jeudi 25 mars 2010

3 Une journée en enfer S'éveiller





POV DE BELLA

Toujours le même rituel. Le réveil était difficile, mais j'étais ravie d'avoir quitté Morphée et ses cauchemars réguliers. Cette douleur implacable. Mes journées commençaient comme ça. C'était une habitude depuis deux ans. Mais je ne pouvais plus le supporter, pourquoi fallait il que je dorme? Je n'étais pas plus reposée que la veille et encore moins que l'avant veille. Alors franchement à quoi ça servait ? Sinon à me faire revivre mon cauchemar personnel ? Je n'avais pas assez mal en étant éveillée ?! Il fallait aussi que je souffre, les yeux fermés! La journée serait longue, je l'avais senti. La partie qui m'angoissait le plus était, il fallait bien l'avouer, le shopping avec Alice. Car pour moi, les seules fois où je m'y rendais le shopping c'était du sport. Ma doctrine était " Pars vite et reviens encore plus vite". C'était une course contre la montre. Mais avec Alice je sentais qu'on n'avait pas du tout, mais alors pas du tout, la même vision des choses. Au cas où il y avait toujours la fenêtre des toilettes pour m'échapper ! Non définitivement, non! Je crois qu'Alice n'aurait pas apprécié.

Allez Bella respire ce n'est que du shopping. On n'a connu pire comme torture! Si ça fait plaisir à Alice. Au fait, peux-tu me rappeler, pourquoi on doit lui faire plaisir ? Là est la question.
Mais je crois que je commençais à bien l'aimée. C'était bizarre je ne la connaissais que depuis trois jours et je voulais déjà lui faire plaisir et lui faire...Confiance!?
Va pour le plaisir, mais la confiance. Tu n'es déjà pas capable de te faire confiance, alors t'en remettre à quelqu'un d'autre... Rêve pas ma vieille! Et pourtant j'avais déjà ressenti ça avec...avec... Edward!

Décidément le frère et la soeur avaient un drôle d'effet sur moi. Mais je savais une chose en tout cas, c'était qu'ils avaient beau essayé de se comporter comme des humains, ils ne l'étaient pas. J'avais bien une réponse. Mais je refusais d'y penser. Et puis ça n'avait aucune logique. Ce genre d'êtres n'allait pas au lycée. C'était trop dangereux pour leur secret. Trop de tentation aussi. Et pourtant la ressemblance physique, même leurs yeux....

Bella ça suffit! Arrête de délirer! Reposes un peu les pieds sur Terre! C'est pas vrai! C'est une obsession chez toi! Vas au lycée et arrêtes de cogiter! A part un mal de crâne c'est tout ce que tu vas gagner! Ouais en fin façon de parler…

J'arrivai de bonne heure au lycée, j'étais la première, écoutant la musique dans mon Ipod. Je voulais me vider la tête. Il le fallait. Trop réfléchir m'usait. Puis les élèves arrivèrent les uns après les autres, et enfin la famille Cullen. Et une petite voix se fit un passage dans ma tête.
Observes, apprends en plus et tu comprendras!

J'étais au dessus du parking sur un petit muret. Les lycéens étaient emmitouflés. Ils avaient froids, mais pas moi. Je ne ressentais absolument rien. Perdue dans mes réflexions j'observai Alice et sa famille.

Ils sortirent de la voiture d'Edward gracieusement, on aurait dit qu'ils flottaient. Leurs mouvements étaient amples et sûrs d'eux. Leur beauté dépassait de loin celle des autres élèves. Je repensai à la voix d'Alice, si pure, si cristalline et au timbre d'Edward. On aurait dit un ténor. Rien que leurs odeurs étaient troublantes. C'était vraiment de plus en plus perturbant d'avoir des doutes, sans aucune réelle certitude, simplement parce que j'avais décidé que tout ceci était impossible.

"Fichu cerveau" râlai-je contre moi-même.

Je me levai. Il était temps d'aller en cours, alors je rejoignis ma salle. Alice me retrouva dans le couloir.

