dimanche 4 avril 2010

25 Seuls au monde (S'éveiller)





EDWARD POV


Quand je m'éveillais ce matin là, je me retrouvai nez à nez avec Edward. Il sourit et replaça une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. J'avais hâte que la journée commence. En effet je souhaitais pouvoir me promener avec mon amoureux, comme n'importe quel couple humain. Le fait de ne pas avoir de gardes du corps collés à mes basques était très appréciable. Ni père, ni famille seulement nous deux. Plus je passais du temps avec lui, seule et plus j'avais envie que nos rapports deviennent plus intime. Je n'arrivai pas à croire que je puisse aimer quelqu'un à ce point.


_ Bonjour princesse.


_ Bonjour mon doux prince.


_ Alors ta nuit ?


_ A toi de me le dire ? C'est toi le gardien de mes rêves.


_ Tu m'as dit que tu m'aimais.


_ Oh ! Mon dieu ! Tu parles d'un scoop.


_ Tu m'as dit aussi que tu adorais la sensation de mes lèvres et de mes mains sur ta peau.

Ca y est ce coup si je meurs ! Même en dormant je ne suis pas foutue tenir ma langue ! Et bon Dieu q'j'ai chaud, très chaud !


_ Oups ! Euh…Désolée.


_ Moi je ne le suis pas du tout.


Il m'embrassa doucement, je répondis à son baiser avec amour. Mais j'avais un léger problème je n'étais jamais rassasiée de ses baisers. Je sentais que la situation allait dégénérée, si on ne s'arrêtait pas très vite. Alors je m'écartai à contrecœur de ses lèvres et me levai pour me préparer. Alice avait tout prévu comme d'habitude. Pull en V, jupe, et cuissardes. Heureusement que je ne craignais pas le froid. Elle avait décidé de nous faire succomber à la tentation ou quoi ? Fallait que je l'appelle, car si elle avait vu quoi que se soit, je devais le savoir. Je retournai dans la chambre à vitesse éclaire et récupérai mon portable sous le regard interrogatif d'Edward. Je lui fis un sourire niais et repartis dans la salle de bain. J'appelai Alice les fesses posées sur le rebord de l'immense baignoire.


_ Bonjour Bella. Chantonna-t-elle.


_ Alice, tu m'as vu t'appeler ?


_ Non, mais l'affichage du numéro est un truc vachement pratique.


_ Oh ! En fait…Voilà…Je voulais savoir si…Des fois…Tu avais vu quelque chose de particulier arriver à Florence.


_ Aucun danger à priori.


_ Grrr Alice, tu sais très bien à quoi je pense !


_ Moi je suis la voyante, c'est Edward qui lit dans les pensées ! Rigola-t-elle.


_ Alice c'est pas drôle !! Je veux dire entre ton frère et moi par rapport à la valise.


_ Quoi la valise ? Les fringues ne te plaisent pas ?


_ Arrête un peu ton cirque, je parle d'intimité là ! Pas de valise !


_ Tu veux dire toi et Edward faisant l'amour ?


Achevez-moi ! Pitié ! Elle va pas s'y mettre aussi ! Dans le genre direct !


_ Ouais. Murmurai-je.


_ Et qu'est-ce qu'y te fait penser ça ?


_ La nuisette, les fringues que tu as mises dans cette satanée valise !


_ Bella, j'ai vu deux options possibles, mais je refuse de t'influencer.


Au seigneur, elle m'a vu avec Edward en train de…C'est définitif la vie privée dans cette famille n'a vraiment rien de privée ! Respire va droit au but !


_ Je te le demande comme un service. Suppliai-je.


_ Ecoute ne t'inquiètes pas quoi que tu choisisses, tout ce passera très bien.


_ Mais pour Edward…Je veux dire est-ce-que…


_ Pour Edward aussi, il n'y aura aucun problème. Il respectera ton choix. Mais si tu décides d'aller plus loin, il te suivra. Alors profite et en plus, y a des affaires pour au moins deux jours si tu veux. Ciao.


_ Alice, attends !


Elle avait raccroché, Alice avait répondu à mes questions. Mais je restai perplexe. J'allai décemment pas lui sauter dessus. Comment faire ?


POV D'EDWARD


J'avais vu Bella sortir de la salle de bain en courant pour prendre son portable. Je me demandais bien qu'elle mouche l'avais piquée. Elle me fit un sourire niais et repartit s'enfermer pour passer son appel. Je me demandais qui elle pouvait bien vouloir joindre. Quand j'entendis Bella prononcer le nom de ma sœur. C'était donc à Alice qu'elle souhaitait parler, mais pourquoi ? Ma curiosité avait été piquée au vif. Alors que la conversation semblait être finie, mon cellulaire se mit à sonner. Le numéro d'Alice s'afficha, j'étais surpris et m'éloignai sur la terrasse pour répondre.


