le dessus. Edward aurait beaucoup de mal à anticiper notre jeu. Alice récupéra la balle tandis que Bella se jeta sur elle pour la plaquer au sol, et chose étonnante, elle avait réussi. J'arrivai derrière pour tenter de libérer la balle, mais me retrouvai dessus, plaqué par Carlisle qui essayait de faire la même chose. Nous formions une espèce de gros tas. Je ne sais comment mais Bella arriva à s'extraire de là et Edward libéra le ballon. Ils foncèrent tous les deux en direction de l'en-but. Ah non ! Pas un deuxième. Alors, après être sorti à mon tour, je les talonnai. Jazz les ralentit, ce qui me permit de les dépasser, il plaqua Edward qui offrait à sa future fiancée l'occasion de marquer. Je me jetai sur elle mais elle m'évita en sautant par-dessus et alla marquer avec un grand sourire. Je rageai littéralement. Non seulement j'avais atterri la tête la première dans un mélange de boue et de neige, mais Edward, lui, déposait un baiser sur ses lèvres. Il fallait que nous marquions à notre tour. Franchement sur ce coup, on était nul. Alice engagea du pied, Alec fit un bon par-dessus et attrapa la balle en l'air, il mit un vent à Edward et Carlisle. Mais se fit intercepté par Jane. Pas de pitié entre les jumeaux. Jane avança vers Rose qui la plaqua à son tour, mais Rose n'eut pas le loisir d'avancer de beaucoup, Bella l'avait éjectée. Seulement, j'étais là. J'attrapai Bella avec le ballon et chargeai tout le monde sur mon épaule. Je me précipitai vers la ligne d'essai. Sous les cris contestataires d'Edward et des autres.

_ Emmett Cullen, c'est avec le ballon qu'il faut jouer espèce de néandertalien, pas avec moi !! Lâche-moi !

_ Dis-donc moustique, faudrait penser à faire un régime, sinon ton surnom sera gros bourdon !
Je me sentais invincible, je savais pertinemment qu'Edward ne m'attaquerait jamais avec sa belle dans les bras. J'arrivai enfin en terre promise.

_ Tu veux que je te lâche, d'accord !

_ Emmett non ! cria Edward en accourant.

Je larguai Bella comme une grosse crotte au dessus d'une marre de boue. Elle se releva et se jeta sur mes jambes, ce qui me déséquilibra et je me retrouvai moi aussi les fesses dans la boue. Elle avait de la force et savait où attraper pour faire tomber ses adversaires, même les plus costauds. Les autres accouraient vers nous, ils étaient pratiquement tous là. Bella me fit une œillade, j'avais compris tout de suite où elle voulait en venir, mais c'était trop impulsif pour qu'Edward le lise et qu'Alice le voit. D'un accord tacite, nous commençâmes à balancer de la boue sur les autres en rigolant comme deux malades. Rose fut la première à en pâtir. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire devant sa mine déconfite, Bella se chargea de Démétri et d'Edward en premier. Edward était sur le cul ! Puis il s'y mit aussi en s'étalant de tout son long sur sa belle en riant. Alice se rapprocha de nous en criant que nous allions abimer nos affaires. Mais franchement à cet instant, on s'en fichait royalement. Jazz s'occupa de sa femme à son tour en lui écrasant sa main pleine de boue sur la figure avec sa rapidité vampirique.

J'avais cru un moment qu'elle serait furieuse, mais elle s'esclaffa, aussi. Enfin toujours est-il qu'une heure plus tard, tout le monde était couvert de cette mélasse. Quand je dis tout le monde, même Esmèe, Heidi et Chelsea. En fait il manquait les trois rois qui se marraient à gorge déployée, et les courtisans. Tout le monde se releva. Edward courut après Bella sur quelques mètres, réclamant un câlin. Puis la rattrapa assez aisément et colla ses lèvres sur les siennes en se frottant à elle, histoire de lui en rajouter un peu. La partie était finalement tombée à l'eau, enfin à la boue plutôt. Certaines courtisanes toisaient Bella qui s'en était aperçue.