_ Salut Bella! Claironna t-elle. Comment vas-tu?

_ Bien Alice. Et toi?

_ Je vais extraordinairement bien. J'avoue que je suis très excitée par cette journée. Chantonna t-elle en frappant des mains.

_ Ouais ça se voit un peu.

_ Oh Bella ça sera génial. On commencera par les vêtements, les accessoires, les chaussures, la lingerie....

A ces mots mon coeur se serra. Tout mais pas ça!

Alice continua.

_ Et puis après.....

_ Plus rien. Lui répondis-je

_ Comment ça plus rien?

_ Alice je serai morte bien avant que tu me fasses rentrée dans le troisième magasin.

_ Mais non, mais non. T'inquiètes pas je m'occupe de ta survie.

Je vis le reste de la famille venir vers nous, et lançai à la cantonade.

_ Elle est toujours comme ça. On l'arrête comment!? Y a des piles quelque part?

_ Si tu trouves tu nous le dis, on est prêt à payer très cher pour une telle information! Ton prix sera le nôtre! Rigola Emmett.

J'eus un léger sourire, finalement ce ne serait peut-être pas si dur que ça, le shopping. Mais le mot 'chaussures' me revint et j'imaginai Alice en train d'essayer toutes les paires. Un enfer.

_ Si vous n'avez toujours pas trouvé depuis le temps, je ne me fais aucune illusion. Il faudra faire avec je suppose. Répondis-je, taquine.

Voilà que j'essaye de faire de l'humour moi maintenant. C'est une première. Et c'est pas vraiment désagréable. Mais c'est vrai qu'avant d'arriver aux doigts de pied d'Emmett, pas à la cheville bien sûr, j'ai du boulot même en prenant des cours accélérés avec lui.

Puis nous nous séparâmes pour rejoindre nos cours.
La matinée se passa sans anicroches et plutôt rapidement. Enfin vint l'heure du déjeuner, et je prétextai un bouquin à lire pour le cours de littérature, afin d'être tranquille, et ne pas avoir à subir les questions indiscrètes de mes camarades. Parce qu'entre nous si Laurène ou Jess m'avaient faite une seule remarque sur ma famille, j'aurais à coup sur perdu mon sang froid. Et dans ces cas-là, il valait mieux ne pas être à proximité de moi. Donc pourquoi tenter le diable ou le monstre qui était en moi ? De plus j'avais une observation à réaliser.

Je mis mon livre devant moi, et fis semblant d'être plongée dans ma lecture de manière à pouvoir espionner la famille Cullen discrètement. Je regardai leur nourriture. Il la triturait uniquement avec les doigts. On aurait dit des gosses s'amusant avec leurs petits poids, parce qu'ils ne les aiment pas. Sauf que le plus bizarre c'était qu'ils jouaient tous avec leur nourriture, pas un seul de la fratrie ne porta de nourriture à sa bouche.

Peut être qu'ils n'ont pas faim après tout. Ouais bien sur logique, sur les cinq membres de cette famille, personne n'a faim. C'est ça! Cause toujours et moi je suis Dalaï Lama! Me dit ma petite voix intérieure.

Ils se levèrent et jetèrent leurs plateaux intacts. Je fis de même et me dirigeai vers la salle de musique en récupérant mon violon. J'avais envie de jouer quelque chose de...gaie? Je n'en revenais pas moi-même, une musique plus gaie. La dernière fois c'était deux ans plus tôt.
Je me lançai à corps perdu dans Beethoven et sa symphonie n°7. A ce moment là, enfin j'eus l'impression de voir un faisceau très léger de lumière, au bout du tunnel. Puis je sentis quelqu'un derrière moi. Je me stoppai et me raidis d'un coup, je n'aimais pas ce regard sur moi, alors je me retournai.

_ Mike!? Mais qu'est ce que...

Il se rapprocha de moi

_ Salut jolie Bella. Dit-il d'une voix qu'il voulait suave.
C'est raté mon pauvre Mike. Je sentais que je n'allais pas du tout apprécier cette conversation.
_ Ouais salut.

