jeudi 25 mars 2010

4 La mélodie du bonheur S'éveiller



POV D'EDWARD

Alice avait eu une vision peu nette de Bella en détresse affective suite à l'appel téléphonique qu'elle avait passé. J'avais entendu sa conversation sans le vouloir. J'avais cru comprendre qu'elle s'était enfuie de chez elle. C'était une fugueuse, je voulais savoir et comprendre. Qu'est ce qui peut pousser quelqu'un à s'enfuir de chez lui. Je détestais la voir souffrir. Le silence s'était installé, j'étais frustré de ne pas savoir à quoi elle pensait. Bella prit la parole.
_ Alors... de quoi veux-tu parler Edward?

Elle semblait nerveuse. J'étais dans mes petits souliers. Elle m'intimidait. Un vampire intimidée par une humaine. Ca c'était le pompon!

_ Voilà.... En fait... sans le vouloir j'ai entendu ta conversation. Et j'ai compris que...

_ T'as compris quoi Edward!

La colère que j'avais redoutée était bien là.

_ Tu n'es pas émancipée, je me trompe?

_ En quoi ça te concerne Edward?

Répondre à une question par une autre question. Mais sa demande était légitime. Bonne question ça ! En quoi cela me concernait? Je n'en avais aucune idée. Mais je voulais savoir.

_ J'aimerai juste pouvoir te venir en aide.

_ J'ai rien demandé.

_ Ecoute Bella tu n'es pas obligée de tout me raconter dans les moindres détails, mais laisse moi jouer les oreilles attentives pour toi.

_ Et toi Edward dis-moi qui joue les oreilles attentives pour toi?

_ Moi j'ai Alice. On a tous besoin de se confier à quelqu'un, à un moment de sa vie Bella.

_ D'accord que veux-tu savoir?

_ Tu t'es enfuie de chez toi?
_ Oui

_ Depuis trois mois?

_ En effet.

_ Pourquoi?

_ C'est une longue histoire.

_ J'ai tout le temps devant moi.

Après tout c'était la vérité, Elle prit une grande inspiration.

_ Disons que j'ai eu un 'accident' Il y a deux ans. J'ai beaucoup de mal à m'en remettre psychologiquement. Ma famille...Ils... souffraient énormément à cause de moi. Ils m'ont beaucoup soutenue. Mais avec ma belle-mère c'était plus difficile.

_ Ton père s'est remarié?

_ Pas exactement... On peut dire qu'il n'a pas vraiment respecté le coté "fidélité" du mariage.
_ Oh!

_ Oui je suis une enfant illégitime. Ma...Mère...est...

Elle avait les larmes aux yeux, je le voyais, je décidai donc de la couper. je ne voulais pas la voir triste. Je me souvenais exactement de sa réaction à la cafète. Et il était hors de question de réitérer l'expérience.

_ Je suis au courant, pour Laurène et ce qui s'est passé au lycée. Tu n'es pas obligée d'en parler.
Son regard croisait le miens avec une drôle d'expression.

L'air de dire 'je pense bien que tu sais, mais ça m'étonne que tu l'avoues'

_ Merci. Enfin bref... Mon père n'avait pas d'enfant alors quand il a appris mon existence, je suis 
allée vivre avec lui. Mais il était malheureux à cause de moi alors... Je suis partie.

_ Et maintenant c'est toi qui est encore plus malheureuse.

_ La belle affaire!

_ Oui mais c'est pas juste.

_ On ne t'a jamais dit que la vie était injuste ?

_ J'ai déjà entendu ça quelque part.

Oh oui elle avait raison la vie était injuste, la mort l'était tout autant. J'étais persuadé qu'elle avait vraiment édulcoré son histoire. Elle m'avait raconté son histoire en passant d'après moi les faits importants. Comme quand elle avait évoqué "l'accident" ou sa belle-mère, son cœur s'était accéléré, ses yeux s'étaient remplis d'une telle haine, sur un visage si doux c'était choquant! Ce n'était pas seulement de la colère comme avec Newton. Mais une haine viscérale qui l'habitait. Sa belle-mère avait du la blesser au plus profond d'elle-même. Puis elle me posa une question à laquelle je ne m'attendais pas.