_ Bah quoi ? On vous a jamais dit que les bains de boue étaient bons pour la peau ? Rigola-t-elle.

_ Le moustique a raison. Confirmai-je.

Alors je ramassai le plus de mélasse possible et en balançai plein sur elle. Bella me regarda avec un sourire énorme sur le visage, Aro et ses frères riaient eux aussi. Le moustique récupéra un peu de mixture et leur en jeta une bonne poignée. Edward prit Bella contre son torse et murmura quelque chose. J'étais heureux, j'avais retrouvé la Bella de Forks, celle qui n'avait pas peur de faire une bêtise. A mon avis, on n'était pas prêt de s'arrêter et en plus nous avions l'éternité.

_ Ne rêve pas Emmett !

_ Non mais dit donc, ne crois pas que tu vas garder Bella pour toi tout seul ! Et puis quoi encore ? Tu veux quinze dollars et un Mars ! Vampire possessif !

POV D'EDWARD

Alors là j'en croyais pas mes yeux, nous venions de faire une bataille de boue. Comme des adolescents puérils. Mais bon dieu que ça faisait du bien de ne pas se prendre au sérieux pendant un moment. Emmett et Bella avaient déclenché les hostilités, mais comment fait-on pour partir d'un match de rugby et en arriver à ça ? C'était très simple la réponse, je la tenais dans mes bras, elle avait poussé Emmett dedans par vengeance, pour l'avoir balancée dans la flaque. Elle était couverte de gadoue des pieds à la tête et moi aussi, du reste. Mon amour souriait et je trouvai que c'était la plus belle femme au monde. Mais Bella et Emmett n'étaient pas rassasiés au niveau âneries et suite à des regards blessants sur ma future fiancée, ils s'en étaient pris à trois courtisanes qui toisaient mon amour. L'hilarité avait repris tout le monde, mais les pensées des trois femelles n'étaient pas très glorieuses. Je l'avais signalé à ma belle, qui se stoppa immédiatement. Désormais elle frissonnait.

_ Tu as froid ? Demandai-je.

_ J'ai mon coté humain qui ne serait pas contre une bonne douche, je résiste moins au froid que vous, surtout quand je suis mouillée. Grelota-t-elle.

Nous partîmes et passâmes devant Aro et ses frères, mais Bella ne leva même pas la tête, au contraire elle se rapprocha encore plus de moi et engouffra sa tête dans mon épaule. Elle ne décolérait toujours pas. J'en étais même peiné pour Aro, car ses pensées trahissaient son chagrin. Il me demandait d'interférer pour lui auprès de Bella. Seulement mon amour s'était rendu compte que ses trois garde-fous nous suivaient. Elle s'arrêta net et se retourna vers eux.

_ Vous comptez aller où comme ça ? Demanda Bella.

_ Bella, un ordre est un ordre. Répondit Démétri.

_ Mais lâchez-moi la grappe trente secondes ! Je ne vais pas m'envoler, j'vais prendre une douche ! Vous allez venir me frotter le dos ? Profitez-en pour en prendre une !

Ils se tournèrent vers Aro qui dodelina la tête et accepta de me confier sa fille, à mon seul soin. Tant mieux, car un peu d'intimité ne nous serait que bénéfique.

_ Dis-moi, tu penses reparler à ton père avant deux mille vingt cinq ?

_ J'en sais rien, pour l'instant j'en ai pas trop envie.

_ Et de quoi as-tu envie, mon amour. Susurrai-je.