_ Alice ? Il y a un souci ?


_ Non Edward, respire, tout va bien. Bella vient de m'appeler et il faut que je te parle.


_ Qu'est-ce qu'il se passe bon dieu ?


_ Ecoute Edward, elle angoisse par rapport à l'évolution de votre relation. Il y a deux possibilités en fait. Soit vous faites l'amour et tout se passera très bien soit vous ne faites rien, mais votre frustration sera encore pire que maintenant.


_ Je suis sensé faire quoi alors ?


_ Commence par jouer les touristes et après tu verras ce que Bella choisira. Edward, fais lui confiance, elle ne regrettera rien si c'est ça qui t'inquiètes.


_ Merci Alice.


_ De rien mon frère, je t'envoie la facture pour mes conseils et ceux de Rose. Rigola-t-elle.


Je fermai le portable et Bella arriva l'air penaude. Elle était magnifique et tirait sur sa jupe. Je rigolai nerveusement et pris le manteau de Bella pour l'aider à le mettre. Nous quittâmes l'hôtel main dans la main comme deux amoureux normaux. J'avais décidé de commencer par l'hôtel de ville le palais Pitti avec ses tableaux datant de la Renaissance Ce palais était architecturalement impressionnant. Bella semblait émerveillée, comme moi, je pouvais l'être par elle. Me concentrer était difficile car même dans ce musée les pensés des hommes par rapport à Bella étaient salaces. Je crois bien que jamais je ne m'habituerai aux regards que portaient ces mecs sur ma future fiancée. Mon corps était crispé, mes dents serrées comme mes poings. Bella s'en aperçut et me prit la main plus fortement.


Elle nous éloigna de la foule et nous mena vers le Ponté Vecchio. C'était le plus beau pont de Florence, il était couvert et habité. Encore un chef d'œuvre d'architecture. Jusqu'en 1345 il servait aux bouchers et aux tanneurs. Puis à partir de cette date des bijoutiers et des orfèvres en avaient pris possession. Ce qui devait être plus agréable au niveau olfactif. Je profitai que Bella soit occupée avec une touriste qui souhaitait un renseignement pour lui acheter une bague de fiançailles. Je savais qu'elle n'apprécierait pas ma démarche. Mais je ne pouvais pas décemment me fiancer sans bague pour ma douce. Je reçus immédiatement un SMS signé d'Alice qui me disait que c'était un excellent choix. Je la cachai dans l'intérieur de ma veste. Bella méritait le meilleur, même si elle n'en avait pas conscience. Elle revint avec un sourire et m'embrassa. Je ne pouvais pas m'empêcher de la regarder comme la huitième merveille du monde. Pour moi en tous cas c'était le cas.


Nous marchions tout en discutant de ce que nous ferions après que toute cette histoire soit terminée. Je n'avais pas évoqué le fait que je souhaitais qu'on se marie. J'avais peur qu'elle parte en courant. Mais elle voulait ardemment rentrer à Forks, ne supportant plus ce château de malheur. Elle m'avait avoué à demi-mot que sa famille lui manquerait, mais que les choses seraient beaucoup plus simples si elle partait. J'essayais de lui faire comprendre qu'il fallait qu'elle arrête de se rendre responsable de tous les maux de la terre. Que les gens disposaient de leur libre arbitre. C'était eux, les uniques coupables de leurs mauvais choix. Mais Bella était plus têtue que deux mules. Elle insistait en affirmant que si elle n'avait jamais mis les pieds sur cette Terre, il n'y aurait jamais de complots et autres machinations diverses et variées.


Mais j'avais un autre argument en réserve. Je lui expliquais que si elle n'était jamais venue au monde, je n'aurai jamais trouvé l'amour. Mon éternité n'aurait donc servi absolument à rien. Elle n'était pas d'accord, elle trouvait que j'étais plus humain que la plus part d'entre eux et que ma bonté naturelle était nécessaire autour de moi. J'étais quelqu'un de merveilleux, mais c'était elle qui me rendait meilleur chaque jour. Elle n'avait pas l'air de l'assimiler. Toujours à se rabaisser et se punir pour la moindre chose. Elle se trouvait insignifiante. Je ne pouvais adhérer à cette idée, elle avait si peu d'estime pour elle-même que s'en était incroyable. Il fallait vraiment qu'elle change l'opinion qu'elle avait d'elle. L'apothéose ayant été le moment où elle m'avoua qu'elle ne comprenait pas comment je pouvais l'aimer. Quant à moi je ne comprenais tout simplement pas comment on ne puisse pas l'aimer.


