vendredi 19 mars 2010

21 l'anniversaire



EDWARD POV



J'étais assis sur le lit et j'observais Bella dormir. La couette était au niveau de ses reins, je pouvais voir la naissance de ses fesses. Je laissai promener mes doigts le long de sa colonne vertébrale, je sentis sa peau frémir sous mon toucher. Elle me fascinait, sa beauté était à couper le souffle. Jamais je ne pourrai me lasser d'elle et de cette vision. Bella dans mon lit, près de moi. Mais après un dernier baiser sur son épaule, je m'éloignai d'elle et allai dans le salon, car je savais que je ne résisterais pas à l'envie de la toucher. Je voulais la laisser dormir. On était déjà vendredi. On n'avait pas vraiment eu une semaine facile, entre notre dispute du mardi et nos explications du mercredi et sa gêne du jeudi. C'était une semaine éprouvante dans son ensemble. Je repensai au jeudi matin à son réveil.



FLASHBACK

Bella venait d'ouvrir les yeux. Je l'embrassai tendrement. Quand d'un seul coup elle se figea.

_ Ô mon dieu! Lâcha-t-elle.

Elle remonta la couette jusqu'à sa tête et se cacha dessous. Je me penchai au dessus d'elle et la découvrai doucement.

_ Bells. J'peux savoir pourquoi tu t'planques?

_ Non. Geignit-elle.

_ Bella.

_ Edward. Dis-moi si j'te dis, loge et fraise, tu m'réponds quoi? Murmura-t-elle.

_ Hum. Voyons voir. Je pense que ça restera deux souvenirs inoubliables. Répondis-je avec un grand sourire.

_ Ô seigneur!! Je suis désolée Edward.

_ Hey. J'vois vraiment pas pourquoi tu t'excuses. J'ai vraiment adoré ces deux moments. Mais j'me doutais que tu regretterais.

_ Non. C'est pas ça. C'est juste que j'me suis comportée comme une vrai accro au sexe.

Je pouffai de rire.

_ Et alors, t'as aucune raison d'être gênée pour ça. Je suis plutôt flatté. J'avoue que tu m'as étonné, mais agréablement. Ce coté de ta personnalité me plait bien et je souhaite la voir plus souvent d'ailleurs.

Elle rougissait, je passai un doigt sur ses joues si jolies. Elle s'échappa de mon étreinte. Puis se leva, et rebascula dans le lit. Elle se passa la main sur la tête.

_ Rappelle moi ce jour la prochaine fois que j'passe une soirée avec ta sœur.

_ Recouche toi.

_ Non. Faut que j'aille en cours.

_ Bella.

_ Demain je n'y vais pas, je dois pas prendre trop de retard. Je viens juste de rattraper celui de mes deux jours d'absence alors...

Et c'est comme ça qu'elle était partie ce matin là. Malgré un mal de crâne carabiné. J'admirai sa détermination.


FIN DU FLASHBACK


Depuis le départ de mes potes je ne dormais que trois heures par nuits et encore quand mon esprit me laissait tranquille, ce n'était que pour faire des cauchemars. Toujours les mêmes. La guerre, la mort et le sang. Mais dans chacun d'eux je perdais l'un de mes frères d'armes ou je revivais la mort de Tommy. Je m'étais réveillé qu'une seul fois cette nuit, complètement en sueur, mais sans cri. J'avais réussi à ne pas réveiller Bella. Mais j'arrivais pas à calmer mon esprit tourbillonnant. Je m'habillais et sortis de la maison. Je marchai dans les rues de Seattle, en tentant de faire le vide dans mon esprit. L'air était froid, je remontai mon col, et continuai mon chemin. J'achetai un paquet de clope, le premier depuis mon retour et rentrai à la maison. Je m'installai sur la terrasse. Je détaillai le paquet de cigarette, me demandant si je devais en allumer une ou pas. Au moins je pensais à autre chose. Quand je me décidai enfin. Je l'allumai en fermant les yeux.

J'étais sur cette terrasse depuis un moment, quand je sentis les bras réconfortants de Bella autour de moi. Elle déposa un simple baiser dans mon cou.

_ Bella. Soufflai-je. Tu devrais retourner au lit.

_ Sans toi? Je dors mal, si tu n'es pas là.

_ Je suis désolé. Je suis parti parce que je ne voulais pas te réveiller. A priori c'est raté.

_ Edward, tu veux m'en parler. Ca fait des jours que tu ne dors presque plus.

_ Non Bella. Ca va aller.

_ Edward, tu m'inquiètes. Parles en à ton père, peut-être que lui…

_ Bella s'il te plait.

Je me levai et la pris dans mes bras, pour l'emmener dans la chambre. Je m'en voulais de l'inquiéter. Mais je ne souhaitais pas la perturber plus avec mes problèmes. Je l'allongeai délicatement sur le lit. J'ouvris les pans de son peignoir pour y déposer de doux baisers sur sa peau soyeuse. Elle soupirait d'aise. C'est ainsi que je l'aimais à nouveau.

Nous nous étions à nouveau endormis. Quand je m'éveillais, le soleil faisait tout juste son apparition. Les cheveux de Bella avaient des reflets auburn. J'embrassai son front et jouai avec ses mèches. J'attendais simplement qu'elle ouvre les yeux, elle était si sereine, elle arborait un léger sourire dans son sommeil. Puis elle bougea légèrement tout en se collant encore plus à moi.

_ Hum…Edward?

_ Je suis là mon ange. Dors.

_ Trop de choses…à faire aujourd'hui. Baragouina-t-elle.

Elle ouvrit les yeux. Déposa un tendre baiser sur mon torse et redressa sa tête vers moi.

_ B'jour toi.

_ Bonjour mon amour.

_ C'est pas bon tout ça.

_ De quoi parles-tu?

_ De me réveiller dans tes bras. Sourit-elle.

_ Puis-je savoir pourquoi c'est pas bon?

_ Parce que je m'y habitue.

_ Et?

_ Bah dès que l'on sera avec Matt, ce sera chacun chez soi et en plus d'habitude c'est toi qui ne veux pas.

Je me redressai sur mes coudes et soufflai.

_ Bella, mes nuits sont vraiment trop agitées. Je t'ai encore réveillée cette nuit. Tu as besoin de dormir.

_ Mais toi aussi Edward. Je pense que tu devrais parler de tes cauchemars et tes insomnies, au moins à ton père. Il pourra surement t'aider.

Je quittai notre couche sans un mot, j'enfilai un boxer, enfin bref, je fuyais.

_ Tu me tues Edward Cullen! Tu dis que l'on ne se confie pas assez l'un à l'autre, et toi tu…Grrr!

Elle me jeta un coussin à la figure. J'embrassai le bout de son nez. J'aimais la voir en rogne. Maso, moi? Pensez-vous? ! (N/R : c'est mauvais de nier, mon gars!) (N/A : oui le chemin de la guérison comme toujours par l'acceptation ainsi parlait Zarasustra! Lol)

_ Attends moi, je reviens. Lui intimai-je.

