vendredi 19 mars 2010

17 Une complicité retrouvée.



BELLA POV


Je venais de me réveiller, Edward dormait toujours. Mais vue l'état dans lequel il s'était mis avec les autres, j'étais pas étonnée. Il avait la tête enfoncé dans son oreiller. J'embrassai le sommet de son crane, et me levai pour me préparer. J'avais déjà loupé deux jours de cours, je devais m'y rendre aujourd'hui, même si le fait de laisser Edward ne me plaisait pas particulièrement. Mais si je voulais obtenir mes examens, il fallait bien que j'y aille. Après avoir caché mes suçons avec un foulard. J'arrivai dans le salon très sombre curieusement. Je butai contre quelque chose au sol. Je manquai de m'étaler au moment où un grognement me surprit. Je sursautai et balayai la pièce du regard. Ce que je vis me fit pouffer de rire.

Ah ! Ils sont beaux les Marines américains ! Pensai-je.

Ils étaient tous allongés par terre en rang d'oignon. Bon dieu ! Leurs ronflements, on aurait dit des centaines de sulfateuses*. J'étais montée me coucher bien avant eux, sans Edward. Je savais qu'il voulait passer du temps avec ses potes. Je ne pris même pas la peine de prendre un café, mais je saisis mon Ipod et pris une photo de ce tableau si « charmant ». Je m'engouffrai dans mon manteau et m'arrêtai prendre un café dans un Starbucks®. J'avais envie de marcher. Mon esprit divagua vers Edward et son aventure avec cette psy. Je sentais la jalousie me dévorer. Mais je m'en voulais, je n'avais aucun droit de l'être. Parce qu'après tout, j'avais bien couché avec Paul. Pourtant c'était plus fort que moi. Je pestai intérieurement.

J'arrivai à la fac, et me dirigeai vers ma salle. Le cours de littérature américaine passa à une vitesse folle. En fait toutes mes trois heures passèrent à une vitesse folle. Je me régalais d'un simple sandwich quand je reçus un SMS de Jacob.


Dsl de t'abandonner seule à la fac ! Trop besoin d'aspirine ! Cerveau en bouilli !


Je lui répondis :


Pas grave, t'es pas le seul ! File à la maison et tu verras ! MDR


Je sentais quand même la fatigue de ces derniers jours m'atteindre. Je rêvassai assise sur un banc à l'extérieur. Les cours n'allaient pas tarder à reprendre et j'en profitai pour me détendre un peu. Quand deux types s'approchèrent du banc où j'étais installée. Ils s'installèrent de chaque coté de moi.

_ Salut. Dit l'un des deux.

_ Salut. Répondis-je.

_ Tu es Bella ?

_ Euh…ouais, et vous êtes ?

_ Ethan et Peter. Disons qu'on a vu ton show de cette nuit et on avait envie de te parler.

_ Et bien c'est fait. Dis-je en me levant.

_ Hey attends… Me héla Ethan.

_ J'ai cours.

_ On voulait t'inviter à boire un coup, après les cours.

_ Ecoutez les gars, c'est très sympa. Mais je ne suis pas libre.

Ethan m'attrapa par le bras, et me retourna.

_ C'est pas le mariage qu'on te propose. Mais on pourrait s'amuser un moment ? Proposa t-il suggestif.

Mon sang ne fit qu'un tour.

_ Nan, mais vous me prenez pour qui ?

_ J'en sais rien, on t'a vue hier et on avoue que t'étais très sexy. Insinua Peter.

_ Vous croyez quoi là ! C'était d'la comédie. Vous me prenez pour une pute ? Cinglai-je.

_ Bien sur que non. Mais j'suis sur que t'es une fille très chaude.

VLAN !!

Mon poing venait de s'écraser sur la joue de ce connard d'Ethan. Il pausa sa main dessus. Ils étaient tous les deux surpris. Moi j'en profitai pour retourner en cours à vitesse grand V. Nan mais pour qui ils me prenaient ces deux cons? J'avais été stupide ! J'aurais du penser aux conséquences. Je m'en voulais. Nan mais franchement, je savais pourtant que les trois quarts de cette fac allaient à L'Eclipse. J'étais hors de moi. J'allais arriver à l'intérieur quand mon corps s'entrechoqua avec quelqu'un. Je relevai la tête vers lui. Paul ?

_ Tu vas bien ? Me demanda t-il.

_ Ouais, mais qu'est-ce- que…

_ Jack m'a demandé de passer pour voir comment tu allais. A la vue de ces deux connards, j'ai bien fait de venir. J'étais à deux doigts d'intervenir quand je t'ai vu lui coller une baigne. On dirait que tu sais te défendre.

_ Il semblerait. Tu diras à Jack que j'vais très bien, que ma tête va bien et que j'ai pas besoin de baby sitter.

_ Bells, fais gaffe. Tu devrais en parler à Edward. Dit-il en faisant un signe de la tête vers les deux couillons. On ne sait jamais.

_ Pourquoi faire?

_ Histoire de leur coller la frousse de leur vie. De toute manière, ça va se savoir.

_ Ah non Paul ! J't'interdis d'en parler !

_ Désolé, mais je ne peux pas. J'suis déjà à la limite de la zone rouge avec ton frère.

_ Mais si tu fermes ta gueule, et tu vas voir ça marche. Quant à mon frère, laisse tomber. Il en a après Charlie maintenant.

_ J'en suis pas sur…

_ Je sais ce qui s'est passé hier. C'était sa façon de te mettre mal à l'aise, histoire que tu comprennes que ça ne lui a pas plu.

_ Bah il avait pas besoin de le dire, j'connais assez Emmett pour m'en douter. J'avais même pensé qu'il m'en collerait une.

_ Ouais t'es pas passé loin si ça te rassure.

_ Me rassurer, pas vraiment. Sinon Edward vient te chercher ce soir, à moins que tu aies ta voiture ?

_ J'en sais rien, il n'était pas vraiment en état de discuter ce matin, et je suis venue à pied.

_ Tu ne devrais pas rentrer seule.

_ Merci maman, mais ça devrait aller. Pouffai-je

Je lui fis un geste de la main et partis retrouver la philosophie. Socrate, Platon, Nietzsche et compagnie. La question du jour : Passer de l'amour à l'amitié est-il possible et si oui, peut-on être ami et amoureux ?

Bah voyons comme si je ne me posais pas assez de question sur ma relation avec Edward. Il fallait aussi que j'y réfléchisse en cours.

_ Génial…Marmonnai-je.

_ Mademoiselle Swan. J'vous en prie à vous l'honneur, faites nous partager votre point de vue.(N/R :euh, je peux le dire? T'es une vraie méchante!!!) (N/A : Qui moi? Je m'insurge!! lol)

Grillée ! Discrétion et moi, c'est le zéro absolu ! Cogitai-je.

_ Euh…moi ?

_ Bien sur, à moins que vous ayez une sœur jumelle.

D'accord, super, splendide. Pensai-je

_ Mademoiselle ?

_ Oui Monsieur. Je pense que forcément si l'on est ami, il y a inévitablement un sentiment d'amour. J'entends par là que ce n'est pas obligatoirement de l'amour au sens propre, mais une forme d'amour fraternel peut-être .

_ Intéressant, mais de l'amitié à l'amour ?

_ C'est tout à fait probable. Répondis-je en rougissant.

_ Développer, une expérience personnelle peut-être ?

_ Monsieur, je ne crois pas que…

_ Bien au contraire poursuivez. La philosophie reste d'un point de vue personnel. Là est tout l'intérêt de débattre ses idées avec celles des autres.

Bon là je sentais bien que je n'avais pas le choix. Le regard des autres étudiants me gênait. Nan mais franchement il fallait que ça tombe sur moi.

_ Alors d'un point de vue strictement personnel, je pense que c'est tout à fait possible.

_ Comment on en arrive là ? On se réveille un matin et…

_ Je ne sais pas vraiment. Je pense que les sentiments évoluent au fil du temps. Nous prenons en maturité, donc le reste aussi logiquement. Mais on ne s'en rend pas forcément compte tout de suite. Le temps de l'acceptation peut être long.

Dans le genre cinq ans. Méditai-je

_ Pourquoi ?

J'avais envie de lui demander s'il était psy ou prof ! Il ressemblait à Jacob. Franchement il commençait à me taper sur le système, sérieux celui là. Mais bon, je devais être bien noté, donc je continuai pour mon plus grand désespoir.