Nous continuâmes notre visite de Florence, par le musée des offices. Les peintures de Botticelli, De Vinci, Michel-Ange, Raphaël, Les maîtres flamands, c'était une sacrée collection. Tant de talents réunis dans un même lieu, c'était magique.


_ As-tu déjà visité le Louvre ?


_ Tu rigoles ? Mon père me laisse même pas traverser le rue toute seule, alors le Louvre. Tu ne vois pas que des fois je me fasse attaquer par une momie. Gloussa-t-elle.


_ Bah je sais pas, mais quand tu t'es enfuie, tu aurais pu.


_ J'étais pas vraiment en visite touristique !


_ Non c'est vrai, pardonne moi.


_ Tu n'as absolument rien à te faire pardonner, et puis je l'ai visité grâce à la visite interactive. Ironisa-t-elle.


_ Je t'emmènerai un jour et je te promets de te défendre contre toute attaque de momie ! Entre mort vivant on se comprend ! La taquinai-je.


_ Ouais bah en attendant, on va où maintenant ?


_ Direction la piazza del Duomo


Alors nous repartîmes toujours main dans la main, les gens avaient froid. Ils s'emmitouflaient dans leur manteau, nous arrivions sur la place. Tout autour se trouvaient plusieurs monuments, la cathédrale, le campanile et le baptistère tous trois étaient en marbre vert, rouge et blanc donnaient une harmonisation parfaite. Nous pénétrâmes dans ce lieu saint qu'était la cathédrale. Je me sentais pas vraiment à ma place. Mais nous voulions voir la fresque de la coupole, le Jugement dernier, qui avait été réalisée par Vasari au XVIème siècle. Puis nous nous dirigeâmes vers la fresque de Dante expliquant la Divine Comédie.


_ Dis-moi, pourquoi les trucs du style « jugement dernier » et la fresque de Dante, nous attire ? Demanda-t-elle.


_ Personnellement je pense que c'est parce que je suis mort, alors ça m'intéresse de savoir où je vais finir. Pouffai-je.


_ T'es vraiment trop bête par moment, mais là ou tu seras, je serai.


_ Bella je t'aime trop pour te laisser finir en enfer. Soufflai-je.


Alors je l'embrassai sous le regard désapprobateur de deux bigotes. Nous partîmes à rire, d'après elles nous venions d'obtenir notre passeport pour l'enfer, ce qui me fit doubler d'hilarité. J'entrainai Bella à l'extérieur vers un autre monument le baptistère, je voulais l'emmener voir le lieu qu'elle méritait. La « Porte du Paradis ».Ghiberti y avait représenté 10 scènes de l'Ancien Testament. Nous passions tous les deux dessous en cessant de respirer.


_ Bah voilà déjà qui est plus positif. Dit-elle.


_ Oui tu as vu on est passé dessous et on n'a même pas été foudroyés. Y a peut-être un espoir pour nous deux finalement ?!


_ Oh ! C'est moi qui suis pessimiste et sarcastique dans l'histoire ! Trouve-toi autre chose ! Plaisanta-t-elle.


_ Tu pourrais au moins m'en prêter un sur les deux. Egoïste va ! Ris-je.


Nous ressortîmes avec le sourire aux lèvres, c'était vraiment très agréable de la voir un peu joyeuse. Mon cœur mort se réchauffait à cette idée. C'est ce que je souhaitais au plus profond de moi, la rendre heureuse. J'avais l'impression de toucher ce rêve du doigt, je ne l'avais jamais vue aussi détendu depuis qu'on se connaissait. Je regardais le ciel s'assombrir, le vent devenait de plus en plus froid, les gens sortaient leurs gants et remontaient leurs écharpes sur leur nez. Bella se serra contre moi, je la pris par les épaules. J'adorai la sensation de l'avoir uniquement pour moi. Elle posa sa tête sur mon épaule et nous avançâmes tous deux au hasard de la ville.


_ Comment te sens-tu ? Demandai-je.


_ Libre et heureuse.


_ Libre et heureuse ?


_ Oui je me sens libre ici, seule avec toi. Et heureuse parce que je suis libre.


_ C'est tout, juste parce que…


Elle se posta face à moi et posa un doigt sur ma bouche pour m'empêcher de finir ma phrase. Puis elle se mit sur la pointe des pieds et approcha de mon oreille son souffle chaud me parcourut.


_ C'est parce que je t'aime et que tu es là, que je suis heureuse. Chuchota-t-elle.


Alors je la fis basculer dans mes bras sur le coté et lui déposai un baiser passionné sur ses lèvres si tentantes et d'un goût exquis.