C'était trop dur de lui parler. Je ne savais surtout pas quoi dire. J'avais peur de l'angoisser avec mes cauchemars. Car même si elle n'en parlais pas je savais qu'elle s'inquiétait pour Lucas et les autres. J'espérais que finalement elle lirait les lettres, elle comprendrait surement mieux que si j'en discutais directement avec elle. J'allai dans la cuisine. Je faisais cuir des Muffin et des Cookies. Tout en regardant le café couler. J'étais perdu dans mes pensées, quand l'alarme du four me sortit de mon rêve éveillé. Je sortis les gâteaux du four, et en disposai quelques-uns sur un plateau avec deux mug de café. Cette situation me fit sourire, si on m'avait dit il y a cinq ans que j'apporterai le petit déjeuner au lit de celle que j'aimais, et qu'en plus cette personne était Bella, je lui aurais ri au nez.

J'entrai dans la chambre, chargé de mes victuailles. Bella fit les yeux ronds. Elle était surprise. Elle se releva le long de la tête de lit.

_ J'ai fait quoi pour mériter ça?

_ Mise à part d'être merveilleuse, outrageusement belle et sensuelle, et d'être ma p'tite amie. Euh pas grands choses. Rigolai-je.(je t'ai dit que j'en voulais un pareil?xd) ( N/A : et moi donc…*soupir)

_ Outrageusement belle et sensuelle? Edward, les fraises devaient être périmées je pense.

Je secouai la tête, elle ne se verrait jamais réellement. Je m'installai près d'elle avec le plateau. Je lui collai un Muffin dans la bouche.

_ Tiens, ça t'évitera de raconter des conneries.

_ Mon dieu, mais c'est délicieux Edward.

_ Finalement ma mère avait raison de m'apprendre les bonnes manières et la cuisine. Ca sert.

_ Ouais en gros t'es bon à marier. Pouffa Bella.

_ C'est une proposition?

Bella resta stoïque devant ma plaisanterie.(euh, je dois faire la même tête qu'elle, là! C'est malin toi) (N/A : pauvre Bella!!) Elle venait surement de se rendre compte de ce qu'elle venait de dire et ma question l'avait déstabilisé. J'explosai de rire devant sa mine déconfite.

_ Respire Bella. Je plaisantais…

_ C'est pas drôle.

_ Ô que oui! Si tu voyais ta tête. En rajoutai-je.

_ Tu vas m'le payer Edward Cullen. Je vais t'apprendre à rire à mes dépends.

Elle me sauta dessus, heureusement que le plateau était sur la table de nuit. Nous roulâmes sur le lit, et nous tombâmes de celui-ci. Bella sur moi, elle profita de mon moment de faiblesse et entreprit de me faire des chatouilles. Mais moi je n'étais obnubilé que par son corps. Je repris l'ascendant, la faisant basculer sur le dos.

_ Alors Miss Swan? Qui sait l'plus fort?

Je nichai ma tête dans son cou, l'embrassant. Elle frissonnait, et ça m'électrisait.

_ Tu triches. Couina-t-elle.

_ Moi? Jamais. Mais toi oui. Tu es complètement nue, et je perds complètement l'esprit. Tu m'rends fou. Soufflai-je.

Je ne pouvais pas résister à la chaleur de sa peau contre la mienne, à sa douceur. C'était la vérité. Elle me rendait complètement fou. Je me saisis de ses mains et les portai au dessus de sa tête, tandis qu'elle se tortillait sous moi. Elle écarta les cuisses, et je pouvais sentir son intimité trempée, contre mon boxer. On tambourina à la porte.

_ Tout va bien? Demanda la voix d'Alice.

_ Jusqu'ici très bien. Si tu veux éviter les cauchemars, repasse plus tard Lili.

_ Ok…évitez de casser le mobilier.

_ Alice! Criâmes Bella et moi.

_ Ô ça va! J'm'en vais. Maugréa ma sœur.

_ On en était où? Demandai-je.

_ Je crois que tu disais que j'étais la plus forte.

_ Menteuse.

_ Obsédé.


BELLA POV


Edward était insatiable. C'était pas pour me déplaire. Bien au contraire. Heureusement que le tapis de sa chambre ne pouvait pas parler. Le pauvre avait été vraiment maltraité. Après une douche amplement mérité à deux bien évidement, j'allais enfin préparer mon sac pour le weekend. Ils avaient annoncé des températures très basses et de la pluie, enfin, un automne normal pour Forks. Je rajoutai des pull pour Matt. Il était déjà là-bas avec Carlisle et Esmè. Edward avait eu la bonne idée de l'éloigner, le temps que lui et moi y voyions plus clair.

Je savais ce que je voulais : Edward. Je voulais avancer avec lui. Mais j'avais mes problèmes avec moi-même à régler, et Edward avait les siens. J'avais l'impression par moment de me battre contre des fantômes. Mon amoureux semblait si loin de moi par moment, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que si nous étions rester juste amis, il se serait peut-être confié plus facilement. Je m'installai sur mon lit, les lettres d'Edward dans les mains. J'en avais lu plusieurs. Il y parlait de sa vie, de son adaptation, mais rien d'extraordinaire, néanmoins je lui manquais. J'ouvris donc le suivante. Après tout ça me permettrait peut-être de mieux le cerner.

Ma Bella,


Tu me manques. Ton rire me manque. As-tu déjà connu une de ses journées que tu souhaiterais oublié, alors que tu sais pertinemment que c'est marqué dans ta chair pour toute la vie? Celle d'aujourd'hui est comme ça. J'ai tué un homme. Je serai hanté à vie par ce visage. Je suis voué aux enfers. Mon père sauve des vies et moi je les envoie vers la mort. Vois-tu l'ironie? Une unité est tombée dans une embuscade. C'était une véritable boucherie. Nous sommes intervenus à temps, sinon tout le monde aurait fini par se faire massacrer. J'ai jamais vu la mort d'aussi près. J'ai été blessé, mais je serai sur pied rapidement. La seule chose de bénéfique dans cette histoire, c'est que j'ai rencontré un type sympa. Il s'appelle Lucas. Il a l'air cool. Mais je regrette tellement de t'avoir laissée. Les choses sont tellement différentes ici. Je pense à toi tous les jours, tu es pour moi comme un ange gardien. Au moment où j'ai cru que j'allais y passer, c'est a toi que j'ai pensé, ton visage que j'ai vu. Je me suis dit que jamais je ne saurai ce que je ressens réellement pour toi. J'ai peur de dormir et de revoir ce visage, entendre son hurlement au moment où je l'ai touché. Ses cris, ce sang. La mort a une odeur Bella et je viens juste de le découvrir. J'ai peur aussi de devenir un monstre assoiffé de sang et de vengeance. Certains gars deviennent fous ici. J'ai l'impression que j'ai laissé une grande partie de moi auprès de toi cette nuit là. Prends en soin que je puisse la récupérer quand je rentrerai. Car j'ai pas l'intention de crever ici, je refuse de finir comme ces soldats dans des cercueils plombés. Ô Bella…Excuse le style brouillon, mais mes pensées se bousculent dans ma tête et les calmants m'abrutissent.

Embrasse Alice et les autres pour moi.

Prends soin de toi. Sois heureuse. La vie est courte, profites en.

Edward..