_ Parce que l'on a peur de tout gâcher. Si la relation s'avérait être un vrai fiasco. Il y aurait beaucoup trop à perdre. Perdre un ami est vraiment difficile.

Ca je pouvais l'assurer, j'avais perdu mon ami pendant cinq ans et cette période avait été difficilement supportable.

_ Plus difficile qu'un amoureux ?

_ Disons qu'une relation amicale met plus de temps à se construire. Une véritable amitié sincère ne marche que sur la durée. Alors que l'on peut tomber amoureux assez rapidement. Une alchimie peut se créer alors que l'on ne connait que très peu de choses sur la personne.

_ Alors peut-on être amoureux et ami en même temps ?

_ Je pense et je souhaite que se soit possible. Ce n'est pas parce que l'on se rend compte de ses sentiments amoureux, que ceux de l'amitié s'effacent. La complicité d'un couple est déjà en soit une certaine forme d'amitié. La confiance est la base d'une relation amicale et amoureuse. Je pense qu'il y'a beaucoup de sentiments communs aux deux relations.

_ Extrapolons un peu, donc l'amitié entre hommes et femmes au sens strict du terme n'existe pas pour vous ?

Mais il ne pouvait pas passer à quelqu'un d'autre non parce que là franchement, ça devenait dur?

_ Bien sur que si. Je ne suis pas tombée amoureuse de tous mes amis hommes. M'outrai-je.

_ Mais c'est un ami proche ?

Est-ce que j'te demande moi si ta grand-mère fait du vélo ? Non bon alors lâche-moi !!! Il est pire qu'Alice ! Pensai-je.

_ Mon meilleur ami. Murmurai-je.

_ Vous êtes plus quoi ami ou amant ?

Parents ! Voilà ce que j'aurais pu lui répondre, mais alors là pour le coup, plus jamais je ne m'en sortais.

_ Les deux, nos moments de complicité sont bien présents.

_ Bien merci mademoiselle Swan. Nous allons demander à mademoiselle Kent son avis.

Moi qui n'avais déjà pas l'habitude de parler de ce genre de chose avec les autres, je me demandai bien comment j'avais réussi l'exploit de ne pas l'envoyer chier. J'étais en progrès. Je restai attentive au cours en priant que le prof ne m'interroge plus.


EDWARD POV


Aie !

Réveil difficile. J'avais mal aux cheveux, très mal. Ma bouche était pâteuse et le plafond tournait tout seul. Encore une cuite mémorable. Je me redressai et cherchai Bella. Ne la trouvant pas j'observai le réveil. Quatorze heures, wow des siècles que ça ne m'était pas arrivé. J'avais Woody Woodpecker qui martelait ma tête. Je passai ma main sur ma figure, je vis que sur la table de nuit était posé une boite d'aspirine avec un petit mot.


Prends ça ! Tu iras mieux.

Je t'aime.

Bells


J'avais la meilleure p'tite amie au monde. Je m'en voulais qu'elle soit partie sans que je ne puisse me réveiller.

Je lui envoyai un texto sachant pertinemment qu'elle ne le lirait qu'à la fin des cours.


Mon amour.

Merci

Dsl pour ce matin.

Je prends Matt et viens te chercher après.

Je t'aime. E


Je me trainai jusqu'à la douche. J'avais aussi besoin d'autre chose. Même avec un mal de crane carabiné mon esprit lubrique et mon corps réagissait. Surtout quand mes yeux tombèrent sur sa robe d'hier et ses cuissardes. Les flashs de notre moment dans la petite loge me revenaient en mémoire. J'avais durci encore plus et ça devenait franchement désagréable. J'étais un véritable obsédé sexuel.

_ Douche froide. Grognai-je pour moi-même.

Après une douche froide mais néanmoins vivifiante, je m'habillai pour rejoindre la cuisine et m'avaler une cafetière de pur arabica (N/A : what else! lol ). Je passai le couloir et arrivai dans le salon. Mes yeux s'attardèrent sur le sol où ronflaient mes potes, quand me revint la raison de leur présence. La raison c'était ce putain de mal au crane qui me bouffait littéralement le cerveau. Je m'engouffrai dans la cuisine. Le café était prêt, je pris le plus gros mug que je pouvais trouver, et l'avalai. Je m'assis au comptoir quand Lucas débarqua, il trainait des pieds. Je posai la boite d'aspirine vers lui, il me fit un signe de la tête en remerciement. Je lui donnai un verre d'eau et une tasse de café. J'en profitai pour me resservir. Puis après avoir pris son aspirine, nos regards se croisèrent et nous éclatâmes de rire devant nos têtes respectives.

_ Cette cuite est à marquer dans les anales ! S'esclaffa Lucas.

_ J'avoue.

_ Arrêtez de rigoler comme des cons, mon crane va exploser.

_ Bah tu veux un scoop Lucky, y'a pas qu'toi. Grogna Lucas en se prenant la tête dans les mains.

_ Ouais, j'ai l'impression d'avoir bouffer d'la pate à modeler.

_ Un café, un aspirine ? Demandai-je à Lucky.

_ Tu crois que si j'prends l'emballage avec, ça f'ra plus d'effet ? Railla Lucky.

_ Moi j'ai les dents du fond qui baignent. Couina Cookie.

_ Moi j'vais mieux, grâce à Monsieur Hoffmann. Cet homme était un saint. Souris-je.

_ A qui ? Demanda Cookies.

_ A l'inventeur de l'aspirine triple buse ! Répondis Lucas.

_ Ohhh.

Après avoir bu plusieurs cafetières, je remarquai qu'il y avait un absent.

_ Où est Hot ? M'enquis-je.

_ A ton avis ? Demanda Cookies.

_ Il est avec Jess ?

_ Ouais Major Sexe, il est parti se faire dégorger l'poireau.

_ Très classe Lucas.

_ Bah faut appeler un chat, un chat où une chatte une chatte ! Major. Pourquoi et toi hier avec Bella ? Tu pues encore le sexe à plein nez !

_ Lucas ! Lâche l'affaire !!

_ Bella est chaude comme la braise, elle a rendu dingue tous les mâles de la boite, tu dois t'y faire mec ! Cette fille c'est une bombe !

_ Ouais ! On dirait pas pourtant, mais elle est waouh ! Renchérit Lucky.

Je me levai, ils ne pouvaient pas arrêter de me parler de Bella comme ça. Merde j'avais pas besoin d'eux pour savoir que Bella était vraiment sexy, et si eux bavaient sur elle je n'osais imaginer les autres, ceux qui ne la connaissaient pas. Je pris ma tête dans les mains.

_ Bah alors Major Sexe, tu viens de te rendre compte que t'es dans la merde ! Chantonna Lucas.

_ Putain, allez vous faire sucer et foutez-moi la paix !

_ Wow comment qui cause le major, D'hab ça te gênait pas qu'on parle de ça. S'outra Cookies.

_ Ouais mais d'habitude c'est pas Bella. C'est différent avec elle. Alors vos com' à la con vous savez où vous pouvez les foutre…

_ Bah dit donc mon vieux t'es mordu. Déclara Lucky.

Oui et alors. Merde j'avais le droit d'être amoureux.

_ C'est quoi c'bordel ! S'exclama Emmett.

_ C'est vrai, les gars. Y'en a qui essaye de dormir !

_ Hey Jazz ! il est quinze heures quand même.

_ Je sais lire l'heure Cookie, merci. Mais disons qu'la nuit n'a pas été de tout repos. Si tu vois ce que je veux dire. Expliqua Jazz en se massant les tempes.

On se retrouvait tous dans la cuisine. Je me sauvai de l'attroupement, histoire de laisser un peu d'espace vitale pour notre chère cafetière. Ils avaient vraiment des têtes de déterrés, bon la mienne ne devait franchement pas être mieux. Je commençai à ranger le salon, Lucas me donna un coup de main. L'avantage d'avoir été Marines, était que nous aimions l'ordre, ou du moins nous avions appris à aimer ça. Hot venait d'arriver, il avait franchement l'air d'être un rat mort.

_ Ca va ? M'enquis-je.

_ Mouais. Très peu dormi, beaucoup bu, et très mal aux couilles. Cette fille va me tuer !

_ Bah, entre barjo du sexe, vous devriez bien vous entendre non ?

_ Edward, Elle est pire que moi. Expliqua t-il en s'accrochant à ma chemise. J'ai rendu les armes au bout de la quatrième fois d'affiler. J'ai l'impression d'être un sex toy.

_ Elle est où ? Demanda Lucas en pouffant.