POV DE BELLA


Oh mon dieu ses lèvres étaient extraordinaire et sa façon de me renverser était si romantique. Je rêvais ou je venais de parler de romantisme ? C'était vraiment plus grave que je ne le pensais. Depuis quand j'aimais ça, le romantisme ? Finalement en y réfléchissant je ne savais pas vraiment ce que c'était avant de le rencontrer. L'amour c'est vraiment quelque chose de curieux. Quand on ne le connaît pas on vit très bien sans, mais une fois qu'on l'a rencontré, on ne peut plus s'en passer. Je ne pouvais plus me passer de mon futur fiancé. Fiancé ? D'accord ça y' est ! J'étais vraiment contaminée, voilà que j'étais heureuse de me fiancer, c'était le pompon. Mais il était hors de question que mon père l'apprenne, il aurait été trop content. 


Je ne voulais vraiment pas lui donner ce plaisir, pas après ce qu'il avait fait. Ca non jamais ! Edward lâcha mes lèvres, à ce moment là je sentis un vide immense dans mon cœur, j'étais tout simplement frustrée qu'il s'arrête. Puis je sentis quelque chose de froid tomber sur mon visage, j'ouvris instinctivement mes mains et découvris des flocons. Il neigeait. Les oiseaux s'étaient tus, les passants accéléraient le pas pour se mettre à l'abri. Je regardai la neige tomber et repensai à Forks, c'était ce jour là que j'avais compris les sentiments que j'éprouvais pour Edward. C'était aussi ce jour là que j'avais ri pour la première fois depuis deux ans. Forks était une petite ville sans prétention aucune, mais elle m'avait offert les plus beaux cadeaux du monde : l'amour et aussi un avenir.


_ A quoi penses-tu ? Demanda Edward.


_ Au jour où la neige est tombée sur Forks. C'est ce jour là que j'ai compris que j'étais tombée amoureuse de toi.


Il me regarda avec son petit sourire en coin et une lueur dans ses yeux comme si lui aussi était plongé dans un souvenir.


_ Quant à moi, c'est cette nuit là que j'ai composé ta berceuse. C'est grâce à elle que je me suis rendu compte que je t'aimais aussi. C'est aussi cette nuit là que je suis rentré dans ta chambre pour la première fois et que je t'ai entendue prononcer mon prénom, dans ton sommeil.


_ Alors on fait quoi ? On décrète qu'on aime les jours de neige ? Rigolai-je.


_ Pourquoi pas, on a cas dire que les journées et les nuits où elle tombe sont des jours importants pour nous.


_ Tu sais qu'on est complètement dingue ?


_ Oui je sais et franchement je m'en fous !


_ Sérieusement c'est la première fois qu'on parle de ça. Je veux dire de ce que l'on a ressenti à Forks, chacun de notre coté. C'est bizarre non ?


_ Disons qu'on n'a pas vraiment eu l'occasion d'en parler, mon ange. On n'a été pas mal occupé ces jours ci. Si tu vois ce que je veux dire ?


_ Ouais c'est sur.


_ Mais on se rattrapera après tout, il faudra bien qu'on trouve des sujets de conversations, L'éternité c'est long, tu sais.


_ Je suis sur qu'on trouvera un moyen de s'occuper. Dis-je espiègle.


Oh punaise c'est moi qui viens de dire ça, vite un seau de glace. Non je vais plutôt me rouler dans la neige ! Ouais bah comme ça il te prendra vraiment pour une tarée !


Mes joues étaient en feu, ma langue ne laissait pas le temps à mon cerveau de réfléchir. J'avais dit à Edward que je me sentais libre, mais de là à balancer des phrases pareilles. Peut-être que j'étais sur la bonne voie après tout ? Je sentais que mes angoisses s'apaisaient enfin petit à petit. Alors je me pris au jeu du rêve, imaginant ce que serait notre vie à deux. Surement à Forks, du moins au début et dans quelques années. En fait je n'en savais rien, mais une chose était sur, c'est que peu importait l'endroit où je me trouverais, du moment que c'était avec lui. J'aurais même accepté d'aller en enfer pour être avec lui. Quoi qu'en y réfléchissant, finalement le seul endroit où je ne voulais pas être, c'était Voltera. Je frissonnai rien qu'à l'idée, comme si ma vie n'était pas assez compliqué sans en rajouter. Mon père avait vraiment des idées tordues par moments. Non mais sans rire il avait qu'à me tuer lui-même ou bien me mettre une cible dans le dos, ça irai surement plus vite. Parce que la liste de mes ennemis s'allongeait d'heure en heure et franchement ça ne me réjouissait pas du tout. Edward me sortit de mes pensées.