( N/ R : rien à dire sauf: snif! Très beau grande sœur!) (N/A : Merci p'tite sœur)


Je serrai la lettre contre mon cœur. Je ressentais toute sa souffrance dans cette lettre. Son écriture était hachée, on pouvait voir son conflit intérieur rien qu'en regardant les mots. Personne ne devrait avoir à vivre ça. Edward devrait vivre avec ça sur la conscience jusqu'à la fin de sa vie. J'aurais voulu savoir comment apaiser ce mal-être, mais j'ignorai comment faire. Je ne m'étais même pas rendu compte que je pleurais. Je comprenais mieux quand Edward m'avait expliqué que chaque soldat devait se raccrocher à un espoir, même infime. Voilà pourquoi il ne disait rien pour Lucas. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Lucas et aux autres. Cela faisait presque une semaine qu'ils étaient repartis. Nous n'avions pas de nouvelles pour l'instant. Edward m'avait expliqué que c'était normal. Je me sentais égoïste, car soulagée qu'Edward soit ici avec nous. Je n'aurais pas survécu à son départ. Mais malgré ses tentatives pour me rassurer sur les gars, j'avais du mal à le croire. Surtout depuis que je venais de lire cette lettre. Il n'y avait pas que la douleur physique, je savais par expérience que celle de l'esprit était pire que tout. L'inconscient d'Edward devait s'en vouloir d'avoir laisser ses frères d'armes repartir sans lui. Je ravalai mes larmes. Je pliai la lettre et j'allais pour la remettre dans le coffret, quand on toqua à la porte. Une tête apparut.

_ Es-tu prête? S'enquit Edward.

_ Euh…oui. Reniflai-je en tentant d'effacer les dernières traces de ma tristesse.

Il entra en se pinçant l'arrête du nez. Il se dirigea vers moi. Il me prit la lettre des mains et la porta à son attention. Il souffla un moment, quand il y découvrit laquelle c'était.

_ Bella. Je suis désolé pour ça. S'excusa-t-il. Je devrai les récupérer.

_ Non! Ce sont mes lettres. Tu me les as adressées.

_ Je ne veux pas te créer plus de peine que tu en a eu. Elles sont toutes du même acabit à partir de celle là.

_ Edward. Soufflai-je en lui posant ma main sur sa joue. Je veux juste comprendre. Tu ne me dis rien, et j'ai l'impression de mieux saisir ta situation actuelle. J'aimerai tellement t'aider à aller mieux. Murmurai-je en l'enlaçant.

_ Tu le fais déjà Bells. Ta présence et celle de Matt dans ma vie sont de vraies bénédictions. J'avance Bella…je suis désolé que ça soit si long.

_ Tu n'as pas à t'excuser. On y arrivera, ensemble.

Il me gratifia de son sourire en coin. Il prit mon sac qui était prêt sur mon lit. Il me serra contre lui.

_ Bah c'est pas trop tôt!!

_ Bonjour à toi aussi grand frère.

_ Ouais, ouais. On perdrait moins de temps, si vous arrêtiez de vous envoyer en l'air dans tous les coins. Grogna Em' en réprimant un frisson de dégoût.

_ Hey! Ca fait au moins une heure depuis la dernière fois. M'insurgeai-je.

Prends ça dans tes dents frérot!!

_ Bella. Couina mon amoureux.

_ Bah quoi? Demandai-je l'innocence même.

_ Bon on prends deux voitures. Expliqua Em' sans relever ma remarque.

_ Edward et Bella vous prenez la Volvo et nous on prends le 4X4.

Après avoir manger un sandwich, nous étions engagés sur la route pour Forks. Je sentais le stress m'envahir au fur et à mesure que l'on avalait les kilomètres. Forks était une petite ville où tout se savait. J'entendais d'ici les ragots et autres pamphlets sur Edward et moi. Sans parler de Matt. On allait jouer « le retour de Martin Guerre » officiellement cette fois ci. Et on peut pas dire que ça m'enchantait. Edward avait du sentir ma nervosité. Il posa sa main sur mon genoux.

_ Déstresses. Tout se passera bien.

_ Ouais, surement. Comme la dernière fois?

Edward crispa ses doigts sur le volant. J'avais été trop brutale.

_ Désolée. Poursuivis-je.

_ Bella tu t'en fais trop.

_ Et si on croise mon père?

_ On le saluera.

_ Tu crois vraiment ce que tu dis?

_ Oui. Bella on peut vivre en bonne intelligence et en plus je pense qu'il a du s'arranger pour ne pas être dans le coin.

_ T'as surement raison. Abdiquai-je.

Je m'endormis assez rapidement. Edward avait raison. Je manquai de sommeil, sans compter que quand on dort logiquement, on ne pense pas. Ce qui me réveilla fut la main d'Edward sur ma joue. J'ouvris un œil, on était devant la villa. Edward me scrutait, inquiet.

_ Ca va Bella?

_ Ouais. Ca ira.

Edward fit le tour de la voiture pour m'ouvrir la portière et me tendit la main pour m'aider à en sortir. A ce moment là surgit Matt. Emmitouflé dans une doudoune bien épaisse et un bonnet sur la tête. Il faisait vraiment froid. Il me sauta dans les bras. J'allais déjà mieux, Matt était le rayon de soleil de ma vie. C'était lui le plus important.

_ Salut mon ange.

_ Bonjour papa, bonjour maman.

Nous l'embrassâmes avec amour.

_ Tu m'as manqué. Soufflai-je.

_ Vous aussi. Venez Mamie elle a fait des cookies, et tonton bah il est en train de tout manger.

Nous entrâmes dans la maison. Il faisait bon. Le feu crépitait dans la cheminée. Je ne pouvais m'empêcher de penser à notre nuit sur le canapé avec Edward, mes joues surchauffèrent. Nous saluâmes Esmè et Carlisle. Esmè me caressa la joue tendrement. Nous nous installâmes au salon, et la mère d'Edward nous apporta un café bien chaud. Cette boisson nous réchauffa.

_ Devinez? Ils ont annoncé de la neige pour ce weekend. Expliqua Carlisle.

_ Wow déjà. L'hiver commence tôt cette année à Forks. Déclara Emmett.

_ Moi z'aime la neize et toi maman? S'enthousiasma Matt.

_ Pas vraiment. Disons que pour nous autres maladroits, c'est pas la meilleure situation.

_ Papa y pourra toujours te rattraper.

_ C'est avec joie que je me sacrifierai!

_ Merci Edward.

Je me levais et rejoignis Esmè, dans la cuisine. Je voulais l'aider, elle était en train de faire pleins de petits gâteaux sucrés pour l'anniversaire de Matt.

_ Je peux peut-être t'aider?

_ Non Bella c'est gentil.

_ Tout s'est bien passé avec Matt?

_ Oui, il est vraiment adorable.

_ Je suis vraiment désolée, je sais que c'était pas prévu que toi et Carlisle le preniez. Mais..

Esmè arrêta ce qu'elle était en train de faire. Elle s'essuya les mains et me proposa de m'asseoir sur le tabouret avec elle.

_ Bella. Ce n'est pas un souci. Tu sais les disputes entre couple, c'est normal. Avec Carlisle ça nous arrive. Pour toi et Edward c'est plus compliqué. La situation fait que vous devez affronter les difficultés tout de suite. Ce n'est pas facile. Surtout que je sais qu'Edward va mal.