_ On a pas eu l'occasion de discuter aujourd'hui, dis-moi.

Je me disais en moi-même :
T'as pas pensé que je n'en avais peut être pas envie ? Non j'te jure les mecs!

_ Disons que j'étais occupée, comme tu peux le voir. Lui répondis-je acerbe.
Mais il ne se démontait pas l'animal! Et il continua en se rapprochant.

_ J'ai toujours trouvé le violon sexy, dans les mains d'une jolie fille.

Respire ! Bella Respire Laisse tomber c'est Mike, il a la cervelle d'un hérisson.

_ Merci. Balbutiai-je

_ C'est la vérité jolie Bella, tu es vraiment très sex....

_ Mike! FERME-LA! Avant de dire quelque chose que tu risques de regretter amèrement.

La colère monte en moi et il vaut mieux pour toi que tu t'arrêtes tout de suite. Pour ta sécurité. Mauvaise mayonnaise Mike! Si tu as un soupçon d'amour propre, laisse tomber. Pensai-je

_ Mais Bella tu es tellement jo...

_ EN COLERE MIKE OUAI J'AI HORREUR DES DRAGUEURS À LA TRUELLE. QUEL MOT TU NE COMPRENDS PAS DANS "FERME LA" ? ALORS TU SAIS CE QUE TU VAS FAIRE? TU VAS PRENDRE TA JOLIE PETITE TETE (vide) ET TU VAS SORTIR D'ICI! ON VA FAIRE COMME SI CETTE CONVERSATION N'AVAIT JAMAIS EU LIEU! D'ACCORD!?

A ce moment précis j'entendis courir dans le couloir et la porte s'ouvrit avec fracas. Edward et Jasper étaient là tous les deux.

Mais qu'est ce qu'ils faisaient ici?

_ Bella ça va? Gronda Edward.

Il jeta un regard noir à Mike qui commençait à rentrer la tête dans ses épaules.

_ OUI POURQUOI!? Répondis-je tremblante de rage.

_ On a entendu crier, alors on est venu voir ce qui se passait. Expliqua Edward.

_ Bon... Bella euh à...Plus. Dit Mike qui partait en courant.

_ OUAIS C'EST CA OUAIS! Répondis-je haineuse.

_ Bella calme toi s'il te plait. Me proposa Jasper.

D'un seul coup je sentis une énergie, comme un souffle apaisant, me parcourir. Mais qu'est ce que c'était ce truc encore!? Et ma colère se dissipa immédiatement.

_ Je suis vraiment désolée.

_ Ca fait jamais que trois fois.

_ Trois fois? De quoi Edward?

_ Que tu t'excuses.

_ Oui mais là j'ai une bonne raison. J'ai été un peu agressive avec vous deux alors...

_ Mais qu'est ce qui s'est passé avec Mike pour que tu sois aussi en colère ? Il t'a fait du mal ?

_ Non! Jasper mais j'aime pas ce genre de mec.

_ C'est à dire?

_ Bah tu sais le genre qui se prend pour un Don Juan, et qui est en vérité un gros looser.
Je sentis une douce chaleur arriver au niveau de mes joues. J'étais mal à l'aise pour je ne savais quelle raison. Et Edward était en colère, je le voyais à son regard. Mais pourquoi?

_ Disons que Mike a un peu trop insisté, ça m'a énervé. J'avoue avoir du mal à me contrôler par moment...

_ Ne t'excuse pas ce n'est pas grave.

_ Merci Jasper

_ Oui tout ça c'est la faute de MIKE!! Cracha Edward

Edward prit une grande inspiration, me fit son beau sourire en coin et m'invita à le suivre en cours de bio. Fallait vraiment qu'il cesse ses petits sourires. Mon coeur s'emballait systématiquement. Franchement ça commençait à être vraiment gênant. Car si ma théorie était exacte, il devait l'entendre.

Nous nous asseyons à notre paillasse. Edward me regarda et me fit un sourire.