_ J'en sais rien, la dernière fois que je l'ai vue, elle était sous la douche. J'en ai profité pour m'enfuir. J'ai dormi à peine trois heures. Grogna t-il. (N/R : lâche!!) (N/A: Ah! Les hommes!)

Hot qui s'enfuit c'était une première.(N/R :qu'est-ce que je disais??!! Tu m'écoutes ou pas? Lol)

_ Cette fille est une vraie faillite en capote !

_ Pauvre petite chose sans défense. Raillai-je.

_ Va te faire foutre Major ! T'es pas mieux avec Bella, t'as bavé toute la soirée.

_ A la différence de toi Hot, c'est que moi j'arrive à suivre !

_ Tu m'étonnes Monsieur Récupération. Maugréa t-il.

Nous nous esclaffâmes tous. La situation était vraiment inédite. Non c'était pas le style de Hot de fuir devant une paire d'ovaire et d'obus comme Jessica. Emmett et Cookies avaient préparé différents sandwichs. Mon meilleur ami m'avait informé que Rose récupérait Matthew. Nous commencions à manger quand Paul arriva avec Jacob. Ce dernier avait l'air mort de fatigue tout comme nous. Paul semblait plus en forme. Mais ses traits reflétaient une certaine inquiétude.

_ Salut les gars. Lança Jacob.

_ Salut. Souffla Paul.

Jack et lui venaient de s'asseoir. Jacob faisait signe à Paul de parler. Il était mal à l'aise, et je ne comprenais pas pourquoi. Quand il se lança.

_ J'ai été voir Bella à la fac.

_ Vraiment ? Demandai-je suspicieux.

_ Mouais Jack voulait que j'aille voir si elle allait bien.

Un espèce de silence plomba l'ambiance d'un coup.

_ Et il est où le problème ? Grogna Emmett.

_ Quand j'suis arrivé, Bella avait maille à partir avec deux mecs.

_ QUOI ?

Je m'étai levé de ma chaise, sans m'en rendre compte. Emmett aussi. De quels genres? Je commençai sérieusement à flipper.

_ Calmez-vous. Elle n'a rien. Un des types aura surement un cocard, mais il l'a cherché ce connard.

_ Que s'est il passé ? Demandai-je hors de moi.

_ Ils lui ont fait des propositions pas très catholiques, à cause du show d'hier soir. Ils ont insinué que…enfin ils pourraient s'amuser tous les trois.

_ Je vais leur éclater la gueule, à ces p'tis cons !! Hurla Emmett.

_ Moi d'abord ! Pourquoi elle n'a pas appelé ? M'énervai-je.

_ Parce qu'elle a dit que ce n'était rien. Elle voulait même pas que je vous en parle.

_ Je vais leur faire bouffer leurs couilles à ses fils de p**** !!!

_ Ouais on y va tous ! On va leur montrer…

_ Em', Hot. J'ai une meilleure idée. Premièrement vous allez tous la chercher ce soir, histoire de vous montrer, et disons que vous pourriez peut-être réitérer ce que vous aviez fait à Forks avec Julian.

_ Ô…Mais tu sais q'tu m'plais Paul.

_ Em' je crois pas que…en plus c'est puéril. On a passé l'âge.

_ Non Ed, bien au contraire ! C'est eux qui ont réagi comme des ados en manque. Grogna Emmett.

_ Ouais, mais ça peut être drôle. Remarqua Jazz.

_ Moi c'hais pas ce que c'est mais j'suis à fond avec vous !! (N/R : ptain, ils sont beau les Marines!! Et la défense du citoyen sans défense, elle est où? Xd) ( N/A : Les Marines sont solidaires eux!! Surtout au détriment des autres! Mdr. )

_ Nous aussi Lucas. Pas vrai les gars ?

Ils acquiescèrent. Je connaissais assez bien Bella pour savoir qu'elle n'apprécierait pas du tout ce genre de chose. Paul avait pris des photos des deux types, histoire que l'on sache à qui s'en prendre.

_ On s'occupe d'eux au p'tit matin. On va les saouler et après…

_ Em' je crois pas que ta sœur.

_ Tu sais Edward, tu deviens une vraie lopette depuis que tu sors avec ma sœur. Rigola t-il.

_ Tu sais c'qu'elle te dit la lopette…

Je me levai exaspéré. Je n'avais qu'une envie retrouver Bella, et buter tous les mecs qui se trouvaient à distance non réglementaire, comme aurait dit Emmett. Non mais pour qui ils se prenaient ces types. Bella ne méritait pas d'être traitée comme ça. L'ambiance était quasi paramilitaire. Ils mettaient leur plan d'action au point. Moi j'trouvais que rien ne remplaçait un bon bourre-pif. Au bout d'une heure, ils étaient enfin calmés. Il était temps, parce qu'ils me tapaient franchement sur les nerfs.

_ Papa !!! Hurla mon fils en se jetant dans mes bras.

Je le soulevai, il enroula ses jambes autour de moi. J'inspirai l'odeur de ses cheveux à plein poumon. J'avais beau l'avoir vu hier, il m'avait terriblement manqué.

_ Bonjour mon ange.

_ Suis trop content de te voir papa.

_ Moi aussi.

Il fit un rapide salut aux autres. Puis se serra contre moi.

_ Tu pourrais faire un bisou à tonton ours. Grogna Em'

Rose était assise sur les genoux d'Em et elle rigolait, devant la crise de jalousie de son homme.

_ Oups papa j'ai oublié les tontons.

Tout le monde se mit à rire. Il descendit de mes bras et fit un câlin à ses oncles et embrassa mes potes. Sauf Lucas à qui il tapa la main. Puis il revint vers moi.

_ J'ai faim.

_ Viens, on va voir si les autres t'ont laissé de quoi manger.

_ Pouquoi ? Ils mangent tous comme tonton Emmett?

_ J'en ai bien peur. Ris-je.

_ Hey j'mange normalement pour un type de ma corpulence.

_ Bah voyons…

Je préparai son goûter. Il s'installa au comptoir, je fis de même. Je l'admirai en train de dévorer son quatre heures. Je passai ma main dans ses cheveux et les décoiffai encore plus. Il se retourna vers moi avec un grand sourire. Sa bouche était couverte de sirop d'érable. J'éclatai de rire devant sa moue.

_ Ca a l'air bon ? Demanda Hot.

_ Ouais, très bon. Mais j'ai trop faim, demande à papa, il t'en fera peut-être.

Hot m'observa avec un sourire faux cul.

_ Rêve pas mon pote.

_ Bah tu le fais tout seul ! T'es grand toi. Lui expliqua mon fils.

_ Mouais, t'as pas tort.

Il se leva et se servit.

_ Et maman, elle rentre quand ?

_ Je vais bientôt aller la chercher. Le rassurai-je.

Il bailla, et s'étira.

_ Suis fatigué.

_ Profite que j'aille chercher maman pour te reposer.

Emmett s'était installé face à son neveu. Ils se regardaient, complice.

_ Tu sais tonton, papa et maman y sont amoureux. Expliqua t-il de sa voix enfantine.

_ Je suis au courant.

_ T'es pas en colère tout rouge ?

_ Non. Répondit-il choqué.

_ Moi, j'suis content. J'avais peur que tu te fâches.

_ Matt, je ne suis pas fâché. Si maman et toi êtes heureux c'est le plus important.

Matt semblait perdu dans ses réflexions. Je ne savais pas où allaient ses pensées. Mais en tous les cas il était plongé dedans.

_ Tonton ?

_ Quoi Matt ?

_ Pourquoi Papi Charly, il est venu et il était en colère ?

_ Tu sais se sont des histoires de grands. C'est pas facile.

_ Oui, mais moi j'comprends pas. Papa ? C'est à cause de moi ? Il est venu chez papi et mamie. Mamie elle a crié très fort après lui. Elle crie jamais mamie Esmè.

_ Tu n'y es pour rien. Mamie n'était pas contente, mais tout va s'arranger. Fais-moi confiance. Le rassurai-je.

_ Pourquoi il a dit que c'était à cause de toi papa ?

Et pourquoi ? Et pourquoi ? Que pouvais-je bien lui répondre à ce petit bonhomme ?

_ Parce que j'ai laissé maman pour partir chez les Marines.

_ Oui mais tu savais pas hein ? Demanda t-il plein d'espoir.

_ C'est vrai, il m'en veut de…

_ De faire l'amour avec maman ?

Alors là c'est bon j'veux mourir !! Donnez-moi une pelle que j'creuse ma propre tombe.