_ Je…

Je la fixai incapable de dire quoi que se soit d'autre.

_ Je suis sa mère, il peut me cacher beaucoup de choses, même si je ne l'ai pas vu depuis des années. C'est un homme maintenant. Il a changé, et vous devez tous les deux faire des efforts. Edward doit calmer son coté protecteur et son envie de se racheter à tous prix et quant à toi, tu dois réapprendre à avoir confiance en lui et en tes sentiments. Ca prends du temps Bella.

_ Et comment on fait?

_ Je n'ai pas la science infuse ma belle. Mais le fait de communiquer avec l'autre est en général un bon moyen.

_ Aie! C'est pas vraiment notre point fort. J'ai essayé, mais il a vraiment beaucoup de mal à se confier.

_ J'm'en doute, et toi tu lui as parlé?

_ Ouais après notre dispute, le soir où vous êtes venus chercher Matt. Je lui ai dit que j'avais peur qu'il ne reparte. Je sais c'est idiot. Mais j'arrive pas à me raisonner.

_ C'est pas idiot. Il est déjà parti une fois, alors c'est normal que tu réagisses comme ça.

_ Je crois qu'il ne comprends pas.

_ Moi je pense que si. Mais il pense peut-être qu'il te prouve assez qu'il n'a pas l'intention de s'en aller.

_ Tout ça est tellement compliqué Esmé. Il y a Matt, on a peur de le décevoir. J'ai encore moins d'expériences qu'une nonne, pour les questions de couples. Ca a l'air tellement simple pour mon frère, pour Alice, pour toi et Carlisle. Me lamentai-je.

_ Ma chérie fait confiance à ton jugement et à ton instinct. Puis tu sais je suis là, si t'as besoin de parler.

_ Je sais, j'aimerai tant qu'Edward se confie lui aussi. Il ne dort pratiquement plus, il fait des cauchemars. Mais refuse d'en parler. Dès que j'essaye, il change de sujet, ou il va faire un tour.

_ Ne t'inquiète pas. Je vais en discuter avec Carlisle. Peut-être que de père à fils.

J'enlaçai Esmè, elle me serra contre elle et embrassa mon front. Elle avait été mon plus grand soutien pendant toutes ses années. Elle m'avait aidé à affronter mes nouvelles responsabilités. J'aimais cette femme comme ma mère. Edward arriva.

_ On peut savoir de quoi vous parlez, toutes les deux? Demanda-t-il avec son œil inquisiteur.

_ De toi bien sur mon chéri. De quoi veux-tu qu'on parle d'autre? Pouffa Esmè.

Je la suivis dans un grand éclat de rire, devant la mine déconfite d'Edward. Je me levai et déposai un baiser sur la joue de mon amoureux.

_ La prochaine fois si tu veux pas de réponse, ne pose pas de question. Lui soufflai-je à l'oreille.

_ Mouais. Sans doute.

_ Où est Matt? M'enquis-je.

_ Il a voulu aller avec Rose et Alice en ville. Elles sont parties chercher je ne sais trop quoi.

_ Décidément ce gosse est une vrai anguille. Disons qu'il est un peu comme Alice, du mal à rester inactif! Expliquai-je.

_ Pitié seigneur épargnez nous ça! S'exclama Esmè en riant.

_ Et de quoi le seigneur doit-il nous épargner? Demanda Carlisle.

_ Que Matthew soit aussi speed qu'Alice. Lui expliqua-t-elle.

_ Et bien je suppose que le pire c'est pour eux! Rigola Carlisle en nous regardant. Nous, on en a eu assez avec elle.

_ Sympa la solidarité papa!

_ De rien fils. Les grands parents sont là pour pourrir leurs petits enfants, pas pour les punir. (N/R : hihihi) (N/R : C'est du vécu! DD)

Carlisle accrochait un œil rieur tout en piquant des cookies. Esmè lui tapota la main gentiment. Carlisle la regarda comme un enfant prit en faute. Ils étaient adorables tous les deux.

_ Carlisle, pourrais-tu éviter de manger tous les gâteaux. Non parce qu'Emmett et Matt sont déjà passés par là. J'ai l'impression que la réserve descend à vue d'œil. En plus méfie toi du vilain cholestérol, C'est que tu commences à te faire vieux. Dit-elle en lui tapotant le ventre.

_ Nan mais! J'vais te montrer si j'suis vieux!! Et puis le médecin a dit que j'étais en pleine forme d'abord.

_ Ah vraiment? Et qui est ce médecin?

_ Moi-même ma chère.

_ Alors là c'est trop facile Carlisle Cullen.

Carlisle prit Esmè dans ses bras et l'embrassa chastement. On pouvait lire tout l'amour qu'ils se portaient. Je trouvais que comme message d'espoir, il n'y avait pas mieux. Edward passa ses bras autour de moi et les croisa sur mon ventre. Je le laissai faire. Je commençai à m'y faire, l'apprécier même. Il déposa un baiser dans mon cou et mon corps réagit tout de suite. Je frissonnai. Je sentis Edward sourire dans mon cou. Nous nous éclipsâmes sur la pointe des pieds, histoire de leur laisser un moment d'intimité.

_ Emmett est parti lui aussi? Supposai-je.

_ Non, il est dans le parc. Il a dit qu'il avait besoin de réfléchir.

_ Si tu permets. Je vais t'abandonner un moment, je vais aller discuter avec lui.

_ Bella.

_ Je compte pas me disputer avec lui.

_ Promis?

_ Promis jurer, cracher! Tu veux que je crache où?

_ C'est bon Bella. J'te crois. Rigola mon petit ami.

Je pris mon manteau, Edward me lança son bonnet de l'équipe de foot du lycée.

_ Vu que c'est toi qui as le teeshirt autant que t'aies le bonnet. Du moment que tu ne dors pas avec.

_ Très drôle. Tu sais que je connais des filles qui pourrais tuer pour ce bonnet? Surtout si on était toujours au lycée.

_ Ouais mais vu que t'as déjà le teeshirt, et mon cœur, prends le bonnet. Histoire de compléter ta collection. (N/R :wow quel romantiiiiisme!!)

_ J'attends le short! Mais pas les chaussettes, hein! (N/R :ah non, finalement elle gâche tout là xd) ( N/A: Ah cette Bella alors)

J'avais son cœur. Je trouvais ça trop mignon. Putain le Edward ado qui se servait des filles comme des kleenex était quand même très loin. J'ouvris la baie vitrée et me dirigeai vers le fond du parc. Emmett était assis sur un des bancs en pierre, il avait les yeux dans le vague. Je n'avais pas eu encore l'occasion de discuter avec lui sur le fait qu'il allait devenir père. Je savais qu'Emmett serait un bon père. L'exemple de Charlie lui faisait peur. Du moins c'était ce que je supposais. Je m'installai près de lui.

_ Hey Em.

_ Hey Bella. T'as décroché de la bouche d'Edward et tu t'es dit « Et si j'allais voir mon grand frère »

_ Wow y'a d'l'ambiance ici. On s'éclate.

_ Non ça va.

_ Menteur. J't'écoute grand frère, chacun son tour.

_ Bella, c'est rien.

_ Fais pas ton grognon, entre frère et sœur faut bien se soutenir non?