_ Tu sais que si on reste là trop longtemps, on risque de finir en bonhomme de neige ?


_ Oups désolée.


_ Ca y est le syndrome revient, tu fais une rechute mon amour.


_ Hein quoi ?


_ Tu recommences à t'excuser.


_ Oh déso…


Il avait plaqué ses lèvres sur les miennes avec fougue, pour me faire taire. Puis nous continuâmes de marcher.


_ Qu'est-ce qu'il se passe mon ange ?


_ Rien je pensais à la décision d'Aro, à propos de notre avenir.


_ Nos fiançailles ? Tu ne veux pas…S'inquiéta-t-il.


_ Non c'est pas ça, je ne pensais pas dire ça un jour, mais je suis heureuse de me fiancer avec toi. Un mot de ce que je viens de t'avouer à mon père, et je demande à Emmett de ne plus te lâcher !!


_ D'accord le message est passé. S'esclaffa-t-il.


_ Non en fait, j'angoisse juste un peu à cause de mon « héritage ». Les immortels ne meurent pas, donc c'est stupide !!


_ Bella, disons que c'est leur façon d'officialiser ton appartenance aux Volturi.


_ Ouais bah c'est surtout une manière de tripler mes ennemis dans ce château à la noix !


_ Mon cœur tu crois pas que tu dramatises un peu.


_ Pourquoi ? Ose dire qu'ils m'apprécient tous !


_ C'est pas ce que je dis, mais il y a aussi des gens qui t'aime.


_ Ouais mais t'avoueras qu'il y en a plus qui font la queue pour me tuer, que pour m'embrasser.


_ Oui bah en attendant, je préfère être le seul à faire la queue pour t'embrasser.


Il joignit le geste à la parole. Mon dieu sa bouche sur la mienne était vraiment la plus douce des tortures. Puis il posa son front contre le mien et souffla mon prénom. J'étais sur un petit nuage, j'avais l'impression de flotter dans une douce béatitude. Il me prit la main et nous dirigea dans les méandres de la ville. J'avais l'impression de voyager avec un GPS en guise de petit ami. Il arborait un sourire triomphant. Pourquoi ? Ça je l'ignorai. Mais j'aimais la détermination qu'il mettait dans chacun de ses pas. Il savait toujours plus ou moins ce qu'il devait faire. Moi j'étais sans cesse en train de me poser des questions, malgré mon sale caractère, je voulais simplement trouver ma propre voie et faire mes propres erreurs. 


Mon père ne m'en avait jamais vraiment laissé l'opportunité. Mais avec Edward, tout était différent. J'aimais qu'il prenne soin de moi, même son coté protecteur me plaisait. Bon c'était vrai que par moment, ce trait de caractère me faisait hurler intérieurement, pas seulement intérieurement d'ailleurs. Mais j'avais un mal fou à résister à son autorité naturel. Bien sur j'y arrivais mais je me sentais coupable tout de suite après.
On n'arrivait près de l'hôtel et la nuit avait déjà remplacé le jour, sans que je m'en rende compte. Nous entrâmes et montâmes directement dans notre suite. Il m'ouvrit la porte comme à son habitude avec un petit sourire sachant que ce genre de chose m'agaçait, mais qui sait peut-être que je finirai par m'y habituer un jour ?


J'entendis mon portable sonner, je ne m'étais même pas rendu compte que je l'avais oublié dans la salle de bain. Je courus pour répondre mais la sonnerie avait cessé, je regardai l'écran et découvris avec stupeur qu'il y avait vingt-deux appels en absences. Je regardai qui avait pu téléphoner et m'aperçus que c'était mon père. La je commençai vraiment à paniquer. Je regardai Edward. Il m' expliqua qu'il avait éteint son cellulaire pour la journée. Je ne voulais toujours pas parler à Aro et décidai de joindre oncle Marcus.


_ Oncle Marcus


_ Bella enfin !


_ Mais bon dieu, qu'est-ce qui se passe !?


_ Ton père s'inquiète, il souhaitait avoir des nouvelles de toi !


_ Quoi ? Il a appelé vingt-deux fois juste pour avoir des nouvelles !? Mais il est malade ou quoi !? Criai-je.


_ Bah tu le connais, des fois il réagit un peu trop papa poule.


_ Tu rigoles « papa poule » c'est un euphémisme. Je préfère rester jusqu'à demain, nous rentrerons dans l'après midi.


_ Bella tu exagères !


_ Dis à mon père qu'il me lâche les baskets et qu'il a cas consolé sa femme ! Dis-je acerbe.


_ Bella !


_ Désolée je t'entends très mal, on passe sous un tunnel.