Emmett avait la bouche ouverte comme un poisson hors de l'eau. Lucas et les autres étaient à deux doigts de s'étouffer pour retenir le rire, et moi j'étais face à lui comme un con.

_ C'est mamie qui l'a dit. Se justifia t-il.

Note pour moi-même. Penser à bâillonner ma mère.

_ Ok. Bon alors en fait, c'est plus compliquer.

_ C'est quoi faire l'amour ?

Putain ! Un coup de hache sur ma tronche et on en parle plus.

_ Vas-y papa. Railla Emmett.

_ Disons que c'est…

_ Faire des bisous ? Demanda Matt.

_ Matt, faire l'amour c'est simplement quand on est amoureux d'une autre personne. C'est partager tout ensemble, donc même les bisous. Faire des câlins, dormir ensemble. Tu comprends.

_ Euh mouais.

Il semblait pas totalement convaincu, mais pour l'instant ça avait l'air de le satisfaire à peu près.

_ Merci Rose. Soufflai-je.

_ Scout toujours prêt! Rigola-t-elle.

_ Papi Charlie il a été méchant avec toi et maman. Dit-il en se blottissant dans mes bras.

J'embrassai son front et soudai son regard.

_ Je crois que papi Charlie est triste, des fois les grands racontent n'importe quoi dans ces cas là. Ils peuvent dire des choses qu'ils ne pensent pas, et qui peuvent faire du mal aux autres. Mais ça lui passera tu verras. Ne lui en veux pas trop.

_ Mais je sais qui fait pleurer maman, moi j'aime pas voir maman pleurer.

_ Moi non plus, ça ne me plait pas.

Surtout que je culpabilisai « légèrement » pour cette histoire. J'étais responsable de cette nouvelle dispute.

_ Et si je parlais à papi. Proposa Matt.

_ C'est gentil, mais je ne pense pas. Répliquai-je.

Il sauta du tabouret, récupéra son doudou et alla s'installer dans le canapé. Je lui apportai sa couverture préférée. Cinq minutes plus tard, il s'endormait. Je soufflai profondément.

_ Tu veux mon avis ? Proposa Hot.

_ Si j'te réponds non ? Grognai-je.

_ Bah j'te l'donne quand même. Rigola t-il. T'as pas fini les questions avec celui-ci.

_ Mouais. Maugréai-je.

_ Plus les situations sont complexes, plus les questions seront dures. C'est pour ça que tu dois répondre naturellement à ses interrogations.

_ Bah voyons Jack comme si c'était aussi simple.

_ Ca le deviendra Edward, tu verras. Le problème de Matt, c'est qu'il est précoce. Il n'a pas les mêmes préoccupations que ses copains. De ce fait, il a des attentes différentes.

_ La dessus il tient de sa mère, enfin du coté cerveau. Railla Lucas.

_ Enfin, toujours est-il, qu'on a intérêt à faire gaffe à ce que l'on dit. Râlai-je.

_ Je sens que le jour où il vous demande comment on fait les bébés, on va s'éclater. S'esclaffa Jasper.

_ Je crois que le plus important pour lui aujourd'hui, c'est de ne pas lui mentir. Il a besoin d'être rassuré. Il se sent coupable. Il faut bien qu'il comprenne qu'il n'y est pour rien. Il s'en veut on le sent bien. Expliqua Jacob.

_ Il n'a pas à souffrir d'une situation où il n'est nullement responsable.

_ Je sais Edward, mais c'est le problème avec les enfants. Ils ont un esprit plus complexe que le nôtre. J'avoue aussi qu'avec Matt, c'est encore plus difficile à gérer. J'en ai déjà parlé à Bella.

_ Bon en parlant de Bella, j'vais la chercher. Dis-je en me levant.

_ Et voici comment on fuit une conversation. Admirez l'artiste. Rigola Jacob

_ Bah nous aussi de toute façon. Affirma Emmett.

Bon là, je sentais bien que je n'y pouvais rien. Emmett ne laisserait jamais tomber son idée de se montrer et les autres non plus. Jack et Paul devaient rentrés. Je ne pouvais m'empêcher d'être jaloux par rapport à Jack. Il avait été là pendant toutes ces années. Ils avaient même discuté de notre fils ensemble. Quant à Paul, que dire…A part que je lui aurais bien collé une baigne. Merde, il avait couché avec Bella. Dès que je le voyais j'y pensais. Putain ! Quand je pensais à Bella qui avait surement frémi sous ses caresses. Fallait que j'arrête de me torturer. Cette situation me rendait maboule. Je luttai pour ne pas lui rentrer dedans. Mais la jalousie est un sentiment puissant et dans mon cas incontrôlable et inédit. J'étais en voiture. Mes mains se crispaient sur le volant. Il y avait ces mecs aussi, merde Bella était « ma femme ».

Wow ma femme, t'es grave Cullen.

D'accord elle ne l'était pas, mais ils n'avaient pas à la draguer et encore moins à lui proposer une partie fine. A trois qui plus est. Ces mecs étaient suicidaires. J'allais leur montrer moi qui j'étais.


BELLA POV


Journée difficile !! Journée longue et difficile. Interminable même. Enfin je sortais de mon cours, je rallumais mon portable, j'avais un message.

Mon amour.

Merci

Dsl pour ce matin.

Je prends Matt et viens te chercher après.

Je t'aime. E

Bon le message avait quelques heures, mais je ne pouvais m'empêcher d'y répondre.

De rien.

Je t'attends.

Je t'aime aussi. B

Je souriais niaisement devant cette attention. J'étais sur mon petit nuage. J'avançai les yeux toujours rivés sur mon cellulaire, quand je rentrai dans quelqu'un pour la deuxième fois de la journée. Je m'excusai et levai mon visage vers lui.

_ Bonjour mon amour.

_ Bonjour.

Il me souleva et posa ses lèvres délicieuses sur les miennes. Mes bras crochetèrent son cou, et j'approfondis notre étreinte. Il m'avait vraiment trop manqué. C'était complètement haletant que nous nous séparions. Il posa son front contre le mien.

_ Tu m'as manqué. Soufflai-je.

_ Toi aussi.

Je le sentis se raidir tandis qu'il regardait derrière mon épaule. Je me retournai et croisai les deux mecs qui m'avaient saoulée. Je pris son menton entre mes doigts et plongeai mon regard dans ses prunelles. Je fronçai les sourcils.

_ Toi t'as vu Paul. Affirmai-je.

_ Bella.

_ Réponds ! L'intimai-je en lui tapant du plat de la main sur son torse.

_ Oui. Murmura t-il.

_ Comment ?

_ Oui. Bells, t'aurais du m'appeler. J'ai horreur de ce genre de situation ! S'énerva t-il.

Je me détachai de lui. Non mais franchement!

_ Hey ! Déjà tu commences par te calmer ! J'suis une grande fille. Je sais me défendre et quand bien même, je t'appelle et après? T'arrive au bout de dix minutes et tout est terminé. Alors le Pitt-bull, il rentre ses dents et il respire.

Il se pinçait l'arrête du nez. Quand mon regard se posa sur un groupe d'individus que je connaissais bien.

_ Mais qu'est ce que vous foutez là ?!

_ Bah tu me manquais p'tite sœur !

_ Ouais c'est ça ! Mon cul c'est du poulet, t'en veux une aile ?

Ils m'enlacèrent les uns après les autres. Non mais ils me faisaient quoi là ? Une crise de « possessionisme » aigu ou quoi ?

_ Mais vous êtes des grand malades. Poursuivis-je.

_ N'empêche que ça marche. Fanfaronna Hot.

Je me retournai et en effet les deux mecs étaient en train de se tirer. Je me pris la tête dans les mains.

_ Vous êtes vraiment super grave. Vous vous êtes saoulé à quoi hier ? A la térébenthine? Il vaut mieux qu'on rentre avant qu'j'vous en colle une chacun. Grognai-je.

_ Wow la tigresse est d'retour. Mais j'te préfère en cuissarde. S'esclaffa Hot.

Je m'approchai de lui pointant mon doigt sur son torse.

_ Si j'remets les cuissardes se sera pour enfoncer mon talon dans tes valseuses !

_ Hot ferme là ou on finira par t'appeler tata. Assura mon amoureux.

_ Fais gaffe Major c'est une femme castratrice. Rigola Cookies.

_ J'te remercie de ta sollicitude, mais mes parties intimes vont très bien. Bella on devrait y aller, y'a Matt qui a hâte.