Surtout que j'avais l'impression que ma famille proche se limitait à lui.

_ Ok.. Souffla-t-il. Rose est enceinte, mais je pense que tu le sais.

_ Ouais d'ailleurs j'aurais préféré l'apprendre par toi.

Il ne releva pas.

_ J'ai pas vraiment réagi comme j'aurais du.

_ Non vraiment? Il me gratifia d'un regard noir. C'est bon Em'. Je te taquine.

_ Je suis heureux, c'est pas le problème. Mais j'peux pas m'empêcher d'angoisser. Surtout pour l'avenir.

_ J'vois pas pourquoi Em. Tu es quelqu'un de bien, qui a toujours pris grand soin de sa famille et de ses amis.

_ J'ai fait beaucoup d'erreurs avec toi, avec Edward et même avec Rose.

_ Em. Tu n'es qu'un être humain, des erreurs tu en feras d'autres, moi aussi. Tout le monde en fait. Mais tu sais écouter, tu es même de très bon conseil quand tu joues pas à l'idiot. Mais j'ai confiance en toi. Tu n'es pas Charlie. Et justement je suis sûr que tu profiteras de la chance d'avoir un enfant pour donner tout l'amour que tu n'as pas obtenu de sa part. Mais que tu as su m'offrir Emmett. Je ne voudrais pas d'un autre frère que toi Em, sincèrement. Je sais pas si je te l'ai jamais dit, mais je t'aime grand frère, et je sais que où se trouve maman elle est fière de toi.

Il se retourna de trois quart, et sonda mon regard.

_ Moi aussi je t'aime p'tite sœur. Merci.

J'avais les larmes aux yeux et lui aussi. Je crois que je ne pouvais pas faire moins franche. Il me serra très fort dans ses bras. Nous restâmes un moment comme ça. Puis il se leva et nous retournâmes à la villa. Bras dessus, bras dessous. Il embrassa mon front.


EDWARD POV


Je regardais Bella rejoindre Emmett. Elle avait froid, elle s'était installée à coté de lui et avait donné un coup d'épaule dans celle de son frère. La scène m'attendrit. On aurai dit deux tigres qui tentaient de se civiliser, pour avoir une conversation cordiale. Je sentis une main sur mon épaule, c'était mon père.

_ Penses-tu qu'il faille appeler des renforts? Plaisanta mon père.

_ Bella a sorti le drapeau blanc, donc ça devrait aller.

_ Tant mieux, la communication c'est important. Que se soit entre frères, amis ou couple.

_ Mouais. C'est une perche ou je m'y connais pas. (N/R : pour rire on va dire qu'il s'y connait pas, hein! Le pauvre Edward!!)

_ Prends le seulement pour ce que c'est : une main tendue.

Je levai la tête vers lui. Il me souriait tendrement. J'avais de la chance d'avoir une famille et des parents comme les miens. Surtout comparé à Charlie. Mais je ne pensais pas être totalement prêt, mais le serai-je seulement un jour?

_ Je sais.

_ Tu viens dans mon bureau?

C'était pas vraiment une question. Je suivis donc mon père. Il ouvrit la porte et me fit asseoir dans le fauteuil face à lui. J'avais l'impression que j'allais subir un interrogatoire en règle. Il se posta face à moi derrière son bureau. Je me pinçai l'arrête du nez.

_ Fais-tu toujours des cauchemars?

Dans le genre direct, je crois que l'on ne pouvait pas faire mieux.

_ Tu connais la réponse. Alors pourquoi me poser la question?

_ Parce que c'est comme ça que ça marche Edward.

_ Oui. Murmurai-je.

_ Est-ce qu'ils te réveillent?

_ Oui.

_ Bien. Au moment où tu te réveilles, tu es dans quel état le plus souvent?

_ Papa…

_ Mon fils. Tu ne peux pas t'en sortir tout seul. Réponds.

J'avais vraiment pas envie d'en parler. Mais je savais que cette fois ci, il ne laisserait pas tomber.

_ Les trois quart du temps en sueur et mon rythme cardiaque s'emballe.

_ Et?

Je me levai et fis le tour de la pièce.

_ Et quoi!!

_ Ce que tu ressens à ce moment là.

_ J'ai pas envie d'en parler!!!

_ Edward, assieds toi s'il te plait. J'obtempérai. Ces cauchemars, tu en fais plusieurs fois par nuit?

Mon père était d'un calme Olympien.

_ Ouais.

_ Combien?

_ J'en sais rien, des fois j'en fais qu'un et des fois trois. M'exaspérai-je.

_ Est-il récurent? Où sont-ils différents.

_ En général c'est toujours plus ou moins la même chose.

_ Tu les fais depuis quand?

_ J'en fais depuis longtemps, des années. Mais ils n'étaient pas aussi réguliers.

_ Ils le sont depuis quand?

_ Tu veux quoi au juste?? M'énervai-je.

_ Je veux t'aider mon fils, comprendre.

Alors quoi je devais faire quoi? Tout lui raconter? En avais-je le courage? J'étais terrorisé par le fait qu'il puisse me juger. Mais j'obéissais comme un bon fils. Je lui racontais donc sans trop de détails quand même, ce qui était arrivé. Les gens que j'avais tué, ceux que j'avais perdus. J'étais arrivé à la fin de mon histoire. Je n'osai pas croiser le regard de mon père. Il ne disait rien.

_ Bien. Je comprends. Tu souffres de SSPT: Syndrome de Stress Post Traumatique. Il te faut un traitement. Edward regarde moi, et écoute moi.. Je relevai la tête. Tu n'es pas responsable de cette guerre. Les guerres font des victimes des deux cotés. Même si on survit, il en reste toujours des traces. Je ne suis pas psychiatre mon fils et même si je l'étais, je ne pourrais rien faire pour toi, car je suis ton père. Tu te sens responsable de la mort de ce môme comme tu dis. Mais tu n'y es pour rien, c'est cette guerre la responsable.

_ Mais j'ai choisi d'y aller! Dis-je en me relevant.

_ Bien sur, mais Tommy aussi. Chacun fait ses propres choix Edward. Tu es parti Jeune, tu voulais te prouver quelque chose. Tu as sauvé Lucas, et beaucoup d'autres.

_ Pour quels résultats?

_ Edward, tu as muri, tu t'es fait des amis sincères.

_ Ouais et j'ai perdu cinq ans avec Bella, avec vous…

Mon père décida d'arrêter là la conversation.

_ Je vais te prescrire un traitement médicamenteux. Mais d'abord je dois te poser une question très personnelle.

Au seigneur faites qu'il ne parle pas de sexe.

_ Intime même. Poursuivit-il.

Bingo!!

_ De quel genre?

_ C'est pour la prescription. Les antidépresseurs sont connus pour altérer la libido. Enfin dans le mauvais sens, mais le SSPT aussi donc…

_ Tu voudrais savoir si je…peux…toujours…enfin…avoir des… Il acquiesça. Je n'ai vraiment aucun problème de coté là et même au contraire.

_ Compenser par le sexe est une bonne idée. Rigola-t-il. Je te prescris du Ramelteon®. Déjà ça t'aidera à dormir normalement sans cauchemars et logiquement sans interruptions. Ensuite je vais te donner le numéro de téléphone du docteur Cody. Il est psychiatre à l'hôpital, c'est un ami et il est spécialiste du SSPT.