_ Tu es incorrigible Bella.


_ Oui c'est pour ça que tu m'aimes ! Ciao.


Je raccrochai, j'étais dans une rage folle, comment mon père pouvait-il oser ! Après ce qu'il m'avait fait, à cause de cette espèce de vieille morue. Je faisais les cent pas, non mais franchement il croyait quoi ? Que j'allais lui pardonner aussi facilement ! C'était mal me connaître. J'avais envie de décrocher mon téléphone juste pour lui expliquer ma façon de penser à cette espèce de despote qui me servait de père ! Je sentis les bras d'Edward m'entourer par derrière, il souhaitait me calmer et déposa un baiser dans mon cou. Il avait cette facilité déconcertante à me faire oublier pourquoi j'étais en colère.


_ Tout va bien mon amour. Calme-toi.


_ Que je me calme ? Non mais il se prend pour qui à la fin !


_ Pour ton père Bella. Tout simplement.


_ Pour mon… Ouais d'accord peut-être, mais ce n'est pas une raison !


_ Ok, bon changeons de sujet. On reste encore jusqu'à demain alors ?


_ J'aurais du te demander, avant de te l'imposer.


_ Je suis ravi que tu aies pris cette initiative.


Je fis le truc le plus dingue de toute ma vie, je me retournai face à lui et me jetai sur ses lèvres. J'avais envie de lui et surtout j'en avais besoin. Le sentir au plus près de moi. Il était ma drogue, le goût de sa peau, et même son odeur m'étaient vitale. Je voulais que mon être tout entier soit à lui. Maintenant, ici, dans cette chambre. Il m'embrassa à son tour avec passion, j'approfondis le baiser, goûtant sa langue. Mon être le réclamait à corps et à cris.



POV D'EDWARD


Bella s'était ruée sur ma bouche, dans un baiser langoureux. Tout mon être bouillonnait. Je lui rendis son baiser avec ardeur. Nos langues s'entremêlaient sensuellement. Alors je suivis le conseil d'Alice. Je la soulevai du sol, elle enroula ses jambes autour de moi sans quitter nos lèvres. Je nous allongeai sur le lit délicatement et décrochai de sa bouche un instant pour m'assurer qu'elle était sur de ce que nous nous apprêtions à faire. Nos respirations étaient erratiques, son cœur battait à tout rompre. Je plongeai dans ses prunelles et y vis du désir et de l'amour. Elle caressa doucement mon visage et m'embrassa de nouveau en passant ses bras autour de mon cou. Alors je parsemai son visage de milliers de baisers, je descendis le long de sa mâchoire et atteignis son cou. Je savais que c'était la partie la plus sensible de son anatomie que je connaissais, elle soupirait d'aise, fourrageant mes cheveux. Je sentais mon sexe devenir de plus en plus dur. Bon dieu, mon excitation était à son summum. Elle passa ses mains sous mon pull pour me le retirer. Ses doigts tièdes sur ma peau froide comme le marbre m'électrisaient. Je sentais ses mamelons durcis à travers son pull, sur ma peau nue. Je me redressai face à elle, voulant ôter ce vêtement qui me séparait des monts de Venus. 


J'eut un moment d'hésitation, alors elle prit une de mes mains et la passa sous le tissu pour la poser sur un de ses seins. Comme pour m'encourager à continuer. A cette sensation je déglutis difficilement. Puis je commençai à lui caresser doucement à travers le tissu fin de son soutien gorge en dentelle, elle haleta de plaisir et son corps s'arqua.


Je la redressai et lui retirai son haut, la vision de sa poitrine comprimée dans ce soutien gorge me rendait dingue. Je m'empressai d'enlever son carcan, et la rallongeai lentement sur le lit. Je n'avais jamais vu pareil spectacle. Ils étaient tout simplement parfaits, je les dévorai des yeux avec envie. Je plongeai ma bouche sur l'un d'eux en l'embrassant doucement pour commencer, puis jouant de ma langue sur ses tétons durcis. Elle appuya ses doigts fins sur ma tête pour que je continue, elle haletait. J'alternai ma douce torture entre un sein et l'autre. Je descendis lentement le long de son corps en le parsemant de tendres baisers, j'arrivai jusqu'au niveau de son bas ventre, je respirai à plein poumon l'odeur de son excitation qui en émanait. Je me ressaisis me rappelant qu'il fallait que je calme mon impatience. Je lui ôtai ses cuissardes, tout en l'observant, elle avait les yeux clos et mordait sa lèvre inférieure. Je fis courir mes doigts le long de ses cuisses, arrivé au niveau de sa jupe je remontai sous le tissu dévoilant sa culote en dentelles, je remerciai le ciel que sa condition de demi-vampire lui permette de mettre des jupes sans collant. J'embrassais avec tendresse l'intérieur de sa cuisse, son corps s'arqua à nouveau et elle se redressa à son tour. Je suivis le mouvement, elle se rua sur mes lèvres, nos langues se mirent à jouer entre elles, dans une danse érotique. Elle quitta ma bouche, pour mon torse, un râle de contentement sortit de ma poitrine, elle souriait sur ma peau, satisfaite de son effet.