Il me prit par les épaules et m'embarqua jusqu'à la voiture. J'étais toujours exaspérée par son comportement. Je m'en étais très bien sortie jusqu'à présent sans lui. Le trajet se fit en silence. Nous arrivions, Edward coupa le moteur et se précipita pour m'ouvrir la portière. Je secouai la tête devant son excès de chevalerie. Je levai la tête vers la fenêtre, j'aperçus mon fils. Il m'avait manqué. Je montai les marches quatre à quatre. La porte s'ouvrit, Matt se jeta dans mes bras, je le soulevai et le dévorai de baiser. Il riait aux éclats. Je le fis tourner et le jetai doucement sur le canapé pour une série de chatouille digne de ce nom. C'était des moments merveilleux.

_ Tu m'as manqué maman. Dit-il entre deux crises de rire.

_ Ô toi aussi mon ange.

_ T'aime maman.

_ Je t'aime aussi mon bébé.

Il se blottit contre moi. Ma main caressait ses cheveux doux et soyeux. Jamais je ne pourrai me lasser de ces moments de tendresses qui n'appartenaient qu'à nous.

_ Alors tu t'es bien amusé ? Demandai-je.

_ Oui. On pourra recommencer ?

_ Pourquoi pas.

_ C'était trop bien. Mais…

Il avait froncé les sourcils, je sentais qu'il était perturbé par quelque chose.

_ Mais quoi mon ange?

_ Papi Charlie, il est venu et mamie elle a crié. Papi aussi et…

_ T'as eu peur ?

_ Non. Mentit-il.

_ Matt, tu as le droit d'être inquiet ou d'avoir peur.

Il se leva du canapé, il était en colère ou vexé?

_ Non! Mois zai même pas peur d'abord!! Hurla-t-il en se précipitant vers sa chambre.

_ Matthew!! L'appelai-je.

_ Non!!

Je me levai, et me précipitai vers sa chambre. Je ne comprenais pas son comportement. Je me demandais bien ce que j'avais fait de mal. J'étais derrière sa porte.

_ Matt, je peux rentrer?

Je savais que la porte de sa chambre était ouverte, mais le connaissant si je rentrais sans son autorisation, il se braquerait et je n'obtiendrais rien. Il n' avait pas encore quatre ans et c'était déjà compliqué. Edward venait de me rejoindre.

_ J'ai entendu crier. Qu'Est-ce qui se passe?

_ J'en sais rien. Tu savais que Charlie était allé chez tes parents?

_ Matt m'en a parlé.

_ Je crois que quelque chose le terrifie, mais pour une raison que j'ignore il refuse d'en parler. Il a entendu ta mère crier après Charlie.

_ Ouais il me l'a dit aussi. Ca l'a perturbé.

Je soufflai, je savais pas comment réagir. Edward pinça l'arête de son nez.

_ Veux-tu que j'essaye? Demanda-t-il.

Je m'écartai de devant la chambre et lui fis signe que je m'effaçai. Il toqua à la porte.

_ Matt, c'est papa.

L'entendre dire « c'est papa » me transportais de bonheur. Je crois qu'en fait j'avais du mal à réaliser qu'Edward était bien là avec nous. Inconsciemment j'en avais toujours rêvé, et maintenant il était là. J'en appréciais chaque seconde. Mon exaspération de tantôt avait disparu automatiquement.

_ Matthew, dit nous ce qu'il ne va pas?

Il ne répondait toujours pas. Je commençai vraiment à désespérer. Quand la porte s'ouvrit enfin devant notre petit garçon. Ses yeux étaient rougis par le chagrin. Il l'ouvrit en grand et se cacha derrière, pour nous laisser entrer. Il se jeta sur son lit, son doudou dans les bras. Je m'étais appuyée contre le chambranle de la porte. Edward s'était installé sur le lit. Matt avait la tête baissée, il n'osait pas regarder son père ni même moi du reste.

_ Alors, où est le problème? Qu'est-ce qui te rend si triste? S'enquit son père.

_ Rien. Couina Matt.

_ Mais si. Il y a bien quelque chose. Tu ne réagirais pas comme ça pour rien. C'est à cause de la dispute avec Charlie? Osa demander Edward.

Matt leva enfin ses yeux vers Edward et se mit à pleurer. Il se jeta dans ses bras, son père encercla son petit corps et le serra contre lui. Je frissonnai devant la détresse de mon fils. J'étais perdue.

_ Calme toi. Tout va bien.

_ C'est ma faute. Sanglota Matt.

_ Ta faute? De quoi parles-tu?

_ Tout le monde y crie, y se dispute. Papy Charlie il est en colère et mamie Esmè aussi.

_ Hey. Edward se recula et prit le menton de Matt entre ses doigts. Tu n'y es pour rien.

_ C'est à cause de moi ! J'ai entendu y parlaient de moi!!

Je m'avançai et pris place à coté de mes deux hommes.

_ Chéri, ce n'est pas après toi qu'ils sont en colères. On s'est disputé avec Charlie, et Esmè en veut à Charlie, parce qu'il ne veut pas comprendre certaines choses.

_ Y comprend pas quoi papy? Il a dit que j'étais un problème!!

_ Matt je pense que tu as mal compris. Le rassura son père.

_ Non, il a dit que maman elle était trop jeune pour avoir ce problème. Je sais que c'est moi.

_ Mon ange, tu n'es pas le problème.

_ Papy il a dit que tu devais finir tes études, te marier et après les enfants.

Charlie avait de la chance de ne pas se trouver avec nous. Parce que là je crois bien qu'il la prenait sa baffe. Je savais que c'était vrai car il me l'avait déjà dit, quand il avait émis l'idée que je pourrais me faire avorter. Non content d'être plus malin que la moyenne, il fallait aussi qu'il ait de la mémoire. Mais putain Charlie n'apprendrait donc jamais à fermer sa grande gueule!

_ Tu sais les grands racontent n'importe quoi quand ils sont énervés. Lui expliquai-je.

_ Mais, mes copains y sont comme ça. Leurs papa et maman y travaillent. Ils ont fini l'école. Y sont mariés aussi.

_ Disons qu'en général ça se passe comme ça. J'ai choisi de t'avoir malgré tout. Tu n'as jamais été un problème mon cœur. Je suis l'exemple même, que quand on veut on peut. J'ai été aidé, mais je n'ai jamais, tu m'écoutes jamais regretté mon choix, et si c'était à refaire et bien je recommencerai.

_ j'suis pas comme papa moi.

_ C'est-à-dire?

_ T'as jamais peur papa. Peut-être et ben vous changerez d'avis et moi…

Edward fronça les sourcils. Alors là comment pouvait-il imaginer un seul instant ce genre de chose. Je me serai coupé les deux bras pour lui. Edward également.

_ Ce n'est pas vrai. Expliqua Edward. Le jour où j'ai vraiment eu peur tu veux savoir quand c'était?

_ T'as eu peur ?

_ Oui, le jour où nous sommes allés au zoo. Je venais d'apprendre que j'étais ton papa.

_ T'as eu peur de ça?

_ Non, j'avais simplement peur que tu ne m'aimes pas, que tu ne veuilles pas de moi.

Edward me regarda dans le fond des yeux. C'était la vérité. Il était paniqué ce matin là. Je ne pus m'empêcher de sourire à ce souvenir.

_ Ca c'est idiot. Affirma Matthew.

Je pouffai de rire, posant une main sur ma bouche. Edward me lança un regard noir.

_ Bah ouais, aussi idiot que de penser que l'on puisse regretter ta présence dans nos vies. Ou bien qu'on ne veuille plus de toi. Je connais une certaine personne qui avait une trouille bleue de l'engagement. Expliqua-t-il en me regardant.

Matt redressa sa tête et fit l'aller retour entre moi et son père en arquant un sourcil puis il resserra ses petits bras autour de son père. Je caressai ses cheveux.

_ Papa tu crois que papy, y fera plus la tête un jour?

_ Mais oui. Tu verras tout finira par s'arranger.

_ Y sont nuls les grands, et trop bêtes.

_ On ne peut qu'approuver mon fils. Confirmai-je.

_ Toi et papa, vous êtes grands vous.

_ Justement. Rigola son père.

Il restait des traces de sa tristesse sur ses joues je me penchai vers mon fils, et essuyai ses larmes du bout des doigts. Le voir si désemparé m'avait retourné le cœur.

_ Ca va mieux mon ange?

_ Oui maman.

_ Bien, donc jeune homme il faudrait penser à se laver, parce que sinon les vilaines mouches vont se coller à toi.

_ J'aime pas les mouches. Dit-il en se détachant de son père. On y va!!