_ D'une bonne douche, accompagné de mon garde du corps préféré. Chuchota-t-elle.
S'il n'y avait pas tout ce monde autour de nous je l'aurais porté dans la salle de bain tout de suite. Mon dieu la façon qu'elle avait de dire ce genre de chose m'emplissait de désir immédiatement. Elle me jeta des regards coquins. Nous étions presque arrivés dans sa chambre, encore quelques mètres… J'ouvris la porte très rapidement et la fis entrée, en parfait gentleman et refermai la porte. Puis je me jetai sur ses lèvres avec ferveur, elle me rendit ce baiser et l'approfondit. La boue n'était pas agréable, mais j'aurai même supporté le gout des épinards, rien que pour pouvoir l'embrasser. Alors elle se détacha de moi et commença à se déshabiller. Elle sema littéralement ses vêtements jusqu'à la salle de bain en vérifiant de temps en temps que je la suivais bien. Seigneur elle voulait ma mort. Quand elle arriva à sa dernière barrière de tissus, je ne pus m'empêcher de la rejoindre et de la plaquer doucement contre le mur de la douche, elle arracha mes habits, tout en continuant de m'embrasser. Nous plongeâmes tous deux dans les vertiges de l'amour.

Après cette douche mouvementée, mais très agréable malgré tout, Bella était fatiguée. Je la portai sur son lit et déposai des tendres baisers sur son cou. Elle commença à haleter et s'accrocha à mes cheveux. Je savais qu'elle devait dormir, mais nous n'en prenions pas vraiment le chemin. Ma famille était dans le grand appartement à coté, de plus, et je ne souhaitais pas donner encore plus de raison à Emmett de nous embêter.

_ Bella, tu me rends dingue. Dis-je d'une voix rauque.

_ Si ça peux te rassurer, je n'ai pas toutes mes facultés mentales, avec toi. Souffla-t-elle.

Elle me souriait, ses deux fossettes étaient là. J'avais encore plus de mal à me concentrer sur son sommeil. Alors je m'allongeai près d'elle et ouvris mon bras pour qu'elle si pelotonne. Elle se colla à moi et déposa un chaste baiser sur mon cou. Puis une question me titilla.

_ Bella.

_ Mmm

_ Pourquoi tu n'as pas rejoué du violon, depuis que je te l'ai ramené ?

_ Bah j'sais pas. Pas le temps.

_ C'est vrai ce mensonge ?

Elle se releva un peu, s'accouda au lit et posa sa tête dans sa main. Puis tourna sa tête face à moi. Elle semblait nerveuse, pour preuve, elle mordait sa lèvre inférieure.

_ Non.

_ Tu sais que tu peux tout me dire

_ Euh…Disons que la dernière fois que j'y ai touché…Je suis partie et j'ai failli te perdre, alors…Je.

_ Alors quoi ? Tu as peur de…Me perdre…Si tu rejouais.

_ Je sais, c'est ridicule mais je n'arrive pas à penser autre chose.

_ Mon amour, je suis plus fort qu'un violon.

_ Edward, tu pourrais arrêter de te payer ma tête ?

_ Mais non, je veux que tu saches qu'il est hors de question que tu me perdes. J'irai nulle part. Je t'aime Bella et j'aime t'entendre jouer.

_ Et toi ?

_ Quoi moi ?

_ Toi non plus tu n'as pas joué depuis que tu es ici. Pourtant la salle de musique à un piano.
_ C'est vrai, mais je préfère que tu sois là.

_ Demain, d'accord ?

_ Oui, demain mais en attendant dors mon amour.

_ Je t'aime Edward Cullen.

_ Autant que je t'aime Isabella Volturi.

Elle se lova à nouveau contre moi, sa main légère comme une plume sur mon torse. Je lui fredonnai sa berceuse, puis elle s'endormit. Elle était magnifique, jamais je ne me lasserai de la regarder dormir. Je repensai au fait qu'elle avait peur que je disparaisse. Je ne comprenais pas comment elle pouvait s'imaginer une chose pareille. Jamais je ne pourrai m'éloigner d'elle, c'était comme essayer de m'éloigner de moi-même, ridicule et impossible. Elle m'avait tout offert, son amour, son âme, son corps et même sa vie j'en étais responsable. Je l'aimais plus que tout. J'avais hâte de quitter cet endroit pour pouvoir prouver tous les jours à Bella, à qu'elle point je l'aimais. Ici tout était vraiment trop compliqué. Les rapports avec son père s'envenimaient. 