_ Pourquoi m'avoir accompagnée cet après-midi en cours de sport? Emmett m'a dit que la salle d'espagnol était à l'opposée de la mienne.

Emmett ! Je rugissais intérieurement. Il ne pouvait pas se taire cinq minutes celui là!? Pourquoi? Parce que je n'en sais rien. Il fallait que je trouve une bonne raison et vite.

_ A cause... de Mike, je ne voulais pas qu'il t'ennuie d'avantage, alors je me suis dit que si je t'accompagnais il n'oserait surement pas.

Pffffffffff. Pour une fois qu'il tombait bien celui là!

_ C'est ce qu'a dit Emmett.

Bella avait l'air déçu de ma réponse, je ne voyais pas pourquoi. Elle bâilla, il était temps de rentrer à la maison et de la laisser dormir. J'avais vraiment besoin de réfléchir sur cette journée. J'étais perdu. Quand je revins à la maison, personne n'était là encore. Et franchement je savais qu'Emmett allait me tomber dessus bien assez tôt.

Mon regard se posa sur le piano, j'avais l'impression de le voir pour la première fois depuis des années. Je m'approchai doucement vers lui, et pris place sur le tabouret. Je positionnai mes mains sur les touches. Je me mis à jouer « Clair de lune » de Debussy puis doucement mes doigts filèrent sur le piano vers une autre mélodie qui m'était complètement inconnue. J'étais en transe, mes pensées s'envolaient vers elle, Bella. Oui tout y était, sa voie, son visage, sa timidité, son caractère, sa douceur, son altruisme et son passé douloureux. C'était comme si Bella se trouvait là. J'avais l'impression qu'elle était dans chaque note. Dans chaque soupir. Dans chaque silence. Dans chaque noire. Dans chaque blanche. Puis je m'arrêtai et posai mon front sur le piano, comme si je pouvais la toucher.

Je ne comprenais pas cette sensation nouvelle. On aurait dit que Bella avait dompté le monstre qui était en moi. Laissant sa place au jeune homme de 17 ans qui n'avait jamais pu réellement s'exprimer en sa présence. Mais auprès de Bella tout avait changé. Comment les choses avaient-elles évolué aussi vite, en quelques jours? Ma réaction face à Mike. Comment l'expliquer? Comment pourrai-je me passer d'elle désormais? Tout mes sens étaient dépendants de Bella. Quand elle n'était pas là je ne voyais plus. Je n'entendais plus. Je ne sentais plus. Je restais muet. Je n'avais plus goût à rien. Alors que je ne voulais que la toucher, humer son parfum, écouter sa voie mélodieuse et la voir. Oui j'aurais pu passer des heures à la regarder. La conclusion de cette analyse me terrassa. Quand je sentis Esmée derrière mon dos.

_ Edward, mon fis c'était très beau.

_ Merci Esmée.

_ De rien, mais ça faisait tellement longtemps que tu n'avais plus joué. Le nom de cette mélodie?

_ C'est une composition sans nom, mais du à une magnifique inspiration.

_ Serait-ce la nouvelle amie d'Alice. Bella qui te l'aurait inspiré?

_ Oui soufflai-je.


Oh Edward c'est magnifique! Je suis tellement heureuse pour toi! Enfin tu l'as trouvée! pensa t-elle

_ Esmée, arrête, Alice déteint sur toi. Tu me fais peur! Rigolai-je.

Tiens il est rentré notre vampire transi d'amour pour une humaine!

_ Emmett s'il te plait pas maintenant.

Ca sent l'amour ici, je suis ravi que tu aies enfin ouvert les yeux.
_ Merci Jasper.

Tombé amoureux d'une humaine! Mais mon pauvre Edward tu es vraiment tombé bien bas! Rosalie

Alice se jeta dans mes bras en criant.

_ Je le savais! Je le savais! Je le savais! Edward c'est génial.

A ce moment Carlisle arriva, il vit le regard d'Esmèe, les bonds d'Alice et lui demanda.
_ Tu savais quoi au juste Alice?

_ Oh rien, notre petit Eddie chéri est amoureux. Répondit Emmett.
Edward si tu savais comme cette nouvelle me fait plaisir, j'avoue qu'avec Esmèe on désespérait que ça puisse t'arriver un jour.