Nous nous esclaffâmes devant son changement d'humeur. Il plongea dans l'eau presque littéralement. Il joua avec son bateau de pirate, tandis qu'il me donnait le requin pour que je puisse attaquer son navire. Il jeta des pirates à l'eau, je devais les attraper avec le monstre marin, il riait. Dés que le requin s'approchait d'un de ses personnages il les retirait de l'eau. J'aimais son rire, je voulais plus que tout le voir heureux. Qu'il ait confiance dans l'avenir. Après l'avoir savonné et rincé je le sortais de l'eau. Je lui revêtit son peignoir. Il était monté sur le petit tabouret et s'observait dans la glace. Je tentai de le coiffer. Mais c'était sans espoir.

_ Maman tu peux appeler papa, comme ça y me coiffe. Y parait qu'on a les même cheveux.

Il semblait si sérieux, c'était vraiment très drôle. Je le laissai et allai prévenir Edward de la nouvelle lubie de son fils. Je pensais que c'était simplement une excuse pour passer du temps avec son père. Je les laissai entre homme, et m'occupai du repas.

Matt et Edward arrivèrent quelques minutes plus tard, ils rigolaient comme des bossus. Les cheveux de Matt n'étaient pas mieux qu'avant. Ils me rappelaient ceux d'Edward. J'avais hâte que ceux-ci repoussent. Je rêvai de pouvoir passer mes doigts dedans.

_ Waouh quel changement! Ironisai-je.

_ Papa il a dit, que y a rien à faire, c'est comme les siens. Analysa mon fils fataliste.

_ Je vois en effet. Pouffai-je.

_ Mais il a dit que ça plaisait aux filles. Expliqua-t-il rougissant.

_ Vraiment? Les filles c'est pas demain la veille. Grognai-je. En attendant viens manger.

Matt prit place à table. Je lui donnai à manger. Il dévorait tout, c'était signe qu'il allait mieux et j'avoue que j'étais soulagée. Edward était près de moi. Je fis la vaisselle. Il enserra ses bras autour de ma taille. Il posa sa tête sur mon épaule, et embrassa mon cou.

_ Alors comme ça, ça plait aux filles? Grognai-je.

_ Ouep!

_ Bah j'suis pas sur de vouloir que ça repousse alors. Victime de viol pour des cheveux c'est moyen.

_ N'aie aucune crainte, la seule qui ait le droit d'abuser de mon corps se trouve dans mes bras. Souffla-t-il dans le creux de mon oreille.

Mon corps entier frissonna, mes joues s'enflammèrent outrageusement. Pourquoi fallait-il que mon corps me trahisse perpétuellement? J'étais légèrement perdue avec mon éponge à la main et le souffle d'Edward dans mon cou. J'avais quitté la terre, je devais m'être retrouvée sur Venus ou Mars? Ouais un truc comme ça.

_ Suuuuttt papa et maman y fond des bisous.

Cette phrase me fit atterrir violemment sur notre bonne vieille terre. Je me demandais bien à qui mon fils pouvait parler. Je n'osai pas me retourner. J'avais senti mon visage s'empourprer encore plus. Edward se détacha de moi, et me tourna le dos.

_ Ne vous gênez pas pour moi, je vais vraiment investir dans une clochette! Grogna la voix de mon frère.

_ Ô ouais, j'te vois bien avec une grosse cloche, tu sais comme les vaches en Suisse! S'esclaffa Hot.

Lui aussi était là, merde. Je commençai à me dire que les autres devaient se trouver là aussi. J'étais mal à l'aise. Cette démonstration d'affection en publique si naturelle pour les autres humains était pour moi très inconfortable. Expliquer pourquoi, je n'en savais rien. Je finis ma vaisselle tranquille.

_ Perso j'préfère le Saint Bernard avec son Rhum. En rajouta Lucas.

_ Bah il faut bien qu'ils rattrapent le temps perdu. Nous défendit Cookies.

_ Ouais bah y sont pas obligés de se rouler des galoches dans la cuisine devant l'môme.

_ Hey Emmett Swan! On ne se roulait pas des galoches comme tu dis!!

Je leurs faisais face, les deux poings sur mes hanches. Nan mais n'importe quoi.

_ Ah ouais? Et c'était quoi ?

_ J'apportai mon soutien à Bella, dans ce moment douloureux nommé « vaisselle »

_ Ouais fout toi de ma gueu…tronche! Se reprit Em.

Les autres rigolaient, moi je pestai. Au moins une chose était sure c'est qu'avec eux, il était impossible de s'ennuyer. Le silence s'était installé.

_ Maman? C'est quoi se rouler des galoches?

Génial!! Super! Je hais ce gosse!!

J'essuyai mes mains avec un torchon, je le jetai sur le comptoir et m'approchai de mon fils et m'accroupissant face à lui.

_ C'est très simple mon fils.

Les autres étaient stupéfiés, tandis que mon fils était suspendu à mes lèvres.

_ Z'écoute.

_ Tu vois cette espèce de chose qui ressemble à un ours mal léché, derrière moi.

_ Qui tonton?

_ Tout à fait, et bien tu vas le voir et tu lui poses la question.

_ Pourquoi?

_ Parce que mon ange, il est plus calé que moi en galoche.

_ Ah bon…Tonton?

Les rires reprirent. Moi je me relevai et jubilai. Edward était écroulé de rire sur l'épaule de Lucas.

_ Bah alors tonton!! Rigola Jazz.

_ Désolé mon neveu, c'est un truc de grand. Viens me voir dans dix ans.

_ Mais euhhhh tonton!!! S'indigna Matthew.

_ Bah ouais, tonton. Apprends à tourner sept fois ta langue dans ta bouche avant de parler.

Il me tira la langue en signe de réponse. C'était puéril mais tordant.

_ Bon, c'est pas tout ça. Mais il serait temps d'aller au lit mon cœur.

_ Ô maman déjà? Tonton tu me fais faire l'avion, avant d'aller au lit.

_ OK bonhomme, t'es prêt? Attention l'avion en partance de Seattle va décoller.

Il prit Matt à bout de bras, et le fit tourner un bon moment. Moi j'pensais simplement au repas que mon fils venait d'ingurgiter. Je trouvai ça dangereux pour la chemise de mon frère et des autres du reste. Mais Edward eut la même idée.

_ Tu devrais stopper ça Em'.

_ Et pourquoi ça Edward? Demanda-t-il hilare.

Notre fils riait à gorge déployée.

_ Parce que si tu continues Matt va se délester et ce ne sera pas des valises.

_ Tonton!! Z'ai mal de mer!!!

_ Wow! Atterrissage d'urgence alors.

Il déposa Matt qui titubait, Emmett posa ses mains sur ses épaules pour le stabiliser. Matt avait un sourire jusqu'aux oreilles, puis il bailla.

_ Suis fatigué. Papa tu m'emmènes au dodo? Dit-il en se frottant les yeux.

_ Viens.

Edward le souleva, Matt crocheta ses bras autour du cou de son père. Notre fils posa sa tête contre son épaule. Il déposa un bisou sur la joue de tout le monde, puis il mit son pouce dans sa bouche. Après un dernier signe de la main, je les accompagnai dans la chambre de Matt. Après s'être lavé les dents, il s'engouffra sous sa couette. Edward avait déjà un livre dans la main. C'était l'histoire du « roi Hardi ! Hardi ! » C'était l'histoire d'un roi très courageux, mais qui portait toujours son armure car il ne se trouvait pas beau. Je trouvais l'histoire adorable, elle parlait aussi de la tolérance. Puis à la fin il se découvrait devant tout le monde. Il était tout roux et avait des taches de rousseurs. Et bien sur toute les jolies princesses tombaient amoureuse de lui. Matt était entre nous. Il s'était endormi bien avant la fin de l'histoire. Edward et moi étions en vis-à-vis. Nos mains étaient entrelacée sur le ventre de notre petit bout. J'aimais tant ces moments à trois. Je me sentais bien, à ma place. Le bonheur était aussi simple que ça. De mon autre main, je caressai ses cheveux bouclés. Cet enfant était un ange béni des dieux. Je ne me lassais pas de le regarder dormir si paisiblement, son pouce et son doudou. Au bout d'un moment nous décidâmes de le laisser. Après un dernier baiser à mon bébé, j'éteignis la lumière et fermai la porte.

_ On devrait offrir le même à Charlie. Raillai-je.

_ Le même quoi?

_ Le même livre.

_ Tu crois que ça marcherait? Rigola-t-il.