Mais j'avais une dernière chose à faire avant de partir, confondre Sulpicia, pour qu'elle paye toutes ses années de souffrances qu'elle avait fait subir à mon amour. Aro ouvrirait les yeux et même s'il s'en voudrait par la suite, il devait voir la vérité en face. Je savais que Félix réapparaitrait bientôt et j'étais fin prêt à le recevoir. Mais en attendant, je portais mon attention sur Bella qui dormait d'un souffle régulier. Puis elle s'agita, son visage était tendu, surement du à un cauchemar, elle s'accrochait à moi et tremblait. Je déposai un baiser sur son front et lui parlai. Elle se calma et se colla encore plus contre moi. Mes pensées lubriques me reprirent. Son odeur m'enivrait. Je décidai de m'éloigner d'elle un moment, pour m'asseoir dans le fauteuil. Car je savais que mon coté gentleman n'y survivrait pas si je restais collé prés d'elle.

POV DE BELLA

Je me réveillai en sursaut, Edward n'était plus là. Je balayai la chambre du regard. Je sentis la panique s'emparer de moi. Et Edward sauta du fauteuil et vint m'enlacer. Je me demandai pourquoi il s'était éloigné de moi. Mes yeux croisèrent les siens, ils étaient noirs comme l'onyx. Je compris que son désir était trop pressant et qu'il n'avait pas voulu me réveiller. Je trouvai cette attention charmante, mais j'aurais souhaité qu'il me sorte de mon sommeil malgré tout. Cela m'aurait évité de cauchemarder. Alors je tirai sur sa chemise pour l'attirer contre moi, je voulais qu'il comprenne que j'éprouvais le même désir que lui.

Au bout de plusieurs heures de douces tortures, un petit lutin nommé Alice déboula dans la chambre en criant qu'il fallait que l'on se dépêche parce que certains invités arriveraient bientôt. Que je devais me préparer, et ajuster ma robe pour le lendemain. Je me défendis en expliquant que je ne voyais vraiment pas pourquoi je devais être tirée à quatre épingles aujourd'hui.

_ Bella, une grosse partie des invités arrivera dans quelques heures.

_ Et ?

_ Vous avez toute l'éternité pour vous faire des câlins ! Alors maintenant tu lèves tes fesses et tu viens avec moi. Edward ne rigole pas ! Parce qu'après c'est ton tour !!

Je tirai la langue à Edward dans un moment de grande maturité, Alice me poussait vers la suite des Cullen avec empressement. J'arrivai dans leur appartement quand Emmett fredonna « La marche funèbre ».

_ Quoi ?! Dis-je Acide.

_ Oh rien, tu es aussi joyeuse qu'un cochon qu'on mène à l'abattoir.

_ Je confirme. Expliqua Jasper.

Alors c'était comme ça ! Je décidai de me venger un peu. Je pensais à Edward et ce que nous avions fait ce matin avant que la petite tornade brune s'abatte sur nous. J'imaginai très bien ses mains et sa bouche sur moi. Je croisai le regard de Jasper qui commençait franchement à se sentir très mal. J'arborai mon sourire le plus innocent possible.

_ Bella, pourrais-tu arrêter de penser à mon frère comme ça.

_ Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.

_ Bon ça suffit ! Emmett, Jasper dehors ! Grogna Rosalie.

Ils partirent tout deux, je me retrouvais face aux deux victimes de la mode et entre nous ça ne me réjouissait guère. Quand Esmèe franchit la porte et vint me serrer dans ses bras.

_ Bonjour Esmèe.