J'esquissai un sourire en guise de remerciement à Carlisle

_ Sauf que c'est bien joli tout ça! Mais elle est humaine! Cracha Rosalie

_ Tu crois que je ne le sais pas, peut être, Rose!

_ Ouais c'est à ce moment là qu'on dit qu'il y a un os! Non et puis tu peux toujours prendre des cours de cuisine, la nuit quand elle dormira pour lui faire son breakfast. Comme ça tu mettras directement en application ce que tu as appris. Parce que c'est pas demain la veille qu'elle t'amènera ton petit déjeuner au lit. S'esclaffa Emmett.

_ Dis-moi t'as pas des bonobos à aller voir toi! Lui répondis-je amer.

_ Edward sérieusement tu vas faire quoi? me demanda Jazz

_ Rien.

_ Comment ça rien?

_ Ecoute Alice elle est humaine, c'est impossible.

_ Elle est plus que ça Edward, on le sait tous!

_ De quoi tu parles Alice?

_ Jazz, un truc bizarre que tu as ressenti sur Bella.

_ Ses émotions, elles sont trop changeantes pour une humaine. Même les jeunes en pleine crise d'adolescence n'ont pas d'émotions aussi fortes.

_ Emmett à toi.

_ Son cœur, il bat moins vite que les autres élèves, même dans l'effort, du coup son sang circule plus doucement.

_ Rose?

_ J'ai rien à dire.

_ Edward?

_ Son odeur... Elle est différente des autres humains. Il y a quelque chose...

_ Quant à moi, je ne vois pratiquement rien de son avenir, c'est flou.

_ Carlisle tu as une idée. C'est peut être une maladie?


_ Comme ça Edward je ne peux pas te dire grand chose. Désolé mon fils. Néanmoins je connais très peu de maladie qui influe autant sur tout à la fois. Mais je chercherai.

_ Merci.

Je partis, éprouvant le besoin de m'éloigner de la villa, alors je me mis à courir, plus vite, plus loin. Je stoppai. J'étais devant la maison de Bella sans m'en rendre compte. Même mon inconscient travaillait contre moi. Puis. Enfin. Plus de doute. Juste une certitude. Je réalisai, j'étais amoureux d'ISABELLA. Oui je l'aimais, j'aurais renoncé à tout pour elle. Il fallait que je la voie c'était plus fort que moi. Alors je me dirigeai vers sa fenêtre, je fis un bond et entrai dans sa chambre... Elle dormait recroquevillée, Bella avait pleuré dans son sommeil. Pour preuve les traces d'humidité laissées sur ses joues, et cette odeur de sel. Pourtant je la trouvais belle. Ses traits étaient tendus, elle devait être en plein cauchemar. J'aurais voulu pouvoir la réveiller, pour la prendre dans mes bras. Lui dire que son cauchemar était terminé. Bien sur je ne voulais pas qu'elle sache que j'étais là. Après avoir su que j'étais amoureux pour la première et dernière fois. Je me découvrais voyeur! Elle bougea, je stoppai et ne respirai plus, près à repartir en urgence. Mais elle dormait toujours. Son visage semblait un peu plus serein. Et elle murmura:

_Oh....Mmm.... Edward...

Mon prénom! Elle avait dit mon prénom! Finalement je lui amenais peut être un peu de sérénité. J'en revenais pas. Pour la première fois depuis un siècle j'étais heureux. J'aurais aimé qu'elle le soit aussi, mais quelque chose me disait que ce serait une tache ardue et complexe. Mais je serai patient, pour la seule fois de "ma vie". Je ne voulais plus de vitesse vampirique, mais avancer pas après pas, avec elle. Son odeur, sa voix tout m'envoutait en elle. Elle avait ranimé mon cœur mort.

Edward, arrête de t'emballer cinq minutes! Elle a dit ton prénom d'accord et après? Tu fais quoi? Ca veut surement rien dire de plus. Bella rêve surement de sa journée. Et toi tu te fais des films. Tu te prends pour Woody Allen avec ses comédies romantiques ou quoi? Et puis je dois te rappeler juste un truc. Bella : Humaine Edward: Vampire! Il y a rien qui te choque là!

Ma petite voix avait raison, mais je ne pouvais pas m'éloigner c'était impossible. Je l'aimais et j'étais dépendant d'elle. Je ne pouvais rien faire contre ça, je le savais! Et puis, je repartis avec la douce mélodie de sa voix en tête.