POV D'EDWARD

En premier lieu, j'avais entendu les pensées très déplacées de Mike, sans savoir vraiment à qui il songeait. Puis j'avais entendu crier, et reconnu sa voix immédiatement. Jasper avait ressenti la colère de Bella et nous avions décidé d'aller voir ce qui se passait. Quand nous étions rentrés dans la salle, j'avais vu le regard de Bella. Ses yeux étaient presque noirs de haine. Curieux pour une humaine. Et en y pensant, le petit saut qu'elle avait effectué la veille pour éviter les deux mecs qui chahutaient dans le couloir, me semblait vraiment très gracieux. Ah Bella, cette fille était exceptionnelle, je le savais. Elle avait un drôle d'effet sur moi. Je venais de la voir en colère. On avait l'impression qu'elle retenait l'envie de lui sauter dessus. Ses muscles étaient tendus au maximum, elle serrait sa mâchoire et heureusement pour lui, elle ne pouvait pas lire dans ses pensées. Moi si, et sincèrement sans la dose de calme envoyée par Jasper, j'aurais pu lui arracher la tête. Mais qu'est ce qu'il me prend!? Les ados mâles du lycée avaient toujours eu ce genre d'idées à propos des filles. Ce n'était pas nouveau mais je n'avais jamais réagi comme ça auparavant. Je me surprenais à vouloir la protéger. Je l'avais même taquinée hier. A ces côtés, il me semblait que je voulais devenir plus... Humain? Elle me fascinait. Depuis que j'avais vu et entendu son rire dans la vision d'Alice, je n'avais qu'un seul désir. De la faire rire. Hier elle m'avait souri. Et c'était la chose la plus belle au monde Je n'avais qu'une seule envie. Celle de recommencer à la faire rire, et ce dès qu'elle m'en donnerait l'occasion.

GRRRR Edward redescends sur Terre, c'est qu'une humaine après tout. T'es devenu complètement fou ou quoi? Franchement, tu es un monstre, alors pourquoi veux-tu rester auprès d'elle et risquer de lui faire du mal? Elle a suffisamment souffert non? Du moins c'est l'impression que j'ai. Mais... Je ne sais pas... Bella elle est différente. A ses cotés... Je me sens plus... Heureux!? Comme si j'en avais le droit! Egoïste! Pensais-je.

Je me demandais pourquoi son coeur battait si doucement. Puis s'emballait d'un seul coup. Peut-être que j'y étais pour quelque chose après tout. Cette idée me fit esquisser un rictus. A cette pensée, il me semblait que mon coeur mort se réchauffait.

Edward tu rêves là! Pourtant j'aimerai tant la rendre heureuse, lui rendre le bonheur qu'elle me procure dès que je suis prés d'elle. Mais tu la connais à peine, pauvre idiot! En fait je crois que j'ai tout simplement besoin d'elle. Si Emmett et Jasper apprennent ça, j'ai pas fini d'en baver. Ce serait l'enfer avant l'heure. Je suis largué devant ces nouveaux sentiments pour moi. Bon concentre toi! La biologie ça c'est important!

Bah oui et puis c'est pas comme si tu pouvais faire cours à la place du prof. Pensai-je ironiquement.

Mais avec Bella juste là, à mes côtés, c'était mission impossible.
Enfin la sonnerie retentit, il fallait que je me ressaisisse. Ca me déchirait le coeur de savoir que pendant que j'avais espagnol, elle avait cours de sport avec Newton. Mais au moins Emmett serait avec elle, et je pouvais toujours voir cette dernière dans l'esprit de mon frère.

Ca y est les délires d'Edward, volume trois ! Faut vraiment que je fasse quelque chose! N'importe quoi. C'est en train de devenir une véritable obsession.

_ Si tu veux je t'accompagne en sport, la salle d'espagnol est à coté.
Ce n'était pas vrai, mais bon ça, elle ne le savait pas, du moins pour l'instant. Et puis j'étais prêt à dire n'importe quoi pour grappiller quelques minutes supplémentaires avec elle.

_ Pourquoi pas Edward.