_ Bonjour ma fille.

_ Ne me dîtes pas que vous allez participer à ça.

_ Non rassure-toi, je suis là pour les calmer.

_ Merci mon Dieu !

Alice commença à m'expliquer qu'il fallait vérifier dans les moindres détails, la tenue de la robe. Au moment où elle me tendit les sous-vêtements, je crus tomber.

_ Mais t'es malade ou quoi ? J'ai déjà pas de soutient gorge. Tu veux que je fasse une attaque ?

_ Bella, il n'y aura que nous à le savoir. Le sting, c'est ce qui va le mieux avec des portes 
jarretelles. Dit-elle sérieusement.

_ Mais Alice, c'est bien ça le problème, les portes jarretelles !

_ Je suis sur qu'Edward appréciera.

Ca y est j'suis morte c'est ça. Directement en enfer, sans passer par la case départ.

Après avoir choisi les chaussures, la coiffure et tout le toutim, Alice et moi partîmes dans la salle de bain pour essayer tout ça. Plus je regardais les jarretelles et plus je rougissais, Alice allait finir par avoir ma peau ! Enfin elle me poussa en dehors de la salle de bain.

_ Tadam ! Lança-t-elle.

_ Oh mon dieu. S'écrièrent Esmèe et Rose.

_ Tu vois je te l'avais dis, c'est une très mauvaise idée !

_ Mais non Bella tu es splendide. Me rassura Esmèe en m'enlaçant.

_ Plus que ça encore. Rajouta Rose.

_ Adjuger, vendu ! Bon passons maintenant à la tenue d'aujourd'hui. Lança Alice.

_ Hein quoi !?

_ Va te mettre en peignoir, je te ramène ça dans cinq minutes.

Je m'engouffrai dans la salle de bain en prenant mon portable au passage. J'avais besoin de parler à un allié sur ce coup. J'avais l'impression qu'Alice jouait avec une poupée Barbie et je trouvais ça, en plus des talons pas très agréable, j'avais cinq minutes.

_ Allo Edward au secours !

_ Mon amour qui y a-t-il ?

_ Ta sœur est complètement dingue et surtout elle me rend dingue. J't'en prie viens me chercher.

_ Ecoute, je suis en salle de musique. Si tu n'es pas là dans les dix minutes, je vole à ton secours.

_ Edward c'est un cauchemar, tu verrais ce qu'elle veut que je porte sous la ro…Oups.

_.....

_ Edward ?

_ D'accord, hum…Chérie, tu respires et on verra bien…Enfin ce que je veux dire. C'est bientôt fini alors zen.

_ Je t'aime Edward.

_ Moi aussi mon ange, à tout de suite.

Je raccrochai, je me disais que je n'aurai surement pas du lui dire. Mais les mots étaient sortis plus vite que je ne le souhaitais. Alice déboula tel un typhon comme à son habitude. Elle me déplia la robe devant moi, j'eus un hoquet de surprise. Elle était toute noire avec un décolleté plongeant, elle ne m'arrivait même pas aux genoux et était légèrement échancrée au niveau du genou gauche avec son shorty assorti. Je n'en revenais pas. Je regardai Alice d'un air complètement incrédule.

_ Alice, t'es tombée sur la tête ou quoi ?

_ Mets là et chuuut.

_ Non ! Alice, je vais avoir l'air de quoi ?

_ D'une femme sexy et épanouie.

_ Ouais, enfin je crois surtout que c'est ma poitrine qui va s'épanouir, voir déborder !

_ Bella, dépêche-toi, Edward t'attend.

Elle savait quoi prononcer pour que je plie à ses caprices. Sortir de l'enfer pour voir Edward, voilà une chose que je voulais. Alors je fichais Alice à la porte et m'habillais tout en rageant intérieurement. Je sortis au bout d'un moment, sous des « waouh » admiratifs. Mais j'étais vraiment très mal à l'aise. Alice me fit tournoyer et m'annonça qu'on avait rendez-vous dans trois heures avec les premiers invités. Je grognai déjà d'exaspération. Elle ouvrit la porte, et je me retrouvais nez à nez avec Démétri qui retenait un fou rire devant ma mine déconfite.