Mais je savais aussi qu'il fallait que j'évite quelqu'un : Emmett. Trop tard j'avais pas passer la porte que.

Mais c'est notre saint Bernard préféré, Tu te décides à rentrer à la villa, C'est gentil de nous faire profiter de ta présence.

_ Emmett c'est pas le moment!

_ Pourquoi tu crois franchement qu'il y a un moment précis pour t'embêter ?

_ Tu préfères quelle heure Eddy?

_ Jazz tu vas pas t'y mettre toi aussi!

_ Franchement il y a pire dans la mort que de tomber amoureux!

_ Ouai comme par exemple....Euh... JE SAIS! TOMBER AMOUREUX D'UNE HUMAINE!

_ Emmett c'est pas drôle.

_ Bien sur que si, au vu de toutes les femmes vampires qui te tournaient autour. T'avoueras c'est pas de chance quand même. En plus t'as pas de bol elle est jolie. Les fantasmes des gars au lycée, ça va pas t'aider mec. Si tu décides d'en tuer quelques uns tu nous le dis, on pourrait faire un tennis avec leurs têtes, ce serait tordant.

_ CA SUFFIT EMMETT! J'ai pas besoin de tes fantasmes à propos des pensées des mecs sur Bella merci!

Je coupai court à la conversation. Je savais qu'Emmett avait raison, le lycée serait un enfer. Je pris une douche, histoire de me vider l'esprit, avant d'affronter la journée.

POV DE BELLA

J'ouvris les yeux doucement, pour la première fois depuis deux ans, mes hurlements ne m'avaient pas réveillée en sursaut. Mais d'où venait ce changement. Puis ma nuit me revint en mémoire. Les cauchemars étaient bien présents. Mais une chose était différente. J'avais rêvé, oui, rêvé et... d'Edward en plus. Seigneur Dieu pourquoi donc mon inconscient m'avait-il joué ce tour? Je me levai et pris une grande inspiration. Je sentais dans ma chambre une légère odeur familière qui flottait, comme un courant d'air. Je me dirigeai vers la fenêtre. Il neigeait. Edward pourquoi fallait-il que je pense à lui? Et cette neige si pure, si douce, l'opposée de moi-même en fait. Cette pensée me fit mal. Edward, sa famille, je savais qui ils étaient. Certains souvenirs remontaient à la surface et quelques uns étaient heureux curieusement. Pourquoi mon cœur s'emballait-il en sa présence? Pourquoi son odeur m'enivrait-elle? Pourquoi sa voix m'apaisait-elle? Pourquoi ses yeux couleurs ambre me transperçaient-ils? Une petite voix dans ma tête se leva.

Tu sais très bien pourquoi Bella, au fond de toi tu as la réponse. Tu as même rêvé de lui cette nuit. C'est pour lui que tu te lèves le matin. Le seul avec qui tu pourrais partager tes secrets les plus noirs. Le seul avec qui tu veux avancer. TU L'AIMES!

_ NON! C'est pas possible, non je ne veux pas, c'est trop dur. Pas ça! Je ne peux pas. C'est trop tôt! Je n'ai pas le droit! Trop dangereux!

Les mots étaient sortis tout seul. Je n'y arrivais pas, non je ne pouvais pas l'admettre. On ne pouvait pas aimer quelqu'un comme ça. Seulement au bout de 4 jours. C'était trop rapide. Enfin c'est ce que je pensais n'étant jamais tombée amoureuse auparavant. Je décidai de ne plus y penser pour le moment. Le lycée m'attendait, et c'était bien assez stressant à gérer pour l'instant, même si tout cela comprenait Edward bien sur.

Je sautai donc dans mon camion, et arrivai de bonne heure. Il fallait que je marche un peu, j'en éprouvai le besoin. Alors avant les cours je pris donc la direction de la forêt derrière le lycée. Tout était très calme, on aurait dit que toute vie avait disparu, je voulais que mon être soit submergé par cette tranquillité. Oui j'avais besoin de ça. La neige tombait tout autour de moi dans une valse silencieuse. La quiétude.