_ Bah on sait jamais. Ca marche sur les gosses non?

Il me poussa délicatement contre le mur du couloir. Ses mains de chaque coté de ma tête. Il pencha doucement sa tête, et captura mes lèvres tendrement. Je passai mes bras autour de sa taille et approfondis le baiser. Nos langues se mêlèrent l'une à l'autre, dans une danse sensuelle. Après notre étreinte, il posa son front contre le mien.

_ Si tu savais. J'en ai eu envie depuis ce matin. Souffla-t-il.

_ Moi aussi. Mais on peut jamais être tranquille dans cette baraque. Grognai-je.

Il embrassa ma tempe. Je me blottis contre lui.

_ Au fait. Où est Alice?

_ Pourquoi dès qu'on parle de chieur, tu penses à ma sœur?

_ C'hais pas. T'as pas une idée?

_ Elle est dans sa chambre. Elle avait plein d'idées pour ses croquis.

_ J'vais devoir aller bosser mes cours.

_ Ô. S'exclama-t-il déçu.

_ Bah ouais l'école buissonnière c'est bien, mais le rattrapage c'est pas cool.

_ Désolé.

_ De quoi? Tu n'as rien à te reprocher.

En attendant, nous rejoignîmes les autres. Ils étaient en train de boire un coup.

_ Dis moi sœurette, cette délicieuse odeur. C'est bien ce que je crois?

_ Je sais pas à ton avis? Dis-je espiègle.

_ Bella t'es ma sœur préférée!!

_ Faux cul! C'est pas difficile j'suis ta seule sœur bêta! Vous êtes tous invité d'ailleurs.

_ Y'en aura assez, t'es sure? S'enquit mon frère plein d'espoir.

_ Emmett si j'le propose. Est-ce que tu en as déjà manqué?

_ Non mais on sait jamais

Edward et Jazz rigolaient, les autres s'interrogeaient.

_ De quoi ils parlent? Demanda Lucky.

_ De lasagne. Répondis-je amusé.

_ Ouais, mais c'est pas n'importe lesquelles. Se sont celles de ma sœur! Une fois qu'on y a goûté, c'est comme une drogue.

_ Je ne peux que confirmer.

_ Merci Edward. Bon je vais bosser pendant qu'elles cuisent. Tout ça pour des lasagnes.

Edward m'embrassa.

_ Pitié. Grogna mon frère. Merde Edward, elle part pas pour la Sibérie, mais dans sa chambre.

_ Ô Emmett lâche-nous!! Grondai-je. J'ai réussi à te supporter toi et Rose, alors nous à coté on est soft.

Je retrouvai ma chambre et mes révisions, ainsi que mon recopiage de cours.

****************


J'en avais marre une heure et demi que je bossais. Je devenais dingue. Mes yeux divaguèrent dans la chambre et tombèrent sur la boite où étaient les lettres. J'avais une envie soudaine de les lire. Je me levai, Je fixai la boite en me mordant la lèvre inférieure. Je tendis mes mains vers le coffret. Je n'osai pas. Je pris une grande inspiration, et les prisfinalement. Je m'installai en tailleur sur mon lit. Il y avait un ruban autour. Je défis le nœud avec grand soin. Il y avait notre adresse. Mes mains tremblaient, elles étaient classées par ordre chronologique. Prenant mon courage à deux mains, je décachetai la première lettre. Je reconnus l'écriture fine d'Edward. D'après la date, il l'avait écrite deux jours après que nous ayons fait l'amour. Ce souvenir me faisait sourire désormais. Alors que pendant des années il m'avait fait pleurer.


Bella,

Dix fois que je réécris cette lettre, et je n'en suis toujours pas satisfait. Je ne sais pas quoi te dire. Ces derniers moments passés avec toi m'ont troublé. Je m'en veux tellement d'avoir abusé de ton état. Mais d'un autre coté. Cette nuit a changé quelque chose en moi. J'ignore ce que c'est. Ce que j'éprouve me déstabilise. Je ne comprends pas. J'ai l'impression d'avoir trahi Emmett. Et pourtant cette nuit a été très forte en émotion. Je regrette d'être parti comme ça, de t'avoir laissé sans rien te dire. Mais te voir, près de moi, dans mes bras. Je redoutais trop la confrontation et j'ai préféré fuir. Je ne suis qu'un lâche. Je l'ai toujours été, et c'est bien pour ça que je suis là. Je sens que ce sera dur ici. La population souffre, et je souffre de t'avoir surement perdu pour toujours. J'aurais voulu que les choses se passent différemment. Tu es dans toutes mes pensées, je ne pense qu'à toi. J'aimerai pouvoir être avec toi. Sois heureuse.

Edward


Je sentais les larmes perler au coin des yeux. Mon estomac était complètement retourné. Je comprenais ce qu'il ressentait à l'époque. J'étais troublée moi aussi. En lisant cette lettre, j'avais l'impression de me replonger dans mes propres sentiments de l'époque. J'avais mal, tellement mal. Pour lui, pour nous. Je serrai la lettre contre mon cœur, j'étais ravagée par mes souvenirs. Tout me revenait, ma douleur, ma peine, ma brouille avec mon père. Quand je sentis une main sur mon épaule. Je sursautai, puis tournai mon visage larmoyant. C'était Edward. Je m'agenouillai et m'engouffrai dans ses bras musclés et réconfortant. Il embrassa mon front et caressa ma tête.

_ Je savais que c'était pas une bonne idée. Souffla-t-il.

_ Non. C'est juste que je viens de m'apercevoir que j'éprouvais la même chose. Sanglotai-je.

_ Ma Bella. Mon amour, je suis tellement navré.

_ Edward c'est le passé. Dis-je en essuyant mes larmes.

Je descendis du lit, rangeai les lettres et respirai un bon coup.

_ Emmett a dit qu'il allait commencer à manger sans toi. Alors je suis venu te chercher. Expliqua t-il pour changer de sujet.

_ Oups, j'ai pas vu l'temps passé.

_ Je vois que t'étais trop occupée.

Il me prit par le bras, et m'entraina avec lui vers la salle à manger. J'arrivai la table était mise et tout le monde était installé. Il ne manquait plus que nous. Edward m'accompagna dans la cuisine, Il sortit le grand plat du four, prétextant que c'était trop dangereux pour moi. Nous avions rejoint la table, Emmett se frotta les mains, à peine le plat posé qu'il avait plongé sa fourchette dedans. Je lui tapai sur la main avec la spatule.

_ Aieuhhh!

_ Em! Range tes paluches! Les invités d'abord! Nan mais les bonnes manières, t'as pas appris?

_ Rhooo! T'es pas drôle. Bouda-t-il.

_ Bella a raison! Em' tu pourrais faire un effort. Le gronda Rose.

_ Mais c'est quoi cette fixette avec les lasagnes. S'interrogea Hot.

_ C'est les meilleures du monde! S'agaça Alice.

Je servis tout le monde, Emmett se rua dessus comme la pauvreté sur le monde. Les copains d'Edward se jetèrent à l'eau. Moi j'trouvais simplement qu'Emmett exagérait, ainsi qu'Alice.

_ Putain de merde! S'exclama Hot.

_ Bordel!! Enchaina Lucky.

_ Nom de dieu!! Continua Lucas.

_ Ô putain de bordel de merde! Cria Cookies.

_ Bah vous voyez maintenant. J'vous l'avais bien dit!

_ Oui Em, t'avais raison. C'est délicieux. Confirma Cookies.

Hot se leva brutalement tourna ma chaise de coté et s'agenouilla devant moi.

_ J't'en prie Bella, j't'en supplie! Engage toi!! Comme cuisinière! J't'en supplie à genoux! J'pourrai plus manger après ça.

_ Tu crois pas-tu déconnes un peu non? M'agaçai-je.

_ C'est parce que t'as jamais bouffé à l'armée! Ronchonna Cookie. Dis lui toi Edward.

_ C'est dégueulasse, ça c'est vrai. Mais désolé les gars elle reste avec moi. Sors tes main des g'noux de ma p'tite amie.

_ Finalement, on va pt'être pas rempiler. Non les gars? Proposa Hot en se relevant.

_ Ouais. Répondirent-ils à l'unisson.

J'hallucinai, ces types étaient barges. Ils finiraient à l'asile. Non mais franchement, tout ça pour de la bouffe.

_ Vous êtes tous complètement fous! Vous en avez conscience? Fis-je en me levant.

_ Et alors, nous au moins on le sait.

_ T'es grave Lucas. Tu l'sais ça!