_ Démétri, no comment ! C'est clair !

_ J'ai rien dit.

_ Non, mais tu le penses tellement fort, que je l'entends d'ici.

_ Tu es comment dire ?… Sexy. Rigola-t-il.

_ Démétri ?

_ Oui, princesse.

_ La ferme !

Il m'accompagna jusqu'à la salle de musique. Je lui demandais où été passés Alec et Jane. Il m'expliqua que mon père avait décidé de me laisser respirer. Il m'ouvrit la porte et s'en alla. Nous laissant seul. Je m'approchais d'Edward, il jouait une mélodie magnifique qui me transportait. Mon corps se détendit aussitôt. Il était assis sur le tabouret quand je passais mes bras autour de son cou et plongeai mon visage dans ses cheveux. Il se retourna vers moi. Puis me scrutant des pieds à la tête, déglutit difficilement et arrêta de respirer. Je reculai d'un pas, mais il me rapprocha de lui en m'enlaçant et posa sa tête sur mon ventre.

_ Tu as raison, Alice va finir par nous tuer tous les deux.

_ Pourquoi ?

_ Parce que si elle s'obstine à t'habiller comme ça, je pourrais bien faire plusieurs morts.

_ Oh !

POV D'EDWARD

Alice voulait ma mort, je ne voyais pas d'autre explication. Cette robe noire sur sa peau laiteuse était un appel à l'amour. Bon dieu, jamais je ne pourrais me lasser de son corps. Je sentais sa peau sous mes doigts. Elle frissonnait. J'eus un éclair de lucidité venue de je ne sais où et lui proposai de s'asseoir près de moi. Ce qu'elle fit avec un grand sourire. Je commençai à jouer « clair de lune » De Debussy. J'enchainai sur le « prélude de Bach », la « lettre à Elise » de Beethoven et « nocturne » Chopin. Puis je finis par sa berceuse. Elle avait fermé les yeux, portée par la musique mais quand j'eus finis elle déposa un tendre baiser dans mon cou. Son souffle chaud m'électrisa. Je me retournai face à elle, pris son visage en coupe et plaquai mes lèvres sur les siennes avec passion. Elle me rendit celui-ci avec ferveur. 

Je l'attirai contre moi encore plus. Nous étions pris d'une frénésie incontrôlable. Elle s'assit sur mes genoux. Son corps était collé entre moi et le piano. Je caressai ses cuisses et passai mes mains sur son dos, j'embrassai ensuite la naissance de sa poitrine. Les choses s'enchainèrent naturellement et nous fîmes l'amour sur le piano.

Bella était toujours sur moi, ses yeux ancrés au miens, elle n'avait toujours pas récupérer sa respiration normale. Je cajolai son visage avec mes mains. Bella, c'était ma Bella charmeuse, les joues écarlates, un sourire immense sur le visage. Je la relevai avec délicatesse et amour. Nous nous réajustâmes et commençâmes à rire nerveusement. Je savais que ce que j'allais lui dire ne lui plairait surement pas. Je sentis mon être se raidir et Bella aussi.

_ Edward, Qu'y a-t-il ?

_ Bella, on doit aller voir ton père.

_ J'en ai pas envie.

_ Bella, écoute je sais que tu lui en veux et moi aussi. Mais vous devez montrer que vous êtes une famille unie. C'est important. Fais-moi confiance.

_ Dis-moi, tu mijotes quoi au juste ?

_ Ne t'inquiètes pas.