Je ne voulais plus ressentir cette épée de Damoclès au dessus de ma tête. Je pensai à ma conversation d'hier avec mon père. Je savais qu'il s'inquiétait pour moi. Mais son autoritarisme m'énervait comme si j'étais un de ses "sujets" qu'il pouvait manipuler à son bon vouloir. Oui j'étais en danger, je le savais, et puis si par "bonheur" je l'oubliais, mes cauchemars eux se chargeaient de me le rappeler. Me protégeaient. Le loup était dans la bergerie et il ne le savait pas. Je n'avais que des suppositions. Alors je n'avais rien dit. Mais... Mon père, il pouvait ce montrer cruel par moment, un vrai monstre. Mais c'était mon père et je l'aimais malgré tout. Lui aussi m'aimait, il m'avait recueillie. Il n'était pas obligé. Il aurait très bien pu se débarrasser de moi*. Mais il ne l'avait pas fait, bien au contraire. Je m'assis un moment sur un rocher sec à l'abri sous un arbre et fermai les yeux.

D'un seul coup, je me levai. J'avais failli oublier les cours et j'étais en retard, c'était un comble d'arriver en avance au lycée, pour trouver le moyen d'être en retard en classe. C'était tout moi ça.
Je me mis à courir jusqu'à ma salle. Littérature. Je toquai à la porte, entrai et m'excusai. Le professeur accepta et me laissa m'installer à coté....D'Edward. J'avais oublié que je partageais l'heure de cours avec lui et heureusement parce que sinon je me serais peut être enfuie. J'étais gênée de la découverte de mes sentiments de ce matin.

_ Bella. Me dit-il avec son beau sourire.

_ Edward. Répondis-je mal à l'aise et les joues en feu.

_ Je m'inquiétais de ne pas te voir arriver.

_ Euh...Je suis désolée, je me suis promenée et je n'ai pas vu l'heure.
Mais pourquoi avais-je besoin de me justifier auprès de lui ?

_Ca fait quatre fois maintenant. Me dit-il taquin

_ Quatre fois de quoi?

_ Que tu présentes des excuses.

_ Tu tiens la comptabilité, t'as pas fini. Pour déclencher des catastrophes, je suis la meilleure. 

Donc par la force des choses pour m'excuser aussi.

Oh mon Dieu! Mais qu'il arrête de me regarder comme ça. Et toi mon pauvre petit cœur fais toi discret un peu. Aller je t'en prie, Edward t'entend. Argh....
Plus j'essayais de me calmer et moins ça marchait, Edward était là à quelques centimètres de moi, et c'était dur. J'aurai voulu m'approcher de lui, mais mon esprit me disait de partir aussi vite que possible.

Le prof. Se concentrer sur le prof
Ouais génial Roméo et Juliette! Bah voyons! Les amours impossibles, c'est super! C'est vraiment ce qu'il me faut en ce moment!

Je me concentrai, finalement. Enfin une partie de mon cerveau, l'autre étant sur Edward. Je sentais son regard sur moi régulièrement et des frissons, me parcouraient le long de ma colonne vertébrale. C'était invivable comme situation.

POV D'EMMETT

Je trouvais les cours encore plus ennuyeux que d'habitude. Si les vampires pouvaient mourir, je serais surement mort d'ennui. En plus j'étais déçu, cette nuit j'avais même pas pu chahuter Eddie comme je le voulais. Pourtant avec Jazz on avait tout prévu. Mais non Monsieur, n'était pratiquement pas rentré. Alors du coup Jazz et moi étions partis chasser. Et ben là, même pas un truc drôle à se mettre sous la dent. Que des herbivores.

Je savais qu'Edward était amoureux, tant mieux pour lui. Il était temps, j'avais envie de dire. Ca devenait désespérant. Mais fallait toujours qu'il se prenne la tête avec des questions existentielles. D'accord, d'accord je l'admettais elle est humaine, enfin à priori. Mais pour une humaine elle me faisait bien rire, à ses dépends les trois quart du temps. J'avais vraiment cru un moment qu'elle allait arracher la tête de Newton, vu ce qu'il y avait dedans d'après Edward. Ca n'était pas une grande perte. Et puis ça aurait mi un peu d'animation. Mais j'aimais bien cette fille, et devant l'air paniqué de Newton quand je lui avais parlé. J'avais failli exploser de rire. Je lui avais fait peur à cet abrutit, un vrai moment de bonheur, merci Bella.