POV DE BELLA


Mon dieu Edward était d'une douceur incroyable, sa bouche sur mon corps, jamais je ne pourrai m'en lasser. C'était à se demander où il avait appris tout ça. Je souhaitai lui rendre ce qu'il m'avait donné, alors j'embrassai son torse et ses mamelons ce qui provoqua chez lui un râle de plaisir. Mes doigts dessinaient des arabesques sur son corps de marbre si doux. Mes mains descendirent jusqu'à son pantalon, je devenais plus entreprenante. Je sentis son érection comprimé à travers son jean. Je voulais le soulager de sa prison de tissu. Il cessa de respirer quand je retirais sa ceinture. Je le regardai tout en continuant ma douce manœuvre, ses yeux étaient fermés, je déboutonnai son pantalon avec lenteur, dévoilant son sexe dressé à travers son boxer. J'eus un hoquet de surprise en l'apercevant. Edward s'en inquiéta, alors je pris une grande inspiration et repris contenance. Il m'aida à enlever son jeans. Il m'allongea et retira ma jupe avec délicatesse, nous étions à égalité, puis il se mit sur le coté et m'observa un moment avec son petit sourire en coin et ses yeux plein de malice.


Il parcourait mon corps de ses mains, effleurant ma peau et descendait de plus en plus, sans décrocher de mon regard. Il y cherchait l'approbation, mon corps réagissait immédiatement à son contact. Mon cœur rata un battement lorsqu'il arriva au tissu de ma culotte. Sa main se posa sur cet endroit si sensible de mon anatomie. J'haletais, je voulais qu'il me touche, alors il commença à me prodiguer ses caresses, mon intimité s'humidifiait encore plus. Il m'enleva la dernière barrière de tissus, il cajolait avec douceur ma toison. Je voulais lui rendre sa douce tendresse, je me mis sur le coté face à lui et approchai ma main de son boxer. Je la posai sur sa virilité, m'habituant petit à petit à cet attouchement et commençai des mouvements de va et vient, un grognement de plaisir sortit de sa gorge et il souffla mon prénom. Sa bouche s'empara de la mienne avec frénésie. Pendant tout ce temps, ses doigts passaient la barrière de mes lèvres intimes, pour trouver mon bouton de rose. Il traçait des cercles sur celui-ci, il prit un de mes seins dans son autre main et pinça gentiment le bout de mon mamelon. Je sentais un feu violent s'emparer de mon bas ventre, quand il enfonça un doigt dans mon vagin.


Mon esprit était complètement déconnecté de la réalité. Alors je passai ma main sous son boxer, sans aucune appréhension. La peau de son membre était douce comme de la soie. Je câlinais son gland avec mon pouce. Je ressentis encore plus de plaisir à lui pratiquer cette douce caresse pendant que ses doigts s'enfonçaient, d'un mouvement régulier dans ma chair, faisant cambrer mon corps. Mon pou s'accéléra, je sentis tous mes muscles se raidir, des sons de plaisir s'échappaient de ma bouche toujours collée à la sienne. Puis les muscles de mon vagin se contractèrent sur ses doigts, pendant que la jouissance me frappait. Il ralentit la cadence de ses mouvements le temps que je retrouve une respiration normale. Je n'avais plus qu'une seule envie, le sentir en moi. Je fis glisser lentement son boxer libérant sa verge très impressionnante.


POV D'EDWARD


Bella venait d'avoir son premier orgasme, je l'avais vue complètement s'abandonner à son plaisir. C'était moi qui lui avait prodigué, j'en ressentais moi-même une fierté démesurée. Mais ce n'était rien à coté de ses mains sur ma masculinité, mon dieu j'avais failli m'abandonner à cette extrême félicité. Mais je souhaitais la posséder entièrement, je voulais qu'elle ressente tout l'amour que j'éprouvais pour elle. Alors elle m'ôta mon boxer avec sensualité. Mais je craignais le moment où j'allais m'introduire en elle, j'avais peur que son passé ressurgisse à ce moment pour tout gâcher. Je repensais à la douceur de son intimité sous mes doigts, je n'avais jamais connu quelque chose de si doux. On aurait dit de la soie.