J'avais réussi à la convaincre. Nous allâmes vers la « salle des banquets ». Nous croisâmes Marcus qui enlaça sa nièce avec affection. Caïus était dans la salle avec son épouse Athenadora. Elle se dirigea vers nous, embrassa sa nièce sur la joue et recula. Ses pensées étaient neutres, elle semblait aimer sa nièce, mais était comme son époux, ne souhaitant pas prendre partie. Elle était néanmoins horrifiée par ce qu'avait subit Bella. Mais n'avait jamais développé le moindre sentiment maternel envers elle.

_ Ma tante, je te présente Edward Cullen. Mon futur…

_ Je crois qu'on dit fiancé Bella, il va falloir t'habituer. Rigola-t-elle.

_ Oui, tu as raison.

_ Enchanté de vous rencontrer Edward. Je suis Athenadora.

_ Moi de même, madame.

_ Tu es magnifique Bella et il est charmant, ma nièce, tu as bon goût.

_ Euh merci. Dit-elle en s'empourprant.

_ Et bien je vois que certaines choses ne changent pas.

Tout le monde se mit à rire devant l'allusion aux couleurs de Bella. Nous attendions Aro, il se faisait désirer apparemment. Bella s'était rapprochée, elle était nerveuse. Ma famille arriva, Alice s'approcha de moi en me lançant par la pensée.

Edward, regarde sa robe tu pouvais pas attendre ce soir avant de lui sauter dessus franchement ?!! T'exagères !

Je lui répondis par un procédé que nous avions mis en place en visionnant ma réponse.

C'est de ta faute Alice, su tu pouvais éviter de l'habiller aussi sexy, ça n'arriverait pas !
Bah voyons Edward comme si ça allait t'arrêter.

Carlisle nous demanda d'arrêter tout de suite par la pensée. Ce n'était pas vraiment le moment pour se faire remarquer. Jazz rigolait devant l'œil courroucé de son épouse, quand Aro arriva avec les premiers invités. C'était les Denali, Aro avait le sourire, il semblait très heureux de revoir Eleazar.

_ Mes amis, entrez, je vous en prie.

_ Alors comme ça la rumeur disait vrai Edward ? Tu vas te fiancer. Félicitation.

_ Merci Eleazar.

_ Mes hommages, princesse Isabella, et félicitation à vous aussi.

_ Merci, mais entre nous si vous pouviez éviter, 'les princesses' et m'appeler Bella. Je vous en serai très reconnaissante. Chuchota-t-elle.

_ Aro, ta fille est vraiment magnifique et elle semble savoir ce qu'elle veut !

_ Oh elle le sait mon ami, elle le sait.

Carmen s'approcha de nous à son tour, elle m'enlaça et me glissa dans l'oreille un « il était temps ». Puis fit de même avec Bella qui ne s'en formalisa pas. Pendant qu'Eleazar saluait le reste de la famille, Kate et Irina firent de même. Mais la réaction que je redoutais le plus était celle de Tanya, en effet je savais qu'elle avait des sentiments pour moi depuis des années. Mais je la considérais juste comme une amie, voir un membre de la famille, comme le reste de son clan. Eleazar était un vampire qui avait fait partie du clan des Volturi, il connaissait les trois rois mieux que quiconque.

_Edward. Dit Tanya glaciale.

_ Tanya.

_ Princesse Isabella.

_ Ravie de faire votre connaissance.

Les pensées de Tanya étaient loin du calme apparent qu'elle souhaitait donner.

Edward, tu aurais du me le dire, au moins par respect envers moi. Non, il a fallu que je l'apprenne par Eleazar. De quoi j'ai l'air maintenant !?

Mon corps se raidit face à cette réalité. J'aurais pu lui dire, mais quand ? Les choses s'étaient un peu précipitées. Je priai pour que je puisse expliquer la situation à Bella avant qu'elle ne s'imagine des choses. Je devais aussi avoir une discussion avec Tanya, histoire de tout remettre à plat. Quand Sulpicia arriva avec son air hautain, elle fit un geste de la main en guise de bonjour. Marcus la regarda sévèrement. Il était prêt à lui sauter dessus à la moindre remarque désobligeante sur Bella. Mais elle n'en fit rien. Les pensées d'Eleazar ne faisaient aucun doute qu'il ne l'aimait pas. Marcus et Caïus nous proposèrent de nous rendre dans un autre lieu pour discuter. Je savais qu'Aro souhaitait parler avec sa fille.