Mais pour l'heure je trépignai d'impatience, j'avais prévu une bataille de boules de neige à l'heure du déjeuner, et une surprise à Rosalie. Je vouais un amour éternel à cette femme, mais par moment elle m'agaçait. Aujourd'hui elle ne voulait pas participer au combat à cause de ses cheveux. Alors mon plan s'était mis en place tout seul. Je savais qu'Alice ne dirait rien à ma Rose. J'avais fait promettre à notre petit lutin joyeux de se taire, bon contre ma carte de crédit c'est vrai. Mais c'était pas comme si elle pouvait épuiser le stock non plus. Enfin la guerre allait commencer, j'étais fin prêt. Ma motivation était telle que Rambo à coté aurait eu l'air d'une danseuse. Nous sortîmes tous les uns après les autres, les filles étaient là, un peu à l'écart. Jazz arriva déjà armé, quant à Edward il n'était toujours pas arrivé. Sérieusement, il pouvait quand même laisser Bella cinq minutes! Ca ne l'aurait pas tué! Techniquement c'était déjà fait en plus. Puis il arriva.

Prêt à te prendre la rouste du siècle Eddie ? Lui lançai-je mentalement.

Jazz avait déjà ouvert les hostilités et la première était pour ma tronche bien sur. Bon à vitesse humaine c'était vachement moins drôle. Nos regards se tournèrent vers Ed, et nous nous mîmes à le bombarder. La première, il l'avait évitée. Mais la deuxième vague, la mienne bien sur, il n'avait pas pu. C'était trop rapide. Il avait beau lire dans les pensées. Il ne pouvait pas risquer d'être repéré par les humains. La boule de neige avait atterri sur son front et ses cheveux couleurs bronze. On aurait dit un porc épic qui avait mit sa tête dans le freezeur. Les cheveux d'Edward étaient son talon d'Achille, il avait horreur qu'on le décoiffe. C'était la seule chose dont il prenait soin au niveau de son apparence physique. Elle était savamment étudiée, même si elle lui donnait un air débraillé. Chochotte va! Ed m'en balança une, ainsi qu'a Jazz. Profitant de mon moment d'inattention.

Bah Ed, c'est quel mot que tu n'as pas apprécié "Porc épic" ou "chochotte"!!

Il me lança un regard noir, au moment où ma pensée lui parvenait.

Notre petite guéguerre dura dix minutes et je passai à la seconde partie de mon plan...Rose
Je me dirigeai vers ma Rose et me mis à ronronner auprès d'elle. Je savais qu'elle n'y résistait pas! Elle me regarda avec envie. Je partis vers la forêt, d'un pas "rapide" mais humain, et me mis à courir une fois dedans. J'étais monté dans un arbre et me figeai, une congère* dans mes mains. J'attendis...Elle arriva, huma mon odeur. Puis je lançai la congère sur sa tête avant qu'elle ne lève les yeux vers moi. Je me mis à rigoler et sautai de mon arbre, pour arriver à ses cotés. Elle me regarda courroucée. Puis partit, ça c'était pas bon signe. Je crois qu'elle n'avait pas vraiment apprécié ma blague. Je lui courus après et la rattrapai par le bras à la lisière du bois. Les élèves étaient tous rentrés pour manger. Il ne restait que mes frères et ma sœur. Ecroulés de rire, devant le spectacle qui s'offrait à eux. Rosalie avait encore de la neige emmêlée dans ses cheveux en bataille. Il fallait que je dise quelque chose pour calmer la situation.

Je crois que t'as dépassé les bornes, des limites " Maurice". Me dis-je en moi même.

_ Emmett fais gaffe à ce que tu vas lui dire. Me prévint Edward.

_ C'est dommage Em' t'étais bien comme frère. Jazz avait senti la colère de ma femme.

_ Rose, ma chérie je voulais juste te faire une blague. Mon cœur... Lui dis-je tout mielleux.
J'avais pas trouvé mieux.

_ Mon amour dit quelque chose je t'en prie!


Je la suppliais maintenant, mes frères étaient pliés en deux. Bon c'était vrai je l'avais bien cherché.