_ Je n'en ai pas besoin!!

_ Bien sur que si Edward. Tu n'es pas dépressif, les anxiolytiques ne marcheront pas. Seul la psychothérapie t'aidera à aller mieux. Prends le…S'il te plait.

Je pris mon ordonnance, ainsi qu'une boite de Ramelteon®, pour commencer dès ce soir et ce satané numéro. Mon père m'expliqua les effets du médicaments, en disant qu'il se pourrait que ça mette quelques jours avant que ça ne fasse totalement de l'effet. Il m'enlaça un moment et nous sortîmes du bureau. Je savais que tout venait de ma mère ou de Bella. Je savais qu'elles l'avaient fait pour moi, parce qu'elles m'aimaient et qu'elles s'inquiétaient.. J'en voulais un peu à Bella, mais alors que je me voyais comme un monstre, mon père lui trouvait que j'avais fait simplement mon devoir. Comment croire à ça? Bella venait d'arriver avec Emmett, qui avait son bras par-dessus les épaules de sa sœur. L'image était belle. Elle croisa mon regard et me sourit.

Matt était revenu, surexcité, il attendait son anniversaire avec joie. Après lui avoir donné son bain, et à diner, je l'accompagnai au lit. Il voulait me parler. Je m'allongeai auprès de lui.

_ Dit papa, ze voulait aller voir papi Charlie. Mais ils ont parlé de lui quand on était avec tatie Alice et tatie Rose au magasin. Y'a une dame qui a dit à une autre dame que papy il était parti exprès pêcher avec Harry, à cause de maman, toi et moi. Il veut pas me voir?

_ Il est à la réserve? Il acquiesça. Je suis sur que ça n'a aucun rapport avec toi.

_ Mais y sait que j'ai quatre ans demain.

_ Ecoute mon ange, c'est vrai que c'est compliqué, mais il faut un peu de temps pour que tout s'arrange.

J'embrassai son front et attendis qu'il s'endorme. J'avais vraiment de la peine pour lui. Charlie lui manquait, et je pouvais le comprendre. Il se retrouvait au milieu d'un conflit dont il était nullement responsable. Les habitants de Forks étaient friands de ce genre de ragots. La situation n'était déjà pas facile, mais si en plus les gens en rajoutaient. Je quittai sa chambre, et rejoignis les autres. Emmett et Jazz faisaient une partie de WII . Alice, Rose et Esmè parlaient des fiançailles, et Bella regardait par la fenêtre, elle semblait perdue dans ses pensées. J'arrivai derrière elle, et je l'enlaçai tendrement en posant ma tête dans le creux de son épaule, en espérant qu'elle ne rejette pas ma démonstration de tendresse. Mais non, bien au contraire, elle posa ses mains sur mes avants bras.

_ Un penny pour tes pensées? Lui proposai-je.

_ T'es prêt à me payer maintenant?

_ Alors? Tu pense à…

_ Aux rumeurs et autres trucs avantageux d'une petite ville. Les filles m'ont dit que les potins allaient bon train. Il paraîtrait que Charlie serait parti à la pêche avec Harry et Billy, pour nous éviter. T'avais raison.

_ Matt m'en a parler.

_ Il l'a entendu? Jamais ils apprendront à fermer leurs gueu…bouches dans ce patelin de mer…crotte!!! S'emporta-t-elle.

_ Bella, j'ai parlé avec lui. Il est un peu triste de ne pas le voir demain pour son anniversaire.

_ Ouais, ça ne change pas beaucoup des autres années.

_ Sauf que les autres années, Charlie appelait sur mon portable pour parler à Matt. Intervint Emmett. Je peux peut-être me tromper, mais j'pense pas qu'il réitère cette fois. Mais peut-être que c'est juste des ragots.

_ Non. Nous informa mon père. J'ai voulu aller le voir hier matin, et j'ai su qu'il passait son weekend à la pêche.

_ Mais comment il a su que nous venions? Demanda Bella.

_ Je pense que la femme de ménage a du dire que nous devions passer quelques jours ici, et tu sais comment ça marche.

_ Génial. Maugréa Bella.

L'ambiance n'était pas vraiment très gaie. Emmett était maussade. Bella avait emmené quelques cours à travailler. Elle était en plein boulot. Moi j'étais installé au piano, histoire de faire plaisir à ma mère et à ma sœur. Rosalie était sur les genoux d'Emmett. Il avait sa main sur son ventre. D'un certain sens, je les jalousai. Moi aussi j'aurais aimé faire pareil quand Bella était enceinte de Matt. Ils devaient l'annoncer à mes parents et Matt, le lendemain. Bella ferma son livre, et rangea ses cours. Je l'observai tout en jouant, elle avait son crayon dans les cheveux. Je la trouvai vraiment très belle.

_ Je vais voir Matt et je vais me coucher. Bonne nuit. Nous annonça Bella.

_ Nous aussi, Emmett?

_ Ouep!

_ Bah je crois que demain la journée s'annonce longue, donc sur ce! Bonne nuit les enfants. Nous salua ma mère.

Je refermai le piano, et suivis le mouvement. Ma mère nous avait préparé ma chambre. Je pensai à Bella qui avait peur de s'habituer. Mais face à ma mère nul ne pouvait lutter. J'entrai, Bella devait être dans la salle de bain. J'attendis qu'elle en sorte afin de prendre sa place. Elle apparut en nuisette, je la trouvai époustouflante de beauté. Je passai devant elle, et déposai un simple baiser dans son cou. Je sortis la boite de somnifère de ma poche. Bella semblait surprise. Après m'être brossé les dents, j'observai le petit médicament rond et orange dans ma main. J'hésitai un moment, je me demandai bien si ça ferait l'effet escompté. Je finis par l'avaler, je rangeai la boite à l'abris des yeux et des petites mains de Matt. Puis rejoignis Bella dans le lit. Elle lisait encore.

_ Tu lis quoi?

_ Les hauts des Hurlevents!

_ T'as pas plus gai comme histoire?

Elle me fit un sourire. J'embrassai le bout de son nez.

_ J'ai parlé à mon père, enfin disons qu'il m'a parlé.

Elle stoppa sa lecture, et se mordit la lèvre inférieure.

_ Tu ne m'en veux pas trop. Je sais que c'était pas à moi d'en parler, mais…

_ Je sais. La coupai-je. Tu es inquiète. Je comprends.

_ Il t'a dit quoi?

_ Que je souffre à priori du Syndrome de stress post traumatique, un truc courant chez les militaires.

_ Et le traitement?

_ Il m'a donné de quoi dormir et éviter les cauchemars. Et…

_ Et?

_ Il veut que je vois un psy.

_ Ô! Et tu vas le faire?

_ J'en sais rien. Pas pour le moment. J'en ai pas envie. C'est pas dans mes objectifs pour l'instant.

J'avais pas vraiment envie d'en parler. Je la regardai avec envie. Je lui ôtai son livre des mains et le posai sur la table de nuit.

_ Edward, que fais-tu…je…

_ Chutt…ça.

Je l'embrassai doucement.