_ Bella, je souhaiterai m'entretenir avec toi seul à seul, s'il te plait.

Aro avait bien manœuvré, elle n'oserait jamais lui dire d'aller se faire cuire un œuf devant tout le monde. Elle acquiesça et je sentis un vent de panique s'emparer d'elle. Bella avait peur de mal réagir. Leur relation était vraiment complexe. Jasper lui envoya une dose de calme, elle le remercia de la tête. Quant à moi je devais en profiter pour parler avec Tanya.

POV DE BELLA

Edward et les autres étaient partis, me laissant seule avec mon père. Nous nous regardâmes en chien de faïence. En essayant de savoir qui allait briser le silence entre nous. Je repensai à ce que m'avait dit Edward et décidai de suivre son conseil.

_ Bella, viens t'asseoir près de moi S'il te plait.

J'obtempérai, comme une gentille fille et l'écoutai.

_ Je suis désolé d'avoir mal réagit l'autre jour. Mais Bella tu connais Sulpicia, tu sais comment elle réagit. Je ne suis pas dupe Bella, elle n'a jamais eu l'affection pour toi que j'aurais souhaité. Malgré tous ses beaux discours. C'est à cause de moi, disons que tu lui rappelles mon erreur.
A ce mot, mon sang ne fit qu'un tour.

_ Une erreur ! Voilà ce qu'était ma mère pour toi ! UNE ERREUR !

_ Mais non Bella, mais pour elle oui. Je n'ai pas été franc avec elle. J'aimais ta mère, n'en doute jamais. C'est pour ça que je suis heureux que tu aies trouvé quelqu'un que tu aimes et qui t'aime.

_ Alors tu n'as qu'à te séparer d'elle si c'est ça !

_ Bellissima, les choses ne sont pas aussi simples en politique. Et puis elle m'a soutenu pendant longtemps.

_ Papa le seul truc que je sais c'est que cette histoire tournera mal !

_ Bella ne soit pas si négative. C'est le monde à l'envers c'est toi qui t'inquiètes pour moi ! Au fait pendant que j'y pense toi et Edward vous avez…Comment dire…Fait…

_ L'amour !

Il se mit à tousser très fortement comme s'il avait avalé de travers, c'était assez comique comme situation. Il s'était fait prendre à son propre jeu et je jubilai

_ Bella, voyons pense à mon cœur. Mais oui.

_ Premièrement ton cœur ne marche plus, donc plus rien à craindre et deuxièmement ça ne te regarde pas.

_ De toute façon vu votre comportement l'un envers l'autre et ce que j'ai lu dans l'esprit d'Edward. J'ai déjà la réponse.

_ Hein ? Quoi ?

Ca voulait dire que tous les autres le savaient, j'avoue que là je paniquai. Je sentis mes joues s'empourprer. Mon père le savait et je trouvais ça fortement gênant. Alors Aro se mit à rire et moi aussi, mais c'était nerveux. Nous rejoignîmes les autres dehors quand je vis Edward qui discutait avec Tanya, il avait l'air tendu et pas à l'aise du tout. Mais j'ignorai pourquoi. Quand les pensées de ma gentille belle-mère me parvinrent.

Voyons, ne fais pas cette tête là ! Tu ne savais pas que Tanya aimait Edward, il ne te l'a jamais dit ? ! Curieux ? Avec ton père ça a commencé comme ça ! Non, pas de mensonge, des oublis comme il disait !

Je grognai et m'éloignai de l'attroupement, un fort besoin de m'écarter me parcourait.

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