_ Emmett m'a dit que le sport n'est pas vraiment une grande passion pour toi.

C'était vraiment nul comme début de conversation, mais tout ce que je voulais c'était entendre sa voix.

_ En fait c'est juste l'impression d'être observée qui me déstabilise.

_ Pourtant tu as bien donné des concerts avant, non?

_ Quand je joue du violon c'est différent car je suis tellement transportée par la musique qu'il n'y a plus rien autour.

_ Je peux comprendre, en effet. Je ressens la même chose quand je joue du piano.

_ Tu joues du piano? Depuis quand?

_ Oui et des fois j'ai l'impression que ça fait plus d'un siècle, car en fait, je ne me souviens plus vraiment quand j'ai commencé.

Ne pas lui mentir, je en avais vraiment envie. Enfin dans la limite du possible. On était arrivé devant la salle. Je lui fis un signe de la main et vis le regard de mon frère, suivi d'une pensée très profonde.

Bah alors frérot tu es garde du corps pour humain maintenant? A moins que tu penses faire le bonobo avec Bella ? Jazz m'a parlé de ce qui s'est passé avec cet abruti de Newton, il a ressenti beaucoup de colère de ta part et comme c'est bizarre... De la jalousie. Mon pauvre petit Eddie, t'es amoureux! T'es amoureux! D'une humaine en plus! T'es désespéré à ce point là ? ! Sers toi de tes mains c'est moins dangereux! T'inquiètes pas va....Mais on va pas te louper avec Jazz!!!!

Intérieurement il jubilait.

Amoureux! Amoureux! Mais il était vraiment tombé sur la tête! Le sang de l'ours d'hier soir devait être frelaté ! C'était pas possible autrement! Il était encore plus dingue que moi! "Sers toi de tes mains" Non seulement j'avais le son mais l'image s'insinua dans ma tête. L'horreur!
J'appréciai Bella c'était vrai. Je me sentais mieux dans ma peau auprès d'elle. Mais franchement de là à me dire que j'étais amoureux, fallait pas exagérer. Quelle mouche l'avait piqué ? Ou c'était peut être le chicungugna, après tout avec lui tout était possible. Par contre une chose était sur c'est que j'allais souffrir, ça je le savais. Mon enfer personnel allait encore frapper. Et il avait un nom : EMMETT!!

Je lui lançai un regard assassin, je ne pouvais pas décemment lui sauter dessus avec les humains au milieu. Il avait intérêt de garder ses remarques pour lui devant Bella! Sinon je ne répondrais plus de rien. Puis je tournai les talons laissant Bella avec Emmett. Cette perspective ne me réjouissait pas vraiment.

POV DE BELLA

Emmett m'offrit un sourire des plus curieux, en guise de bonjour. II avait l'air de rigoler à une de ses propres blagues intérieures.

_ Alors comme ça Edward te sert de garde du corps? Demanda t-il songeur.

_ Hein? Quoi? Pourquoi tu dis ça?

_ Il t'a accompagné jusqu'ici non?

_ Oui, il m'a dit que son cours d'espagnol était juste à coté.

_ Il t'a dit ça hein ! Edward t'a dis que...Emmett était hilare.

_ Je peux savoir ce qu'il y a de drôle, Emmett.

_ Non, non. Enfin à part que la salle d'espagnol se trouve à l'opposé. Je pense qu'il voulait voir si Newton ne t'attendait pas, tapi dans l'ombre.

Il continuait à rire, et je me demandai bien pourquoi Edward avait menti. Et si la cause était vraiment Mike.

_ En parlant de ça comment se fait-il que tu sois au courant?

_ Bella tout le monde le sait et en plus Jasper me l'a raconté.

Avant que le cours ne commence, il avait fallu que je me change, et au vu des regards de mes camarades, Emmett avait raison. L'histoire avait fait le tour du lycée et peut être même de Forks. Moi qui rêvais d'être inexistante et de me faire la plus discrète possible en arrivant ici, c'était mal barré ! Les pires étant Jessica et Laurène. Si leurs yeux avaient pu me foudroyer, j'aurai fini rôtie. Cette année allait vraiment être interminable.