_ Edward. Souffla-t-elle. Tes parents…Matt…les autres sont juste à coté…

_ Et alors. Je t'empêcherai de crier…

_ Non…

_ Bella, le fameux médicament diminue la libido. Alors là tu vois j'ai vraiment très envie, et qui sait peut être que demain je risque de me transformer en eunuque.

_ Donc ce que tu es en train dire, c'est qu'il faut vérifier que tout marche correctement? Demanda-t-elle espiègle.

_ Tout à fait. Souris-je.

_ Combien de fois par jour les tests?

_ Très souvent.

_ Pour la science?

_ Pour la science. Confirmai-je.

_ A priori ça marche toujours. Plaisanta-t-elle en touchant mon érection. Mais un examen approfondit s'impose.

_ Ô oui…

Elle me retourna, et se mit à califourchon sur moi. Elle m'embrassa et fit courir sa langue sur mon torse, mes mamelons, mon ventre. Elle m'ôta mon boxer, et déposa des myriades de baisers sur mon aine. Je lâchai des soupirs de contentement, je tressaillis quand elle embrassa ma virilité dressée pour elle. Elle joua de sa langue sur toute ma longueur, mordillant de temps à autre mon membre engorgé. Puis sa bouche délicate avala ma verge. Je fermai les yeux et caressai ses cheveux. Bon dieu c'était le paradis sur terre. Elle caressait mes bourses de ses doigts fins. Putain! J'allais exploser. Jamais une fille ne m'avait fait tant d'effet. Je la stoppai à temps, et la retournai. Je caressai sa peau à travers le tissu soyeux, m'attardant sur ses pointes durcis. Je soulevais sa nuisette le long de ses cuisses, et dirigeai mes mains vers l'intérieur, mes doigts trouvèrent ses plis intimes, mais je n'avais d'yeux que pour elle. Sa poitrine se soulevait, ses yeux étaient clos. Elle s'accrochait au drap et sa tête se renversait. Elle se mordait la joue pour ne pas gémir. Je l'embrassai au moment où je sentis ses parois intimes se resserrer.

Je lui retirai sa nuisette, et m'installai entre ses cuisses. Je frottai doucement ma verge contre son entrée. Il n'y avait aucune pression, nous prenions notre temps. Je la pénétrai avec lenteur savourant le plaisir d'être en elle. Elle se rua sur mes lèvres, nos langues se caressaient entre elles, se goûtant, se savourant. Mes vas et viens étaient profonds, mais lents. Elle s'accrochait à mes épaules, nous gémissions tous deux dans la bouche de l'autre. Nos corps n'étaient que voluptés et amour. Bella fit glisser ses mains sur mes fesses, pour les caresser et m'intimer le rythme. Nous arrivâmes en même temps à notre paroxysme. Ma tête reposa sur sa poitrine. Elle m'enlaça. Nous nous abandonnâmes alors à Morphée dans les bras de l'autre.

Je m'étais réveillé qu'une fois cette nuit là. Nous nous levâmes de bonne heure, afin d'aider ma mère. Un buffet était dressé au milieu du grand salon. Il y avait des ballons partout, Alice n'avait pas lésiné sur la déco. Nous attendions l'arrivée de Jacob, Paul, Leah et les autres. Matt se précipita vers la porte dès qu'il entendit la sonnette.

_ Tonton Jacob! Hurla Matt, ravie de le voir.

_ Joyeux anniversaire. Alors t'as quel âge trois ans c'est ça. Le taquina-t-il.

_ Mais non! J'ai quatre ans!

_ Ô oui, tant que ça??

Matt salua les autres, les embrassa. Il sauta dans les bras de Sam. Ça faisait une éternité que je ne l'avais pas vu. Il me gratifia d'une chaleureuse poignée de main. Bien sur je me doutais que Jacob leur avait dit que j'étais le père de Matt.

Matt n'avait pas très faim. Je pensai qu'il avait hâte d'avoir ses cadeaux. Le dessert n'arrivait pas assez vite pour lui. Il trépignait d'impatience et tentait par tous les moyens de soudoyer Emmett, pour savoir ce qu'il allait recevoir. Son oncle était muet comme une tombe. Il s'approcha de moi et tira sur ma manche, pour que je me baisse. Je m'accroupis et tendis l'oreille.

_ Tonton y veut rien me dire. Bouda-t-il.

_ Si il te le dit, c'est plus une surprise.

_ Et toi mon papa, tu me dis?

Je rigolais devant sa petite moue. Quand il me lança un regard noir.

_ T'es pas drôle papa!! Poursuivit-il rageur.

_ Viens on va demander à mamie, quand tu pourras souffler tes bougies.

Il se jeta dans mes bras, et nous nous dirigeâmes vers ma mère qui discutait avec mon père.

_ Excusez-nous de vous déranger, père, mère. Matt rigolait. Mais ce jeune garçon ici présent aimerait pouvoir souffler ses bougies.

_ Serait-ce le gâteau ou les cadeaux qui intéresserait ce jeune homme? Demanda ma mère.

_ Les deux mon capitaine, moi z'aime le gâteau au chocolat.

_ C'est quoi le cadeau tes rêves. S'enquit ma mère.

_ Bah en fait…ze l'ai déjà.

_ Vraiment? Demandai-je.

_ Bah oui. Ze voulais un papa et z'en ai un. Ze voulais que maman, elle soit plus triste et bah elle sourit tout le temps.

Il haussa les épaules comme si c'était une évidence. Je restai sans voix devant cette déclaration. Il claqua un bisou sur ma joue. Ma mère plongea sa tête dans l'épaule de mon père. Elle pleurait.

_ Bah mamie faut pas-tu pleures. T'es triste?

_ Mais non mon chéri. je suis juste émue. Renifla-t-elle.

_ C'est quoi ça papa?

Je déglutis. Les mots avaient du mal à sortir.

_ Et bien en fait. Elle pleure de joie.

Ma mère s'essuya les yeux, elle appela Bella pour le gâteau.


BELLA POV


Je suivis Esmè dans la cuisine, elle pleurait.

_ Ca ne va pas Esmè?

_ Ô non, au contraire Bella. Tout va bien.

_ Ok…

_ C'est Matt. Je lui ai demandé quel serait le cadeau de ses rêves.

_ Il a répondu quoi?

_ Qu'il l'avait déjà. Que c'était son papa, et toi, heureuse. C'est vraiment trop beau une déclaration pareille dans la bouche d'un enfant et encore plus quand ça se passe devant son père. Tu as vraiment un petit garçon extraordinaire Bella.

_ Merci Esmè. Mais c'est beaucoup grâce à vous tous.

_ Non Bella, merci de nous avoir offert un tel cadeau dans nos vies.

Elle était tellement bouleversée, elle débordait de sincérité, ce qui me fit pleurer aussi.

_ Bah décidément. T'as contaminé Bella, maman! S'exclama Edward.

Je reniflai un bon coup, puis nous nous occupâmes du gâteau. Edward rigolait, en disant « Ah! Ces femmes ». Mais je savais, à ses yeux, qu'il avait été touché par les mots de notre fils. Il rejoignit Matt tandis que nous allumions les bougies. Esmè le porta, j'avais trop peur de m'étaler avec. Alice sautillait dans tous les coins, Matt avait les yeux écarquillés face au magnifique gâteau au chocolat. Je crus voir Emmett baver. Nous chantions joyeux anniversaire. Matt nous prit son père et moi par la main. Il était devant ses bougies.