Une fois que j'étais nu, je me plaçai au dessus d'elle, en posant chaque bras au dessus de sa tête pour éviter de l'écraser et l'embrassai avec passion. Elle écarta ses cuisses un peu plus, permettant à nos intimités de se frotter l'une contre l'autre. C'était un véritable délice. Bella encercla ses jambes autour de ma taille pour intensifier notre friction. Je la regardai intensément, je voulais son assentiment. Elle parla pour la première fois depuis que nous avions commencé.


_ Edward je te veux en moi, j'en ai besoin. Viens. Dit-elle d'une voix emplie de désir.


_ Oh Bella, je t'aime.


_ Je t'aime aussi. Je t'en prie. Supplia-t-elle.


Alors je plaçai ma verge devant son entrée, puis je m'enfonçai doucement en elle. Bella se crispa, je m'arrêtai. Je tentai de reprendre possession de mon esprit pour me contrôler. Elle caressa mon visage et je sentis son vagin se détendre, elle se mordit la lèvre inférieure et humidifia celle-ci avec sa langue. Ce geste était d'un érotisme total. Elle posa ses mains sur mes fesses pour que je reprenne mes pénétrations. Je continuai donc doucement mon voyage en son centre. Nos respirations étaient saccadées, cette sensation d'être au plus près d'elle était tout bonnement irréelle. C'étais comme si nous avions été fait l'un pour l'autre. Cette chaleur contre mon sexe gelé, était fantastique.


POV DE BELLA


J'avais besoin de le sentir en moi, et maintenant il y était. La sensation était incroyable, il me remplissait complètement. J'avais enfin l'impression de lui appartenir. Je ne savais même plus où nous étions tellement mon ressenti était fort. La seule chose dont j'avais conscience était que je faisais l'amour avec Edward. Tous mes sens de demi-vampire étaient décuplés, sa peau contre la mienne, son odeur était plus bestiale que d'habitude. Je me surprenais même à grogner. Même dans sa façon de me pénétrer, je ressentais sa puissance et la mienne. Ses coups de reins me rapprochaient toujours plus de mon paroxysme. Sa verge était plus froide que mon vagin, j'avais la sensation de frissonner de l'intérieur. Je perdais la tête dans les méandres du plaisir. 


A ce moment je n'avais plus de passé, plus d'avenir, seul le présent et nos corps s'aimant avaient de l'importance. Je ne vivais, ni ne mourrais à cet instant. J'étais à des années lumières de la Terre et de l'Italie. J'avais comme la sensation de n'avoir rien vécu dans ma vie avant ça. Je sentais l'orgasme approcher de plus en plus. Mon Dieu je m'accrochai à ses fesses, j'avais l'impression que j'allais sombrer d'un moment à l'autre. Je me perdis dans ses yeux noircis par le plaisir. Il accéléra le rythme, sentant surement que j'étais proche. Je crois que désormais, jamais je ne pourrai vivre sans faire l'amour avec lui.


POV D'EDWARD


Bella serrait mes fesses avec ses mains en enfonçant ses ongles dans celle-ci. Alors j'accélérais doucement mes mouvements. J'entendais son pauvre cœur s'affoler à chaque poussée. Je voulais qu'elle prenne du plaisir, je tentais donc de me contrôler, pour ne pas succomber tout de suite dans l'orgasme. J'intensifiai mes coup de reins, sentant que Bella n'était plus très loin du bonheur absolu. J'avais besoin qu'elle se libère. 


Elle resserra encore plus ses jambes autour de moi. Je sentais ses muscles se contracter autours de ma virilité, ses ongles se plantaient de plus en plus dans ma chair. Elle émettait des râles de plaisir au fur et à mesure de mes vas et viens. Quand d'un coup elle cria mon prénom, au moment où son intimité se rétrécissait sur ma verge. Après une dernière pénétration je me libérai en elle dans un grognement sourd. Je me jetai sur ses lèvres tandis que mon orgasme me frappait de plein fouet. J'avais attrapé la tête de lit à ce moment là et l'avais broyé. Bella tremblait de tout son être. Je voulais m'allonger près d'elle, mais Bella me retint. Souhaitant que je reste en elle, encore un instant. Puis au bout d'un moment je me retirai à contre cœur. J'aurais aimé être en elle pour toute l'éternité. Je n'avais pas connu pareille félicité dans toute mon existence. Si je m'étais écouté, je crois que je lui aurais fait l'amour tout le temps. Bon dieu, je pensais que de passer à l'acte me calmerait, mais je n'avais qu'un souhait : recommencer encore et encore. Alors après un dernier baiser, elle ferma les yeux et s'endormit nue dans mes bras.



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