Pendant le match de volley je me retrouvai avec Emmett et Mike. Emmett se plaça entre Mike et moi. Comme s'il était le mur de Berlin: visible et infranchissable. Ce qui ne l'empêchait pas de me lancer des clins d'oeil de temps à autre.

Mon Dieu mais retenez-moi! Où je vais faire du putching ball avec sa "gueule" d'ange.

Deux choses dont j'étais sur à propos de Mike. C'était un abruti, doublé d'un mec à l'instinct de survie à peu près égal à celui d'un hareng saur.

Enfin le lycée était terminé, j'allai pour rejoindre Alice quand je vis Emmett qui m'attendait.

Il avait l'air toujours aussi hilare, alors je le regardai avec une moue dubitative.

_ Apparemment, Newton n'a toujours pas compris. Il venait vers nous le pas décidé.

_ Mais c'est pas vrai ce mec. Quel boulet! Tu crois que si je lui casse un bras, il me laissera tranquille.

_ J'sais pas... Mais je veux voir ça!

_ Emmett pitié.

_ Laisse moi faire!

_ NON! Em.... Trop tard.

_ Dis moi Newton, la demoiselle t'a pas demandé de la laisser tranquille.

Mike déglutit, à priori Emmett l'impressionnait. Ce n'était pas trop étonnant vu sa carrure.

_ Euh...En fait... Je...Voulaissimplementm'és-midiBellaDit-il, à pleine vitesse. Il voulait s'enfuir mais c'était sans compter sur Emmett qui le retint.

_ Non, non, non, Newton. Tu vas répéter ça mais tout doucement.

_ Je voulais simplement m'excuser pour mon attitude de cet après-midi, Bella.

_ C'est bien newton, brave garçon va.

_ Excuses acceptées. Mais je te préviens tu n'as pas intérêt à recommencer! Lui lançai-je.

Il s'éloigna, je remerciai Emmett, et nous nous dirigeâmes vers les voitures. Alice me proposa de rentrer à la maison afin de laisser mon camion. Elle m'expliqua qu'elle reviendrait me chercher avec la voiture d'Edward tandis qu'Emmett et Rosalie prendraient le 4X4. Alice arriva comme prévu avec Jasper et Edward. Elle s'installa derrière avec son amoureux et je me retrouvai assise devant, à coté d'Edward. Je devais avouer que cette promiscuité me déstabilisait. C'était SA voiture. Plus personnel comme situation que de partager un bureau au lycée. Edward conduisait comme un dingue, non pas que j'avais peur, mais les flics c'était différent. Je n'avais pas trop envie de me faire remarquer. Donc je lui demandai de ralentir la cadence. Ce qu'il fit en riant. Décidément j'avais le chic de déclencher les rires des membres de cette famille. Alice m'expliqua qu'il avait une espèce d'antiradar dans la voiture qui permettait de voir les futurs barrages de police avant tout le monde. Puis enfin nous arrivâmes devant les boutiques chics même trop chic de Seattle. Elle me traîna dans tous les magasins possibles et imaginables sous l'oeil rieur des garçons. Rosalie faisait semblant de ne pas me voir et franchement ça ne me dérangeait pas outre mesure. Là ou les choses se corsèrent fut quant Alice me trouva une Robe bleu nuit, moi je trouvais qu'il n'y avait pas assez de tissu, alors qu'elle trouvait qu'il y en avait presque trop. Finalement je gagnai, Alice abandonna. Puis là elle voulut m'emmener dans le magasin de lingerie. J'expliquai à Alice qu'il fallait que j'aille aux toilettes et m'éclipsai.

C'était une fausse excuse, mais j'avais un coup de téléphone à donner, il fallait que je sois seule. Je me dirigeai vers une cabine à carte un peu éloignée et respirai un bon coup. Puis me lançai, sa voix me manquait.

_ Papa!