_ Il faut que tu fasses un vœu. Expliqua Alice.

_ Je sais Tatie.

_ Un…deux…et trois.

Il souffla ses bougies d'un coup. Il tapait des mains, il était si heureux à cet instant là de sa vie. Esmè et moi distribuâmes les parts. Emmett avait acheté du champagne français pour l'occasion, un petit producteur qu'il connaissait.

Les cadeaux étaient tous sur une autre table. J'en avais jamais vu autant. Matt les ouvrait un par un par un en prenant son temps. C'était comme s'il voulait apprécier le moment. Tout lui plaisait. Alice et Rose l'avait habillé pour les six prochains mois, en le changeant deux fois par jour. Il avait reçu aussi un manteau de Jacob et Leah tout en peau et en fourrure traditionnelle. Il avait l'air vraiment chaud. Sam et Emily sa compagne lui avait fabriqué une couverture. Paul lui avait fait un lance pierre. Il était vraiment content. Je trouvais ça vraiment très gentil. Esmè et Carlisle lui avait pris un livre de solfège pour enfant et une balançoire pour Seattle. Enfin bref. Il avait été pourri gâté. Il embrassa tout le monde et nous demanda s'il pouvait faire une partie de baseball avec Emmett. Bien sur nous acceptâmes. Il rayonnait de joie.

Sam et Leah s'excusèrent, mais ils devaient rentrer car ils avaient du monde à manger. Enfin les mêmes que d'habitude. Embry, Quill, Seth, leurs compagnes et Jacob et Leah. A priori, ils étaient heureux d'être en couple. J'étais vraiment ravie pour Jacob, et dire qu'avant ils ne pouvaient pas se supporter!

La journée était bien avancée, Matt était rentré et s'était endormi sur le canapé, pendant que nous rendions figure humaine à la villa. Edward remonta la couverture sur les épaules de son fils, et lui caressa les cheveux. Leah et Jacob discutaient un moment avec nous. Ils allaient vivre ensemble à Seattle.

_ C'est une bonne idée! S'enjoua Rose.

_ Bah de toute façon on est toujours ensemble, sauf pour les cours. Les chambres étudiantes c'est bien, mais j'en ai marre de la banquette arrière de sa bagnole.

_ Merci Leah, pour tous ces détails sur notre vie intime.

_ Je croyais que les psychiatres n'avaient honte de rien. Plaisanta Carlisle.

_ Je ne le suis pas vraiment encore. Se justifia Jacob.

Matt se réveilla. Il frotta ses petits yeux et s'assit sur les genoux de son père. Je ne pouvais pas m'empêcher de les observer tous les deux. Ils se ressemblaient vraiment, les attitudes, les regards. J'étais totalement envoutée par les deux hommes de ma vie, vous me direz y'a pire dans la vie.

_ Bon Leah, si tu veux aller à la soirée de Sam.

_ T'as raison.

Ils se levèrent et embrassèrent tout le monde. Matt avait l'air un peu triste. On les raccompagna jusqu'à la porte. Matt nous suivit. Jacob essayait de démarrer, mais la voiture refusait catégoriquement de se mettre en route. Jacob grogna. Il commençait à faire froid en plus. Il tenta de regarder sous le capot avec Emmett. Rose les rejoignit, c'était de loin l'experte de la famille.

_ Je pense que c'est une durite. Affirma-t-elle.

_ Manquait plus qu'ça! Ragea Jacob.

_ C'est pas grave. J'vais vous ramener. J'prends mon manteau et mes clefs. Proposa mon frère.

_ Merci Em.

_ De rien. On verra pour cette voiture demain.

Emmett prit son manteau et ses clefs.

_ Tonton?

_ Oui.

_ Ze peux venir?

_ Bah demande à ta mère.

_ Maman? Demanda-t-il plein d'espoir.

_ Tu sais il est tard mon cœur, tu as le bain à prendre et…

_ S'il te plait maman.

Je jetai un œil à Edward qui me fit oui de la tête.

_ Ok…

_ Je prends mon beau manteau, mon bonnet et même mes gants.

Edward lui mit ses chaussures chaudes. Son manteau de fourrure et Matt avait insisté pour emmener sa couverture et son lance pierre. Il avait expliqué que comme ça il pourrait défendre son oncle contre les grizzli.

_ Tu ferais mieux de défendre les ours contre ton oncle, plutôt. S'esclaffa Edward.

Après un dernier baiser à mon fils, ils partirent. Je montai et pris mes cours pour les travailler un peu, et redescendis. Je m'installai à un coin de table.

_ Tu vas bosser maintenant? Demanda Edward.

_ Disons que si je fais ça maintenant je serai tranquille pour demain Edward. J'en ai pas pour longtemps. J'aurai fini bien avant qu'Emmett et Matt ne reviennent.

Il embrassa délicatement mon front et discuta avec son père de sa nuit. Moi j'étais déjà partie dans la fin de ma dissertation. Quand je relevai la tête, trente minutes s'étaient écoulées. Je rangeai donc mes affaires et rejoignis Edward qui jouait aux échecs avec Carlisle. Alice dessinait des croquis et Jazz donnaient des instructions à Mike pour ce soir au téléphone. Rose était partie s'allonger. Elle devait annoncer à Carlisle, Esmè et Matt, la bonne nouvelle au diner.

Dix minutes étaient passées et ils n'étaient toujours pas rentrés. Emmett avait du aller boire un coup chez Jacob. Quand le cellulaire d'Edward sonna. Il abandonna sa partie.

_ Je sais où sont mes pions, j'te préviens papa!

_ Wow, nan mais vas-y traite ton vieux père de tricheur, j'te dirais rien!

_ Bah justement!

_ Ah…Ces gosses aucun respect. S'indigna faussement Carlisle.

Edward pouffa et décrocha.

_ Ouais Em'.

_…

_ Em' calme toi. Je comprends rien.

_…

Edward se leva subitement. Ses poings serrer le long de son corps. Il était tendu comme un arc. Il allait faire un pas devant la porte d'entrée. Je me levai, au fur et à mesure que j'avançais vers lui, je sentais mes entrailles se retourner. Une peur viscérale et incompréhensible s'abattaient sur moi. Il me tournait le dos. Je le forçai à se retourner. Je ne l'avais jamais vu dans cet état. Son visage crispé par une douleur silencieuse. Il était livide. Son regard paniqué transperçait le mien. Mon cœur s'arrêta un instant, et repartit à une allure frénétique, quand ses yeux croisèrent les miens, une pensée horrible envahit ma tête. Je mis ma main devant la bouche. J'avais peur de comprendre. Une sueur froide coulait le long de mon dos. Mes yeux firent l'aller retour entre lui et la porte. Non seigneur!! Pas ça! Pas lui! Je m'effondrai, mais deux bras chauds me retinrent.


(N:R : bon en fait, c'est la Bêta qu'elles vont tuer! Hihihi, grande sœur c'est une excellente fin, un excellent chapitre!! BRAVO) ( N/A : Voilà un peu de sadisme grâce à ma bêta)

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