EDWARD POV


Bella avait raison, ils étaient vraiment grave. Bon c'était succulent, c'est vrai. Mais suggérer à Bella de rentrer dans l'armée…Je savais que c'était une plaisanterie mais elle ne me faisait pas rire du tout. Je n'aimais pas que l'on s'amuse avec ça. J'aidai Bella à débarrasser. Les mecs étaient déjà en bas. Quand Rose nous rejoignit. Elle semblait fatiguée, elle avait appuyé sa tête contre l'épaule de Bella.

_ T'as l'air crever ma Rose.

_ Oui un peu Bells. Manque de sommeil. Je vais rester à la maison ce soir. Comme ça tu peux aller au club. Moi je reste avec Matt.

_ Mais je…

_ Viens Bella j'vais t'habiller. Chantonna Alice.

_ Ô que non Alice!!! Hier ça m'a suffit. Cria t-elle en se planquant derrière moi.

_ Alice non! Cinglai-je.

_ Wow, du calme les amoureux.

_ Désolée Alice.

_ Bella s'est fait accoster par deux cons à la fac. Ils avaient vu le show la veille! Rageai-je.

Alice et Rose avaient la main sur leurs bouches.

_ Ô mon dieu Bella, je suis…Ils ne t'ont rien fait?

_ Mais non Alice. Y'en a un qui c'est prit une droite, c'est tout.

_ C'est tout?? S'insurgea Rose.

_ Mais oui pas de quoi fouetter un chat.

Bella partit se changer, seule. Rose nous quitta pour aller se coucher. Alice descendit voir Jasper et moi j'allais aussi me préparer. Je me rasai, pris une douche et passai une chemise bleu électrique, ainsi qu'un jean couleur stone. J'ouvris la porte communicante, et ce que j'y vis me laissa sans voix. Bella était face à son dressing, en string bleu et le soutien gorge assortie. L'ensemble avait la même couleur que ma chemise. Je m'approchai d'elle doucement, elle semblait réfléchir. Je ne pus m'empêcher de l'enlacer, elle sursauta. Puis se détendit immédiatement quand ma bouche parcourut son cou, rejetant sa tête en arrière. Une de mes mains frôlait du bout des doigts son bras. Elle frissonnait, tandis que je nous décalai pour être face au miroir. Elle avait le sourire et les yeux fermés. Je posai mon menton dans le creux de son épaule. Elle soupira d'aise. Je me sentis durcir, j'avais faim. Tellement faim de son corps, de sa peau et je l'aimais à en crever. Elle passa ses bras par-dessus ma tête et crocheta mon cou. Mes mains prirent ses seins en coupes. Je les caressai avec dévotion, ma bouche et ma langue se délectai de son cou. Elle se cambrait, et se frottait contre mon corps en feu pour elle.

_ Je t'aime tellement Bella.

_ Je t'aime aussi.

Je la retournai et la plaquai contre mon torse. Mes lèvres plongèrent sur les siennes, elles bougeaient à l'unisson savourant leurs goûts sucrées. Bella prit ma lèvre inférieure entre ses dents. Je la poussai jusqu'au lit et nous allongeai dessus. Ma tête s'engouffra entre ses monts de Venus, puis glissa le long de son abdomen déposant des baisers fiévreux sur celui-ci. Elle gémissait doucement, se contrôlant surement pour ne pas réveiller Matt. On toqua à la porte, Je m'arrêtai immédiatement. Je vis la panique dans les yeux de Bella à l'idée de nous faire surprendre.

_ Bella?

Ma petite amie leva les yeux au ciel et souffla d'exaspération.

_ Euh…oui Alice. Je m'habille. Répondis Bella gênée.

_ Je suppose qu'Edward te donne un coup de main. Chantonna-t-elle.

_ Hey…pourquoi tu…Ô puis laisse tomber.

_ Edward, Emmett te cherche. Il voulait monter, mais je l'en ai dissuadé.

_ Hum, j'arrive. Grognai-je.

Je me retournai, m'allongeant sur le dos, les bras sur mon front. Quelle famille. Je tentai de faire descendre la pression qui s'était insinué dans mon pantalon. Bella s'installa à califourchon sur moi, et plongea sa tête dans mon cou. Elle y déposa des petits bisous mouillées. Me procurant mille sensations, plus intenses que jamais.

_ Bella. Soufflai-je.

_ Oui.

_ Ton frère m'attend.

_ Je sais. Maugréa-t-elle.

_ Oui bah là tu m'aides pas, si tu vois ce que j'veux dire.

_ Oups. Je…hum…euh…désolée. Balbutia-t-elle en s'écartant rapidement de moi.

Elle s'était précipitée et sautait dans son jean taille basse. Elle enfila un top bleu, et se retourna face à moi, plus rougissante que jamais. Elle croisa mon regard et baissa les yeux. Elle n'avait rien à voir avec la jeune fille d'hier soir, si sexy et déterminée. C'était comme si elle avait honte. Je me levai et l'attrapai par le bras.

_ Tu n'as pas à être désolée Bella. Ni mal à l'aise.

_ Mais, je ne pensai pas que…enfin…c'était juste…un câlin…je ne…enfin bref.

_ Mon amour. Je ne te reproche rien. C'est mon esprit lubrique le seul coupable. M'excusai-je.

Elle me fit un léger sourire. Je la pris par les épaules. Nous passions par la chambre de Matt. Bella y entra doucement. Elle brancha le baby phone, et en sortit avec le petit récepteur dans sa poche. Je pouffai.

_ Quoi?

_ Ô rien.

_ Dit ce que tu as à dire Cullen ! Gronda-t-elle.

Elle se tenait face à moi, les poings sur les hanches. Elle avait la même expression que Matt quand il était en rogne. Ce qui me fit rire encore plus.

_ C'est juste que Rose est là, alors je ne vois vraiment pas l'intérêt de prendre cet engin. Si ce n'est ton coté mère poule qui prend le dessus, Swan. En plus tu ne risques pas de l'entendre avec la musique.

_ Déjà il vibre! Pauvre cloche! En plus. Je. Suis. Sa. Mère. C'est à moi d'intervenir s'il fait un cauchemar. Si t'es pas d'accord avec ça! J'en ai rien à foutre!!

Je l'embrassai fougueusement. Elle était surprise, et laissa tomber ses bras le long de son corps.

_ Tu sais que t'es trop sexy, quand t'es en rogne Swan. Lui susurrai-je.

_ Toi t'es maso et fou à lier Cullen! Cracha-t-elle.

Nous descendîmes à l'Eclipse. Je rejoignais Emmett derrière le comptoir.

_ Tu t'es perdu en chemin? Demanda Em.

_ Le connaissant c'est plutôt son falzar! Rigola Hot.

_ Rater, pauvre naze! Il m'aidait à trouver un string sexy. Et tu veux que je te dise, il est bleu et en dentelle. Mais malheureusement tu ne peux que l'imaginer, parce que tu ne le verras jamais.

Hot avait la bouche ouverte. Je lui collai une panette derrière la tête.

_ Isabella Mary Swan! Cingla son frère.

_ Désolée, j'suis pas d'humeur à supporter ces conneries.

_ Frustrée le pauvre agneau? S'enquit Hot.

_ Sois rassurer entièrement satisfaite par son lion. Insinua-t-elle en me regardant.

_ Mais Bella!! Arrête j't'en prie!! Supplia Emmett.

_ Bah quoi ? C'est la nature frérot!

_ A plus mon lion, masochiste et fou. Me taquina Bella en embrassant ma joue.

_ Que de ton corps, mon faible agneau. Répondis-je espiègle.

Emmett me lança un regard noir. Je baissai la tête. J'l'avais oublié celui là.

_ Quand t'auras fini tes allusions sexuelles sur le corps de ma sœur tu pourras p't'être te mettre au boulot!

_ Rabat-joie. Grognai-je.

*****************

Le club ne désemplissait pas. Bella ne travaillait pas. Alice l'avait forcé à aller danser sur la piste. Lucas était occupé à faire boire les deux connards d'étudiants qui avaient fait chier Bella. J'étais au bar; quand un visage qui m'était pas inconnu s'approcha du comptoir.

Putain de merde tout mais pas ça…Pensai-je.


(N/R : Noooooooonnnnnnnnn mais c quoi cette fin en queue de poisson?????????????) ( N/A : Bah faut bien finir à un moment! Non?)

( N/R : Très bon chapitre gd sœur, je me suis bidonnée tout le long!) ( N/A : Piouffffff j'suis rassurée)

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