_ Bella? C'est toi ma chérie, si tu savais comme je suis inquiet.

_ Je sais papa, je suis désolée, mais il le fallait.

_ Où es-tu Isabella?

Mon nom complet, c'était pas bon signe.

_ Ecoute papa c'est pas la peine que tu me demandes, je ne te répondrai pas. Je voulais juste que tu saches que ça va et que je vais un peu mieux.

_ ISABELLA CA FAIS TROIS MOIS QU'ON N'A PAS DE NOUVELLES! TU N'AS PAS LE DROIT DE NOUS LAISSER COMME CA EN NE SACHANT MEME PAS OU TU ES! ISABELLA JE SUIS TON PERE ! RENTRE À LA MAISON IMMÉDIATEMENT! C'EST UN ORDRE!

_ PAPA, J'AI PLUS QUATRE ANS! JE NE SUIS PAS ET NE SERAI JAMAIS UN DE TES SBIRES QUE TU PEUX MANIPULER À TA GUISE! EST CE QUE C'EST ASSEZ CLAIR POUR TOI!

_ BELLA TU ES PLUS TETUE QUE DEUX MULES! TU T'EN RENDS COMPTE! TU FINIRAS PAR ME RENDRE DINGUE!

_ Et bien tu sais quoi papa LES CHIENS FONT PAS DES CHATS!

Le silence. C'était souvent le cas après nos disputes. Il s'était radouci.

_ C'est dangereux Bella! On ne sait pas où il est! On le traque jour et nuit! On n'arrive pas à le localiser et... Tout le monde te cherche, ma chérie, s'il devait t'arriver quoi que ce soit encore, je ne me le pardonnerais pas. Rentre à la maison mon ange, on peut t'aider. Ma chérie...Nous voulons simplement t'aider c'est tout. Je suis ton pére et je serai toujours là pour toi.

_ Je sais papa, mais vous ne le pouvez pas et vous le savez pertinemment, j'ai besoin de me reconstruire, seule. Et quant à LUI j'en fais mon affaire!

_ Bella mon coeur tu me manques, et pas qu'à moi, tes oncles, ta belle-mère aussi.
A ce mot ma main se serra, je pris une grande bouffée d'air.

_ Papa n'envoie personne me chercher, si je vois qui que ce soit, je partirai encore plus loin. JE TE PREVIENS! Et tu risques d'attendre un moment avant d'avoir de mes nouvelles. Papa... Je t'aime.

_ Oh moi aussi je t'aime mon coeur.

_ Ciao, je te rappellerai.

_ Ciao, mon ange... Reviens vite et...

Je raccrochai et me laissai glisser le long de la cabine, la tête dans les mains. Je ravalai mes sanglots, il fallait que je reprenne contenance. Que je fasse le vide dans mon esprit. Alice m'attentait et l'après midi avait été sympa finalement. Quand je sentis une main sur mon épaule. Je frissonnai.

_ Ca va? Me demanda doucement Edward.

_ Oui je crois.

_ Qu'est ce qu'il se passe?

Il s'était accroupi à ma hauteur. Je sentis son odeur enivrante. Respirant un grand coup je lui répondis.

_ Nostalgie.

_ Tu as appelé ta famille? Et ça te rend triste?

_ Ils me manquent, c'est tout.

_ J'appelle Alice pour lui dire que je te ramène chez toi.

_ Non! C'est tellement gentil à ta soeur de m'avoir invitée à faire les magasins.

_ Depuis quand tu aimes faire du shopping ? Alice m'a dit que...

_ J'ai toujours horreur de ça mais...

__ Tu as peur de lui faire de la peine c'est ça?

_ Oui. Soufflai-je

_Ne t'inquiètes pas, elle comprendra et elle pourra aller te voir après si tu le désires.

_ Merci.

Il appela sa soeur et il me ramena à la maison, m'accompagnant jusqu'à l'intérieur avec mes sacs. Je le fis entrer. Il posa les affaires, se retourna vers moi et me demanda.

_ Bella, est ce que l'on pourrait parler s'il te plait?

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