_ AH TU VEUX QUE JE TE DISE QUELQUE CHOSE HEIN! ALORS ECOUTE MOI BIEN EMMETT CULLEN! LE SEUL ENDROIT OU TU AURAS LE DROIT DE T'ALLONGER POUR LES CINQ PROCHAINES ANNEES SERA SUR LE CANAPE!!!

Et elle s'en alla.

Hein ?! Le canapé...! J'aurais tout accepté, mais le canapé là elle est vraiment dure.

_ Oups j'avais pas pensé à ça!

_ C'est ça le problème Em', tu ne penses jamais aux conséquences de tes actes! S'esclaffa Edward

_ Merci Ed, mais quand j'aurai besoin de M. Moralisateur, j' te f'rais signe. Maugréai-je.

_ Alice pourquoi tu ne m'as rien dit sur la façon dont elle réagirait?

_ Tu m'as simplement dit de garder le secret, mais tu m'as rien demandé concernant sa réaction.

_ Tu l'as fait exprès espèce de petit lutin sadique va!

_ Au fait tiens.

_ Ma carte de crédit?

_ Ouais.

_ Tu en as plus besoin que moi pour l'instant, un bijou ne serait pas du luxe pour te faire pardonner.

_ Les diamants sont éternels! Comme ma femme! Merci Alice.

_ Adieu sofa! Rosalie me voilà. M'exclamai-je, sous l'hilarité générale.

Je décidai de zapper les heures de l'après midi pour me rendre à Seattle. J'aurais pu survivre sans un diplôme supplémentaire, mais ne pas avoir de sexe avec Rose rien que pour vingt quatre heures m'était insupportable. Alors cinq ans, n'en parlons pas ! Je savais qu'elle en était capable ma tigresse, juste pour me rendre dingue. Moi et mes idées j' vous jure!

POV DE BELLA

J'avais croisé Rosalie on aurait dit une vrai furie. Elle avait de la neige plein les cheveux. Les élèves qui la croisait se collaient au mur et baissaient les yeux. Ils avaient peur. Je venais de sortir de la salle de musique, c'était devenu un rituel à l'heure du repas, quand Alice vint à ma rencontre.

_ Salut Bella!

_ Salut Alice.

_ Alors tu vas mieux?

_ Ca va Alice je te remercie, et encore désolée d'être partie comme ça hier.

_ Ne t'inquiète pas, c'est pas un problème, je comprends.

_ Merci Alice. Je viens de croiser Rosalie, elle avait l'air furieuse.

_ Elle n'avait pas que l'air, elle avait aussi la chanson! Devine qui l'a mise dans un état pareil!

_ Vu ses cheveux je dirai Emmett au hasard. Rigolai-je.

Alice me regardait avec les yeux grands ouverts, et un air béat. Je crus qu'elle faisait une crise d'apoplexie. Même si techniquement c'était impossible.

_ Alice? Demandai-je.

_ Je suis désolée Bella si je t'ai fait peur, mais c'est juste la première fois que tu ris.

_ Oh! Ca fait quelques années que ça ne m'était plus arrivé, en effet.

_ Si tu savais comme ça me fait plaisir de t'entendre rire Bella.

_ Merci Alice, mais c'est indirectement grâce à Emmett. Faudrait que je pense à le remercier. Dis-je en continuant de rire

Il était temps de nous séparer, l'après midi se passa rapidement. Je n'avais pas recroisé Edward depuis le midi et il me manquait. Je ne pensais pas pouvoir dire cela un jour. La situation était nouvelle pour moi et très perturbante. Oui, la réalité me frappait en plein visage. J'étais éperdument et irrévocablement amoureuse d'un vampire. Edward Cullen avait volé mon cœur que je pensais éteint à tout jamais. Auprès d'Edward, il s'éveillait doucement de son coma que je croyais trop profond pour que cela puisse arriver. Sur ces pensés, je montai à bord de mon camion, le regardant avec espoir. Mais je n'étais pas dupe, je savais pertinemment que mes sentiments n'étaient pas partagés. J'aurais aimé pouvoir tout lui expliquer hier soir, mais j'avais peur. Peur qu'il me fuit. C'était peut être un vampire mais c'était moi l'aberration. Mais j'avais ri, mon Dieu! Je n'en revenais pas moi-même. Mais c'était toute la famille qui avait un impact positif sur moi!


Congère : Amas de neige

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